A Abcès rétropharyngé sur corps étranger B S

ABSTRACTS
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La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no259 - janvier 2001
34 ans. Dans deux tiers des cas, il y avait un cholestéatome. La
durée moyenne de l’intervention a été de 158 minutes et la durée
moyenne de l’anesthésie de 214 minutes. Trente-quatre patients
(33 %) sont sortis le soir même, 95 le lendemain, et 8 un peu
plus tard. Les patients qui sont restés plus de 24 heures avaient
tous des problèmes médicaux requérant une surveillance post-
opératoire particulière. Les patients qui sont sortis le lendemain
de l’intervention avaient été opérés dans l’après-midi ou avaient
des nausées et des vomissements. Le risque de nausées était
complètement indépendant de la durée de l’intervention, de la
durée de l’anesthésie, de l’emploi de protoxyde d’azote, de
l’administration peropératoire de drogues anti-émétiques. Il était
en revanche significativement plus élevé chez les patients qui
avaient le mal des transports et chez les patients qui avaient
eu des nausées lors d’interventions chirurgicales antérieures.
Cette équipe new-yorkaise rapporte une série de 8 abcès
rétropharyngés sur corps étranger observés sur une
période de 12 ans. Le corps étranger était une arête de poisson
dans six cas, un os dans un cas et une cartouche d’encre dans
un cas. L’abcès était présent à l’arrivée aux urgences dans six
cas. Quatre de ces patients avaient déjà eu un examen quelques
jours auparavant qui n’avait pas permis de découvrir le corps
étranger. Dans deux cas, l’abcès s’est développé après extrac-
tion du corps étranger. L’un de ces patients avait un syndrome
d’immunodéficience acquise.
Abcès rétropharyngé sur corps étranger
Retropharyngeal abscess, secondary to penetrating foreign bodies.
Poluri A, Singh B, Sperling N J Craniomaxillofacial Surg 2000 ; 28 : 243-6.
De plus en plus d’interventions sont réalisées en ambula-
toire. Un des facteurs limitant la possibilité du retour au
domicile le soir même est la survenue de nausées et de vomis-
sements. Cette complication est beaucoup plus fréquente après
les interventions otologiques qu’après d’autres types d’inter-
ventions, pouvant, dans certaines séries, atteindre 80 % des
patients. Cela s’explique par le traumatisme prolongé du laby-
rinthe par l’irrigation (stimulation calorique unilatérale), l’aspi-
ration et le fraisage (vibrations et traumatisme sonore). Les
auteurs ont étudié, sur une série homogène de patients, les fac-
teurs qui permettraient de prédire l’infaisabilité de l’ambula-
toire et feraient prévoir une hospitalisation classique. La série
était homogène car il n’y a eu qu’un seul opérateur et tous les
patients ont eu une tympanoplastie avec mastoïdectomie. Il y
avait 103 patients âgés de 2 à 73 ans, avec une moyenne de
Facteurs pouvant prédire l’impossibilité de réaliser en ambulatoire
une tympanoplastie avec mastoïdectomie
Outpatient tympanomastoidectomy : factors affecting hospital admission.
Megerian CA, Reily J, O’Connell FM, Heard SO Arch Otolaryngol Head Neck Surg 2000 ; 126 : 1345-50.
