Journées interdisciplinaires de la Qualité de l'air 2017 – 2 & 3 février 2017
Recherche de l’influence de l’âge sur la réponse biologique à la pollution
atmosphérique
M. AL ZALLOUHA1, Y. LANDKOCZ1, J-J. VITAGLIANO2, F. LEDOUX1, F. CAZIER3, J-C. CAILLIEZ4, P.
GOSSET5, D. COURCOT1, S. BILLET1
m.al.zallouha@hotmail.com
1 Unité de Chimie Environnementale et Interactions sur le Vivant, Université du Littoral Côte d’Opale, Dunkerque
2 Direction de la recherche médicale, Groupement des Hôpitaux de l'Institut Catholique de Lille, Lille
3 Centre Commun de Mesures, ULCO, Dunkerque
4 Université Catholique de Lille, Lille
5 Service d'Anatomie pathologique, Hôpital Saint Vincent de Paul, GHICL, Lille
La pollution de l’air et les particules atmosphériques ont été classées cancérogènes certains pour l’homme par l’IARC.
Les particules fines (PM2.5) ayant un diamètre aérodynamique équivalent inférieur à 2,5 µm pénètrent dans les
poumons. Certains composés véhiculés par ces particules (p.ex. hydrocarbures aromatiques polycycliques, composes
organiques volatils) peuvent alors interagir avec les cellules pulmonaires et atteindre la circulation sanguine. Les PM2.5
seraient ainsi responsables d’effets systémiques, notamment aux niveaux cardiovasculaire, neurocomportemental et
neurologique, ainsi que sur les systèmes reproducteur et immunitaire. D’importants changements liés à l’âge affectent
en particulier le système immunitaire et sont associés à l’augmentation de l’incidence de pathologies chroniques d’ordre
inflammatoire ou tumoral, ce qui classe les personnes âgées parmi les populations vulnérables.
Dans le but de déterminer d’une part de nouveaux biomarqueurs d’exposition et/ou d’effet de la pollution atmosphérique
et d’autre part d’évaluer l’influence de l’âge dans la réponse toxique à l’exposition, des prélèvements de particules ont
été effectués en centre-ville de Dunkerque. Le recrutement de 105 sujets appartenant à trois classes d’âge (20-30 ; 45-
55 et 70-80 ans) a reçu l’accord du CPP Nord-Ouest IV ECH 15/39 et des prélèvements sanguins ont été réalisés afin
d’isoler et d’exposer des lymphocytes T aux PM2.5. Différents paramètres ont été mesurés tels que le profilage
immunologique de ces lymphocytes, le profilage inflammatoire à travers les médiateurs impliqués dans la réponse
cellulaire et dans la polarisation des lymphocytes T, ainsi que la survenue d’altérations clastogènes.