Francois QUESNAY - Collège Sismondi

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Collège de Genève
Economie 4ème
Histoire de la pensée
économique
François Quesnay
Présenté par Aurélien MATTI 401 et David ALBERTANI 405
Cours OS4EC
15 janvier 2002
(Corrigé et complété par TF)
François Quesnay
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François Quesnay
(1694-1774)
Biographie :
1694 Naissance le 4 juin à Méré, en Seine-et-Oise
1718 Devient chirurgien
1723 Devient chirurgien royal
1744 Acquiert le statut de docteur en médecine
1751 Accueilli à l’académie des sciences
1752 Devient membre de la royal Society
1752 Il est anobli par le roi
1774 meurt le 16 décembre à Versailles
L’œuvre écrite :
1730 Observation sur les effets de la saignée
1736 Essais physiques sur l’économie animale
1736 L’art de guérir par la saignée
1749 Traité de la suppuration
1749 Traité de la gangrène
1753 Traité des fièvres continues
1758 Première édition du tableau économique
1759 Deuxième édition du tableau économique
1766 Analyse de la formule arithmétique du tableau économique
De plus François Quesnay à écrit de nombreux articles pour l’encyclopédie
François Quesnay
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Présentation de la pensée :
Le contexte :
La théorie de François Quesnay prend naissance dans l’ancien régime cependant les prémisses de la
révolution se font déjà sentir.
A l’époque l’économie n’était qu’à ses balbutiements. Il n'y avait pas encore d’économiste à
proprement parler, tous les rares auteurs de théories économiques vivaient d’un autre métier comme
François Quesnay qui était chirurgien.
Physiocratie :
Quesnay publia, en 1756-1757, des articles économiques dans la célèbre Encyclopédie de Diderot.
La théorie de Quesnay, et de ses successeurs les physiocrates, notamment Pierre Samuel Dupont de
Nemours et Victor de Mirabeau, était fondée sur l'idée que le commerce et l'industrie étaient
essentiellement improductifs. Seule l'agriculture était, selon eux, source de richesse.
Encarta
Le concept de loi naturelle joue un rôle fondamental dans l'œuvre de François Quesnay, fondateur de
l'école des physiocrates, qui furent aussi les premiers à être nommés les économistes. Pour
Quesnay, la société et l'économie, comme la nature, sont gérées par des lois universelles, qui
s'appliquent en tout temps et en tout lieu. Le texte qui suit fait d'abord un survol de l'évolution de cette
notion avant les physiocrates. Il examine ensuite la position, à certains égards complexe et
contradictoire, de Quesnay. Il montre ensuite comment les disciples de Quesnay ont accentué la
tournure dogmatique des thèses du fondateur de la physiocratie, avant d'évoquer les critiques
virulentes que ces thèses ont soulevées. Le débat entre une position universaliste et une position
relativiste dans la conception du fonctionnement de l'économie se poursuit depuis ce temps, mais la
conception physiocratique domine largement la pensée économique actuelle.
http://www.cybercable.tm.fr/~jarmah/public_html/HPE1.htm
La doctrine des physiocrates s'opposait au mercantilisme, doctrine économique qui fondait la
prospérité d'un Etat sur l'accumulation des réserves de métaux précieux et sur la réglementation des
échanges commerciaux, évitant ainsi la fuite de l'or et de l'argent vers l'extérieur. Convaincus de
l'existence d'un ordre naturel, les physiocrates soutenaient que le laissez-faire engendrerait
naturellement la société la plus prospère et la plus vertueuse qui soit. Les échanges pourraient alors
s'effectuer librement. Ils faisaient reposer la prospérité sur l'agriculture, à leurs yeux la seule source
de richesse et sur la paysannerie, qu'ils considéraient comme la seule classe productive, le
commerce et l'industrie permettant seulement de distribuer la richesse produite, et s'analysant en
conséquence comme une activité stérile. Ils réfutèrent en outre l'importance accordée par les
mercantilistes au commerce international.
Encarta
Dans un premier temps pour moderniser la production agricole française, il fallait changer les
représentations de la noblesse. En effet la Cour de Versailles n’était pas favorable au développement
des campagnes. L’obsession des biens de luxe (Colbertisme) se faisait au détriment de la
reproduction des biens de subsistance.
http://rad2000.free.fr/keynes17.htm
En définitive les méthodes de cette école d'économistes français du XVIIIe siècle contribuèrent au
développement des sciences économiques. Les physiocrates eurent une grande influence durant les
années 1760 et leur pensée inspira Adam Smith ainsi que son successeur, David Ricardo. Certaines
des idées des physiocrates furent appliquées à partir de la Révolution française, telles que la
libéralisation du commerce des grains en 1789 et l'introduction d'un impôt sur la terre en 1790.
