MRC Albertville 8/11/2016 • MRC La maladie rénale chronique (MRC) est une priorité de santé publique qui touche près de 10 % de la population française adulte et concernerait près de 3 millions de personnes. HAS mai 2015 Définir la MRC La MRC est définie par la présence, pendant plus de 3 mois, d’anomalies de structure ou fonctionnelle rénale : – protéinurie/albuminurie – baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG) au dessous de 60 mL/min/1,73 m2 Agence de la biomédecine décembre 2010 Dépistage Protéinurie • dosage de l’albuminurie réalisé sur un échantillon urinaire et exprimé sous la forme – – • d’un ratio albuminurie/ créatininurie (A/C) d’un ratio protéinurie / créatininurie (P/C) dans les unités du système international (mg/mmol). Parcours de soins MRC HAS 09/2012 DEPISTAGE PROTEINURIE • La détermination de l’excrétion urinaire de protéine ou d’albumine doit être réalisée à partir d’un échantillon urinaire pouvant être prélevé à tout moment de la journée. • Le recueil des urines des 24 heures n’est pas nécessaire. • La place respective des ratios P/C et A/C chez le patient non diabétique n’a pas été évaluée des études sont attendues pour permettre de la préciser. • Chez le diabétique une albuminurie doit être mesurée HAS 12/2011 Marqueurs d’atteinte rénale • Anomalies morphologiques rénales • Biologiques : – protéinurie, albuminurie, – hématurie, leucocyturie. • Histologiques Agence de la biomédecine décembre 2010 Comment estimer le DFG ? • 1- La concentration de créatinine sérique ne permet pas une estimation fiable du DFG car elle est dépendante du sexe de l’âge et de la masse musculaire : production de créatinine de 15 à 20 mg/kg/j chez la femme, de 20 à 30 chez l’homme • 2- La créatininémie n’augmente que lorsque plus de 50% des néphrons sont détruits car la sécrétion tubulaire augmente au prorata de la baisse du DFG donc CC surestime tjs le DFG Quelle est la valeur normale du DFG? • Méthode de référence : clairance de l’inuline ! 108 +/- 13.5 ml/min / 1.73 m2 chez la femme • 124 +/- 5.8 ml/min / 1.73 m2 chez l’homme • ! ∆ DFG = -1ml/min/m2 par an à partir de 40 ans Mesure du DFG : MDRD • • • En pratique celui-ci est estimé par une équation basée sur le dosage de la créatinine sérique. Différentes formules ont été proposées pour estimer le DFG. Chacune tente de répondre aux limites de la précédente. En 2009, la Société de Néphrologie a recommandé d’abandonner la formule de Cockcroft-Gault et d’utiliser l’équation de l’étude MDRD. • MDRD simplifiée (Levey, AJKD 2002, 39:S86-S92) ! ! ! DFG* = 186 x Pcr -1.154 x âge -0.203 ! ! *(ml/min/1.73 m², corriger par 0.742 pour les femmes, 1.21 pour les noirs) Agence de la biomédecine décembre 2010 Mesure du DFG : CKD-EPI • Dépistage et suivi MRC par équation validée qui estime le DFG à partir créatininémie • CKD-EPI (Chronic Kidney Disease Epidemiology Collaboration) est la plus performante quelque soit DFG • Dosage de créatinine par méthodes enzymatiques calibrées IDMS (> Jaffé pour valeurs Normale et basses) • Résultat en ml/min/1.73m², doit mentionner technique de dosage créatinine et formule utilisée • Pas de validation si âge > 75 ans, poids extrêmes et variations MM, dénutrition, non caucasiens, régime pauvre en protéines animales Dépistage et suivi de l’insuffisance rénale chronique HAS 03/2012 Pourquoi estimer le DFG • • • • • • • • Faire le diagnostic de MRC Adapter la prise en charge au stade de MRC Suivre évolution MRC Dépister complications MRC Prévenir le RCV Adaptation posologie médicaments Proscrire toxiques Démarrer traitement de suppléance ! ! Evaluation du stade de la MRC Mais diagnostic étiologique essentiel Dépistage MRC Eléments relevant d’un avis spécialisé • un DFG < 45 ml/min/1,73 m² • un ratio protéinurie/créatininurie > 110 mg/mmol • un déclin rapide de la fonction rénale : baisse du DFG > 5 ml/min/1,73 m² par an • une baisse du DFG > 30% en 4 