
Les soins palliatifs offrent aussi précocement que possible et tout au long de la prise en charge
un accompagnement à la personne malade permettant à celle-ci de comprendre et d’intégrer les
conséquences de sa maladie sur son devenir et de décider, en connaissance de cause, ce
qu’elle souhaite pour elle-même pour le temps qui lui reste à vivre.
Les priorités définies sont déterminées par le patient – le plus tôt possible, lorsque bien qu'incu-
rable, il reçoit encore un traitement spécifique à sa maladie. La personne malade peut en tout
temps remettre les priorités en cause. Les examens et les interventions de type médical sont
menés en fonction des besoins et des objectifs du patient. Un tel accompagnement implique
d’être aux côtés du patient et de respecter son rythme propre et non le précéder dans la prise de
décision. Planifier cette étape de fin de vie suffisamment tôt permet d'améliorer la qualité de vie
des personnes gravement malades et d'éviter des actes médicaux inutiles.
Les soins palliatifs contribuent à respecter le choix de la personne malade, autant
qu’il se peut, quant au lieu de sa vie et de sa mort grâce à l’engagement d’un ré-
seau interdisciplinaire compétent et suffisant doté en soins palliatifs.
Selon les études, 50 à 75% des personnes malades souhaiteraient initialement décéder à leur
domicile. Ce pourcentage diminue de moitié environ avec la progression de la maladie. Toute-
fois, seulement 12 à 27% de ces patients, selon les pays, décèdent effectivement à leur domi-
cile. Les principales causes d’hospitalisation en urgence en fin de vie sont dues à la présence de
symptômes ingérables à domicile (état confusionnel aigu ou difficultés respiratoires intenses, par
exemple) et à l’épuisement physique et psychologique des proches.
Les conditions favorisant un maintien dans le lieu de vie (domicile ou maison de retraite), aussi
long que possible, voir jusqu’au décès, sont en autres :
Une équipe soignante de première ligne/de base (médecin traitant, infirmières, aides) dispo-
nible, compétente, coordonnée et disposant de possibilités suffisantes d’intervention dans les
dernières phases de la vie du patient.
Des compétences spécialisées complémentaires par l’intervention d’équipes mobiles spécia-
lisées en soins palliatifs, dont les missions sont de soutenir l’équipe de première ligne et de
prodiguer des conseils et une formation visant à consolider les compétences et à diffuser la
culture palliative.
Des services ambulatoires permettant au malade de décider où il veut finir ses jours en bé-
néficiant du soutien de professionnels.
L’intervention de bénévoles, chaque fois que nécessaire, permet de suppléer à l’isolement
social croissant.
Les soins palliatifs font partie intégrante d’un système de santé moderne.
La médecine curative vise à soigner les maladies lorsqu’elles surviennent et à éviter que les per-
sonnes malades ne décèdent. Si de nombreuses maladies sont traitées avec succès, le nombre
de maladies chroniques dépasse cependant aujourd’hui largement celui des maladies curables.
Les malades souffrant d’affections chroniques ont droit à ce que leur qualité de vie soit garantie
jusqu’à leur décès.
L’objectif central et fondateur des soins palliatifs est d’améliorer la qualité de vie des patients, qui
constitue la priorité numéro un lors des entretiens et des soins. Les soins palliatifs se différen-
cient ainsi des traitements curatifs. Ils sont complémentaires aux soins curatifs et de réhabilita-