첸
pas de traitement par insuline cinq
ans après le diagnostic ou taux de pepti-
de C important chez un patient sous in-
suline ;
첸
insulinémie normale ou anormale-
ment basse par rapport à l’hyperglycé-
mie ;
첸
absence de surpoids ou d’obésité.
LES DIFFÉRENTS TYPES
DE MODY ET LEUR PRISE
EN CHARGE
MODY 1
Ce type de diabète est dû à des muta-
tions hétérozygotes du gène HNF4aet
représente 20 % des diabètes MODY en
France. Il apparaît entre sept et quarante
ans. L’hyperglycémie à jeun est présente
chez 95 % des sujets porteurs de la mu-
tation. Cliniquement, ce diabète ne se
distingue pas du MODY 3. La mutation
entraîne un trouble de la sécrétion d’in-
suline par les cellules bde Langerhans
ainsi que du transport intracellulaire du
glucose et de son métabolisme [5, 6].
La mutation HNF4aserait associée à
une macrosomie néonatale et à un
poids de naissance élevé, ce qui établit
le rôle du HNF4adans la régulation in
utero de la sécrétion pancréatique d’in-
suline et dans la détermination du poids
de naissance [7].
MODY 2
Le diabète MODY 2 représente 50 % des
diabètes monogéniques ; c’est la forme
la plus fréquente en France. Il est dû à
une mutation à l’état hétérozygote du
gène de la glucokinase, enzyme respon-
sable de la transformation dans les cel-
lules bde Langerhans et dans le foie du
glucose en glucose-6-phosphate. Ce mé-
canisme régule la sécrétion de l’insuli-
ne. Plus de cent cinquante mutations
ont été décrites à ce jour.
Dans ce type de diabète, le seuil de gly-
cémie qui déclenche la sécrétion d’insu-
line est élevé, d’où l’hyperglycémie mo-
dérée mais permanente [8].
Le diagnostic repose sur l’histoire fami-
liale. La pénétrance de la mutation est
complète : tous les porteurs de la muta-
tion ont une hyperglycémie.
Dans le cas où ce diabète est méconnu
dans une famille, le diagnostic est sou-
vent posé de façon fortuite lors d’un bi-
lan sanguin, en l’absence de tout signe
clinique. Certaines situations de stress
(chirurgie, fièvre, maladies infectieuses
ou corticothérapie) peuvent révéler l’hy-
perglycémie et conduire au diagnostic.
MODY 3
Moins fréquent que le MODY 2 en Fran-
ce, où il représente 20 % des diabètes
génétiques du jeune, son incidence se-
rait de 60 % au Royaume-Uni et de
50 % aux Etats-Unis. Il est dû à une mu-
tation à l’état hétérozygote du gène
HNF1a, dont l’expression phénotypique
peut être différente d’un individu à
l’autre : dans une même famille, cer-
tains sujets porteurs de la mutation
peuvent être normoglycémiques alors
que leurs frères et sœurs ou cousins
peuvent être hyperglycémiques [9]. Le
diagnostic se fait généralement à la pé-
riode postpubertaire ; il est souvent pré-
cédé d’un syndrome polyuro-polydip-
sique avec perte de poids.
MODY 4
Très rare en France, le MODY 4 est dû à
Médecine
& enfance
mars 2013
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Les gènes du diabète MODY
Type de MODY Anomalies génétiques Localisation Année
Anomalies génétiques chromosomique de découverte
MODY 1 Mutations du gène HNF4aChromosome 20 1991
MODY 2 Mutation du gène de la glucokinase Chromosome 7 1992
MODY 3 Mutation du gène HNF1aChromosome 12 1994
MODY 4 Mutation du gène IPF1 Chromosome 13 1997
MODY 5 Mutation du gène HNF1bChromosome 17 1997
MODY 6 Mutation NeuroD1 Chromosome 2 1999
HNF : hepatocyte nuclear factor
IPF : insulin promoter factor
NeuroD1 : neurogenic differenciation factor 1
Manifestations cliniques et traitement
Type Fréquence Premières Phénotype Clinique Traitement
de MODY conséquences clinique et premières
anomalies
MODY 1 Pancréas Hyperinsulinisme Diabète Traitement
néonatal Complications hypoglycémiant
micro- et macro-
vasculaires
MODY 2 10 à 60 % Pancréas Hyperglycémie Prévalence faible Alimentation
France et foie modérée des complications équilibrée
et Italie et tardive microvasculaires
MODY 3 20 à 65 % Pancréas Diabète Complications Traitement
Angleterre et rein micro- et macro- hypoglycémiant
vasculaires Sulfamide
hypoglycémiant
Insuline
MODY 4 Pancréas Diabète
MODY 5 Rein Diabète Hypoplasie Insuline
et pancréas pancréas
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