Des kystes rétentionnels sont fréquemment observés dans
le sinus maxillaire chez des patients asymptomatiques, mais
ils sont un peu plus fréquents chez des patients se plaignant de
leurs sinus. Leur signification n’est pas claire. L’auteur a repris
410 scanners des sinus effectués chez des adultes se plaignant de
symptômes rhinosinusiens. Il a retrouvé un kyste rétentionnel
dans 51 cas, plus fréquemment chez des femmes (36 cas) que
chez des hommes (15 cas). Le kyste était solitaire dans 45 cas. Il
y avait un kyste dans les deux sinus maxillaires dans 9 cas. L’ana-
lyse a porté sur les 42 cas de kyste unilatéral, le sinus controla-
téral servant alors de contrôle. Le kyste mesurait de 0,5 à 4,4 cm
de diamètre (moyenne 1,6 cm), et la moitié des kystes étaient au
bas-fond sinusien. Le kyste n’obstruait directement le méat que
dans un cas. Il n’y avait pas de différence significative de taille
entre les méats des deux côtés. La présence d’un kyste n’était
pas corrélée à l’existence d’une concha bullosa ou de cellules de
Haller. En conclusion, le kyste rétentionnel du sinus maxillaire
n’est pas dû à une variante anatomique du complexe ostioméa-
tal et ne reflète pas l’obstruction persistante du méat sinusien.
M. François
Les kystes rétentionnels du sinus maxillaire
Do maxillary sinus retention cysts reflect obstructive sinus phenomena ?
Bhattacharyya N Arch Otolaryngol Head Neck Surg 2000 ; 126 : 1369-71.
Les auteurs rapportent le cas d’une patiente de 33 ans qui a
fait une méningite trois jours après une stapédotomie. Cette
patiente avait une surdité de transmission de 15 dB avec tympa-
nogramme normal. Elle a eu une exploration de caisse qui a
confirmé l’otospongiose. L’opérateur lui a alors fait une platinec-
tomie calibrée et a mis en place un piston dont le pied a été entouré
de Gelfoam. La patiente est sortie, comme prévu, le lendemain de
l’intervention. Le Weber était alors latéralisé du côté opéré. Elle
est revenue au troisième jour pour des nausées, vomissements, ver-
tiges et douleurs auriculaires. Elle était apyrétique. À l’examen, le
Weber était latéralisé du côté sain et elle avait un nystagmus de
Agressivité des épithéliomas de la langue chez la femme jeune
More aggressive behavior of squamous cell carcinoma of the anterior tongue in young women.
Vargas H, Pitman K, Johnson J, Galati L Laryngoscope 2000 ; 110 : 1623-6.
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Il y a, tous les ans, 6 400 nouveaux cas d’épithéliomas de
la langue mobile aux États-Unis. Dans neuf cas sur dix,
le patient a plus de 45 ans et souffre d’une intoxication alcoolo-
tabagique. La survenue d’un tel épithélioma chez un patient
beaucoup plus jeune, sans intoxication alcoolo-tabagique, fait
évoquer la possibilité d’une prédisposition génétique et fait
craindre un plus mauvais pronostic. Pour étudier l’agressivité
des épithéliomas de la langue chez la femme jeune, les auteurs
ont comparé une série de 17 patientes âgées de moins de 40 ans
à une série de 17 patients âgés de plus de 40 ans qui avaient des
épithéliomas de la langue mobile de stade comparable. Ces
femmes avaient eu une résection locale associée, dans 14 cas,
à un curage ipsilatéral, dans 2 cas à un curage bilatéral, dans
9cas à une radiothérapie et dans 4 cas à une chimiothérapie. La
survie actuarielle n’est pas statistiquement différente dans les
deux groupes. En revanche, les femmes les plus jeunes ont eu
plus de récidives locales (65 % versus 41 %, p = 0,02) et des
récidives plus précoces (14 mois versus 40 mois, p < 0,05) que
les patients les plus âgés. Les auteurs en concluent qu’il faut
faire un traitement initial d’autant plus agressif et une sur-
veillance d’autant plus étroite qu’il s’agit de patients jeunes,
sans facteur prédisposant.
Plusieurs articles ont été publiés sur le traitement ambula-
toire des abcès périamygdaliens par ponction(s). Ces
articles s’attachaient à comparer le taux de guérison à celui du
traitement classique par incision-drainage, mais ne parlaient pas
du confort du patient, c’est-à-dire de l’évolution des symptômes.