mois sans explication évidente • une hyperkaliémie > 5,5 mmol/l résistante au traitement • une hypertension résistante au traitement • un doute sur l’étiologie de la néphropathie • organisation du bilan complémentaire • PEC complications IRC ( anémie, HPTS, goutte………) • âge < 18 ans Agence de la biomédecine décembre 2010 Parcours de soins MRC HAS 09/2012 Evaluation de l’évolutivité Progression de l’IRC Mécanismes en jeu • Évolution propre de la néphropathie initiale • Phénomène d’auto-aggravation : – indépendant de la nature et de l’activité de la maladie rénale initiale – déclenché à partir d’un seuil critique de perte néphronique (≈ 50%) rendant nécessaire une adaptation fonctionnelle – répondant à un mécanisme physiologique complexe (dont pression capillaire glomérulaire) – aboutissant à la sclérose glomérulaire et à la fibrose interstitielle Rossert J et al. Néphrologie 1999; 20: 3-7. Fogo AB. Kidney Intern 2000; 57: S15-S21. Jungers P et al. L’IRC: prévention et traitement. Ed Flammarion Médecine-Sciences 2004. Progression de l’IRC Vitesse de progression • Délai d’évolution jusqu’à l’IRT très variable (de quelques mois à plusieurs décennies) : – d’une néphropathie à l’autre • progression rapide de la néphropathie diabétique, de certaines néphropathies glomérulaires et de la polykystose rénale – d’une personne à l’autre pour la même néphropathie • selon l’existence ou non de facteurs aggravants – non modifiables – ou accessibles à une intervention de néphroprotection Rossert J et al. Néphrologie 1999; 20:3-7. Hannedouche T et al. EMC 2004 18-061-H-10. Locatelli F et al. Kidney Intern 2000; 57: S49-S55. K/DOQI: NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. Progression de l’IRC Vitesse de progression (2) • Rythme de décroissance du DFG stable dans le temps chez un même individu – Évaluation de la progression de l’IRC par le calcul du DFG (plusieurs mesures nécessaires) : • ∆ DFG< 1 ml/min/an = IRC à progression très lente • ∆ DFG entre 1 et 5 ml/min/an = IRC à progression modérée • ∆ DFG > 5 ml/min/an = IRC à progression rapide – Suivi de la vitesse de progression : • surveillance de l’efficacité des mesures de néphroprotection • estimation du délai jusqu’à l’IRT pour préparation au traitement de suppléance K/DOQI: NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. Jungers P et al. Ed Flammarion Méd-Sci 2004. Progression de l’IRC Rôle du type de néphropathie Analyse des données de 2 études interventionnelles prospectives (suivi de 2 et 3 ans) n = 886 patients avec au moins 3 créatininémies post-inclusion – Vitesse de progression élevée et taux faible de patients avec fonction rénale stable ou améliorée : • Polykystose rénale ++, Néphropathie diabétique, GNC – Vitesse de progression lente et taux élevé de patients avec fonction rénale stable ou améliorée : • Néphroangiosclérose hypertensive, NTIC Valeur prédictive pronostique limitée : importante variabilité interindividuelle (surtout GNC) Locatelli F et al. Kidney Intern 2000; 57: S49-S55. Progression de l’IRC Facteurs «non modifiables» – – – – – Âge avancé Sexe masculin Fonction rénale au moment du diagnostic Facteurs ethniques (afro-américains) Facteurs génétiques (ex : polymorphisme du gène codant pour l’enzyme de conversion de l’angiotensine) K/DOQI: NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. Hannedouche T et al. EMC 2004 18-061-H-10. Remuzzi G et al. J Clin Invest 2006; 116: 288-96. Progression de l’IRC Facteurs modifiables – HTA et sa sévérité – Protéinurie et son importance Facteurs de risque indépendants de progression de l’IR Base des stratégies de néphroprotection et de cardioprotection – Mauvais contrôle glycémique (diabétique) ! • Niveau de preuves moins élevé : – – – – Traitement des dyslipidémies Sevrage tabagique Correction de l’anémie Traitement de l’obésité K/DOQI : NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. Hannedouche T