Deux méthodes d’analyse sont actuellement utilisées en France : l’immunofluorescence
(plus rapide) et la mise en culture bactérienne (plus longue et nécessite un acheminement
rapide et réfrigéré au laboratoire en moins de 24 heures dans un milieu spécifique Amies
charbon mais le résultat est plus fiable). La méthode par PCR est en cours d’agrément en
France. Dans tous les cas, il peut être utile au préalable de contacter le laboratoire de
référence.
Dépistage de l’artérite virale équine
Cette maladie est provoquée par un virus transmis par voies aérienne et vénérienne (dans
ce dernier cas uniquement de l’étalon vers les juments). Une souche virulente est apparue
en France en 2007.
L’artérite virale a donc été intégrée dans les protocoles de dépistage. Ce dépistage se fait
par sérologie et par recherche du virus dans le sperme pour les étalons séropositifs (après
guérison clinique, certains étalons restent excréteurs du virus dans leur semence) : par
technique d’isolement viral ou par PCR. Si la jument est séropositive pour l’artérite virale, on
effectuera au moins une autre sérologie avec un intervalle de minimum 15 jours pour
s’assurer que sa séroconversion n’est pas récente et que la jument ne présente pas un
risque de contamination (les anticorps peuvent rester présents toute la vie de l’animal mais
leur taux décroît lentement).
Dépistage de l’anémie infectieuse équine
L’agent causal de l’anémie infectieuse des équidés est un virus de la famille des
Retroviridae transmis via un vecteur (insecte hématophage comme le taon) ou lors
d’utilisation de matériel médical (aiguilles...) ou chirurgical contaminé.
Après infection, les équidés restent porteurs du virus à vie, qu’ils présentent ou non des
symptômes, devenant alors des réservoirs de virus. Le dépistage se fait par sérologie (test
de Coggins). Cette maladie fait l’objet d’une réglementation stricte : tout cas positif doit être
signalé aux services vétérinaires du département (DDPP), ces animaux seront abattus. Les
chevaux ayant été en contact ou dans les mêmes établissements que le positif sont testés
sur plusieurs mois jusqu’à l’obtention de 100 % de négatifs (les positifs sont abattus au fur et
à mesure de leur découverte).
Les haras accueillant les juments pour les saillies ne pouvant se permettre d’être « mis en
interdit » (interdiction de déplacements), le test de Coggins peut être demandé par
l’étalonnier.
Dépistage de la dourine
La dourine est une maladie due à un parasite : Trypanosoma equiperdum.
Ce protozoaire est transmis exclusivement par voie sexuelle. Le parasite n’étant pas présent
de façon constante dans les voies génitales, seule la sérologie permet de dépister la