Formation dans le cadre du projet SmAT-Scaling sur la Gestion Durable des Terres et de l’Eau dans un contexte de changement climatique dans les pays du Sahel 26 au 28 Septembre 2015, Hôtel du Cinquantenaire (Sikasso) World Agroforestry Centre (ICRAF) West and Central Africa Regional Office 1 Table of content 1. Notions de base en Gestion Durable des Terres et de l’Eau ................................................. 4 1.1 Introduction et objectifs................................................................................................................. 4 1.2 Agriculture et changement climatique ...................................................................................... 4 1.3 Intensification durable de l’agriculture dans un contexte de changement climatique....................................................................................................................................................... 5 1.4 Projection vidéo et plénière ......................................................................................................... 5 2. Sortie de terrain............................................................................................................................ 6 3. Gestion Durable des Terres et de l’Eau dans les zones aride et semi-arides : de la théorie à la pratique ............................................................................................................................ 7 3.1 3.2 3.3 3.4 Agriculture de conservation et Régénération naturelle assistée (RNA) ...................... 7 Travaux dirigés et restitution ...................................................................................................... 8 Compte rendu et plénière .............................................................................................................. 8 Distribution des attestation et recommandations ............................................................... 9 4. Annexe : ...................................................................................................................................... 10 4.1 Liste des participants ......................................................................................................................... 10 4.2 Evaluation de l’impact de la formation............................................................................................ 11 4.3 Travaux de Groupes: ............................................................................................................................ 12 2 Meeting Minutes of the “SmAT-Scaling Training” Date: 26-28 Septembre 2015 Time: 8.30 AM – 17.00PM Venue: Hotel du Cinquantenaire PARTICIPANTS: JEROME E. TONDOH, IBRAHIM TOURE, ARINLOYE DJALAL, AISSATA SACKO, TRAORE LASSANA ,YOUSSOUF DOUMBIA, JOSUE GOITA, TOURE YACOUBA ,TOURE CHEICK OUMAR, SOGOBA KATIE, NAMORY YARO, SANOGO JEAN, DEMBELE JEAN PAUL, DEMBELE MOUSSA, ABDOULAYE BARRY, BOUBACAR KONTE, MODIBO KEITA, ASSOUMOUNE KONE, CISSE DAOUDA, AMIDOU SOW, MAMADOU KONE, DANIEL COULIBALY, SIDI NDIAYE, COULIBALY JEAN MARTIN, ABDOULAYE MARIKO, MAMADOU GUINDO, ISSA DAOU Absents: Rapporteur: Ibrahim TOURE Agenda: Jour 1: o Accueil des participants o Introduction et objectifs de la formation o Agriculture et changement climatique o Intensification durable de l’agriculture dans un contexte de changement climatique o Vidéo et plénière Jour 2: o Visite d’une parcelle de démonstration SmAT-Scaling (Badabala) Jour 3: o Résumé des jour 1 & 2 o Compte rendu de la sortie de terrain (Badabala) et leçons émergentes o Partage d’expériences et approche pour sélectionner les technologies CES o Agriculture de conservation et Régénération naturelle assistée (RNA) o Travaux dirigés : plan de GDTE de chaque partenaire SmAT-Scaling : Analyse d’article et directives o Compte rendu et plénière o Distribution des attestations de participation et recommandations 3 1. Notions de base en Gestion Durable des Terres et de l’Eau 1.1 Introduction et objectifs Après avoir souhaité la bienvenue à tous les participants, Dr. Tondoh a fait un tour de table afin que chacun des participants puisse se présenter, dire quelques mots sur son background et la zone du projet d’où il provient. Ce fut ensuite le tour des formateurs de dire quelques mots sur leurs parcours académiques et professionnels. Le coordonnateur du projet SmATScaling, Dr. Arinloye a ensuite pris le parole pour souligner l’importance de cette formation et les objectives quelle devrait atteindre, il a notamment souligné le fait que ceci est une formation participative, une occasion pour les uns et les autres de partager leurs expériences pratiques. 