Journée mondiale de l`AVC : Le CHUM est un leader national dans

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Journée mondiale de l’AVC
Le CHUM : leader national dans le traitement des AVC les plus sévères
Un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit toutes les neuf minutes au Canada, ce
qui représente 65 000 AVC par an. L’AVC est l’une des principales causes de décès au
Canada et la principale cause de décès chez les femmes. C'est également la principale
cause d’handicap acquis chez l'adulte et la deuxième cause de démence. Un quart des
patients ayant subi un AVC ont moins de 65 ans. Ils sont en période de vie active et
présentent malheureusement des séquelles parfois invalidantes. Sans traitement, l’AVC
devient un problème de santé publique majeur ayant des répercussions socioéconomiques importantes.
Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral?
Il existe deux types d'AVC: l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. L’AVC ischémique
est la forme la plus fréquente d’AVC : il survient lorsqu'un caillot de sang se forme dans
la circulation et bloque une artère du cerveau, privant ainsi celui-ci de flux sanguin et
provoquant ce qu'on appelle l’« ischémie ». Certains facteurs de risque d'AVC ont été
identifiés par des études de population; c’est le cas de l'hypertension artérielle, du
tabagisme, du diabète, d’un taux de cholestérol élevé et de certaines maladies du cœur.
Le deuxième type d'AVC est l’hémorragie cérébrale. Il se produit lorsqu'une artère se
rupture, laissant sortir le sang dans le tissu cérébral. Cette hémorragie entraîne une
destruction des cellules cérébrales.
Environ de 15 % à 20 % des patients décèdent suite à un AVC. Chez les survivants, on
peut s’attendre à une certaine récupération neurologique au cours des 3 à 6 mois
suivant l'AVC. Malheureusement, cette amélioration est souvent incomplète. Environ la
moitié des patients conservent des séquelles invalidantes.
Y a-t-il un traitement?
Le cerveau peut survivre sans oxygène mais seulement pour un temps très limité. Pour
être traité efficacement, un patient souffrant d’AVC doit être vu dans une salle d'urgence
le plus rapidement possible suivant l'apparition des symptômes. Le but ultime du
traitement est d’agir suffisamment vite pour que le cerveau ne développe pas de lésion
irréversible, et donc que le patient ne souffre d’aucune séquelle physique ou cognitive
de son AVC. Jusqu'à tout récemment, un seul médicament existait pour le traitement
des AVC aigus et devait être administré dans les veines dans les quatre heures et
demie suivant l'apparition des symptômes : c’est le tPA donné par voie intraveineuse.
Ce traitement ne fonctionne malheureusement que chez 30 % des patients qui le
reçoivent.
Qu’est-ce que le traitement endovasculaire
et qu’est-ce qui explique cet engouement récent?
Entre octobre 2014 et février 2015, plusieurs études cliniques internationales ont
démontré l’efficacité d’une nouvelle thérapie pour le traitement des AVC aigus sévères :
le traitement endovasculaire de l’AVC. Ce traitement consiste à retirer directement le
caillot qui bloque l'artère cérébrale, en utilisant une procédure peu invasive sous rayons
X. Un dispositif qui ressemble à un ressort est introduit dans la région de l'aine et est
dirigé vers l'artère cérébrale jusqu’au caillot. Ce dispositif saisit le caillot et permet de le
retirer. Jumelée au traitement intraveineux, cette nouvelle procédure, lorsque débutée
dans les six heures suivant le début des symptômes, augmente jusqu’à 50 % les
chances de ne garder peu ou aucune séquelle de l’AVC.
Les équipes de neurologie et de
neuroradiologie de l’Hôpital Notre-Dame
du CHUM ont participé à l’une de ces
études révolutionnaires. Grâce à un
plateau technique de pointe et à des
équipes surspécialisées déjà formées,
l’Hôpital Notre-Dame est en mesure de
proposer, à toute heure du jour et de la
nuit, ce traitement d’urgence à
quiconque souffre d’AVC ischémique
présentant un caillot accessible. Les
neurologues sont toujours disponibles
pour accueillir et évaluer le patient chez
qui on suspecte un AVC ischémique. S’il existe un caillot obstruant un gros vaisseau
sanguin, les neuroradiologues spécialisés sont en mesure d’intervenir en urgence pour
extraire le caillot. Le CHUM est le centre le plus actif en traitement endovasculaire
au Québec et parmi les plus performants au Canada.
Que reste-t-il à faire?
Au Canada, pour des raisons géodémographiques, seulement une partie de la
population peut être conduite rapidement à un centre médical où cette thérapie est
disponible. Le Québec compte plus de huit millions d’habitants et seulement quatre
hôpitaux offrent actuellement cette thérapie innovante et efficace. Pour réduire le délai
d’accès à ce traitement et augmenter le nombre de personnes pouvant en bénéficier, il
faut cependant sensibiliser le public à reconnaître rapidement les symptômes de l'AVC
(paralysie ou faiblesse du visage ou du bras d’un côté, trouble de langage), et à appeler
le 911 en cas d'AVC. Malheureusement, trop de patients attendent avant de venir à
l'hôpital, notamment parce que l'AVC ne fait pas mal. Il faut aussi réorganiser les
services médicaux d'urgence et les réseaux hospitaliers pour permettre à tout patient
d’être traité au bon hôpital au bon moment.
L’Hôpital Notre-Dame du CHUM fait partie des quelques hôpitaux disposant du matériel
et du personnel formé pour cette technique et pouvant offrir ce traitement novateur. Il
travaille déjà en coordination avec les hôpitaux de son réseau et compte offrir ce
traitement de pointe au plus grand nombre de patients victimes d'AVC sur le vaste
territoire qu’il dessert. C’est ainsi qu’on pourra réduire les séquelles individuelles et
sociétales potentiellement désastreuses de cette maladie fréquente et foudroyante.
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