
LES PRINCIPALES OBSERVATIONS
DE VOS RAPPORTEURS SPÉCIAUX
LES PRINCIPALES OBSERVATIONS
DE VOS RAPPORTEURS SPÉCIAUX
La mission « Économie »
1. La mission « Économie » contribue fortement à l’effort de maîtrise des
dépenses publiques. À périmètre constant, les crédits demandés pour l’année 2016
s’élèvent à 1,7 milliard d’euros, en baisse de 4,7 % (83 millions d’euros) par rapport
à la loi de finances initiale pour 2015. L’effort est supérieur de 51 millions d’euros
(hors CAS Pensions) à la prévision triennale de de la loi de programmation des
finances publiques (LPFP) 2014-2019. Les crédits de personnel baissent de 0,7 %, et
74 % des départs en retraite sont remplacés.
2. Un grand nombre de dépenses fiscales – 79 – sont rattachées à la
mission « Économie », pour un montant total de 20,5 milliards d’euros en 2016. La
principale est le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui
représente à lui seul 13 milliards d’euros. Celui-ci est utilement complété par le
suramortissement de 40 % voté dans le cadre de la loi « Macron » du 6 août 2015,
qui a l’avantage de cibler plus particulièrement les investissements productifs. Vos
rapporteurs spéciaux avaient proposé un dispositif de même esprit dans le cadre
du projet de loi de finances pour 2015, adopté à la quasi-unanimité du Sénat.
Le programme 134 « Développement des entreprises et du tourisme »
3. Le programme 134, qui représente la moitié des dépenses de la
mission, voit ses crédits baisser de 4,1 % (36 millions d’euros) en 2016, pour
s’établir à 838 millions d’euros.
4. Les dépenses de personnel, les dépenses de fonctionnement et les
subventions aux opérateurs affichent une stabilité globale. Même si ces dépenses
sont par nature relativement rigides, elles devraient également contribuer aux
efforts budgétaires du programme 134. Des marges de manœuvre existent
notamment en matière de dépenses de fonctionnement courant et dans la
subvention à Business France, issu de la fusion en 2015 de l’agence française pour le
développement international des entreprises (Ubifrance) et de l’agence française
pour les investissements internationaux (AFII).
5. Dans ce contexte, l’effort budgétaire repose principalement sur une
réduction du format des dispositifs de soutien aux entreprises, et notamment aux
PME : indemnité de départ des commerçants (en extinction), aides aux services à la
personne, aide diverses à la compétitivité hors prix des PME via un soutien aux
initiatives des organisations professionnelles et chambres consulaires etc. Ceci doit
être l’occasion de rationaliser des dispositifs trop éclatés, de réformer des
procédures trop lourdes, et de cibler les projets prioritaires.