AstroImagine - Société Astronomique de Genève

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AstroImagine
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Partie 1 :
Astrophotographie
Par
Grégory GIULIANI
(Société Astronomique de Genève)
1. Introduction
L'astrophotographie est certainement lecomplément idéal à l'observation visuelle car elle permet
d'enregistrer et de conserver les images d'objets célestes. Grâce à une longue pose, on peut "fixer
l'invisible", la lumière d'objets très faibles étant accumulée sur la surface sensible de la pellicule
photographique. Par contre, l'observation visuelle permet de distinguer de détails sur la Lune ou les
planètes, qu'une photo ne pourra que rarement mettre en évidence.
Les bons résultats en photographie astronomique ne sont que le fruit d'une longue expérience acquise
au cours d'un long apprentissage fait d'échecs et de nombreux essais. Ne vous découragez pas si vos
premiers clichés ne donnent pas les résultats attendus. Ayez patience! Apprenez à mieux connaître
votre instrument, ne laissez pas la chance au hasard, un jour ou l'autre votre persévérance paiera.
Cependant, sachez qu'un instrument même modeste, arrive rarement au bout de ses possibilités.
L'astrophotographe débutant devra donc se fixer des objectifs dont la difficulté va croissant, et à
chaque étape, en fonction de l'appareil utilisé, il doit essayer d'aller toujours un peu plus loin. Nous
vous proposons quatre étape pour votre progression:
- Clichés sans télescope avec un appareil 24x36: rotation de la voûte céleste, éclipses,
conjonctions, comètes, ...
- Clichés avec un objectif en parallèle sur un instrument équatorial stable, motorisé et bien
entraîné: Voie Lactée, champs d'étoiles, ...
- Clichés à haute résolution de la Lune et des planètes par projection avec un oculaire,
- Poses longues en fixant le boîtier photo au foyer d'un télescope équatorial.
L'amateur, qui veut s'acheter un instrument pour se lancer sérieusement dans la photographie
astronomique devra faire attention à trois points très importants:
- la qualité de l'optique,
- la stabilité de la monture et du trépied,
- la précision de l'entraînement équatorial.
A cet effet, soyez attentifs aux publicités tapageuses qui annoncent que leur instrument est
extraordinaire; n'achetez pas sur un coup de tête mais prenez le temps de choisir votre futur appareil.
L'achat d'un télescope est un investissement à long terme, il serait fâcheux que vous achetiez un
instrument de mauvaise qualité qui ne vous procurera pas le plaisir attendu.
Le but de ce site web est de vous présenter les diverses techniques de l'imagerie astronomique et si
possible de vous aider à vous lancer dans cette tâche exaltante, pleine d'émotions et qui apporte de
nombreuses satisfactions.
2. Un bref historique...
En 1609, Galilée fut le premier homme à scruter le ciel avec une lunette de sa fabrication et vit ce
qu'aucun autre homme n'avait pu voir avant lui. Il découvrit que la Lune n'était pas lisse comme le
croyaient les anciens Grecs, qu'il y avait quatre satellites autour de Jupiter et que Vénus et Mercure
avaient des phases.
Ensuite Newton qui, en 1671,conçut et construisit le premier télescope connu sous le nom de
réflecteur. Il utilisa un miroir afin de récolter et de concentrer la lumière, au contraire de la lunette de
Galilée, qui utilisait des lentilles.
Il fallut attendre la nuit du 16 juillet 1850 pour que la première photo astronomique soit réalisée. Bond
et Whipple prirent un daguerréotype (la plaque photo de l'époque) de l'étoile Véga de la Lyre avec une
lunette de 38cm de l'université de Harvard.
Trente ans plus tard, Henry Draper, médecin new-yorkais et astronome amateur, photographia pour la
première fois une nébuleuse: la nébuleuse d'Orion (M42) en 51 minutes de pose avec un télescope de
28cm.
Le 28 février 1883, A.A.Common réalisa une nouvelle pose de 60 minutes sur M42 avec un réflecteur
de 91cm. Pour la première fois une photo montrait plus de détails qu'à l'oculaire des plus grands
télescopes. La photo astronomique entra de plein pied dans l'ère moderne.
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A la même époque, en France, les frères Henry construisirent un astrographe de 33cm afin de pouvoir
cartographier une partie du ciel visible depuis Paris. Les résultats remarquables obtenus avec cet
appareil furent présentés, en 1887 à Paris, aux membres du congrès international d'astronomie qui
décida d'entreprendre une cartographie complète du ciel. Le ciel fut divisé en dix-huits bandes de
déclinaisons qui furent attribuées à autant d'observatoires équipés d'astrographes semblables à celui
des frères Henry. Cette entreprise mondiale commencée en 1889 fut quasi terminée soixante ans plus
tard avec une collection de photos couvrant presque tout le ciel jusqu'à la magnitude 14.
Aux Etats-Unis, le télescope de 91cm de A.A.Common fut cédé à l'observatoire Lick par E.Crossley
(ce dernier l'ayant récupéré après la mort de A.A.Common). En juin 1896, il fut installé au sommet du
mont Hamilton, en Californie, où il se trouve toujours. En 1898, avec l'arrivée du nouveau directeur de
l'observatoire Lick, J.E.Keeler, le télescope fut équipé d'une nouvelle monture et d'un nouveau miroir
ouvert à F/D 5.8. Avec des temps de pose de l'ordre de 4 heures, Keeler obtint des clichés de très
bonnes qualités. Grâce à ces photos, les astronomes du début du siècle furent convaincus de l'utilité
des réflecteurs de grand diamètre.
Un nouveau pas fut franchi lors de la mise en service, en 1909, au mont Wilson (Californie) d'un
télescope de 1.52m. Avec les plaques photos d'alors, des étoiles de magnitudes 20 furent
enregistrées en une dizaine d'heures de pose, échelonnées sur plusieurs nuits. Neuf ans plus tard, le
célèbre télescope Hooker de 2.54m ouvert à F/D 5 fut aussi installé au sommet du mont Wilson.
Grâce aux travaux effectués avec le Hooker, E.Hubble découvrit la récession des galaxies.