et al. EMC 2004 18-061-H-10. Keane WF. Kidney Intern 2000; 57: S27-S31. Progression de l’IRC Facteurs de détérioration aiguë • Causes d’altération brutale ± réversible de la fonction rénale : – Hypovolémie : • pertes hydriques (vomissements, diarrhée) insuffisamment compensées • excès diurétiques / restriction sodique • insuffisance cardiaque – Agents néphrotoxiques : • médicaments (antibiotiques, AINS, IEC ...) • produits de contraste iodés – Pathologie surajoutée : • infection urinaire • obstacle (hypertrophie bénigne de la prostate, lithiase …) Rossert J et al. Néphrologie 1999; 20: 3-7. K/DOQI : NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. Intervention médicale Concept général Niveau de foncton rénale • Reporter le plus loin possible l’échéance de l’IRT - Détecter le plus tôt possible l’altération de la fonction rénale ! - Ralentir le plus fortement possible son déclin IRT Temps • Préserver au mieux l’état général du patient (jusqu’à la mise en route de la dialyse) • Prévenir les complications de l’IRC (mortalité/morbidité cardio-vasculaire) K/DOQI: NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. Traitement MRC Intervention médicale Dès la découverte d’une IRC (1) Établir un diagnostic étiologique… • Possibilité d’un traitement spécifique : - Néphropathies interstitielles chroniques obstructives / infectieuses - Certaines glomérulonéphrites et maladies systémiques • Arrêt d’un agent causal : - Néphropathie médicamenteuses/toxiques • Meilleur contrôle de la maladie causale : - Néphropathie hypertensive, diabétique …susceptible de faire régresser, stabiliser ou ralentir l’insuffisance rénale K/DOQI: NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. ANAES. Diagnostic de l’IRC chez l’adulte. Septembre 2002. ANAES. Moyens thérapeutiques pour ralentir la progression de l’IRC chez l’adulte. Septembre 2004. Intervention médicale Dès la découverte d’une IRC (2) • Rechercher et corriger les facteurs de risque modifiables – facteurs de progression de l’IRC – facteurs de risque et comorbidités cardiovasculaires • Définir la stratégie d’intervention optimale – ± traitement étiologique – néphroprotection – cardioprotection – ajustement posologique des médicaments • Organiser le suivi clinique et biologique du patient ANAES. Diagnostic de l’IRC chez l’adulte. Septembre 2002. Levey AS et al. Kidney Intern 2005;67:2089-2100. Pereira B. Kidney Intern 2000; 57: 351-65. Conduite à tenir par le médecin généraliste • • • • • Chez tous les patients avec MRC, il convient : de moduler avec précision la posologie des médicaments à élimination rénale selon le niveau de la fonction rénale d’éviter les produits néphrotoxiques (aminosides, AINS, produits de contraste iodés) ; L’adaptation des posologies de médicaments se fait actuellement à l’aide de l’équation de CG (comme indiqué dans les résumés des caractéristiques des produits VIDAL). Dans ce seul but, l’estimation par la formule de CG peut encore être utilisée, dans l’attente d’une évolution permettant l’adaptation des posologies en fonction du DFG estimé par l’équation CKD-EPI. GPR ICAR Agence de la biomédecine décembre 2010 Intervention médicale Lors du suivi d’une IRC (1) • Prévenir, rechercher et traiter les complications biologiques et cliniques de l’insuffisance rénale – En particulier : • prévention acidose, hyperkaliémie, troubles du métabolisme phosphocalcique • recherche et traitement d’une anémie • recherche et correction d’une dénutrition • dépistage de complications cardiaques K/DOQI: NKF. Am J Kidney Dis 2002; 39: S1-S266. ANAES. Diagnostic de l’IRC chez l’adulte. Septembre 2002. Levey AS et al. Kidney Intern 2005;67:2089-2100. Pereira B. Kidney Intern 2000;67:351-5. Intervention médicale Lors du suivi d’une IRC (2) • Préparer à temps le patient au traitement de suppléance - ! • Préserver le capital veineux Vacciner contre l’hépatite B (dès le stade 3) Créer l’accès