Les auteurs ont fait une étude prospective randomisée du traite-
ment des abcès périamygdaliens chez 75 adultes. Ils ont comparé
trois modalités thérapeutiques : la perfusion d’antibiotiques (en
l’occurrence 600 000 U de pénicilline/6 h) associée à de la mor-
phine (0,25 mg/kg/6 h en i.m.), la ponction de l’abcès sous anes-
thésie locale associée à une injection i.m. de pénicilline retard et
du paracétamol per os, et l’incision du pilier antérieur de l’amyg-
dale sous anesthésie locale associée à une injection i.m. de péni-
cilline retard et du paracétamol per os. Il n’y a eu aucun échec
de traitement dans le dernier groupe. Cependant, 8 patients trai-
tés par antibiothérapie i.v. (30 %) et 6 patients traités par ponc-
tion (24 %) continuaient à avoir trismus et fièvre 48 heures après
le début du traitement et ont dû subir une incision d’abcès. L’évo-
lution des symptômes est aussi très en faveur de l’incision
d’emblée. Deux heures après le début du traitement, aucun patient
sous antibiotique i.v. et 98 % des patients qui avaient eu une ponc-
tion ne pouvaient boire de l’eau, alors que tous les patients dont
l’abcès avait été incisé buvaient sans aucune douleur. Au bout de
24 heures, 95 % des patients sous antibiotiques i.v. et 65 % des
patients ponctionnés avaient encore de la fièvre, contre 25 % des
patients qui avaient eu une incision. Enfin, le trismus était beau-
coup plus prolongé chez les patients traités par antibiotiques que
chez ceux traités par ponction ou par incision.
Prise en charge de la douleur dans le traitement des abcès périamygdaliens
Management of pain in peritonsillar abscess. Nwe TT, Singh B J Laryngol Otol 2000 ; 114 : 765-7.
destruction. L’opérateur a alors retiré le piston sous anesthésie
générale et a obturé la platine avec du tissu conjonctif et du Gel-
foam. Le lendemain, la patiente a été mise sous antibiotiques car
elle commençait à avoir de la fièvre. Les hémocultures montreront
une infection à S. pneumoniae sensible à la pénicilline. Puis sont
apparues une raideur de la nuque et des céphalées. La ponction
lombaire a retrouvé un liquide louche. La culture du LCR est res-
tée stérile : il s’agissait d’une méningite purulente décapitée. Deux
ans après l’intervention, la patiente est cophosée du côté opéré, elle
a des vertiges sporadiques et se plaint de céphalées et d’acouphènes.
M. François
Méningite après stapédotomie
Meningitis following stapedotomy : a rare and early complication. Nielsen TR, Thomsen J J Laryngol Otol 2000 ; 114 : 781-3.
L’émergence de souches de pneumocoque de sensibilité
diminuée à la pénicilline (PSDP) a fait craindre une flam-
bée de mastoïdites aiguës chez l’enfant. Les auteurs ont fait
une étude rétrospective des mastoïdites aiguës chez l’enfant
couvrant huit centres pédiatriques aux États-Unis, de 1993 à
1998. Ils n’ont pas retrouvé une telle augmentation du nombre
de cas de mastoïdites aiguës. Il y a eu 1 cas de mastoïdite aiguë
à PSDP en 1994, 2 en 1995, et 4 en 1996, 1997 et 1998. Paral-
lèlement, il y a eu 4 mastoïdites aiguës à pneumocoque sen-
sible en 1994, 6 en 1995, 11 en 1996, 8 en 1997 et 5 en 1998.
Ces mastoïdites sont survenues dans 82 % des cas chez des
enfants de moins de 2 ans. Seul un quart des enfants avait des
antécédents d’otites moyennes aiguës récidivantes. Les séro-
types les plus fréquents étaient les sérotypes 19 (57 % des cas),
23 (14 % des cas) et 3 (11 % des cas).
M. François
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Mastoïdite à pneumocoque chez l’enfant
Pneumococcal mastoiditis in children. Kaplan SL, Mason EO, Wald ER et al. Pediatrics 2000 ; 106 : 695-9.
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