A une centaine de kilomètres du mont Wilson se trouve un autre haut lieu de l'astronomie, il s'agit du
mont Palomar. En 1949, deux télescopes géants y furent construits. Le premier fut le télescope Hale
de 5m, qui de nos jours reste l'un des plus grands télescopes classiques. Il permit d'obtenir des
photos très détaillées des galaxies en seulement 30 minutes de pose avec des étoiles de magnitude
23. Le second instrument fut le fameux télescope de Schmidt de 1.22m ouvert à F/D 2.4 qui permit la
réalisation du "Palomar Sky Survey" entre 1950 et 1958. De nos jours, cet atlas est l'une des
principale source d'information pour les astronomes désireux d'identifier l'objet particulier de leurs
études.
Depuis 1960, la contribution de la photographie, dans la recherche astronomique, a très sensiblement
baissé. Ainsi sont apparues les fameuses caméras CCD beaucoup plus sensibles et beaucoup plus
rapides que les traditionnelles émulsions photographiques. Avec le VLT, les astronomes fleurtent avec
la magnitude de 30!
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3. Les conditions atmosphériques
Il faut savoir que les observations visuelles aussi bien que la prise d'images astronomiques dépendent
de l'état de l'atmosphère. Pour avoir une image de qualité, il est nécessaire d'obtenir une image
stable.
La pollution lumineuse:
Depuis Genève, la prise de photos de la Lune et des planètes ne pose pas trop de problèmes car ce
type de clichés s'accommode relativement bien de la pollution lumineuse "pas trop importante".
Cependant, il est impossible de réalsier des images du ciel profond car la qualité du fond du ciel étant
primordiale, ces photos ne supportent pas les lumières artificielles.
Pollution lumineuse de la vallée du Rhône. Le fond de l'image n'est pas noir!
La turbulence:
Ennemi numéro un de l'astrophotographe! C'est le brassage permanent des masses d'air en
mouvement, de températures différentes, dans l'atmosphère. Un moyen facile et efficace de juger la
turbulence à l'oeil nu est d'observer des étoiles brillantes situées au zénith, puis à 40 ou 50 degrés et
enfin à 20 ou 30 degrés au-dessus de l'horizon. Si les étoiles situées au zénith ou entre 40 et 50
degrés scintillent, la turbulence est forte et cette nuit sera peu propice aux observations ou aux photos
prises avec des focales supérieures à 500mm. Il faut donc savoir reconnaître l'importance de la
scintillation. Des variations rapides et accentuées sont le signe d'une forte turbulence. Par contre, des
variations lentes et peu marquées indiquent une faible turbulence. Seul un oeil exercé aux
observations visuelles saura faire ce genre d'estimation. Avec un instrument, il suffit de pointer une
étoile brillante afin de pouvoir distinguer les anneaux de diffraction (oculaire de courte focale) et
ensuite on utilise l'échelle suivante:
V. Images excellentes et immobiles; IV. Images bonnes: légère agitation et lentes ondulations; III.
Images moyennes: agitation assez rapide;II Images médiocres: agitation impotante; Images
mauvaises: bouillonnement d'ensemble.
Les turbulences peuvent provenir de plusieurs facteurs: les vents d'altitude ou au sol, une source de
chaleur proche, ... Un mur, une dalle en béton ou un chemin rocailleux ayant emmagasiné de la
chaleur toute une journée peuvent provoquer de fortes turbulences. Les meilleures images sont
obtenues après une forte averse, celle-ci purifiant l'atmosphère, ou en hiver par un froid sec.
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Le vent:
Attention, il peut gêner les observations et la prise de photos; tout dépend de la taille de l'instrument
utilisé et de la rigidité de la monture. Seule une appréciation visuelle de la turbulence peut petmettre
de savoir si la photographie est possible.
La transparence:
La pureté du ciel varie suivant qu'il y a de la brume plus ou moins dense, des nuages, de la poussière.
Ainsi la transparence du ciel n'est pas la même. Il est intéressant d'indiquer si cette transparence a été
jugée: Très bonne-Bonne-Assez bonne-Médiocre.
L'humidité:
Peut être très gênante surtout pendant les poses photographiques. La rosée peut se déposer sur les
optiques, surtout dans l'heure qui suit le crépuscule. Ainsi, il est nécessaire de protéger les surfaces
optiques avec un pare-buée (une feuille de buvard peut faire parfaitement l'affaire).
Le lieu géographique:
Pour faire de bonnes observations, il faut monter en altitude (aux environs de 800m) afin de disposer
d'un ciel plus pur qu'en plaine et de passer ainsi la couche d'impuretés la plus dense. Dans les sites
soumis à de grandes différences de températures journalières et où les vents sont violents de bonnes
images ne pourront jamais être réalisées! De plus, en altitude, nous bénéficions d'une transparence
rarement atteinte en plaine et l'humidité y est plus faible. Il faut éviter les sites où la pollution
lumineuse est importante. Ce sont donc pour ces raisons que les sites d'altitude sont privilégiés par
les astronomes.
4. L'astrophotographie sans télescope
Le matériel pour bien débuter en astrophotographie:
De très nombreux clichés astronomiques sont réalisables avec un simple appareil 24x36 muni d'un
objectif standard de 50mm de focale, en le dirgeant vers le ciel. Cet appareil devra néanmoins
posséder:
- la pose B, afin de pouvoir laisser ouvert l'appareil pour le temps de pose désiré,
- la possibilité de fixer un déclancheur souple, afin de ne pas créer de vibrations lors du
déclenchement de la prise de vue,
- une ouverture supérieure ou égale à 2.8, afin de récolter un maximum de lumière (plus le
rapport est faible, plus il est lumineux),
- la mise au point à l'infini,
- un trépied très stable.
Si toutes les conditions sont réunies alors les beautés de la voute céleste s'ouvriront à vous! Avec ce
type de photos, il est intéressant de composer avec la paysage naturel ou l'horizon encore éclairé par
les lueurs du Soleil couchant afin d'obtenir une image agréable à regarder. La qualité du premier plan
est primordiale, en particulier, de très belles photos sont obtenues dans la nature, surtout à la
montagne (cîmes enneigées, sapins) ou à la mer.
