1. Introduction
Le travail de Bachelor représente une occasion de confronter une question restée en suspens
lors de nos stages ou de nos réflexions sur les soins avec les connaissances issues des
recherches infirmières. La rédaction de ce dossier teste également notre aptitude à juger du
degré de pertinence des études prises en considération vis-à-vis de notre questionnement. Il
s’agit d’une revue de littérature composée de huit articles. Nous les avons sélectionnés pour la
richesse de leur contenu ainsi que pour les pistes d’interventions infirmières qui peuvent, à
notre avis, être dégagées des résultats obtenus.
A l’occasion de nos différentes immersions dans la pratique, nous avons toutes deux été
frappées par la pénibilité des maladies au long cours et, plus particulièrement, par les
situations relevant de l’oncologie. Face au sentiment d’épuisement exprimé par certains
patients, nous nous sommes senties limitées dans notre compréhension de l’expérience qu’ils
étaient en train de vivre et quelque peu démunies pour les aider à répondre aux exigences de
la maladie. Ayant, par ailleurs, le désir d’étoffer nos connaissances en vue de dispenser une
pratique de qualité en pédiatrie, nous avons choisi de cibler nos recherches sur les études
concernant le vécu des enfants atteints de cancer et leurs familles.
Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de pratiquer dans le domaine de l’oncologie
pédiatrique. Mais au cours d’un stage effectué dans un service pour adultes, nous avons pu
constater la compétence des infirmières qui y travaillent et tout particulièrement leur aptitude
à cerner les préoccupations des patients. Concernant les enfants atteints de cancer, dans le
canton de Vaud la prise en soins est assurée par les services de médecine et de chirurgie
pédiatriques du CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois, 2009). Ces services semblent
étroitement collaborer avec de nombreuses associations et des dispositions qui visent à
répondre aux besoins particuliers des enfants souffrant de cancer ont été prises1.
En fonction de ce contexte positif, qui démontre une importante implication en faveur de la
prise en soins globale des personnes atteintes par ce type de maladies, nous nous sommes
questionnées quant à l’actualité de la thématique choisie. Il semblerait que les enfants aient
très peu été intégrés aux échantillons de recherche, en raison d’inquiétudes parentales d’une
part, mais aussi parce qu’il est plus difficile de récolter des données auprès de personnes si
jeunes. Jusqu’ici, la plupart des études traitant de problématiques liées à l’oncologie
pédiatrique consultaient ainsi de préférence les parents ou les professionnels de la santé. Cette
tendance semble être actuellement remise en question et nous avons pu constater l’existence
de recherches infirmières récentes qui visent à accéder directement au point de vue des
patients d’oncologie pédiatrique. Un des intérêts de la revue de littérature proposée ici réside,
à notre avis, dans le fait qu’elle offre un aperçu de ces travaux de recherche qui donnent la
parole aux enfants.
1 « Groupe fratrie », équipe de psychologues spécialisés, services d’une assistante sociale de la Ligue vaudoise
contre le cancer, équipe pédiatrique cantonale de soins palliatifs et de soutien.