Evénement
LES
ÉCHOS
QUOTIDIEN -VENDREDI
14
JANVIER 2011
- 4
INVESTISSEMENTS
le
Maroc
est
leader
en
termes
de
réseaux
de
compétences
constitués
par
des
ressortissants
qualifiés
dans
la
région
sud-méditerranéenne
.
Ce
canal
constitue
une
force
de
frappe
exemplaire
pour
cette
communauté,
afin
de
contribuer
à
l'économie
nationale
. Il
faut
néanmoins
franchir
quelques
obstacles:
la
faiblesse
de
la
couverture
Internet
à
large
bande
et
la
mobilité
des
personnes
dans
les
pays
du
Nord
"
La diaspora, as
du réseautage
The
Washington
American
Club,
réseau
International
de
la
diaspora
marocaine
et
Maroc
entrepreneurs
font partie
des
réseaux
marocains
les
plus
actifs
,
IPHOTO
,
OR)
PAR
RÉDA
HARMAK
Les
réseaux.
Telle
doit être
la
nouvelle arme
de
frappe
de
la
dia
spora marocaine qualifiée, afin
de
contribuer pleinement à l'écono-
mie
nationale.
C'est
du
moins
la
re
-
co
mmandation d'un r
éce
nt rapport
d'Anima (un organisme
de
promo-
tion
de
l
'i
nve
s
ti
sse
ment
en
Méditer
-
ranée) intitulé:
«D
ia
sporas:
passe
-
relle
s
pour
l'inv
es
tiss
e
men~
l'entrepreneuriat
et
l'innovati
on
en
Mé-
diterranée».
Selon l
es
chiffres rap-
porté
s
par
Anima,
la diaspora
maro
-
caine
es
t loin d
tre n
ov
i
ce
en
matière
de
développement
de
-
sea
ux
.
En
effet,
on
réperto
ri
e actuel-
lement quelque
73
réseaux de
com
-
péten
ces
marocains,
ce
qui
oc
tr
oie
au
ro
ya
um
e
un
l
ea
d
ers
hip parmi l
es
pays
du
s
ud
de
la
M
éd
iterranée,
de
-
vant Israë
l,
habitué
des
premières
pl
aces
dans
la
région.
Cependan
t.
sur
le to
tal
,
se
ul
un
tiers
des
sea
ux
est
catégorisé comme
très
actif.
L'on
ci-
te
ra,
à
ce
titre,
Th
e
Washington
Ame-
rican
C
lub
,
réseau
intem
atio
nal
de
la
diaspora maro
ca
in
e ou en
co
re
Maroc
entrepreneur
s,
et
c.,
ce
qui
porte
à
cro
ire
que
le
Maro
c a
davan
-
tage
d'efforts
à fournir pour transfor-
mer
l'essai.
Le
besoin
le
plu
s
évi
dent
est
de
mul
tipli
er
l
es
pl
ate
form
es
ou
-
vertes
aux
réseaux
de
la
dia
spo
ra
,
propose
Anima,
avec
d
es
fonctionna
-
Lit
és
simpl
es
(annuaire,
do
cumenta-
tion, me
ill
eures pratiques, su
ccess
s
tori
es
d'entrepreneurs, et peut
tre
éc
hang
es
d'expérien
ces).
Ce
la
im
-
plique n
écessa
i
rem
ent
ce
rtains
moy
ens
(site
web
ou
espace
sur site
web,
modalit
és
de
partenariat, ani-
mation, modération,
gest
ion
d'
un
centre
de
ressources),
sans
compter
la
mise
en
place
de
la couverture
In
-
ternet l
arge
bande.
H
ormis
ce
la
,
pour
donner plus
d'
envergure aux ré-
seaux
de
la
diaspora,
il
convient
éga
-
Iement
de
supprimer
des
obstacles
structurels,
avec
la
mobilité arrivant
en première
Lign
e.
Plus
une
nécessité
qu'une
option
L'
on sait bien
que,
s
ur
ce
plan,les
ac
-
tions d'ajustement
co
n
ce
rn
ent plus
l
es
pay
s
du
No
rd
. «
L'obtention
de
visas
constitue
dans
la
plupart
de
s
cas
une
démarch
e
pénible»,
relate
Anima.
En
lie
n,
l
es
pays européens pour-
rai
ent ré
fl
éc
hir à
la
mi
se
en
place
de
visas qui faciliteraient l
es
migra-
tions
ci
rculaires
des
entrepreneurs
avec,
entre autres, d
es
pro
dures
simplifi
ées
et
l'allon
ge
ment
des
du
-
r
ées
de
validité,
est
-
il
recommand
é.