Dans certains cas, des clichés mieux cadrés et équilibrés seront obtenus avec un objectif grand
angulaire, notamment lors de la prise de clichés des constellations. Par contre, un objectif de 50mm,
équipé d'un doubleur de focale, ou mieux, un téléobjectif de 135mm ou de 200mm, permettra de
capturer plus de détails lors d'une éclipse ou d'un rapprochement planétaire.
On utilisera de préférence un appareil mécanique. Il est tout à fait possible d'utiliser des appareils
électroniques mais il faut faire attention à la consommation plus rapide de piles (surtout en hiver).
N'oubliez pas, chez tous les bons revendeurs photo, vous pouvez dénicher des boîtiers mécaniques
d'occasion! Lors de la prise de clichés, il est intéressant de caler votre appareil sur un trépied (ceux
qui sont prévus pour les caméras vidéos conviennent parfaitement car ils sont très stables). On peut
cependant très bien s'en passer et placer l'appareil sur un muret, un socle ou bien posé sur le sol et
calé avec des briques. Une autre précaution à prendre est de sortir son instrument environ une heure
avant la prise de clichés, afin de mettre en température l'appareil et ainsi d'éviter des turbulences
internes.
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Les films pour la photographie astronomique:
Les pellicules utilisées en photographie astronomique enregistrent de petites images aux détails très
fins, elles doivent donc avoir peu de grain, et ces images étant en général peu lumineuses, il faut que
ces films soient très sensibles. Or, voilà le paradoxe: les films très sensibles ont beaucoup de grain; il
nous faut donc trouver un compromis. Nous choisirons donc des films lents (25, 50 ISO) pour les
objets lumineux (Lune et planètes) tandis que pour les films plus sensibles seront utilisés pour
photographier les objets faibles (nébuleuses, galaxies, ...). Il est donc nécessaire d'adapter la
sensibilité du film à l'objet photographié. Afin de palier à ce compromis, il existe une technique
relativement complexe appellée hypersensibilisation qui permet d'augmenter la sensibilité des films
lents (et donc à faible grain). Cette technique sera surtout utilisée pour les photos à longues poses au
foyer d'un télescope.
- Les films noir et blanc, sont très appréciés par les astronomes amateurs car ce sont les
moins chers; de plus, ils permettent le développement et le tirage personnel à moindre frais et
sans grandes difficultés. Autre avantage: à sensibilité égale, la définition est meilleure avec
une pellicule noir et blanc qu'avec un film couleur. Les films les mieux adaptés ont une
sensibilité de 400 ISO, parmi lesquels nous trouvons entre autre: le Kodak TMax 400, l'Ilford
HP5 ou le Fuji 400 Plus. Mais il existe une pellicule très bien adaptée à l'astrophotographie, il
s'agit du Kodak Technical Pan (TP) 2415. Suivant le développement, on peut le rendre très
contrasté ou très sensible, de plus il possède un grain extrêmement fin, ce qui est idéal pour
la photographie lunaire et planétaire. Par un traitement adéquat, ce film peut être
hypersensibilisé afin de photographier les objets du ciel profond. Ce film est le film de
l'astrophotographe par excellence. à condition de le développer soi-même car le
développement en laboratoire coûte très cher. La sensibilité nominale du TP 2415 est de 125
ISO mais en l'hypersensibilisant, on peut poser beaucoup plus longtemps sans altérer ses
qualités. Citons encore un film de très grande sensibilité au grain relativement fin: le TMax
3200 que l'on peut utiliser pour photographier les objets faibles et présente l'avantage de ne
pas nécessiter l'hypersensibilisation.
- Les films couleurs, sont moins utilisés que les films noir et blanc car plus chers et leur
développement n'est l'affaire que des laboratoires professionnels. De plus, le développement
par une machine automatique donne des résultats moyens. Citons, néanmoins: le Kodak
Ektar 1000, l'Ektapress 1600, le PJM, les Fuji SG 400 et 800 ainsi que le Velvia 50.
- Les films diapo, sont fréquemment utilisés par les amateurs car ils existent dans une grande
variété de sensibilité. Le développement est moins cher que celui des films négatifs couleurs.
Ils permettent d'apprécier le résultat en les projetant sur un écran et de choisir les meilleurs
clichés afin de le faire retirer sur papier. Nous citerons les films suivants: l'Ektachrome
100,400 et 1600, le Kodachrome 200 ou le Fujichrome 400 et 1600.
Objets photographiables avec un 24x36 sur trépied:
- Les conjonctions:
Il s'agit d'un rapprochement, en perspective, d'une planète avec la Lune, des planètes avec une étoile
brillante ou encore des planètes entre-elles. Il vous faut consulter les éphémérides d'une revue (Ciel
et Espace, Astronomie magazine, ...) afin de connaître la date et l'heure de ce phénomène. Ces
photos sont d'un grand intérêt pédagogique car ils permettent de comprendre les mouvements
célestes. Il est intéressant de prendre un cliché la veille, le jour même et le lendemain d'une
conjonction afin de faire ressortir le mouvement des planètes.
Sachez qu'avec ce type de photos les planètes ne seront que des points (il faut agrandir l'image afin
de voir la surface d'une planète! voir la section sur la photographie avec télescope). Pour reconnaître
les planètes, on peut regarder les cartes célestes dans les éphémérides des revues spécialisées mais
il existe un truc tout simple: A l'instar des étoiles, les planètes ne scintillent pas! car à l'échelle
astronomique elles sont proches de nous.
Tous les appareils conviennent mais faites attention à ce que les objets à photographier soient
contenus dans le champ de l'appareil. Il faut un objectif de 50mm de focale ou plus et d'un
déclancheur souple. Installez votre appareil sur un trépied stable. Lors de la prise de vues
astronomiques, n'oubliez pas de noter sur un carnet: la date, l'heure, le film, le temps de pose, le
rapport F/D, ... Le premier cliché doit être pris environ 45 minutes après le coucher du Soleil. Utilisez
un film de sensibilité moyenne (100 à 400 ISO), ouvrez le diaphragme au maximum (par exemple 2.8),
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réglez la mise au point à l'infini et posez de 1 à 3 secondes.
Une pose supérieure à 3s se traduirait par de étoiles qui ne seraient plus ponctuelles. N'hésitez
surtout pas à faire plusieurs clichés avec des temps de pose divers car le temps d'exposition dépend
des conditions locales (luminosité, transparence, ...).
