Bordeaux, la « belle endormie de l`Atlantique » ? Doc. 1 : Carte au

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Bordeaux, la « belle endormie de l’Atlantique » ? Doc. 1 : Carte au 1/25000e de Bordeaux Doc. 2 : Pendant très longtemps, Bordeaux s'est affirmée comme la « porte océane » de l'Aquitaine et, plus largement, de
tout le Sud-Ouest intérieur. Ce rôle s'est affirmé dès le XIIIe siècle, avec la série des privilèges dont Bordeaux alors possession anglaise - a pu bénéficier. En 1224, Bordeaux devient port d'exportation unique des vins vers
l'Angleterre. En 1235, le roi d'Angleterre institue la commune et la mairie de Bordeaux, donnant ainsi à la ville
les moyens de régir souverainement sa production vinicole et de la protéger. En 1241 enfin, Bordeaux obtient le
privilège d'exporter ses vins avant ceux du Haut Pays. Au XVIIIe siècle, le rôle portuaire de Bordeaux se
renforce encore avec le commerce colonial.
Bordeaux est un port maritime situé sur le plus vaste estuaire européen. Il a ainsi l’avantage de pouvoir desservir
par la voie maritime, une vaste région située à plus de 100 km de la mer. Pour traiter efficacement ses trafics,
traditionnels et nouveaux, le Port de Bordeaux, dispose de 6 terminaux spécialisés : Le Verdon, Pauillac, Blaye,
Ambès, Bassens et Bordeaux.
Fortement dépendant des activités économiques, industrielles et agricoles, du Sud-ouest et de la qualité de ses
liaisons ferrées et routières, il reçoit principalement des produits pétroliers et chimiques, des engrais
manufacturés, de l’alimentation animale et exporte des céréales et oléagineux (le port de Bordeaux est le 1er port
exportateur de maïs en Europe) et des produits forestiers. Le Port de Bordeaux permet des liaisons régulières
avec 300 ports dans le monde.
Mais le port de Bordeaux est en réel déclin depuis son apogée en 1972 (14,4 millions de tonnes de trafic) : il a
fortement régressé jusqu’en 1997 (8,4 millions de tonnes) et s’est légèrement redressé 2005 (8,7 millions de
tonnes). Le port de Bordeaux se situe au 7ème rang national.
Source : M.Lacan et alii, L'agglomération bordelaise un espace en mutation, CRDP d'Aquitaine et A'urba,
Bordeaux, 2003
Doc. 3 : Le port de Bordeaux Source : M.Lacan et alii, L'agglomération bordelaise un espace en mutation, CRDP d'Aquitaine et A'urba,
Bordeaux, 2003
Doc. 4 : Doc. 5. : Ville de la façade atlantique, port de fond d'estuaire, Bordeaux a construit sa fortune sur les échanges maritimes
et le commerce du vin dès la fin du Moyen Âge. Bordeaux occupe une situation stratégique sur un des grands
axes de transit nord-sud européen. L’aire d'influence bordelaise atteint Angoulême et La Rochelle au nord, et
couvre la plus grande partie de l'Aquitaine malgré des interférences avec l'aire polarisée par Toulouse, l'autre
capitale régionale du grand Sud-Ouest, plus dynamique, qui, elle, étend son influence jusqu'au sud de
l’Aquitaine.
Bordeaux renforce sa position de carrefour avec l'arrivée du TGV, l'achèvement des autoroutes BordeauxGenève et Paris-Bayonne, le développement d'un aéroport international et de plates-formes multimodales.
Bordeaux est un point de passage obligé sur un axe majeur reliant l'Europe du Nord à l'Europe ibérique. Cet axe
est marqué par un trafic routier et ferroviaire toujours plus important, et par des flux touristiques et de
travailleurs immigrés, reliant l'Europe du Nord à l'Europe méditerranéenne et au Maghreb.
La situation hégémonique de Bordeaux en Aquitaine se traduit d'abord sur le plan démographique. En 1999,
l'unité urbaine de Bordeaux comptait 753 930 habitants pour une population régionale de 2 907 700 habitants,
soit 25,9 % du total régional. Il règne une grande disproportion : seules deux unités dépassent 100 000 habitants :
Pau et Bayonne-Anglet-Biarritz. Ces trois agglomérations ont absorbé, à elles seules, la moitié de l'augmentation
de la population régionale entre 1990 et 1999.
Parmi les fonctions métropolitaines de la capitale régionale, les fonctions politiques de commandement sont
prépondérantes. Bordeaux est le siège de l'Hôtel de Région, du Conseil général, de la préfecture de la Gironde,
ainsi que de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB). Une autre part des fonctions métropolitaines tient à la
présence d'un enseignement secondaire et supérieur très fourni. L’université est très présente avec plus de 70 000
étudiants. Elle est associée dans certains domaines à des pôles technologiques de très haute valeur. C'est le cas
en particulier pour l'université de Bordeaux I, dont la réputation est nationale voire internationale dans les
domaines des matériaux composites, du laser, du bois... Le troisième aspect des fonctions métropolitaines de
Bordeaux tient dans les fonctions de commandement économique. Bordeaux est le siège régional de très
nombreuses entreprises industrielles, mais aussi de banques et d'administrations déconcentrées de l'État. Le
dernier aspect de la fonction métropolitaine réside dans le rôle culturel joué par la ville (Grand Théâtre,
Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, Musée d'Aquitaine, Musée des Beaux-Arts et le Capc-Musée, Centre
d'arts plastiques contemporain).
