EncedébutdeXXIèmesiècle,enFrance,l’islamesttrèscertainementdevenuLEsujetexplosifpar
excellence, et dans la hiérarchie des causes et des conséquences perpétuellement débattue par mes
contemporains à conscience politique, je m’interrogesouventsur le faitque ce sujetultra-sensible de
l’islampourraitbienplusêtrelaconséquenced’unproblèmequ’unproblèmeenlui-même…ILÉTAIT
UNE FOI, L’ISLAM…, je l’ai écrit dans une France où les gens qui osent critiquer cette religion en
publiccourentparfoislerisquedes’attirerdetrèsgrosennuis.Danslemeilleurdescas,cesgensprisau
milieu de disputes virulentes qu’ils n’espéraient peut-être pas provoquer tenteront de se disculper
d’accusationsderacisme,dexénophobieoudenéo-fascisme.Danslepiredescas,laforcedesmotsne
suffirapasàveniràboutd’assaillantsbiendécidésàvengerl’affrontdelacritiqueoraleencognant.
Il existe deux façons de traiter ces problèmes qui font courir au libre penseur islamocritique le
risque de procès Maccartistes ou de représailles physiques capables de faire prendre conscience des
vertusdusilence.SoitledroitsouverainetlepouvoirjudiciaireconfortentlesHommesdansleurliberté
de pouvoir exprimer la critique, l’aversion et la crainte que leur inspire n’importe laquelle des
idéologiesquipuisseexister.Soitledroitsouverainetlepouvoirjudiciairechoisissentdefairejugeret
condamner,teluncriminel,touthommequiauraitcritiquélareligionislamique,auprétexte,parexemple,
quel’expressiondecettecritiqueoffenseraitlasensibilitéémotionnelleetmoraledecertainespersonnes
ouqu’elleinciteraitd’autrespersonnesàhaïr.
Fairetairetoutecritiqueàl’encontre del’islammaisnejamaiss’opposeràsapromotion,c’est
précisément le genre d’outil politique qui doit permettre d’imposer à l’opinion publique un délit de
blasphèmequineditpassonnom.Maispourquoidoncle«véritableislam»,«religiondepaix,d’amour
etde tolérance», devrait-il êtreun dogme indiscutable etpas un simple pointde vue aussi librement
admissiblequecontestable?Affirmerqu’«AllahestunDieuquiaenvoyépourmessageàl’humanitéun
livreduCoransexiste,liberticide,guerrieretesclavagiste»:pourquoiserait-ceplusunecritiquequ’un
constat ? Les droits libertaires et égalitaires promus et défendus par les lois juridiques de la France
d’aujourd’huisont-ilsvraimentplusmenacésparl’islamophobiequeparl’islam?
LelivreduCorandontleprophèteMuhammadafaitrécitauxHommes(ilyatrèslongtempsdéjà,
officiellement entre 610 et 632 après J.C.) n’est pas un simple recueil de songes œcuméniques qu’il
conviendraitdemettreenpratiquedefaçonexclusivementindividuelleetapolitique.Àpartirdumoment
oùellesdeviennentlaforceculturelledominantedansunecommunautéhumainedonnée,lesparolesdece
livre, paroles d’un Dieu Suprême qui ordonne sans jamais recevoir d’ordre de quiconque, finissent
toujoursparproduirelesmêmesrésultats,partoutdanslemondeetàtouteslesépoques.Voilàpourquoi
l’amoureux de la France et de la démocratie que je suis se méfie des aptitudes progressistes du
minoritaire«islamdeFrance»d’aujourd’huitoutautantqu’ilseméfiedespromessesduvivre-ensemble
d’une France de demain majoritairement peuplée de gens pensant que le Coran serait un livre divin,
salutaire et utile. Si la France en arrive un jour à devenir (par la voie démocratique ou non) une
Républiquededroitcoranique,lenomFranceneseraalorsselonmoiplusqu’unesignaturelinguistique
capablededésignerunezonegéographiquedelaplanèteTerre.LeCoranpromeutunereligion/façonde
vivreetuncodejuridique/socledevaleursmoralesquin’ontrienàvoiraveclesidéauxetlesambitions
portésparlaFrancedel’EditdeNantes,dupremierarticledelaDéclarationdesdroitsdel’hommeetdu
citoyende1789ouduGénéraldeGaulle.Jeneconnaispasuneseuleautreculturepasséeouprésenteen
ce monde capable de diviser et d’opposer les Hommes entre eux comme la culture tribaliste, anti-