Conjonction Lune-Vénus-Mars avec un obejctif de 50mm.
- La rotation apparente de la voûte céleste:
Du fait de la rotation de la Terre, un appareil sur pied fixe, pointant une région du ciel et dont
l'obturateur reste ouvert quelques minutes, n'enregistre pas les étoiles sous forme de points, mais
comme des traînées. Cela prouve le mouvement apparent de la voûte céleste!
Utilisez un appareil avec un objectif de 20 à 50mm de focale et un déclancheur souple. Placez
l'appareil sur un trépied stable et soyez attentif à mettre l'appareil en température. Attention au dépôt
de buée. Travaillez en dehors des périodes de Lune et loin des lumières parasites afin d'avoir un ciel
le plus noir possible. Utilisez un film rapide, ouvrez le diaphragme au maximum, réglez la mise au
point à l'infini et bloquez le déclencheur une fois l'obturateur ouvert. La pose peut aller d'une dizaine
de minutes à une ou deux heures. Pointez l'appareil successivement vers les quatres points cardinaux
et vers le zénith afin de pouvoir comparer les photos et de mieux comprendre le mouvement du ciel.
Les plus belles photos sont obtenues en visant le pôle céleste (Etoile Polaire).
Rotation de la voûte céleste. Photo réalisée avec un 50mm.
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- Les constellations:
Grâce à la photographie une meilleure connaissance du ciel peut être acquise. Sur une photo
contenant plusieurs constellations, il est intéressant de relier certaines étoiles entre-elles (papier
transparent et stylo indélébile) afin de redessiner la forme des constellations comme sur les cartes
célestes ou les atlas, et ainsi on peut "apprendre" à reconnaître les constellations dans le ciel. Utilisez
un apprareil avec un objectif de 20 à 50mm de focale, un déclencheur souple, ouvrez le diaphragme
au maximum et réglez la mise au point à l'infini. Photographiez en dehors des périodes de forte Lune.
Avec un appareil sur un trépied stable et des poses d'environ 30 secondes sur un film rapide, on peut
enregistrer entre 50 et 500 étoiles suivant la région du ciel visée.
Si la pose est trop longue, chaque étoile va apparaître comme un petit trait, si elle est trop courte,
seules les étoiles les plus brillantes seront visibles sur la photo. Il existe une formule qui permet de
déterminer l'exposition optimale en fonction de la focale utilisée:
T (en s.) = 60/ F (en cm.)
où T est le temps de pose en secondes et F la focale exprimée en centimètres.
Ainsi avec un objectif de 20mm, on pourra poser jusqu'à 30s. sans que les étoiles cessent d'être des
points. Cependant avec un téléobjectif de 200mm, on ne pourra poser que 3s.; de plus, on
n'enregistrera que peu d'étoiles et seulement une partie de la constellation, le champ d'un 200mm
étant trop faible (voir Annexes).
La constellation d'Orion. Photo réalisée avec un objectif de 50mm.
- Les comètes:
Il s'agit uniquement de la photographie des comètes visibles à l'oeil nu (elles sont malheureusement
rares). Ce type de cliché est facilement réalisable avec un appareil classique. Utilisez un appareil muni
d'un objectif de 20 à 50mm, un déclencheur souple, ouvrez le diaphragme au maximum, réglez la
mise au point à l'infini et prenez un film rapide ou très rapide (jusqu'à 1600 ISO). Posez de 30
secondes à 1 minute sur un support stable, les clichés ainsi obtenus montreront l'aspect général
observé à l'oeil nu.
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La comète Hale-Bopp vue avec un objectif de 50mm sur trépied.
- La lumière zodiacale:
La lumière zodiacale apparaît comme une faible lueur visible le matin avant l'aube, d'août à novembre
ou le soir, après le crépuscule, de la fin décembre à la mi-mai dans les régions boréales. Cette lueur
doit être recherchée en dehors des périodes de Lune et loin de toutes lumières parasites, environ
1h30 avant le lever du Soleil, le matin, ou tout de suite après son coucher, le soir. Sa forme, aux
limites imprécises, est celle d'un cône tronqué incliné vers le Sud, ayant pour base l'horizon où se
couche le Soleil. La lumière zodiacale est associée à la couronne solaire dont elle constitue le
prolongement dans l'espace. Il s'agit d'un objet céleste difficile à photographier. Utilisez un appareil
muni d'un objectif de 20 à 50mm, un déclencheur souple et ouvrez le diaphragme au maximum, réglez
la mise au point à l'infini et prenez un film très rapide. Posez entre 15s et 5 minutes. Plusieurs clichés
peuvent être prises à 15 minutes d'intervalle afin de mettre en évidence l'apparition ou la disparition de
la lumière zodiacale.
- Les aurores polaires:
Les aurores polaires sont très rares en Suisse. Cependant, en période de très forte activité solaire, on
peut en observer quelques-unes dans le direction du pôle magnétique. Plus on va vers les pôles, plus
faciles deviennent les observations des aurores. Comme la lumière zodiacale, ce phénomène est
surtout observable loin de toute pollution lumineuse. Ces faibles lueurs peuvent apparaître à n'importe
quel moment de la nuit et peuvent durer de 5 minutes à plusieurs heures. Utilisez un appareil avec un
objectif de 20 à 50mm ouvert au maximum sur un trépied stable. Prenez un film très rapide et posez
de 5 à 40 secondes. N'oubliez pas de régler la mise au point sur infini.
- Les météores:
Certainement le domaine de l'astrophotographie où un appareil classique est le plus utile. Il est
important de choisir une époque favorable, c'est-à-dire au moment de l'apparition des essaims
d'étoiles filantes. On peut consulter les revues d'astronomie afin de connaître la date du maximum
d'intensité d'un essaim. Les nuits d'août (11, 12, 13) sonr recommandées à ceux qui désirent
s'entraîner. Utilisez un appareil muni d'un objectif de 20 à 50mm de focale ouvert au maximum, un
déclencheur souple, choisissez un film rapide à très rapide et réglez la mise au point sur infini. Il faut
choisir un site dégagé et loin des lumières parasites. L'appareil doit être fixé sur un trépied stable qui
est ainsi insensible aux effets du vent. Orientez l'appareil à 45 degrés au dessus de l'horizon, appuyez
sur le déclencheur souple et le bloquer et posez de 5 à 40 minutes. Seuls les météores les plus
brillants seront enregistrés. Si l'on étudie attentivement la traînée laissée par un météore sur le film,
on remarque parfois des détails intéressants: irrégularité de trace, dédoublements, ... autant de signes
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qui expliquent les phénomènes qui se déroulent lors de la rentrée et la combustion dans l'atmosphère
de ces particules.
