Du fait de cette origine par « cisaillement » la chaîne Alpine des Pyrénées est
complexe : à l’Ouest l’Aquitaine passe sous la plaque Ibérique (subduction), à l’Est la
plaque Ibérique a tendance à s’enfoncer sous la plaque Europe (ill. 3). Cette
structuration profonde (jusqu’à 100 km) a été mise en évidence par la géophysique.
La structure rectiligne presque E-O de la chaîne est compliquée par des failles
(crustales) transverses (ill.4) : à l’Ouest, celle de Pampelune, à l’Est, celles de la Têt
et du Tech. Ces zones de failles transverses sont constituées par 2 directions
principales, formant aux époques géologiques récentes (Tertiaire) des « fossés »
d’effondrement.
Illustration 4 : Grandes structures de l’Est des Pyrénées (Calvet, 1996)
La Zone axiale des Pyrénées Orientales correspond aux roches les plus anciennes
de la chaîne des Pyrénées (parmi les plus anciennes de la France métropolitaine).
Les roches du complexe (anticlinal) du Canigou-Caranca correspond en effet à des
formations (« Orthogneiss du Canigou ») d’un socle très ancien, « Cadomien »,
antérieur au Paléozoïque (plus de 560 M années). Venant au-dessus en
« discordance » la série des gneiss de Canaveilles est datée du Cambrien (base du
Paléozoïque). Ces terrains paléozoïques, qui se développent ensuite jusqu’aux