
Figure 9. Algorithme proposé lors du diagnostic de myélome.
IRM CE disponible*
Oui Non
Radiographie standard CE
+ IRM rachis et bassin
* ou PET scan
Figure 8. PET scan : atteinte
étagée des corps vertébraux.
La Lettre du Rhumatologue • Suppl. 1 au n° 360 - mars 2010 | 5
SYNTHÈSE
• Delorme S, Baur-Melnyk A. Imaging in multiple myeloma.
Eur J Radiol 2009;70:401-8.
• Dimopoulos M, Terpose E, Comenzo RL et al. Inter-
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• Lütje S, de Rooy JW, Croockewit S, Koedam E, Oyen WJ,
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of patients with multiple myeloma. Ann Hematol 2009;
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• Winterbottom AP, Shaw AS. Imaging patients with
myeloma. Clin Radiol 2009;64:1-11.
Pour en savoir plus…
Une imagerie de type IRM CE serait plus précise
pour mieux évaluer l’atteinte osseuse, le PET scan
et l’IRM CE étant les examens les plus performants.
L’accessi bilité limitée de ces examens rend difficile
d’y recourir en pratique courante et si l’IRM CE n’est
pas disponible, nous proposons d’associer systéma-
tiquement une IRM pelvienne à l’IRM rachidienne,
car l’atteinte pelvienne (30 % des atteintes osseuses
du MM), mal visualisée sur la radiographie standard
est l’une des plus fréquentes.
En pratique,
quelle imagerie pour le suivi ?
L’imagerie n’est pas systématique, et ce sont surtout
l’apparition de nouveaux symptômes cliniques et
l’aggravation ou la récidive des anomalies biolo-
giques qui posent l’indication.
La faible sensibilité des radiographies CE et le fait que
ni la radiographie standard ni le scanner ne permet-
tent de visualiser la moelle osseuse rendent inadé-
quats ces 2 examens. L’IRM, avec une diminution du
signal T2, et le PET scan, avec une diminution de la
fixation permettant de visualiser l’activité tumorale,
peuvent avoir une certaine pertinence pour mesurer
la réponse au traitement ou détecter une récidive
ainsi qu’une nouvelle atteinte.
Perspectives d’avenir
Les examens les plus sensibles et les plus spécifiques
que sont l’IRM CE et le PET scan au 18-FDG, déjà
disponibles dans certains centres, vont entrer dans
la pratique courante.
L’arrivée des nouvelles antennes IRM permettra
de diminuer le temps de l’examen (une IRM STIR
CE durera alors moins de 9 minutes). Certaines
séquences comme l’IRM de diffusion sont actuel-
lement en cours d’étude, notamment dans l’évalua-
tion de la réponse au traitement par la mesure du
coefficient de diffusion. ■
PET scan au 18-FDG
Sa sensibilité est de 89,2 %, contre 83,3 % pour
l’IRM, 70,4 % pour le scanner (figure 8) et 47,4 %
pour les radiographies standard. Cet examen a pour
défauts, principalement, son prix, son insuffisante
disponibilité et son irradiation. De plus, les faux
positifs ne sont pas rares et il n’est pas possible de
distinguer l’atteinte myélomateuse de celle d’une
infection ou d’une inflammation. L’indication prin-
cipale, en pratique courante, est le bilan d’extension
du plasmocytome solitaire.
Scintigraphie au technétium 99
Son utilité est désormais réduite, sa sensibilité étant
médiocre du fait de l’inactivité ostéoblastique (résul-
tant des facteurs locaux) par opposition aux méta-
stases osseuses. Sa prescription est donc limitée
aux diagnostics difficiles, afin d’éliminer d’autres
pathologies néoplasiques ou infectieuses.
En pratique,
quelle imagerie pour faire
le diagnostic de MM ?
Actuellement, le bilan le plus pratiqué lors du dia-
gnostic de MM associe radiographie standard corps
entier (CE) et IRM du rachis (figure 9).