Etoiles filantes des Léonides. Photo: O.Staiger
- La Lune:
C'est généralement le premier objet céleste que nous avons envie de photographier! Cependant, avec
un objectif standard de 50mm de focale, l'image obtenue sur le négatif est si petite qu'aucun détail de
pourra apparaître. On utilisera donc de préférence un téléobjectif ayant une focale de 135 à 400mm.
La taille de l'image sur le négatif dépend de la focale utilisée: son diamètre est de 1mm par décimètre
de focale. Ainsi, on obtient une image de la Lune d'autant plus grande que la focale est plus longue.
N'oubliez pas aussi que plus la focale est longue, plus le temps de pose devra être faible car sinon la
Lune n'apparaîtra plus ronde mais ovale! Nous conseillons donc d'utilisez un téléobjectif de 135 à
200mm de focale et un film à grain fin (25 à 100 ISO) En ce qui concerne les temps de pose, vous
pouvez vous référer aux tables de temps de pose dans les annexes. Avec un téléobjectif de 135mm
ouvert au maximum, on pourra photographier plusieurs "phénomène luniares":
- les phases de la Lune,
- la lumière cendrée, lors des premiers jours de lunaison, la Terre éclairant faiblement la partie
"dans le noir" de la Lune,
- les éclipses.
Un dernier conseil, il ne faut pas hésiter à "mitrailler" la Lune afin de déterminer le bon temps de pose
car ceux donnés en annexe ne sont que des temps d'exposition approximatifs (mais qui permettent
déjà d'obtenir de bons résultats). En effet, le temps de pose va dépendre des conditions locales et il
faut donc toujours réaliser plusieurs expositions autour d'un temps de pose "moyen". Par exemple, si
vous désirez photographiez la Lune au quartier avec un film de 100 ISO et un rapport F/D de 5.6, le
temps de pose sera de 1/125s, effectuez alors aussi des poses de 1/250s et de 1/60s.
La Lune avec un objectif de 500mm.
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- Le Soleil:
On peut aussi utiliser les appareils classiques pour photographier le Soleil. Il est obligatoire d'utiliser
un filtre solaire (voir chez les revendeurs de matériel astronomique) avec un taux de transmission de
1/1000 sous peine de brûler son appareil.
Les recommendations faites pour la Lune en ce qui concerne les choix d'un objectif sont aussi
valables pour le Soleil. Cependant les temps de pose étant plus courts, on peut utiliser un objectif
avec une plus grande focale (jusqu'à 500mm) On pourra ainsi observer photographier:
- les plus grosses tâches solaires,
- les éclipses.
Utilisez un film de 100 ISO, un délencheur souple et un trépied. Ouvrez le diaphragme au maximum et
réglez la mise au point sur infini.
Dans ce cas aussi, n'hésitez pas à prendre plusieurs photos avec des temps de pose encadrant le
temps de pose indiqué en annexe.
Eclipse partielle et totale de Soleil.
Photo de la totale: H.H.Umstätter
5. L'astrophotographie avec télescope
La photographie en parallèle:
Cette technique est certainement la méthode la plus simple, la plus efficace et la plus plaisante pour
débuter en astrophoto du ciel profond (champs d'étoiles, nébuleuses, galaxies, ...).
On utilise un boîtier photographique classique muni d'un objectif et installé en parallèle sur un
instrument équatorial afin de compenser le mouvement de rotation de la Terre ce qui permet de
garder des étoiles ponctuelles même avec un long temps de pose. Seule contrainte de cette
technique, le télescope équatorial doit être bien mis en station. Le télescope, équipé d'un oculaire
réticulé, sert d'appareil de guidage: la précision de sa mécanique est disproportionnée par rapport aux
focales utilisées (20 à 500mm), ce guidage est donc très facile.
La photo en parallèle présente d'autres avantages:
- pour les objectifs photos du commerce, la mise au point à l'infini est fixe,
- la recherche d'une étoile guide ne pose pas de problème car le grand champ des objectifs et
la possibilité de les orienter par rapport au télescope permet de toujours trouver une étoiles
guide suffisament lumineuse, ainsi le guidage est facilité,
- les objectifs du commerce sont en général très ouvert, donc très lumineux et permettent des
poses relativement courtes.
Ce sera sur quatre points (précision du guidage, mise en station, temps de pose et recherche d'une
étoile guide) que les astrophotographes débutants s'exercent avant de se lancer dans la prise de
clichés au foyer d'un télescope.
La photographie en parallèle est donc un excellent apprentissage!
Grâce à cette technique, on peut enregistrer des étoiles beaucoup plus faibles. On pourra aisément
photographier des amas d'étoiles, des nébuleuses et mêmes certaines galaxies. Les nébuleuses
telles M8 (Nébuleuse du Lagon) ou NGC7000 (North America) sont facilement photographiables. Les
Pléiades, les Hyades, le double Amas de Persée ou l'amas globulaire d'Hercule vous fourniront de
merveilleux clichés.
Utilisez des films rapides à très rapides (400 à 1600 ISO) et poser de 10 minutes à 1 heure suivant la
luminosité de l'objet choisi et de la qualité de votre ciel.
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Utilisez toujours un déclencheur souple et ouvrez votre diaphragme au maximum.
Photographiez en dehors du crépuscule astronomique et sans clair de Lune; il faut être aussi attentif à
la turbulence et au vent qui peuvent gêner la prise de photos. On choisira de préférence des nuits où
le ciel est bien noir, on pourra alors distinguer des étoiles de magnitude 5 à 6.
Rappelons qu'il faut absolument éviter toute pollution lumineuse, choisissez donc un site en altitude,
bien sombre et éloigné de toutes lumières artificielles. La photographie du ciel profond est impossible
dans les grandes villes industrielles.