«
La
blue
ca
rd
européenne,
mise
en
pl
ace
en
2007
sur le
mod
èle
de
la
green
card
américaine
et d
estinée
à
a/tirer
l
es
tra
-
vailleurs
l
es
plus
qualifié
s,
pourrait
ê
tre
éte
ndue
pour
mieux
répondre
à
l'enjeu
d'un
e
mobilit
é
positive
des
co
mp
é
tence
s
expatriées»,
propose Anima.
Cela
étant,
favoriser
l
es
ca
naux
de
trans-
mission
de
l'action
de
la diaspora
marocaine au royaume rel
ève
plus
de
la
cess
i
que de l'option.
En
effet,
à l'instar
de
plusieurs
pa
ys
du
pourtour méditerranéen, l
es
trans-
ferts
de
fonds
de
la
diaspora maro-
ca
in
e
on
t expl
osé
depuis le début
des
années
2000,
à telle enseigne
que
«
le
Maroc
se
hisse
aujourd'hui
au
top
2 0
mondial
des
pays
recevant
le
plus
de
devises
de
la
diaspora»
, rap-
pelle
Anima
.
C'e
st dire
le
cara
ctè
re
déterrninan t
de
cette
re
ss
ource
bud
-
gétaire pour
le
pa
ys
. «
Le
tarissement
ou
la
cessation
de
s
transferts
financiers
se
traduiraient
automatiquement
par
un
e
réduction
brutale
des
recel/es
pour
le
MaroD
>,
envisage
le
rapport
d'Anima.
Le
réseau avance
me
un
sc
énario catastrophe relatant
«
un
appauvrissement
acce7éré
de
s m
é-
nages
et
une
dangereuse
augmentation
du
m
éconte
nt
em
en
t
sociab
>
que
pou
r-
rait induire le
se
ul
tarissement
des
transferts financiers
de
la
diaspora.
La
fibre nationaliste,
une
raison
de
motivation
Co
nnai
ssan
t
ce
l
a,
il
es
t clair qu'il
est
difficil
e de
co
n
cevo
ir
un retour
-
finitif
de
la
di
aspo
ra marocaine
vers
so
n
pa
ys
d'origine, étant donné
que
le
s rentr
ées
qu'elle
nère
so
nt lar-
geme
nt d
épe
ndan t
es
de
sa
présence
dans
le
p
ays
d'accueil.
Sans
compter
que dans leur grande majorité
les
membr
es
de
la
dia
spo
ra
qualifiée
ont bâti leur
vie
professionnelle et
fami
lial
e dans le
pays
d'accueil,
ce
qui
ex
clut pour
le
plus
gra
nd
nom
-
bre
l'
éve
ntualité d'un retour
ferme
et
définitif.
Paradoxalement,
ce
doub
le
at
ta
che-
ment
favorise
ta
multipli
ca
tion
d'au
-
tres
formes
d'engagement
plus
indi
-
rectes
en
fav
eur
du
développement
du
pays,
de
la région
ou
de
la
ville
d'origine,
notamment
par
la
cr
éation
de
résea
ux or
ganisés.
D'où
le l
evier
d'
action
propo
sé
par
Anima
capitali
-
sant sur cette
fibre
nationalis
te.
«
Pour
les
ac
t
eurs
publics,
il
devient
im-
portant
de
privilégi
er d'
au
tres
fo
rmes
de
mobilisation
de
la
diaspora
au
serv
ice
du
développemenb
>, recomma
nd
e le
-
seau.
Ce qui
pas
se
don
c concrète-
1
Lebesoln
le
plus
évident
est
de
mu'tlpUer
les
plateforrnes
ouvertes
aux
réseaux
de
la
diaspora.
ment par
l'
en
courage
ment de la
cir
-
culation
des
compétences
expatriées
dans une l
ogiq
ue
de
co
-développe-
ment
fa
ci
litant
le
s
éc
han
ges
et
les
mouvements r
égul
i
ers
entre le
pays
d'accueil et le
pays
d'origine,
sans
pr
é
ju
ge
r
de
leur retour définitif.
Ce
fai
sa
nt,
l'
on
se
positionne à contre-
co
urant
du
concept classique
de
fuite
de
cerveaux,
à
savoir
que
les
mi-
grants qualifi
és
du
Sud
qui
s'
in
sta
l-
lent
au
No
rd
co
ntribuent
non
seul
e-
ment à
la
création
de
riche
s
se
s
dan
s
le
pays
h
ôte
(création d'entreprises
locales
et
d
onc
d'emplois)
mai
s
éga
-
Iement
dans
l
eurs
pays
d'origine,
en
servant notamment
de
passerelle
dans l
es
dom
a
in
es
du
développe-
ment économique
et
scientifique à
travers
le
s r
ésea
ux
de la
dia
spora.
Évolution des IDE au Maroc
revenus touristiques
et
de transferts
(e
n
mi
l
lia
rd
s
de
do
llar
s)
7
,2
7.2
Transferts
Rev
en
us
touri
s
tiqu
es
Flu
x d'
IOE
nets
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