Congrès « Sport et Appareil Locomoteur »
Paris 28 Janvier 2005
2.3.3. Fonction Natural Killer (NK)
Quels que soient l’exercice, sa durée et son intensité, l’activité NK augmente du
fait de l’augmentation du nombre de cellules NK. Mais rapportée à un même
nombre de cellules NK, cette activité est inchangée ou diminuée selon l’intensité
de l’exercice demandé. Durant l’exercice, les NK recrutées ont une réponse élevée
à la stimulation par l’IL2. Après un exercice long, la concentration en cellules NK
circulantes et l’activité fonctionnelle NK diminuent au dessous des valeurs de base.
Cette baisse est maximale 2 à 4 heures après l’exercice. En valeur relative, le
pourcentage de NK est soit diminué, soit inchangé. Par unité de cellules
l’activité/cellule est plutôt augmentée après l’exercice. Cette activité augmentée
est réversible sous indométhacine, suggérant l’intervention des prostaglandines E1,
E2 et D2.
2.3.4. Réponse immunologique in vivo
Les tests cutanés de type IDR, explorant l’immunité cellulaire, donnent des
réponses plus basses chez les patients pratiquant le triathlon après l’épreuve que
chez les patients contrôles. Les taux d’anticorps après vaccination ne sont pas
modifiés. Chez les nageurs d’élite, les multi-tests cutanés (IDR) explorant
l’hypersensibilité retardée médiée par les lymphocytes T ne sont pas modifiés, que
ceux-ci soient pratiqués avant, pendant ou après la période des compétitions [7].
2.3.5. Immunité humorale des muqueuses
Les IgA salivaires baissent après une course de ski de fond ou chez les cyclistes
pratiquant un exercice intense et de longue durée. La même baisse est observée
chez les nageurs et après une période de course à pieds progressive jusqu’à
épuisement. Cette diminution de la production d’IgA serait liée, non à la baisse des
lymphocytes B, jamais observée, mais à l’action inhibitrice des monocytes ou de
leurs cytokines. Les études les plus récentes menées chez des nageurs d’élite
australiens n’ont pas montré cette baisse des IgA [8].
3. Modifications des cellules immunitaires après une série d’exercices
Après 5 périodes d’exercice aigu modéré rapprochées, le pourcentage de NK
augmente, mais de façon identique à celui observé après la première période
d’exercice. Après 2 épisodes d’exercice intense, on observe une augmentation du
nombre total de leucocytes (X2), de polynucléaires (X1,9), de lymphocytes (x2,3)
dès la première période et qui se répète après le deuxième épisode. Les
concentrations des polynucléaires et de leucocytes observées après le deuxième
épisode sont plus élevées que 1 heure après le premier épisode. La concentration
des lymphocytes augmente moins rapidement après le deuxième épisode.
4. Exercice et médiateurs de l’inflammation
4.1. Cytokines / chemokines / facteurs de croissance (tableau III)
En réponse à l’exercice physique, on observe une ascension des taux plasmatiques
de l’IL1 et surtout de l’IL6. Après une course de marathon on observe également
une élévation du TNFα et de l’IL1β (x2) et celle de l’IL6 (x50). Cette élévation est
suivie d’une augmentation de l’IL1RA, des récepteurs solubles du TNF et de l’IL10
aux propriétés anti-inflammatoires. Les chemokines IL8, MIP1α et MIP1β s’élèvent
Sports exercice / OM.CB/2004 31 / 04/02/2005 3