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BPCO avec une Pa02>7,3 (55mmHg) à 1524 mètres et Pa02>7,3 kPa (55mmHg) à 2348
mètres.
Cependant, Christensen et al (Eur Respir J 2001) trouvent dans leur étude portant sur 15
patients atteints de BPCO, avec une Pa02 de base> 9,7 kPa (73 mmHg), une chute de la
Pa02 à des valeurs inférieures à 6,7 KPa (<5OmmHg) chez 33% des patients à 2348
mètres et 66% des patients à 3048 mètres.
Aucune des études citées n’a rapporté d’effets secondaires même lorsque la Pa02 a chuté au
dessous de 6,7 Kpa (50mmHg).
2. Poumons bulleux:
Une question importante chez les BPCO avec une maladie bulleuse sévère sous-jacente, est
l’effet de la baisse de la pression ambiante en altitude sur l’expantion des bulles et la survenue
de pneumothorax. Trois études, menées chez 9 patients non BPCO avec des blebs ou des
kystes pulmonaires, 6 patients avec BPCO avec des blebs, et 4 patients BPCO, n’ont pas mis
en évidence de pneumothorax ni d’aggravation de la fonction pulmonaire, sauf dans la 1 étude
où il y avait une augmentation des blebs mais sans pneumothorax.
3. BPCO et HTAP secondaire:
Il n’y a pas eu d’études qui ont examiné l’impact de ‘hypoxie hypobare chez les patients
atteints de BPCO avec I’HTAP. Il est raisonnable de conclure que le risque de l’œdème
pulmonaire à haute altitude et d’une insuffisance cardiaque droite aigué en haute altitude
serait plus grand que chez les patients sans HTAP secondaire
V. PRISE EN CHARGE DES PATIENTS AVEC BPCO AVANT LE VOL:
Les patients BPCO avec un VEMS de base < 1,5 litre devraient être évalués avant un voyage
à haute altitude pour déterminer leur besoin en oxygène supplémentaire. La prédiction de la
Pa02 en altitude devrait être basée sur l’équation de régression proposée par Dillard (1989)
qui incorpore le VEMS du patient :
PaQ2Alt* = (0,519xPa02 SL*) +(11,85x VEMS) - 1,76.
*ALT: altitude
*SL: sol
Les sujets avec une Pa02 prédite <6,7—7,3 KPa (5OmmHg à 55mmHg) pourraient voyager à
haute altitude avec un supplément d’oxygène.
Un patient voyageant en avion sous oxygène doit effectuer les déplacements dans l’appareil
sous oxygène. Akero et Coll. (Eur Respir J 2005) ont montré chez 18 patients atteints de
BPCO mais ne recevant pas d’oxygénothérapie, qu’il existait des désaturations sévères
uniquement au moment de la marche dans l’avion avec une hyperventilation importante. Sur
20 insuffisants respiratoires sévères sous oxygénothérapie voyageant avec un médecin en long
courrier, trois syncopes sont survenues aux toilettes alors que les patients avaient enlevé leur
oxygène (Kramer MR. Chest 1995).
Divers facteurs, peuvent entraîner des exacerbations des symptômes voire des
décompensations pendant le vol (déplacement, anxiété, sècheresse de l’air en cabine...) ; de ce
fait le recours aux broncho-dilatateurs en particulier chez les patients atteints de BPCO peut
s’avérer nécessaire. Il n’y a pas de supériorité démontrée des appareils à aérosols par rapport
à la prise en chambre d’inhalation, Il est préférable d’utiliser un simple spray ou
éventuellement une chambre d’inhalation.