Encarta
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Tableau économique, le modèle de la physiocratie :
François Quesnay publie en 1758 un tableau économique, vision macro-économique cherchant à
mettre en évidence les interrelations économiques entre les différents participants à la vie
économique, pour lui, seul le secteur agricole est productif puisque seul la ferme donne un surplus à
partir du grain de blé, on peut en obtenir des milliers alors que les artisans ou les ouvriers ne font que
de transformer des biens déjà existant.
http://nicolas.lienard.free.fr/cours/economie/ecogene02.htm
Pour Quesnay, la société comporte trois classes de citoyens :
•
La classe productive qui fait renaître par la culture du territoire les richesses annuelles de la nation.
•
La classe des propriétaires qui subsiste par le revenu payé annuellement par la classe productive.
•
La classe stérile qui comprend tous les citoyens occupés à d’autres tâches que celles de l’agriculture.
Partant d’une récolte totale de cinq milliards réalisée par la classe productive, Quesnay décrit dans
son "Tableau économique" les relations qui s’établissent entre les trois classes de citoyens.
Voici un exemple de flux de richesse tiré d'un de ses 40 tableaux économiques :
La classe productive conserve deux milliards pour ses semences et sa nourriture, paie deux milliards
à la classe des propriétaires à titre de fermage, donne un milliard à la classe stérile en échange
d’articles manufacturés.
La classe des propriétaires consacre les deux milliards reçus à l’achat pour moitié de nourriture et
pour moitié d’articles manufacturés.
La classe stérile utilise les deux milliards recueillis pour obtenir en échange, auprès de la classe
productive, sa nourriture et les matières premières nécessaires à ses activités.
Ainsi, dit Quesnay, les cinq milliards du départ sont restitués à la classe productive et le circuit peut
recommencer. Il compare la circulation des richesses à la circulation du sang.
Pour Mirabeau, le Tableau économique constitue l’une des trois découvertes les plus fondamentales,
avec l’écriture et la monnaie, pour l’évolution des sociétés.
Sans emprunter au marquis, "livré corps et âme au docteur", ses déclarations excessives, les
économistes reconnaissent toute l’importance de l’apport de Quesnay à la science économique.
Marx qualifie le Tableau économique d’idée de génie. Il s’agit effectivement d’une première tentative
d’explication de la réalité à l’aide d’un modèle théorique. Avec le circuit des richesses, Quesnay jette
en quelque sorte les bases de la macro-économie.
http://www.sbj.be/SBJ29History.html
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Critique de la physiocratie de Quesnay :
Il importe de reconnaître théoriquement et de développer concrètement un produit net. Cette idée
n’est pas de pure idéologie. Elle peut servir à autre chose qu’à justifier une aristocratie oisive (otium).
La justification du profit par une épargne n’est pas plus réaliste que la justification de la rente par des
avances faites à la terre. En refusant le concept de produit net, les classiques se privent d’un concept
utile. D’autant qu’ils introduisent, subrepticement, celui de productivité.
Inversement, le concept de productivité individuelle, fiction mathématique, que reprendront les
marginalistes, est beaucoup trop dépendant des hypothèses de la concurrence pure et parfaite. Cette
productivité, imaginaire, n’existe que dans les mots du modèle de la répartition. Elle fait partie de son
cadre sémantique. Elle est donc cohérente. Mais elle n’est pas pertinente.
http://rad2000.free.fr/keynes17.htm
Conscient que cette critique (la seule que nous ayons trouvée) n'est pas réellement accessible à
l'homme de la rue, nous allons tenter de formuler nous-mêmes une autre critique.
Le premier point négatif qui nous apparaît est la négligence de l'industrie, en effet Quesnay pense
que seule l'agriculture est source de richesse. Il semble négliger le concept de valeur ajoutée.
A son époque, les trois classes étaient peut-être justifiées, mais de nos jours, ces classes paraissent
obsolètes. Premièrement les agriculteurs ont une place nettement moins importante dans notre
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société. Deuxièmement la disparition de la noblesse en temps que propriétaire foncier change le
modèle. Enfin, l'avènement de l'industrie lourde modifie totalement les flux monétaires.
De plus l'argumentation de la doctrine semble bancale car tout est basé sur le principe d' "ordre
naturel", autrement dit par une volonté divine.
Sources documentaires :
http://nicolas.lienard.free.fr/cours/economie/ecogene02.htm
http://www.sbj.be/SBJ29History.html
http://rad2000.free.fr/keynes17.htm
http://www.cybercable.tm.fr/~jarmah/public_html/HPE1.htm
http://netec.wustl.edu/BibEc/data/Papers/creuqamwp9512.html
http://www.taieb.net/auteurs/Quesnay/Quesnay=.html
http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/q/q0000297_p1.html
http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/q/q0000297_p0.htmlq0000297.36
http://www.ecn.bris.ac.uk/het/quesnay/Quesnay1.html
http://gallica.bnf.fr/themes/PolIXVIII1.htm
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