Nébuleuses autour de l'étoile Gamma du Cygne réalisée avec un objectif de 200mm en parallèle d'un
télescope. Photo: F.Müller
La photographie par projection:
Cette technique est exclusivement réservée à la photographie des planètes. Elle demande une bonne
expérience de la photographie et une grande minutie de la part de l'astrophotographe.
Pour prendre des photos par projection il faut posséder un minimum de matériel:
- un boîtier photo ayant la pose B et la possibilité de lui fixer un déclencheur souple,
- un bague T correspondant au boîtier utilisé afin de pouvoir adapter l'appareil au télescope
(on en trouve chez tous les revendeurs photos),
- un téléextender (photos avec oculaire) et un adaptateur T (photo au foyer) afin de fixer le
boîtier eu télescope,
- des oculaires.
Pour obtenir une bonne photo, il faudra être attentif à cinq points que nous allons décrire:
- Les vibrations:
On s'imagine qu'il suffit de fixer un appareil photo au télescope pour pouvoir prendre des images des
planètes. Il n'en est rien car le miroir reflex de votre appareil est le plus souvent responsable de
nombreuses déceptions lors de la photographie planétaire. Lors du déclenchement, le relevement du
miroir crée une vibration à l'ensemble de l'instrument dont l'amplitude est multipliée par le
grossissement. La réussite d'une photo est donc grandement liée à l'absence de vibrations. Il va donc
falloir trouver un compromis. La meilleure solution consiste à pratiquer l'occultation manuelle. Il s'agit
de placer devant le télescope (à quelques centimètres) une raquette en contre-plaqué, dont le
diamètre sera de 20% supérieur au diamètre du tube du télescope, peinte en noir mat. Ensuite,
déclenchez la pose B et attendez une dizaine de secondes avant de retirer la raquette. Après la pose,
replacez-la devant le tube du télescope et fermez l'obturateur. D'autres vibrations peuvent être
produite par l'instrument, veillez donc au bon serrage des parties mécaniques de la monture.
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Effets des vibrations. L'image n'est pas nette!
- La mise au point:
Deuxième point essentiel à la réussite d'une photo planétaire.
Utilisez un verre de visée clair avec une loupe de visée adaptable à l'oculaire de votre boîtier.
Travaillez toujours avec beaucoup de précautions car une bonne mise au point nécessite une grande
précision.
La meilleure solution consiste à refaire la mise au point après chaque photo. Ainsi, sur une série de
clichés, on peut sélectionner les meilleures photos.
Saturne, la mise au point n'est pas bonne.
- Le film:
Les planètes sont des objets brillants, on peut donc choisir un film lent afin d'avoir un minimum de
grain. On pourra ainsi enregistrer les détails les plus fins d'une planète.
- Le temps de pose:
Une bonne photo doit être correctement exposée. Le temps de pose dépend de quatre facteurs: la
luminosité de l'objet, la luminosité de la combinaison optique (le rapport F/D résultant), la sensibilité du
film et la transparence de l'atmosphère.
Dans la section annexes, on peut trouver les tables de temps de pose approximatifs pour chaque
planète. Vu que les conditions atmosphériques ne sont jamais les mêmes, il faut effectuer plusieurs
essais avec des temps d'exposition différents. Par exemple, pour photographier Jupiter avec un film
100 ISO et une focale résultante de f/32, il faudra poser 1/4s. On essaiera des poses autour de cette
valeur: une séquence avec des temps de pose de 1/2, 1/4 et 1/8s devrait permettre d'obtenir un cliché
correctement exposé.
Il est difficile de déterminer à l'avance le temps d'exposition exact. Les plus belles photos que vous
admirez dans les revues sont toujours sélectionnées parmi de nombreux clichés. Alors n'hésitez pas à
"mitrailler" avec votre appareil.
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- La turbulence:
Nous en avons déjà parlé à la section concernant l'atmosphère. L'astronome A.Couder disait que "la
plus mauvaise partie d'un instrument est l'atmosphère". En effet, les mouvements des couches d'air
de différentes températures affectent sérieusement la qualité des images. Il est donc nécessaire de
choisir un site où la trubulence est faible et n'oubliez pas de mettre votre instrument "en température"
en l'installant dehors une heure avant de prendre des clichés. La turbulence est un phénomène
fluctuant. Afin de saisir le maximum de détails, il faut donc attendre "un moment de calme" en
saisissant l'instant où l'on peut déclencher entre deux vagues d'agitation.
L'astronomie, c'est l'école de la patience...
La Lune. Le léger flou est provoqué par la turbulence.
Si vous tenez compte de ces cinq points, et avec un peu d'expérience et de patience, vous obtiendrez
de bons résultats! Cependant une dernière question se pose: Comment calculer le rapport F/D
résultant en utilisant la méthode de projection par oculaire?
Avec l'oculaire dans le téléextender, il faut mesurer la distance entre l'extrêmité de l'oculaire jusqu'au
plan film. Notez cette distance et la diviser par la longueur focale de l'oculaire et soustraire par 1 pour
obtenir le facteur de grossissement.
Supposons que vous ayez un oculaire de 12mm et que la distance depuis son centre jusqu'au plan du
film est de 76mm.
76/12 = 6.33
6.33-1 = 5.33
5.33 est le facteur de grossissement
Si votre télescope possède un rapport F/D = 10 (cas du C8) alors le rapport focal effectif est:
10*5.33 = 53
f/53 est le rapport focal effectif
Toutefois, soyez attentif à ne pas trop agrandir vos images car plus on grossit plus on perd de la
lumière, plus les effets de la turbulence sont importants et plus les temps de pose deviennent
importants. Mieux vaut une petite image lumineuse et nette qu'une grande image sombre et floue!
Objets photographiables par la technique de projection:
- Mercure:
Très difficile à photographier car son diamètre est très faible et de plus, du fait de son orbite, elle ne
s'éloigne que très peu du Soleil. On pourra tenter une photo lorsque Mercure est à son élongation
maximale. Utilisez alors un rapport focal voisin de 100 et un film de 50 à 100 ISO.