1.2 Agriculture et changement climatique Dr. Tondoh dans cette première session a voulu tout d’abord attirer l’attention des participants par rapport au contexte dans lequel nous nous trouvons, celui du changement climatique. Il a dans son exposé illustré de façon succincte comment le changement climatique impacte l’Agriculture en Afrique et plus particulièrement dans la zone du Sahel. Pour ce faire Dr. Tondoh a ébauché le thème en 5 points, pour chacun des points il a donné des exemples concrets qui ont permis aux participants de mieux jauger les conséquences du changement climatique, et particulièrement sur l’Agriculture dans le Sahel : Caractéristiques du Sahel o Qualités des sols, dégradations o Variabilité climatique o Multiples contraintes biophysiques (vents, pluies) Type d’agriculture dans le Sahel o Familiale, subsistance, faible superficie o Pluviale, peu d’intrants o Présence des arbres, parcs agroforestiers Contraintes inhérentes à la production agricole o Dégradation des sols-> faible productivité ->désertification des sols o Dégradation de la végétation-> réduction de biomasse o Dégradation des ressources en eaux->baisse qualité/quantité >pollution Conséquences du changement climatique o Montée des températures, niveau des mers, irrégularités des précipitations, sécheresses o Catastrophes naturelles, baisse de la productivité ->insécurité alimentaire Solutions pour une production agricole durable o Agriculture climato-intelligente, intensification durable o Réhabilitation/restauration des écosystèmes dégradés 4 1.3 Intensification durable de l’agriculture dans un contexte de changement climatique Durant cette deuxième présentation, Dr. Tondoh, à plutôt mis l’accent sur comment adapter les pratiques agricoles à cette nouvelle donne qui est l’intensification de l’Agriculture. Il a démontré que cette nouvelle tendance est difficilement réversible, au vu de la croissance démographique, il y a une forte demande en production agricole et une pression accrue sur les surfaces arables. Ceci conduit malheureusement à une dégradation des terres. Selon Dr. Tondoh cette situation nécessite une nouvelle approche, celle d’une agriculture écologiquement et durablement intensive. Le tableau ci-dessous donne un aperçu du contexte actuel et des mesures à adopter pour freiner la dégradation des terres et mettre en place des pratiques favorables à une agriculture durablement intensive. Contexte actuel : Agriculture intensive Objectif : Agriculture durablement intensive Intrants inorganiques, pesticides Erosion, dégradation des sols Restauration des terres dégradés Gestion durable de l’eau et du sol Gestion intégrée de la fertilité de sols Terres pauvres en matières organiques Forte production agricole, pression sur Adoption d’une agriculture climato-intelligente les terres arables Tableau 1 : Agriculture intensive vs. Agriculture durablement intensive Toujours dans le cadre d’une agriculture durablement intensive, Dr. Tondoh à introduit le concept d’une Agriculture Climato-Intelligente, comme étant une approche originale en mesure de répondre aux multiples défis que sont la sécurité alimentaire, l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et de sa contribution à son atténuation. Les principales pratiques sur lesquels repose l’Agriculture Climato-Intelligente (ACI), sont les suivantes : Agriculture de conservation Agroforesterie Système de culture sur couverture vivante (SCV) Techniques de conservation de l’eau et du sol (CES) 1.4 Projection vidéo et plénière Un documentaire sur « l’aménagement des champs pour une agriculture durable » réalisé par l’ONG AMEDD fut projeté dans la salle par Mr. Ibrahim Touré. Cette projection fut suivie par une série de vidéos sur « l’Introduction à la Gestion durable des terres ». Ces films ont permis d’illustrer à l’aide d’exemples pratiques soutenus par les témoignages des paysans, les pratiques qui ont facilité l’atteinte des objectifs suivants : • • • Gestion des eaux pluviales Aménagement des versants Lutte contre l’érosion 5 • • • Conservation de la fertilité des sols Amélioration du rendement des cultures Restauration des terres dégradées Les paysans de différents milieux se sont appropriés les technologies issues de la recherche ou souvent de leurs propres initiatives, comme les cordons pierreux, les cuvettes zaï, les demi lunes ainsi que les parcs agroforestiers. Grace à l’application rigoureuse de ces technologies les paysans ont pu atteindre les objectifs cités ci-dessus. Des terres incultes et dégradées on pu être restaurées, la gestion des eaux pluviales a permis de limiter les effets néfastes de l’érosion. Que ce soit ceux du Mali, du Niger ou du Burkina, les paysans interviewés furent unanimes sur les multiples résultats obtenus après l’adoption des technologies comme le zaï ou les cordons pierreux. Souvent la combinaison de ces deux technologies a permis la restauration de millions d’hectares