D O S S I E R Plaidoyer pour une surveillance sur mesure Advocating a personnalize follow-up ● J. Gligorov*, M. Namer** Mots-clés : Cancer du sein, surveillance post-thérapeutique. Keywords: Breast neoplasm, Follow-up after treatment. objectif de tout médecin est avant tout de soulager le patient des maux dont il se plaint. Dans le domaine de la cancérologie, et plus particulièrement dans celui du cancer du sein non métastatique, la plupart du temps les patientes ne se plaignent d’aucun symptôme avant d’avoir rencontrer le radiologue, le chirurgien ou le cancérologue (1). Le cancer du sein est donc dans la majorité des cas asymptomatique au moment du diagnostic. L’ Or, le paradoxe est que cette maladie asymptomatique non seulement engage potentiellement le pronostic vital à court terme, mais également engendre un objectif thérapeutique unique : la guérison. Rares sont les maladies biologiques non liées à une agression extérieure dont l’objectif soit aussi radical : la guérison ferme et définitive. Par ailleurs, après la prise en charge locorégionale d’un cancer du sein non métastatique, l’administration de traitements adjuvants permet de réduire le risque de récidive, et avec un recul suffisant actuellement, d’affirmer une réduction de la mortalité au long cours (2). Cette réduction de la mortalité due aux traitements adjuvants est expliquée à ce jour par l’action antitumorale de ces traitements sur des micrométastases (3). S’il n’existait pas de micrométastases, les traitements adjuvants n’auraient aucun intérêt. Par conséquent, sachant qu’en situation “adjuvante”, les patientes sont considérées comme non métastatiques et donc curables, l’intérêt d’une surveillance rapprochée après traitement, afin de traiter une récidive précoce, pourrait être discutée de deux façons : – pour certains, l’absence même de maladie visible macroscopiquement et/ou radiologiquement amènerait à ne réaliser aucune surveillance mais peut-être à l’extrême de poursuivre des traitements d’entretien “à l’aveugle”. C’est l’exemple même des traitements adjuvants longs antihormonaux (2) prolongés (4) ; – pour d’autres, c’est un plaidoyer pour la surveillance rapprochée considérant qu’en situation adjuvante, l’éradication de micrométastases peut mener vers la guérison, la détection précoce de la rechute pourrait ainsi changer le pronostic de cette dernière. * Oncologie médicale, APHP Tenon, Cancer Est, Paris. ** Oncologie médicale, Centre Antoine-Lacassagne, Nice et Centre Azuréen de cancérologie, Cannes. 10 Sachant que la présence de micrométastases est non seulement un facteur pronostique indépendant au moment du diagnostic (3) mais lors du suivi ultérieur (5), la surveillance biologique des cancers du sein peut avoir un intérêt si l’on définit clairement les objectifs : – quelles patientes ? – comment ? – et par qui surveiller ? OBJECTIFS DE LA SURVEILLANCE • Mettre en évidence une possible récidive locorégionale dans le sein homolatéral ou le sein controlatéral, ce qui aboutirait à effectuer son exérèse. • Diagnostiquer précocement une récidive à distance. Parce que la récidive sera diagnostiquée plus tôt qu’elle ne l’aurait été par le hasard d’une consultation ou d’un symptôme, l’oncologue espère une amélioration des taux de rémission obtenus, un meilleur contrôle des symptômes, une amélioration de la survie sans reprise évolutive et une amélioration de la qualité de vie des patientes. • Détecter les possibles complications secondaires aux traitements adjuvants effectués • Évaluer le retentissement psycho-social de la maladie et améliorer la qualité de vie des patientes. • Fournir des renseignements utiles pour la connaissance de la période