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- Vénus:
La luminosité de Vénus étant très intense, on obtiendra de meilleurs résultats en utilisant des films
lents. Les phases sont photographiables avec un rapport focal voisin de 50 et aidez-vous des tables
de temps de pose. N'espérez pas obtenir des détails sur le disque car Vénus est recouverte d'une
épaisse couche de nuages.
- Mars:
Sa luminosité élevée permet des grossissements importants. En période d'opposition, avec un rapport
focal de 50 à 80 et un télescope de 200mm de diamètre, on pourra enregistrer les grandes
configurations martiennes. Choisissez une film de 50 à 100 ISO.
- Jupiter:
L'aplatissement du disque et les bandes principales sont "assez faciles" à photographier. Pour
capturer la tache rouge, un télescope d'au moins 200mm est nécessaire. Utilisez un rapport d'environ
f/60 et le TP2415 qui fait merveille grâce à sa grande résolution.
Les satellites de Jupiter se photographient avec une pose de l'ordre de 10 à 20s. Il est donc
impossible d'obtenir à la fois des détails sur la planète et l'image des satellites, car ces derniers sont
moins lumineux que Jupiter. Le disque de la planète sera donc surexposé afin de faire resortir les
satellites.
Jupiter photographiée avec la technique de la projection . Photo: N.Reyren
- Saturne:
Ayant un diamètre angulaire plus faible et étant moins lumineuse que Jupiter, elle est plus difficile à
photographier.
Les meilleures photos enregistrent la division de Cassini et l'ombre du globe sur les anneaux et
éventuellement quelques détails sur le disque. Utilisez un rapport d'environ F/80 et un film de 100
ISO.
Saturne photographiée avec la technique de la projection. Photo: N.Reyren
- Uranus:
A la limite de la visibilité à l'oeil nu, elle a l'apparence d'une petite étoile. Aucun télescope d'amateur
ne peut montrer le moindre détail de son disque, son diamètre angulaire étant très faible. En posant
quelques minutes, on peut essayer de capturer la ronde des satellites autour de la planète. Un rapport
de f/80 et un film de 100 ISO sont nécessaires.
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- Neptune:
Invisible à l'oeil nu. Apsect stellaire. Aucun détail n'est visible. Comme Uranus, on peut essayer de
photographier la ronde des satellites ou son déplacement parmi le fond étoilé avec des poses de
quelques minutes.
- Pluton:
Ne présente aucun intérêt pour l'amateur, si ce n'est que de montrer son déplacement parmi les
étoiles.
- La Lune:
Sans oculaire, directement au foyer du télescope, on peut photographier les grandes configurations
lunaires (Mers, cratères, ...).
La Lune apparaît en entier avec un télescope de 200mm ouvert à f/10. Avec cette technique on peut
aussi photographier les phases de la Lune ou une éclipse. Utilisez un film de 50 à 100 ISO.
Avec un oculaire, on peut photographier les cratères avec plus de détails et les possibilités ne sont
limitées que par l'imagination de l'astrophotographe tellement le paysage lunaire est riche et divers.
Lié directement à l'angle d'éclairement solaire, l'aspect d'une région change au cours d'une lunaison.
La période de la pleine Lune est la moins intéressante car la Lune est éclairée de face et elle ne
présente donc que peu de détails car il n'y a aucune ombre portée.
Photographiez de préférence près du terminateur (limite entre la partie obscure et celle illuminée de la
Lune), c'est à cet endroit que les ombres projetées par les cratères sont les plus intéressantes à
prendre en photo.
La Lune vue au travers d'un oculaire(à gauche) et une éclipse totale de Lune. Photos réalisées par
N.Reyren.
- Le Soleil:
Directement au foyer, on peut photographier le Soleil en entier et ainsi photographier son aspect
général. Les taches et les facules sont aisément photographiables à condition d'utiliser un filtre solaire
qui ne laissera passer que 0.1% de la lumière incidente.
Utilisez un film de 100 ISO. La rotation du Soleil peut aussi être mise en évidence en photographiant
pendant plusieurs jours d'affilée un groupe de taches. La photographie d'une éclipse solaire est aussi
possible.
En utilisant un oculaire, on obtient plus de détails sur un groupe de taches.
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Le Soleil au foyer d'un télescope.
On remarque la présence d'une tache. La couleur bleu est causée par le filtre en mylar.
La photographie au foyer:
La photographie du "ciel profond" au foyer d'un télescope est souvent considérée comme la dernière
étape chez les amateurs de photographie astronomique. C'est la discipline la plus attrayante car elle
permet d'enregistrer l'invisible.
Nébuleuses, amas d'étoiles et galaxies peuvent donc être photographiées grâce à cette technique.
Pour réussir un cliché d'un nébuleuse au foyer d'un instrument c'est maîtriser tous les étapes d'une
longue chaîne: mise en station, repérage de l'objet, repérage d'une étoile guide, mise au point et pour
terminer le guidage. Pour ce dernier point, il existe un accessoire intéressant, le diviseur optique (offaxis), qui permet de prélever, à l'aide d'un prisme, une petite partie du faisceau lumineux et de le
diriger vers l'oculaire réticulé. En faisant tourner le diviseur autour de l'axe optique, il faut trouver une
étoile guide à proximité de l'objet à photographier, ce qui n'est pas toujours évident.
Une seconde solution consiste à utiliser un deuxième télescope de focale voisine du premier, placé en
parallèle. C'est une solution pratique mais qui nécessite une monture robuste pour pouvoir porter deux
instruments. Il faut rajouter que la précision de guidage doit être beaucoup plus rigoureuse qu'avec la
photo en parallèle. Pour photographier certains objets du ciel profond, la focale des SchmidtCassegrain est souvent trop grande, on peut alors utiliser un accessoire qui réduit la focale ramenant
ainsi le rapport F/D à une valeur plus faible. Un télescope de 200mm à f/10 équipé d'un réducteur de
focale devient alors un instrument à f/5, ce qui permet de diviser par 4 le temps de pose.
Utilisez des films rapides (400 à 1600 ISO). Les poses peuvent aller de 10 minutes à plusieurs heures
suivant la luminiosité de l'objet et ... la patience du photographe. Sachez que photographier pendant
45 minutes à -10 degrés en plein hiver est une sacré performance.
Le guidage, dans l'obscurité, l'oeil centré sur un oculaire durant une heure, est un exercice éprouvant.