vasculaire (stade 4) Éviter les indications d’urgence de la dialyse Préparation psychologique - Information sur les modalités d’épuration extrarénale (hémodialyse, dialyse péritonéale) adaptées au patient - Information sur la transplantation rénale si le patient est candidat ANAES. Diagnostic de l’IRC chez l’adulte. Septembre 2002. Jungers P et al. Rev Prat 2001; 51: 391-5. Pereira B. Kidney Intern 2000; 57: 351-65. ANDEM. Indications de l’EER dans l’IRCT, Néphrologie 1997;18:199-275. INDICATIONS EER • Absolues : – – – – – – OAP résistant diurétiques, HyperK menaçante, acidose diathèse hémorragique incontrôlée liée urémie, péricardite, encéphalopathie et neuropathie urémique • Relatives : nausées et vomissements, anorexie et dénutrition sévère, prurit intense, HTA résistante traitement • Si pas de SF , pas de valeur DFG limite (mais recommandée si urée > 50 mmol/l) Mortalité si hyperkaliémie Traitement de l’hyperkaliémie •Régime, Quantification consommation K •Kayexalate, Résikali Définition des TMO- MRC (CKD MBD) Les troubles du métabolisme minéral et osseux secondaire à la maladie rénale chronique se traduisant par au moins l’une des manifestations suivantes : ! •Anomalies du métabolisme du calcium, du phosphate, de la PTH ou de la vitamine D ! •Anomalies du remodelage osseux, de la minéralisation, du volume, de la croissance ou de la résistance mécanique ! •Calcification vasculaire ou des tissus mous Moe et al, Kidney Int. 2006; 69, 1945-1953 http://www.kdigo.org/definition-evaluation-an classification-of-renal-osteodystrophy Hyperparathyroïdie Secondaire • A partir du stade 3 de la MRC réduction de la capacité des reins à excréter la charge en phosphates donc ↑ PTH et FGF 23 • Réduction de formation de calcitriol proportionnelle à la masse néphronique restante →↑PTH • hypocalcémie par ↓ absorption intestinale de Ca → ↑ PTH Chapitre 3.1: Diagnostic des anomalies biologiques 3.1.1 Nous recommandons de commencer à contrôler la calcémie, la phosphorémie, la PTH, les PAL au stade 3 de la MRC (1C). Pour les enfants, au stade 2 de la MRC (2D). 3.1.2 Chez les patients MRC 3-5D, il est conseillé d’adapter la fréquence du contrôle de la calcémie, de la phosphorémie et de la PTH en fonction de la présence et de l’intensité des anomalies biologiques, et du niveau de progression de la MRC. Intervalles de contrôle conseillés : • MRC 3 : pour la calcémie et la phosphorémie, tous les 6 à 12 mois; pour la PTH, en fonction du niveau de base et la progression de la MRC. • MRC 4 : pour la calcémie et la phosphorémie, tous les 3 à 6 mois; pour la PTH, tous les 6 à 12 mois. • MRC 5 comprenant 5D : pour la calcémie et la phosphorémie, tous les 1 à 3 mois; pour la PTH, tous les 3 à 6 mois. • MRC 4-5D : pour les PAL, 1 fois par an ou plus si la PTH est élevée (cf. chapitre 3.2). Chez les patients MRC recevant un traitement pour TMO MRC, ou qui présentent des anomalies biologiques, il est conseillé d’augmenter la fréquence des contrôles pour mesurer les tendances et l’efficacité du traitement ainsi que les effets secondaires. Chapitre 3.1: Diagnostic des anomalies biologiques 3.1.3 Chez les patients MRC 3-5D, nous suggérons de mesurer les niveaux de 25(OH)D (calcidiol), et de répéter les tests en fonction des valeurs de base et des interventions thérapeutiques. Nous conseillons de corriger le déficit et l’insuffisance en vitamine D en utilisant les recommandations adaptées pour la population générale (2C). 3.1.4 Chez les patients MRC 3-5D, nous recommandons de baser les décisions thérapeutiques sur les tendances observées plutôt que sur un test unique, en prenant en compte l’ensemble des paramètres d’évaluation des TMO-MRC (1C). 3.1.5 Chez les patients MRC 3-5D, nous suggérons d’utiliser les valeurs individuelles de calcémie et phosphorémie, évaluées ensemble, pour orienter la pratique clinique plutôt que le produit phosphocalcique (CaxP) (2D). 