9 MERCREDI 20 AVRIL 2016 UNE PREMIÈRE EN WALLONIE PICARDE Prodiguer des soins sur un mannequin intelligent Les cours infirmiers de Condorcet au top du top ne première en Wapi, la HE provinciale de Hainaut-Condorcet Tournai dévoilera ce samedi au grand public son centre de simulation en santé. Il parle, il respire, il souffre, le mannequin intelligent sur lequel s’exercent les futurs diplômés en soins infirmiers est bourré de technologie. on ne pose pas de la même manière une sonde urinaire à un homme et une femme. Dans un tiroir, on trouve tous les artifices pour faire changer de sexe le mannequin ou lui apposer des attributs féminins et rajouter l’une ou l’autre plaie à traiter. Rien n’est oublié, même pas les lunettes, selon le scénario que l’on souhaite imposer à l’élève-infirmier. Car les « J’ai mal, allez moins vite svp, attention, je sens le liquide couler le long de mon pied. Vous pensez que cela va durer longtemps ?… », il faudra s’y faire, mais « Barbie malade » parle, se montre parfois agitée, et exprime sa douleur. On peut lui prendre le pouls, la tension, le perfuser avec un liquide, lui injecter de l’oxygène, on peut quasi-tout faire avec ce mannequin, sauf… le tuer par erreur. Manon, la vingtaine, s’applique lors d’une séance de SimMan (l’application de simulation fabriquée par l’entreprise Leardal) en compagnie de Dominique. Dominique, c’est le sobriquet que l’on a donné à l’un des trois mannequins mis à disposition des étudiants. Un prénom volontairement bisexué, car « Le mannequin permet d’aller jusqu’au bout d’une erreur sans risque de tuer le patient » U Debora Goffinet lunettes, il ne faut pas oublier de les enlever si le patient part en salle d’opération… Des mannequins dont le coût, y compris l’installation et les décors, varie entre 10.000 et 40.000 €. Tout ou presque est modulable en fonction de l’étudiant qui assistera à cette simulation : « Plusieurs scé- narios types de pathologies sont disponibles via l’application, et nous pouvons également programmer notre propre formule », déclare Débora Goffinet, maître-assistante à Condorcet. L’opératrice de commande fait parler le mannequin et modifie les paramètres (pulsions cardiaques…) des capteurs depuis un miroir sans tain. Les scénarios programmés peuvent être modifiés à souhait en fonction du niveau de l’étudiant et du sujet du cours. © Ph. Bernard Libert DERRIÈRE UN MIROIR SANS TAIN Au-delà des multiples capteurs qui incorporent le mannequin, il y a un être humain, en l’occurrence l’un des huit « facilitateurs de formation » qui ont été formés à ces séances de simulation. Munie d’un casque audio et d’une tablette reliée à ces capteurs, MarieLaurence Absyl dirige ledit mannequin depuis la salle d’à côté à travers un miroir sans tain : « ce type de simulation plonge l’étudiant dans une situation quasi réelle. Avec une interaction quasi naturelle avec le patient. cela lui permet d’être en confiance, et aussi de commettre des erreurs sans risque, si ce n’est la détérioration du mannequin », explique Marie-Laurence, également maître-assistante. « C’est vraiment très bluffant, on s’y croirait presque, on se sent plus en confiance », rajoute Manon tout en refaisant un pansement sur le mannequin Dominique. Cette future infirmière en est à sa quatrième séance de 15 à 20 minutes. Avant, c’est le briefing où l’on explique la pathologie à traiter, ensuite c’est le débriefing avec le reste du groupe (3 ou 4 élèves maximum) devant un écran, puisque chaque séance est filmée. « On discute avec les élèves sur leurs éventuelles erreurs et on Le souci du réalisme pris plaisir à aménager cette chambre avec des objets de récupération », explique R. Goffinet. Papier peint, meuble, radio kitch et vieux fauteuil grand-mère, rien est oublié, même pas la tasse de café à moitié pleine qui reste sur une table. « On a mis ainsi un tapis pour que l’étudiant se rende compte du risque potentiel de chute pour les malades. À droite, sur le vieux fauteuil grand-mère, trône la mallette d’infirmière, à deux pas de la chaise percée. Attention, dans la chambre, pas d’eau disponible, il faudra sortir pour se laver les mains. « Tout est pensé pour mettre en situation véritable l’élève », explique R. Goffinet qui évoque également des ateliers de jeux de rôle avec des comportements inadaptés de patients qui permettent aussi de confronter les étudiants entre eux. - té pratique des cours permet aux étudiants d’acquérir un réel savoirfaire en situation quasi réelle, qu’on ne peut pas reproduire nécessairement en stage dans les hôpitaux, car les scénarios sont ici bien plus contrôlables. On peut aussi envisager d’utiliser ces simulations en formation continue pour l’une ou l’autre professionnelle qui souhaiterait par exemple une remise à niveau dans certaines pratiques. » A.DU à noter La HE provinciale de Hainaut Condorcet vous convie ce samedi 23 avril à une séance portes ouvertes de 9h à14, rue Paul Pastur, 2 à 7500 Tournai Des examens désormais beaucoup moins subjectifs Un local de simulation comme à la maison Les cours pratiques et de simulation occupent une grande place à la HEC Condorcet. Une pièce a été aménagée caricaturalement comme si vous vous retrouviez au domicile d’une patiente. « On a revient à la théorie si nécessaire », explique Debora Goffinet. « Ce cô- Les examens en mode simulation sont plus efficaces et déterminants : « A l’hôpital, on n’a pas vraiment la maîtrise du scénario pathologique, ni sur l’attitude du patient. Alors que les cours de simulation nous permettent objectivement de mettre chacun dans une situation programmée à l’avance. C’est beaucoup plus objectif ainsi », explique Rebecca Goffinet. « Avec la maîtrise totale de la situation, les critères d’évaluation sont alors très précis. D’autant que l’étudiant ne sait alors pas dans quel service Debora et Marie-Laur. © A.Du il va tomber et donc se voit obligé de revoir toute la matière pour être paré à toute éventualité. En outre, c’est moins rébarbatif pour les patients qui parfois rencontrent sur une même période plusieurs étudiants d’écoles différentes ». - Une chambre à domicile reconstituée © A. Du Un panier flexible avec couvercle, rempli de surprises et d’outils de jardinage pratiques! En plus, chaque panier contient un bon de réduction de € 10 et un bon de réduction de € 5! Vous récupérez donc directement votre PANIER PRINTANIER! RESERVEZ VOTRE PANIER PRINTANIER GARNI entre le 11 et le 24 AVRIL sur WWW.HUBO.BE/PRINTEMPS et retirez votre panier le 6 ou le 7 mai 2016 dans le magasin Hubo de votre choix. Faites vite, car le stock est limité! €14 95 , Valeur réelle: € 105,00 Vous n’avez pas accès à internet? Pas de problème. 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