post thérapeutique loco-régionale. • Maintenir un contact entre l’équipe soignante et la patiente : en effet, durant les phases thérapeutiques initiales, la patiente est entourée par de nombreux médecins qui prennent en charge successivement chacune de ces étapes. Dès la fin de la chimiothérapie adjuvante, la patiente va se trouver dans une situation beaucoup plus calme qui ne nécessitera que des consultations beaucoup plus espacées et parfois avec des médecins différents de ceux qui se sont occupés d’elle au début. Elle pourrait alors avoir un sentiment d’abandon. Vouloir diagnostiquer une récidive (locale ou à distance) n’a de sens que s’il est possible d’identifier une population à risque de rechute et une population pour laquelle l’initiation précoce d’un traitement pourra avoir un impact sur la survie au long cours. La Lettre du Sénologue - suppl. 1 au n° 29 - juillet-août-septembre 2005 DÉFINITION DE LA POPULATION À RISQUE Schématiquement, au vu des résultats des essais thérapeutiques adjuvants actuels près de 90 % des patientes traitées en situation non métastatique ont une chance d’être en vie 5 ans après le diagnostic initial de leur maladie (6). Toutefois le risque de récidive persiste puisque même après traitement par taxanes 25 % des patientes ont une rechute de leur maladie (6). Ce risque de rechute dépend encore de facteurs pronostiques simples comme le degré d’envahissement ganglionnaire et le profil biologique de la maladie. Par ailleurs, en dehors du risque de rechute locale ou d’apparition d’un second cancer du sein déjà abordé dans cette revue (7), les sites de récidive à distance sont connus (8), il s’agit essentiellement des poumons, du foie et de l’os avec certaines particularités liées au profil biologique des tumeurs : – les cancers lobulaires rechutent plus souvent sur les séreuses (estomac, ovaires) ; – les cancers hormonosensibles font plus souvent des métastases osseuses ; – les cancers qui surexpriment HER2 présentent plus fréquemment des métastases cérébrales. Enfin, il apparaît qu’indépendamment des facteurs de risque de récidive, il existe systématiquement, après la prise en charge initiale du cancer du sein non métastatique, un pic de rechutes situé dans les 2 ou 3 premières années après le traitement initial. Par la suite ce risque devient quasi nul après 5 ans, soit persiste à un taux faible sans disparaître, même largement au-delà de 5 ans (essentiellement dans la population de cancers hormonodépendants) (9). De ces éléments on peut donc définir un profil général évolutif des patientes à risque de rechute : – pic précoce pour toutes dont l’importance dépend des paramètres biologiques et des traitements adjuvants reçus (il semble par exemple très net qu’avant l’utilisation du trastuzumab en situation adjuvante, la surexpression de HER2 était un facteur important de rechute précoce (10) ; – risque résiduel tardif faible mais semblant constant pour la population de cancers hormonodépendants ; – profil d’évolutivité en ce qui concerne le site métastatique en fonction de certains paramètres biologiques. mons tous les 6 mois et une échographie abdominale et une scintigraphie osseuse tous les ans. La méta-analyse de ces deux essais réalisée par la réunion des dossiers des patientes a intéressé 2 563 femmes (13). La surveillance intensive a mis en évidence plus de rechutes dans l’étude Givio : 31 versus 21 %. Cette information n’a pas été recherchée dans la deuxième étude. Cette notion est rapportée dans de nombreuses études prospectives non randomisées (14, 15). Cependant, l’analyse de la survie des populations, surveillées d’une manière différente (intensives vs non intensives), n’a