Un minimum de confort n'est pas superflu: un tabouret réglable en hauteur avec un dossier est un
accessoire utile. N'oubliez pas des habits chauds ainsi qu'à manger et à boire. Rappelons qu'il faut
éviter toute pollution lumineuse et qu'il ne faut pas photographier pendant un clair de Lune.
L'amateur qui sait allier la technique, la rigeur, la patience et qui accepte de se déplacer en montagne,
peut obtenir des résultats étonnants de par leur qualité.
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La nébuleuse Trifide M20 et le couple de galaxies M65 et M66 photographiées au foyer.
Photos: N.Reyren et F.Müller
6. Annexes
Les règles d'or de l'astrophotographie:
1. Un minimum de vibrations,
2. Une bonne mise au point,
3. Un bon choix de film: adapter la sensibilité à l'objet photographié,
4. Un bon temps de pose,
5. Une bonne appréciation de la turbulence,
6. Une bonne mise en station,
7. Un bon guidage,
8. Pour la photo du ciel profond, opérer sans clair de Lune,
et ... de la patience!
Prévision du ciel de la nuit:
- En montagne, une excellente visibilté est un présage de mauvais temps.
- Un ciel bleu, suivi d'un coucher de Soleil légèrement pourpre, annonce un beau ciel nocturne.
- Le brouillard du matin annonce la continuation du beau temps de la veille.
- Un vent sec et léger laisse présager un ciel favorable aux observations.
- Un crépuscule rougeoyant, un halo autour du Soleil ou de la Lune, une forte scintillation indiquent le
mauvais temps à venir.
- Après la pluie, des nuages rouges au coucher du Soleil annoncent généralement le retour du beau
temps et présagent une nuit favorable aux observations astronomiques.
- Lorsque le Soleil se couche au milieu d'un ciel blanc et qui permet à peine de le situer, l'orage est
proche.
Calcul de la magnitude photographique atteinte:
Il existe une méthode empirique qui nous permet de déterminer avec une relativement bonne
précision la magnitude atteinte sur une photo astronomique:
M = 8.4 + (5*log D) + (2*log T) - log f + [2.5*log (ISO/800)]
où D est le diamètre de l'instrument en cm; f la focale de l'instrument en cm; T le temps de pose
en minutes; et ISO la sensibilité du film utilisé.
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Champ des divers objectifs d'un 24x36:
Focale (mm)
Diagonale
Champ
o
o
26 x40
Echelle
o
1cm = 11o30'
50
46
105
23o20'
13ox19o30'
1cm = 4o24'
135
18o
10ox15o
1cm = 4o12'
200
12o20'
6o50'x10o20'
1cm = 2o54'
300
8o10'
4o30'x6o50'
1cm = 1o54'
400
6o10'
3o30'x5o10'
1cm = 1o28'
Tables de temps de pose pour la photo planétaire
(déterminée à partir du logiciel Astrophoto Calculator de Covington):
- Vénus:
F/D
32 ISO
64 ISO
100 ISO
200 ISO
400 ISO
2
-
-
-
-
-
2.8
1/2000 s
-
-
-
-
4
1/1000 s
1/2000 s
1/2000 s
-
-
5.6
1/500 s
1/1000 s
1/1000 s
1/2000 s
-
8
1/250 s
1/500 s
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
11
1/125 s
1/250 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
16
1/60 s
1/125 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
22
1/30 s
1/60 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
32
1/15 s
1/30 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
45
1/8 s
1/15 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
64
1/4 s
1/8 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
100
1s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
130
2s
1/2 s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
160
4s
2s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
200
6s
3s
2s
1/2 s
1/4 s
250
11 s
5s
3s
1s
1/2 s
300
17 s
7s
4s
2s
1/2 s
- Jupiter:
F/D
32 ISO
64 ISO
100 ISO
200 ISO
400 ISO
2
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
-
2.8
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
4
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
5.6
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
8
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
11
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
16
1/4 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
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22
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
32
2s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
45
4s
2s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
64
9s
4s
2s
1/2 s
1/4 s
100
30 s
12 s
7s
3s
1s
130
60 s
25 s
13 s
6s
2s
160
105 s
40 s
20 s
9s
4s
200
190 s
75 s
40 s
16 s
7s
250
-
135 s
75 s
30 s
12 s
300
-
225 s
120 s
50 s
19 s
- Mars, Mercure:
F/D
32 ISO
64 ISO
100 ISO
200 ISO
400 ISO
2
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
-
-
2.8
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
-
4
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
5.6
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
8
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
11
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
16
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
22
1/4 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
32
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
45
2s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
64
4s
2s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
100
12 s
5s
3s
1s
1/2 s
130
25 s
10 s
6s
2s
1s
160
40 s
16 s
9s
4s
2s
200
75 s
30 s
16 s
7s
3s
250
135 s
55 s
30 s
12 s
5s
300
225 s
85 s
50 s
19 s
8s
F/D
32 ISO
64 ISO
100 ISO
200 ISO
400 ISO
2
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
2.8
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
4
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
5.6
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
8
1/4 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
11
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
1/30 s
16
1s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
1/15 s
22
3s
1s
1/2 s
1/4 s
1/8 s
32
6s
3s
2s
1/2 s
1/4 s
- Satrurne:
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- 20 -
45
15 s
6s
4s
2s
1/2 s
64
40 s
15 s
9s
4s
2s
100
130 s
50 s
30 s
11 s
5s
130
265 s
100 s
55 s
20 s
9s
160
-
180 s
100 s
40 s
15 s
200
-
-
180 s
70 s
30 s
250
-
-
-
130 s
50 s
300
-
-
-
210 s
80 s
- Lune: Croissant
F/D
32 ISO
64 ISO
100 ISO
200 ISO
400 ISO
2
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
1/2000 s
2.8
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
1/1000 s
4
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
1/500 s
5.6
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
1/250 s
8
1/8 s
1/15 s
1/30 s
1/60 s
1/125 s
11
1/4 s
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Copyright © Grégory Giuliani 2000-2004 All rights reserved.
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Copyright © Grégory Giuliani 2000-2004 All rights reserved.
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Copyright © Grégory Giuliani 2000-2004 All rights reserved.
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AstroImagine, Astrophotographie & CCD
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