3.1.6 Dans les résultats de dosages biologiques concernant les patients MRC 3-5D, il est recommandé aux laboratoires d’informer les cliniciens sur les méthodes de dosage utilisées, (et de signaler tous changements éventuels), sur la source d’échantillonnage (plasma ou sérum), et sur toute information spécifique permettant de faciliter l’interprétation des données biologiques (1B). 48 Levin A et al, Kidney Int 71: 31-38, 2007 DDW3569 Prevalence of abnormal serum vitamin D, PTH, calcium, and phosphorus in patients with chronic kidney disease: Avoir une carence en Vit D augmente le risque CV et rénal Time to dialysis Survival probability 1.00 Time to death 25D≥15 ng/ml 25D≥15 ng/ml 0.50 25D<15 ng/ml 25D<15 ng/ml 0 60 Mois 0 60 Mois Kidney International (2009) 75, 88–95 Calcifications coronaires et Vit D Prevalence (A) and 3-yr cumulative incidence of CAC, by eGFR and 25(OH)D concentration, adjusted for age, gender, and race/ethnicity. Les calcifications coronaires augmentent si carence en vit D J Am Soc Nephrol 20: 1805–1812, 2009 Cibles de calcémie ! Stade 5 : Maintenir de préférence dans la fourchette basse de calcémie normale, ! 2.1-2.37 mmol/l (84-95 mg/l) Stades 3 - 5D : Maintenir dans la fourchette de calcémie normale, ! variable en fonction de la méthode de dosage utilisée 2.1-2.6 mmol/l (85-105 mg/l) http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/ana_equil_ions09.htm http://www.kidney.org/professionals/KDOQI/guidelines_bone/index.htm Cibles de phosphorémie ! http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/ana_equil_ions10.htm ! Stade 5 : Stade 5D : 1.13-1.78 mmol/l Se rapprocher de la fourchette de (35-55 mg/l) phosphorémie normale ! variable en fonction de la méthode de dosage utilisée ~ 0.9 - 1.5 mmol/l ou 27 - 46 mg/l http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/ana_equil_ions10.htm http://www.kidney.org/professionals/KDOQI/guidelines_bone/index.htm Cibles de PTH Stade 3 : 35-70 pg/ml Stade 4 : 70-110 pg/ml Stade 5 : 150-300 pg/ml Stades 3 à 5 non dialysé : Inférieure ou égale à la limite supérieure de la normale du kit ou méthode de dosage utilisé (≤ 65pg/ml) ! ! Stade 5D : Maintenir entre 2 et 9 fois la limite supérieure de la normale du kit utilisé (130-585 pg/ml) http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/sa_364_rmone.htm http://www.kidney.org/professionals/KDOQI/guidelines_bone/index.htm CSQ CARDIO-VASCULAIRES • Principales causes de décès en IRC (environ 50%) • RCVA augmenté en IRC (X5 à 10/pop générale) • Mortalité liée à : – cardiopathie ischémique – I. cardiaque congestive due à l’hypervolémie chronique, – l’HTA, – l’hyperdébit due à l’anémie et FAV – mort subite par arythmie ventriculaire – AOMI L’hyperuricémie dans l’hypertension artérielle et l’insuffisance rénale : facteur causal ou épiphénomène? • • • • La relation entre l’acide urique, l’HTA et l’insuffisance rénale est connue de longue date. En raison de l’association de l’hyperuricémie avec les facteurs de risque cardiovasculaire classiques (FRCV), il est difficile de déterminer si celle-ci est un facteur de risque indépendant pour la survenue de l’HTA ou d’une insuffisance rénale. Des études sur des modèles animaux ont récemment démontré que l’hyperuricémie pourrait induire une HTA et des études humaines épidémiologiques et cliniques mettent en évidence un rôle pathogène de l’acide urique dans l’HTA et l’insuffisance rénale. Avant de recommander un traitement de l’hyperuricémie asymptomatique, des études randomisées à grande échelle doivent être entreprises afin de déterminer si la diminution du taux d’acide urique entraîne un bénéfice clinique dans la prévention ou le traitement de l’HTA et des maladies rénales S. Hadjeres P. SaudanRev Med Suisse 2009 ; 5 : 451-6 -Méta-analyse -5497 citations , 19 études randomisées contrôlées -Allopurinol - Patients IRC tous stades • Etude effets sur • Arrivée en IRCT • HTA • Protéinurie • Evénements CV • Morbi-mortalité • Effet favorable sur GFR (-3,2 ml/mn/ 1,73m2) • Réduction significative TA • Pas effets sur arrivée IRCT ou autres événements • Conclusions besoin études puissantes ! J. Bertrand S. Genevay P. SaudanRev Med Suisse 2011 ; 7 : 483-9 MRC complications HEMATOLOGIQUES • Le rein est la source principale d’EPO qui stimule la production de réticulocytes et les libère de la moelle osseuse • L’EPO est synthétisée par des fibroblastes de l’interstitium péritubulaire du cortex et de ME • La sécrétion est déclenchée par l’anémie et l’hypoxie tissulaire • Au cours de l’IRC il y a une production insuffisante d’EPO en réponse à l’anémie sauf dans la PKR • Anomalies de l’hémostase avec thrombopénie modérée et augmentation du temps de saignement corrigé par la dialyse et l’AVP Causes de l’anémie dans l’IRC • Déficit en EPO – – ! • Lors de l’insuffisance rénale chronique, la capacité de production de l’EPO par le rein baisse progressivement Lorsque le DFG est < 40 ml/min, la production est souvent insuffisante et l’anémie se développe ! OMS KDOQI Facteurs additionnels : – – – – – – – Déficit martial absolu ou relatif Inhibiteurs de l’érythropoïèse (toxines urémiques) Hyperparathyroïdie, acidose Inflammation chronique, cancers Déficit en acide folique, B12 et/ou en L-carnitine Pertes sanguines/hémolyse Diminution de la demi-vie des érythrocytes ! L’anémie d’origine rénale est : ! • • • normochrome (CCMH 32 à 36%) normocytaire (VGM 80 à 95 µm3) non régénérative (absence d’augmentation des réticulocytes malgré l’anémie = diminution du nombre absolu des réticulocytes). - Nangaku M & Eckardt KU. Semin Nephrol 2006; 26(4): 261-8. McFarlane SI et al. Am J Kidney Dis 2008; 51(4 Suppl 2): S46-55. - Launay-Vacher V et al. J Am Soc Nephrol 17 : 2006. Anémie de l’IRC: Bénéfices du traitement du traitement Symptômes de l’IRC s’améliorant sous thérapie par EPO : • • • • • • • Amélioration de la qualité de vie Réduction du débit cardiaque Réduction de l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) Amélioration des capacités physiques Amélioration des fonctions intellectuelles Amélioration du sommeil Meilleure nutrition - Eschbach JW. Anemia in chronic renal failure. In Comprehensive clinical nephrology. 2nd Edition. Edited by Johnson RJ and Feehally J, Mosby, 2003. Recommandations HAS Juin 2013 Anémie de l’IRC: Comment traiter ? • ASE : composant principal ! • Traitement adjuvant : – Fer : toujours vérifier les réserves avant de débuter ASE • Peut être utilisé en 1ère intention chez des patients sélectionnés (nondialysés) – – – – L-carnitine : n’est pas recommandée en pratique générale Vitamine C : n’est pas recommandée en pratique générale Androgènes : ne doivent pas être utilisés Transfusions : • doivent être utilisées judicieusement notamment à cause du risque d’allo-immunisation. • justifiées en cas de perte sanguine aiguë ASE : Agents Stimulant l’Erythropoïèse - KDOQI Clinical Practice Guidelines for Anemia in Chronic Kidney Disease. Am J Kidney Dis 2006; 47(5), suppl 3, S17-S27. SURVEILLANCE SOUS ASE • Pendant la phase de correction l’Hb doit être surveillée toutes les 2 à 4 semaines avec un objectif d’augmentation de 1 à 2 g/mois maximum • Pendant la phase d’entretien , surveillance tous les 1 à 2 mois et adaptation des doses • La PA doit être surveillée parallèlement et le traitement antiHTA adapté • Une résistance doit être évoquée en cas de non obtention de la cible malgré des doses élevées Recommandations afssaps 2005 APPORT MARTIAL • Souvent nécessaire pour maintenir : – la ferritine > 100 µg/l avant EER et > 200 µg/l en EER. Arrêt supplémentation si ferritine > 500 µg/l – la saturation de la transferrine> 20% , idéalement entre 30 et 50% (ou le pourcentage de GR hypochromes < 10% ) • Fer oral ou Fer IV (HDJ) ERBP 2008 Epidémiologie en IRC stade 5 D Conclusions • Dépistage ++ • Néphro protection ++