
LES PRINCIPALES OBSERVATIONS
DE VOS RAPPORTEURS SPÉCIAUX
LES PRINCIPALES OBSERVATIONS
DE VOS RAPPORTEURS SPÉCIAUX
La mission « Économie »
1. La mission « Économie » contribue fortement à l’effort de maîtrise des
dépenses publiques. À périmètre constant, les crédits demandés pour l’année 2015
s’élèvent à 1,8 milliard d’euros, en baisse de 4,2 % (79 millions d’euros) par
rapport à 2014. La programmation pluriannuelle 2014-2017 prévoit même une
baisse de 8 % des crédits hors CAS « Pensions ».
2. Aux trois programmes « permanents » (134, 220 et 305) de la mission
s’ajoute un programme spécifique, le programme 343 « Plan France très haut
débit ». Trois programmes liés aux investissements d’avenir (PIA) disparaissent en
revanche de la maquette 2015.
3. 79 dépenses fiscales sont rattachées à la mission « Économie », pour un
coût total de plus de 17 milliards d’euros. La principale est de loin le crédit d’impôt
pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui représente 10 milliards d’euros. Ce
dispositif de portée générale pour toutes les entreprises mériterait d’être complété
par un renforcement des dispositifs de soutien à l’investissement des PME en
matériel et outillage industriel.
4. Le réseau consulaire est appelé à contribuer en 2015 à la réduction des
dépenses publiques, via une baisse du plafond des taxes affectées aux chambres de
commerce et d’industrie (CCI), aux chambres d’agriculture et aux chambres des
métiers et de l’artisanat (CMA), et via un prélèvement exceptionnel sur les fonds de
roulement des CCI (500 millions d’euros) et des chambres d’agriculture (45 millions
d’euros). Cette contribution est pleinement justifiée, eu égard aux ressources
accumulées par certains établissements ; elle permettra par ailleurs d’accélérer les
réorganisations en cours prévues par la loi du 23 juillet 2010 – à ce jour, seules les
quatre CCI de la région Nord-Pas-de-Calais ont fusionné en une unique CCI
régionale.
Le programme 134 « Développement des entreprises et du tourisme »
5. Les crédits du programme 134 s’élèvent à 875 millions d’euros pour
l’année 2015, en baisse de 5,9 % (54 millions d’euros). Les dépenses de personnel
sont stables, de même que le budget des régulateurs (ARCEP, CRE, autorité de la
concurrence) et de la plupart des opérateurs du programme.
6. Cette baisse repose donc presque intégralement sur une réduction du
format des dispositifs d’intervention en faveur des entreprises, et notamment des
PME dans l’artisanat, le commerce et l’industrie. Beaucoup de ces dispositifs
doivent en effet être rationalisés et ciblés vers des projets prioritaires, notamment
dans les zones rurales et les zones urbaines sensibles.