pas montré de différence significative ni dans la population globale (tableau I), ni dans les sous populations distinctes par l’âge des patientes (tableau II), par la taille de la tumeur (tableau III) ou par l’état ganglionnaire (tableau IV). De même, la survie sans rechute des patientes n’est pas modifiée quel que soit le type de surveillance et quelle que soit la population envisagée : population globale (tableau V), populations distinctes par l’âge des patientes (tableau VI) ou par la taille des tumeurs (tableau VII) ou par l’état ganglionnaire (tableau VIII). Ces deux études montrent donc à l’évidence que la surveillance “intensifiée” de la période post-thérapeutique est responsable, certes de la découverte d’un plus grand nombre de rechutes, mais n’arrive pas à améliorer la survie sans rechute et la survie générale. La surveillance recommandée pourrait donc se restreindre à une consultation clinique (dont la fréquence reste à établir) associée à une mammographie annuelle, ce qui a été repris par de nombreuses sociétés savantes et instances étatiques (l’Anaes 2000, l’ASCO 1999 et 2000, l’Australasian 1997, le BCCA 2001, la Canadian Med As 1998, l’ESMO 2001 et l’ICSI 2003). Toutefois, ces essais ont des limites importantes qu’il faut souligner : • Tout d’abord, les explorations réalisées ont consisté à la détection d’une maladie métastatique macroscopique par des techTableau I. Survie à cinq ans dans la population totale. Givio Rosselli del Turco Total Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) 102/665 116/655 0,86 (0,66-1,12) 123/621 117/622 1,06 (0,82-1,36) 0,96 (0,80-1,15) COMMENT SURVEILLER OU L’ÉCHEC DES SURVEILLANCES DE MASSE Tableau II. Survie à cinq ans suivant l’âge. Deux essais thérapeutiques randomisés (GIVIO et Rosselli Del Turco) (11, 12) ont été réalisés en Italie dans ce but : ils ont comparé une consultation clinique tous les 3 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant les 3 années suivantes, associée à une mammographie annuelle versus la même surveillance mais accompagnée d’un bilan sanguin explorant la fonction hépatique (à chaque consultation) ainsi que d’une radiographie des pou- < 40 ans – Givio – Rosselli del Turco Total > 40 ans – Givio – Rosselli del Turco Total La Lettre du Sénologue - suppl. 1 au n° 29 - juillet-août-septembre 2005 Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) 12/63 16/61 12/68 20/80 1,13 (0,51-2,53) 1,05 (0,54-2,04) 1,08 (0,65-1,80) 90/602 107/560 104/587 97/542 0,83 (0,63-1,10) 1,08 (0,82-1,42) 0,95 (0,78-1,16) 11 D O S S I E R Tableau III. Survie à cinq ans suivant la taille tumorale. Tableau VIII. Survie sans rechute à cinq ans suivant l’état ganglionnaire. Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) T1 – Givio – Rosselli del Turco Total T2 – Givio – Rosselli del Turco Total T3 – Givio – Rosselli del Turco Total 27/335 20/245 29/322 30/254 0,92 (0,54-1,55) 0,69 (0,39-1,20) 0,80 (0,55-1,17) 67/296 66/294 81/311 62/285 0,84 (0,61-1,16) 1,03 (0,73-1,45) 0,92 (0,71-1,17) 7/20 35/66 6/17 24/64 1,05 (0,35-3,14) 1,55 (0,93-2,59) 1,44 (0,91-2,30) Tableau IV. Survie à cinq ans suivant l’état ganglionnaire. Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) N– – Givio – Rosselli del Turco Total N+ – Givio – Rosselli del Turco Total 38/374 29/318 26/365 24/322 1,46 (0,89-2,38) 1,23 (0,72-2,11) 1,35 (0,94-1,94) 64/291 94/303 90/290 93/300 0,68 (0,49-0,93) 1,01 (0,75-1,34) 0,84 (0,68-1,04) Tableau V. Survie sans rechute à cinq ans dans la population totale. Givio Rosselli del Turco Total Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) 126/665 116/655 0,96 (0,75-1,24) 162/621 117/622 0,75 (0,60-0,95) 0,84 (0,71-1,00) Tableau VI. Survie sans rechute à cinq ans suivant l’âge des patientes. Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) < 40 ans – Givio – Rosselli del Turco Total > 40 ans – Givio – Rosselli del Turco Total 17/63 16/61 15/68 28/80 1,26 (0,63-2,52) 0,75 (0,41-1,37) 0,94 (0,59-1,47) 109/602 109/560 111/587 134/541 0,93 (0,63-1,10) 0,76 (0,82-1,42) 0,84 (0,70-1,01) Tableau VII. Survie sans rechute à cinq ans suivant la taille tumorale. Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) T1 – Givio – Rosselli del Turco Total T2 – Givio – Rosselli del Turco Total T3 – Givio – Rosselli del Turco Total 12 Suivi non intensif Suivi intensif Peto odds-ratio (IC 95 %) N– – Givio – Rosselli del Turco Total N+ – Givio – Rosselli del Turco Total 42/374 33/318 42/365 46/322 0,97 (0,63-1,49) 0,71 (0,72-2,11) 1,35 (0,94-1,94) 84/291 92/303 84/290 116/299 0,68 (0,49-0,93) 1,01 (0,75-1,34) 0,84 (0,68-1,04) niques relativement grossières (échographie hépatique, scintigraphie osseuse). L’impact thérapeutique d’un traitement systématique semble plus évident lors d’une masse tumorale faible (principal facteur pronostique dans la classification TNM). De ce fait il aurait été souhaitable d’évaluer l’impact de paramètres biologiques comme les marqueurs tumoraux (CA 15-3) (16) et encore plus de nos jours soit des marqueurs biologiques ciblés (protéine tronquée circulante HER2 dans la population surexprimant HER2 [17]), soit de moyens d’imagerie métabolique plus performants comme le TEP-FDG (18). • Par ailleurs, réalisées dans les années 1980, ces études n’intégraient pas les progrès thérapeutiques actuels tels que l’arrivée de nouveaux traitements anticancéreux (taxanes, antimétabolites, trastuzumab) et des inhibiteurs de l’aromatase de troisième génération, ayant un impact sur la survie en situation métastatique. L’intérêt d’une surveillance visant à diagnostiquer une récidive précoce et initier un traitement plus rapidement n’a de sens que si les traitements proposés ont un impact thérapeutique sur la survie indiscutables. Trois situations correspondent à ce tableau clinique : – l’utilisation du trastuzumab pour les patientes HER2 positives (19) ; – l’apport de certaines nouvelles chimiothérapies, notamment dans la population chimiosensible (20) ; – l’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase pour les patientes ayant des récepteurs hormonaux positifs (21). Par ailleurs, connaissant le profil évolutif et les sites de récidive principaux de certains cancers, il pourrait être proposé une surveillance rapprochée : – notamment cérébrale et viscérale pour les cancers avec surexpression de HER2 ; – osseuse pour les cancers hormonodépendants peu proliférants ; – viscérale pour les cancers proliférants chimiosensibles (phénotype basal like) (22). 35/335 26/245 39/322 43/254 0,85 (0,54-1,35) 0,60 (0,38-0,97) 0,72 (0,52-1,00) 81/296 68/294 83/311 91/285 1,00 (0,73-1,35) 0,69 (0,51-0,95) 0,83 (0,67-1,047) CONCLUSION 8/20 29/66 4/17 23/64 1,78 (0,57-5,57) 1,26 (0,73-2,18) 1,35 (0,82-2,21) Tout reste donc à faire ou plus tôt à refaire. La meilleure connaissance des profils cliniques et biologiques de récidive (23) nous amène à redéfinir non seulement les stratégies de traiLa Lettre du Sénologue - suppl. 1 au n° 29 - juillet-août-septembre 2005 tement en situation adjuvante et métastatique mais également les stratégies de surveillance. Il apparaît illogique de distinguer différents profils de cancers du sein en ce qui concerne le pronostic et les traitements et de ne pas en tenir compte en ce qui concerne le profil évolutif. L’urgence est à une redéfinition des pratiques peut-être dans le cadre de nouvelles recommandations pour la pratique clinique. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Bobo JK, Lee NC, Thames SF. Findings from 752,081 clinical breast examinations reported to a national screening program from 1995 through 1998. J Natl Cancer Inst 2000;92:971-6. 2. Early Breast Cancer Trialists’ Collaborative Group (EBCTCG). Effects of chemotherapy and hormonal therapy for early breast cancer on recurrence and 15-year survival: an overview of the randomised trials. Lancet 2005;365:1687-717. 3. Braun S, Vogl FD, Naume B et al. A pooled analysis of bone marrow micrometastasis in breast cancer. N Engl J Med 2005;353:793-802. 4. Goss PE, Ingle JN, Martino S et al. Randomized trial of letrozole following tamoxifen as extended adjuvant therapy in receptor-positive breast cancer: updated findings from NCIC CTG MA.17. J Natl Cancer Inst 2005;97:1262-71. 5. Cristofanilli M, Hayes DF, Budd GT et al. Circulating tumor cells: a novel prognostic factor for newly diagnosed metastatic breast cancer. J Clin Oncol 2005;23:1420-30. Erratum in: J Clin Oncol 2005;23:4808. 6. Martin M, Pienkowski T, Mackey J et al. Adjuvant docetaxel for node-positive breast cancer. N Engl J Med 2005;352:2302-13. 7. Réference Fourquet dans la revue 8. Lee YT. Breast carcinoma: pattern of metastasis at autopsy. J Surg Oncol 1983;23:175-80. 9. Saphner T, Tormey DC, Gray R. Annual hazard rates of recurrence for breast cancer after primary therapy. J Clin Oncol 1996;14:2738-46. 10. Hayes DF. Markers of increased risk for failure of adjuvant therapies. Breast. 2003;12:543-9. 11. The Givio investigators. Impact of follow-up testing on survival and health- La Lettre du Sénologue - suppl. 1 au n° 29 - juillet-août-septembre 2005 related quality of life in breast cancer patients. A multicenter randomized controlled trial. J Amer Med Association 1994;271:1587-92. 12. Del Rosselli Turco M, Palli D, Cariddi A et al. Intensive diagnostic followup after treatment od primary breast cancer. A randomized trial. National Research Council Project on Breast Cancer follow-up. J Amer Med Association 1994;271:1593-97. 13. Rojas MP, Telaro E, Russo A et al. Follow-up strategies for women treated for early breast cancer. Cochrane Database Syst Rev, 2005. 14. Hannisdal E, Gundersen S, Kvaloy S et al. Follow-up of breast cancer patients stage I-II : a baseline strategy. European Journal of Cancer 1993;29A: 992-7. 15. Rutgers EJ, Van Slooten EA, Kluck HM. Follow-up after treatment of primary breast cancer. Br J Surg 1989;76:187-190. 16. Safi F, Kohler I, Rottinger E et al. The value of the tumor marker CA 15-3 in diagnosing and monitoring breast cancer. A comparative study with carcinoembryonic antigen. Cancer 1991;68:574-82. 17. Carney WP, Neumann R, Lipton A et al. Potential clinical utility of serum HER-2/neu oncoprotein concentrations in patients with breast cancer. Clin Chem. 2003;49:1579-98. 18. Isasi CR, Moadel RM, Blaufox MD. A meta-analysis of FDG-PET for the evaluation of breast cancer recurrence and metastases. Breast Cancer Res Treat 2005;90:105-12. 19. Saint-Paul-de-Vence. Recommandations pour la pratique clinique “cancers du sein”. Oncologie 2005;7:342-79. 20. Hamilton A, Hortobagyi G. Chemotherapy: what progress in the last 5 years? J Clin Oncol. 2005; 23: 1760-75. Erratum in: J Clin Oncol 2005;23: 5851. 21. Mouridsen HT. Aromatase inhibitors in advanced breast cancer. Semin Oncol 2004;31:3-8. 22. Rouzier R, Perou CM, Symmans WF et al. Breast cancer molecular subtypes respond differently to preoperative chemotherapy. Clin Cancer Res 2005; 11:5678-85. 23. Weigelt B, Peterse JL, van’t Veer LJ. Breast cancer metastasis: markers and models. Nat Rev Cancer 2005;5:591-602. 13