Bordeaux joue également un rôle interrégional important. La ville est désormais le siège de région de la
gendarmerie, qui regroupe les régions administratives de Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées et
Aquitaine, soit 20 départements.
Enfin, Bordeaux développe une politique d'ouverture et de prestige, comme le prouvent diverses manifestations
internationales, en particulier la Foire internationale annuelle, Vinexpo - une des premières manifestations
mondiales consacrées au vin – ou l'accueil de paquebots de croisière étrangers. Cette image de ville
internationale se lit également dans sa politique de communication et de relations extérieures, comme le
prouvent ses jumelages - avec Los Angeles, Bristol et Saint-Pétersbourg - et sa participation à divers clubs
regroupant les grandes villes d'Europe, comme le Club des eurométropoles et des eurocités.
Source : Maurice Lacan et alii, L'agglomération bordelaise un espace en mutation, CRDP d'Aquitaine et A'urba,
2003, Bordeaux.
Doc. 6 : Doc. 7 : Début 2009, l'Aquitaine totalise 1,29 million d'emplois, en baisse de 0,7 % sur un an, en raison de la crise
économique. Neuf emplois sur dix sont salariés et trois sur quatre se situent dans le tertiaire. Les activités
présentielles, mises en œuvre localement pour la satisfaction de la population résidente ou de passage, dominent
dans l'économie régionale. L'Aquitaine s'inscrit dans les cinq premières régions de France métropolitaine pour la
part de l'économie présentielle derrière la Corse, le Languedoc-Roussillon, le Limousin et Provence - Alpes Côte d'Azur.
L'industrie n'est pas pour autant absente et offre 13 % des emplois. Des industries, de pointe ou traditionnelles,
ont nombre de leurs entreprises associées à des centres de recherche et de formation au sein de pôles de
compétitivité. Quatre pôles sont labellisés : “Aerospace Valley”, pôle interrégional (avec Midi-Pyrénées), à
vocation mondiale, créé autour du secteur aéronautique et spatial ; “Route des lasers” émergeant de la filière
optique/laser ; “Xylofutur” de la filière bois-papier et “Avenia” dans le domaine des écotechnologies, labellisé
récemment en mai 2010. Par contre, “Prod'innov”, associant agroalimentaire et pharmacie-santé, perd son label.
La construction est bien représentée avec 8 % de l'emploi.
L'agriculture occupe 5 % des emplois. Avec 44 % du territoire en superficies boisées, la région possède une
vocation forestière et développe une filière bois importante, perturbée par des tempêtes successives. Avec ses
vignobles, du Médoc au Bergeracois, elle produit et exporte des vins de qualité renommés. Sa vocation agricole
s'affirme aussi avec les cultures céréalières, légumières et fruitières (maïs, maïs doux, fraises, kiwis, prunes
d'ente, etc.). La filière “gras” (production de canards gras et d'oies grasses) représente à elle seule la moitié de la
production française. La pêche et l'ostréiculture complètent ce secteur.
Mer, montagne, agritourisme, tourisme fluvial ou d'affaires jouent un rôle important dans l'économie : 5 % des
emplois salariés sont générés par la fréquentation touristique. Depuis 2007, Bordeaux est classée au patrimoine
mondial de l'Unesco.
Conséquences de la crise financière et économique, début 2008, le chômage repart à la hausse après avoir baissé
régulièrement depuis 2006. Au 1er trimestre 2010, le taux localisé régional atteint 9,4 %, il était de 7,1 % deux
ans plus tôt. Depuis 2006, le taux de chômage régional est légèrement inférieur au taux national. La précarité
reste présente. En 2007, un Aquitain sur huit vit sous le seuil de la pauvreté, soit avec moins de 908 euros par
mois. La pauvreté touche près d'un enfant mineur sur six et une famille monoparentale sur trois.
En 2008, le produit intérieur brut (PIB) s'élève à 87,7 milliards d'euros, soit 4,6 % du PIB de la France
métropolitaine. Il classe l'Aquitaine au 6e rang des régions. Rapporté au nombre d'emplois, il la situe au 5e rang.
Depuis 1990, il progresse de 2,1 % en moyenne par an contre 1,8 % pour la métropole. La région représente
8,6 % de la valeur ajoutée agricole nationale et occupe le 2e rang derrière Champagne-Ardenne.
Source : INSEE, 2010
Doc. 8 :
Doc. 9 : 
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