autrefois proies à une dégradation avancée. Un dernier film intitulé « Les Dogons, cultivateurs du désert » fut projeté pour illustrer l’environnement extrêmement hostile dans lequel les dogons arrivent à produire des milliers de tonnes d’échalotes par an. Pour ce faire ils ont adoptés une pratique de rationalisation de l’eau, chaque famille a droit à une quantité prescrite pour irriguer sa parcelle d’échalotes. La projection de ces différents films a suscité beaucoup d’intérêts chez les participants ; pour certains des remarques, d’autres des contributions ou questions. Une séance plénière fut ouverte pour permettre la libre expression des différentes pensées : Jean Sanogo de la DRA Tombouctou a émis des réserves par rapport à la technologie zaï qui selon lui n’est pas très pratique dans la région de Tombouctou à cause du sable présent un peu partout. Les participants des régions sud notamment ceux de Sikasso ont par contre confirmés que les techniques décrites sont pour la plupart déjà en application dans leurs zones d’interventions. Par contre dans certaines zones la rareté des pierres rend plus difficile l’adoption de la technologie des cordons pierreux. Lors des échanges, il apparut aussi que les tracteurs bien qu’étant un facteur important dans l’accroissement de la productivité agricole, contribuent fortement à la dégradation de nos terres déjà pauvres en matière organique. Il fut noté qu’une forte implication des services techniques est nécessaire pour suffisamment informer et sensibiliser les politiques et les paysans sur l’effet néfaste de l’introduction des tracteurs dans les pratiques agricoles. 2. Sortie de terrain La seconde journée de la formation consistait à faire une visite de terrain afin de constater de visu les pratiques en cours dans le milieu paysans. La visite s’est effectuée sur la parcelle de démonstration du projet SmAT-Scaling dans le village de Badabala à une quinzaine de kilomètre de la ville de Sikasso. La visite de terrain et les échanges qui y ont pris place avec les paysans, ont permis d’identifier certaines difficultés mais aussi elles ont fait ressortir l’existence de certaines 6 initiatives paysannes afin d’enrichir leurs sols en matière organique. Les principaux points abordés sont résumés ci-dessous : Point 1 : Enrichissement des paysages cultivés à l’aide du Faidherbia albida : o Initiative endogène o Modèle de production massive des plants et distribution aux paysans volontaires o Stratégies de mise à l’échelle de techniques de production et plantation de F. albida Point 2 : Rotation à base de jachères améliorées o Jachère de courte durée (1-2 ans) de légumineuses arbustives (Cajanus cajan) o Jachère de courte durée (1-2 ans) de légumineuses herbacées (Mucuna pruriens, Lablab purpureus) Point 3: irrigation des plants en saison sèche o Adapter la technique d’irrigation à base de “bouteille” au contexte local o Former les producteurs à l’utilisation rationnelle o Mettre à l’échelle cette technique A la fin de la visite, Dr. Tondoh a beaucoup insisté sur la pratique d’une jachère améliorée, il a mis l’accent sur ses potentialités agro-écologiques à savoir : une biomasse abondante, une couverture du sol avec un forte teneur en azote. 3. Gestion Durable des Terres et de l’Eau dans les zones aride et semi-arides : de la théorie à la pratique Après le résumé des activités des deux jours précédents par M. Ibrahim Touré ; Dr. Tondoh a fait un bref compte-rendu de la sortie de terrain à Badabala, tout en soulignant les leçons émergentes issues de cette visite: • Agriculture “intensive” à Badabala • Possibilité d’introduction accrue d’arbres dans les paysages cultivés • Possibilité d’agriculture de conservation à base de légumineuses de couverture • Amélioration des pratiques existantes 3.1 Agriculture de conservation et Régénération naturelle assistée (RNA) 3.1.1 Agriculture de conservation La notion d’Agriculture de conservation fut introduite aux participants à travers une vidéo illustrant comment cette nouvelle pratique a améliorée les rendements et les revenues de milliers de paysans à travers le monde. La vidéo qui se situe dans le contexte de la Zambie, donne les témoignages de plusieurs paysans qui font une démonstration 7 de l’application de cette pratique. Elle se base sur trois principes clés : - une perturbation minimale des sols ; - l’introduction des légumineuses en culture de Rotation ; - laisser les résidus de cultures sur place afin d’avoir des sols recouverts ; La vidéo a démontré que l’agriculture de conservation fournit 3 avantages qui font de cette pratique un excellent outil pour une Agriculture Climato-Intelligente : - elle améliore la production agricole ; - elle favorise la résistance face au climat ; - elle favorise la séquestration du carbone dans le