Recherche de l’influence de l’âge sur la réponse biologique à la pollution atmosphérique M. AL ZALLOUHA1, Y. LANDKOCZ1, J-J. VITAGLIANO2, F. LEDOUX1, F. CAZIER3, J-C. CAILLIEZ4, P. GOSSET5, D. COURCOT1, S. BILLET1 [email protected] 1 Unité de Chimie Environnementale et Interactions sur le Vivant, Université du Littoral Côte d’Opale, Dunkerque 2 Direction de la recherche médicale, Groupement des Hôpitaux de l'Institut Catholique de Lille, Lille 3 Centre Commun de Mesures, ULCO, Dunkerque 4 Université Catholique de Lille, Lille 5 Service d'Anatomie pathologique, Hôpital Saint Vincent de Paul, GHICL, Lille La pollution de l’air et les particules atmosphériques ont été classées cancérogènes certains pour l’homme par l’IARC. Les particules fines (PM2.5) ayant un diamètre aérodynamique équivalent inférieur à 2,5 µm pénètrent dans les poumons. Certains composés véhiculés par ces particules (p.ex. hydrocarbures aromatiques polycycliques, composes organiques volatils) peuvent alors interagir avec les cellules pulmonaires et atteindre la circulation sanguine. Les PM 2.5 seraient ainsi responsables d’effets systémiques, notamment aux niveaux cardiovasculaire, neurocomportemental et neurologique, ainsi que sur les systèmes reproducteur et immunitaire. D’importants changements liés à l’âge affectent en particulier le système immunitaire et sont associés à l’augmentation de l’incidence de pathologies chroniques d’ordre inflammatoire ou tumoral, ce qui classe les personnes âgées parmi les populations vulnérables. Dans le but de déterminer d’une part de nouveaux biomarqueurs d’exposition et/ou d’effet de la pollution atmosphérique et d’autre part d’évaluer l’influence de l’âge dans la réponse toxique à l’exposition, des prélèvements de particules ont été effectués en centre-ville de Dunkerque. Le recrutement de 105 sujets appartenant à trois classes d’âge (20-30 ; 4555 et 70-80 ans) a reçu l’accord du CPP Nord-Ouest IV ECH 15/39 et des prélèvements sanguins ont été réalisés afin d’isoler et d’exposer des lymphocytes T aux PM2.5. Différents paramètres ont été mesurés tels que le profilage immunologique de ces lymphocytes, le profilage inflammatoire à travers les médiateurs impliqués dans la réponse cellulaire et dans la polarisation des lymphocytes T, ainsi que la survenue d’altérations clastogènes. Journées interdisciplinaires de la Qualité de l'air 2017 – 2 & 3 février 2017