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s’explique puisque les acheteurs du marché secondaire
devraient être en mesure de négocier des décotes plus
fortes pendant les périodes de grande incertitude et de
manque de liquidité. Une analyse des chires corrobore
cette idée. Dans un échantillon de 62 fonds secondaires
parvenus à maturité mobilisés de 1990 à 2008, les fonds
mobilisés pendant des périodes de trois ans après les
récessions de 1991 et de 2001 achaient un TRI moyen net
de 21 % alors que les fonds restants avaient un TRI moyen
de 14 %.4 Cependant, il existe de multiples raisons pour
lesquelles les investisseurs peuvent envisager une alloca-
tion spécifique aux marchés secondaires, ce qui nécessite
des engagements réguliers dans des fonds secondaires.
Atténuation de la « courbe en J » – Les investissements en
placements privés primaires ont une performance qui tend
à suivre une « courbe en J », dans laquelle les rendements
sont généralement négatifs pendant les premières années
de la durée de vie du fonds à mesure que le capital engagé
est tiré, que les honoraires sont prélevés et tant que les in-
vestissements de portefeuille ne sont pas encore parvenus
à maturité. Les fonds du marché secondaire atténuent cet
eet en produisant des rendements immédiats par l’achat
d’intérêts parvenus à maturité à des décotes par rapport à
leur valeur d’actif net. Les investisseurs doivent être con-
scients de ce que beaucoup de gestionnaires de fonds de
fonds primaires combinent des participations secondaires
avec leurs portefeuilles primaires afin d’atténuer la courbe
en J. Par conséquent, les commanditaires qui investissent
principalement dans des fonds de fonds peuvent déjà
avoir aecté une partie de leurs capitaux à des placements
secondaires, ce qui doit être pris en compte lorsqu’on en-
visage une allocation spécifique aux marchés secondaires.
Moins de risque qu’avec les fonds d’investissement à
fin indéterminée – Un des risques associés aux fonds de
placements privés est celui des fonds d’investissement à
fin indéterminée qui découlent du fait que le commandi-
taire s’engage à investir des capitaux dans un portefeuille
qui n’a pas encore été constitué. Les investissements
secondaires réduisent nettement ce risque parce que les
spécialistes du marché secondaire achètent des participa-
tions dans des portefeuilles qui sont généralement investis
à plus de 50 % et ont moins d’engagements non provision-
nés. Par conséquent, il existe un véritable portefeuille de
sociétés que le spécialiste du marché secondaire est en
mesure d’évaluer.
Durée plus courte – Les investissements sur le marché
secondaire à maturité réduisent de plusieurs années la
durée d’un fonds de placement privé parce qu’une bonne
partie de la période d’investissement est déjà écoulée au
moment où la participation est acquise. Par conséquent,
les investissements sur le marché secondaire donnent
généralement droit à des distributions de fonds plus rap-
idement que les investissements primaires. Cela peut être
important pour des investisseurs institutionnels qui ont des
passifs à couvrir et la capacité d’assumer certains risques
de manque de liquidité, mais qui aimeraient limiter dans la
mesure du possible la durée de ce risque.
Diversification du programme de placement privé – Al-
ors qu’il faut du temps à une société en commandite
pour monter un programme de placements privés pri-
maires adéquatement diversifié, une allocation à un fonds
secondaire peut orir une exposition instantanée à un
portefeuille hautement diversifié de participations dans
des placements privés parvenus à maturité. De plus, les
rendements des investissements sur le marché secondaire
sont déterminés partiellement par la dynamique des prix
propres au marché secondaire qui n’ont aucune incidence
sur les rendements des fonds primaires.
Figure 3 - Comparaison des fonds mobilisés 1990-2008
VT/IP TRI net
Fonds secondaire Fonds de rachat
primaire
Fonds de capital-
risque primaire Fonds secondaire Fonds de rachat
primaire
Fonds de capital-
risque primaire
Le meilleur 2,55 12,36 28,04 44,5 % 121,2 % 721,0 %
Quartile supérieur 1,63 1,84 1,55 19,8 % 17,0 % 9,2 %
Médian 1,42 1,36 1,02 14,0 % 7,1 % 0,2 %
Quartile inférieur 1,27 1,01 0,75 8,2 % 0,2 % -4,2 %
Le pire 0,88 0,04 0,00 -4,4 % -100,0 % -100,0 %
Moyenne 1,48 1,50 1,56 15,3 % 10,3 % 9,7 %
Sources: Pavilion Groupe Conseils; échantillon interne de 62 fonds secondaires parvenus à maturité mobilisés de 1990 à 2008 / Thomson Reuters,
Thomson ONE; comprend 926 fonds de rachat et 1 473 fonds de capital-risque mobilisés de 1990 à 2008.