sol. 3.2.1 Régénération naturelle assistée Concernant la pratique de la régénération naturelle assistée (RNA), une vidéo intitulée « Reverdir Mopti » fut projetée. Cette vidéo a suscité beaucoup d’intérêts au niveau des participants, d’autant plus que la région de Mopti est une zone d’intervention du projet SmAT-Scaling. Les paysans de cette zone avant l’adoption de la RNA subissaient un certain nombre de contraintes écologiques. Ils manquaient de bois de chauffe, les terres arables étaient stériles, l’érosion éolienne favorisait aussi l’avancée du désert. A la fin de la séance vidéo, il fut noté que la RNA a amélioré les pratiques qui conservent les services écosystémiques et celles qui réhabilitent les milieux cultivés. Les paysans de la zone de Koro ayant adoptés la RNA peuvent maintenant se fournir en bois de chauffe, lutter efficacement contre la désertification, tout en favorisant la durabilité de la production agricole. 3.2 Travaux dirigés et restitution Pour la séance de travaux dirigés, les participants divisés en trois groupes étaient chargés des tâches suivantes : - Analyse exhaustive des articles proposés : o problématique o objectifs o approche méthodologique o résultats - Définition d’un plan d’intervention spécifique par site sur la base de cette analyse Les restitutions des différents groupes sont disponibles en annexe. 3.3 Compte rendu et plénière Durant cette session, les participants ont pu échanger sur leurs expériences dans leurs zones d’interventions, ils ont aussi évoqués les difficultés et les challenges qui existent sur certains de leurs sites. Parmi les difficultés évoquées, ont retient: -Installation tardive de l’hivernage ou/et insuffisance des pluies - Erosion éolienne - Erosion favorisée par la divagation des animaux -Atteinte du seuil de capacité de charge 8 3.4 Distribution des attestation et recommandations Le module de formation a pris fin avec les mots de recommandation du coordinateur du projet SmAt-Scaling Dr. Arinloye. Il a félicité les participants pour leur assiduité tout le long de la formation et surtout leurs contributions durant les séances de discussions et plénières. Ce fut une formation participative, il remercia aussi le formateur principal Dr. Tondoh et son équipe pour la qualité de la formation. Dr. Arinloye termina en exhortant les participants à faire bon usage des techniques apprises durant la formation. La remise des attestations fut assez novatrice, chaque participant était chargé de remettre une attestation à un autre, chacun évoquant les leçons apprises de l’autre. Ceci a permis aux participants de s’encourager mutuellement et de clôturer la formation avec allégresse. 9 4. Annexe : 4.1 Liste des participants N0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 Nom & Prénoms Jérôme E. Tondoh Ibrahim Touré Arinloye Djalal Seydou Diawara Aissata Sacko Traore Lassana Youssouf Doumbia Josue Goita Toure Yacouba Toure Cheick Oumar Sogoba Katie Namory Yaro Sanogo Jean Dembele Jean Paul Dembele Moussa Abdoulaye Barry Boubacar Konte Modibo Keita Assoumoune Kone Cisse Daouda Amidou Sow Mamadou Kone Daniel Coulibaly Sidi Ndiaye Coulibaly Jean martin Abdoulaye Mariko Mamadou Guindo Issa Daou Strucuture ICRAF ICRAF ICRAF ICRAF ICRAF Aga Khan Foundation Aga Khan Foundation World Vision World Vision Catholic Relief Services Catholic Relief Services Catholic Relief Services DRA Tombouctou DRA Sikasso Secteur Agriculture Secteur Agriculture protection des vegetaux ICCO ICCO NEF NEF MBSA MBSA IER IER Secteur Agriculture World Vision CRS Origine Bamako Bamako Bamako Bamako Bamako Mopti Sevare Koro koro Sevare Sevare Sevare Niafunke Sikasso Koutiala Koro Koro Sikasso Sikasso Sevare Sevare Sikasso Sikasso Bankass/Mopti Mopti Koutiala Koro Bankass/Mopti Email [email protected] [email protected] [email protected] s.diawara@cgiar,org a.sacko@cgiar,org [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 10 Telephone 78110891 76036085 75193623 71682155 73064031 76031920 65010166 66525470 76158934 66667046 79352756 75204882 75452123/65140159 76166097/63705605 65540457/777084 69495932 76117627 76074937 79113332 66658103 76064480/67059406 69771980/79353011 73237687/66932182 65030806 76370444 79353370 Statut Formateur Formateur Coordinateur Chauffeur Comptable/Admin Participant Chauffeur Participant Chauffeur Participant Participant Chauffeur Participant Participant Participant Participant Participant Participant Participant Participant Chauffeur Participant Participant Participant Participant Chauffeur Participant Participant 4.2 Evaluation de l’impact de la formation Oui Non Connaissance avant formation A. Particiaption à une formation similaire dans le passé Connaissance après formation B. Maitrise du sujet à l’issue de la formation 11 4.3 Travaux de Groupes: 12 13 14 15