2016-2017 Méthodes de diagnostic utilisées en virologie
III) Diagnostic direct
On cherche à mettre en évidence soit le virus lui-même dans un échantillon biologique soit un de ses constituants
(protéines virales ou antigènes, génomes viraux)
Il n'y a jamais de microscopie électronique en virologie : on utilise l'isolement viral en culture cellulaire, la
détection d'Ag par des méthodes immunologiques (ELISA et immunofluorescence), l'étude du génome viral par
biologie moléculaire.
A) Isolement viral en culture cellulaire
On tente à partir d'un échantillon in vitro de reproduire la réplication virale. Si on multiplie un virus in vitro, ça
veut dire qu'il était entier dans l'échantillon.
Le but est de savoir si dans un échantillon donné, il y a un virus infectieux. J'ai à ma disposition l'isolement viral
en culture cellulaire : j'ai des cellules sur lequel je peux déposer le virus et voir si il se réplique.
C'est une technique longue et couteuse, qui disparaît peu à peu mais ça reste pour l'instant la technique de
référence.
1) Principe
Est ce que le patient présentant les signes cliniques est infecté par un virus ?
On essaye de démontrer que dans l'échantillon biologique, on a un virus infectieux qui se réplique. Or, tous les
virus ne se multiplient pas dans n'importe quelle cellule. Il n'existe pas un type cellulaire sur lequel tous les virus
se répliquent. On a donc pleins de systèmes cellulaires différents.
On utilise principalement des cellules adhérentes (= cellules adhérant à un support)
On a des milieux de culture dans lequel on ajoute des AA, du sérum de veau, des antibiotiques et des
antifongiques.
On a des étuves à 37°C sous 5% de CO2, pour que le virus reste en vie et puisse se multiplier.
Le plus souvent, on utilise des cellules humaines d'origine tumorale.
Par exemple : Hep2 (cellules de carcinome de larynx) et HeLa (cellules de
carcinome de col utérin). Les cellules adhérentes forment un tapis
cellulaire.
On a des échantillons de patient dans lequel on recherche un virus
infectieux. On dépose sur le tapis cellulaire quelques gouttes du
prélèvement biologique que l'on a reçu. Ca peut être n'importe quoi :
salive, liquide amniotique, sang, sérum, plasma, LCR, crachat, sécrétion
oeso-pharyngée...
Cela se fait dans des laboratoires spécifiques avec un niveau de sécurité
L2. Les techniciens de laboratoires sont qualifiés : ils mettent l'échantillon
sur les cellules et on incube.
Certains virus donnent un effet cytopathogène.
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