A la une / Culture
Début aujourd’hui de la deuxième saison culturelle italienne à Alger
Mythologie, renaissance et temps modernes
C’est par les verreries du musée de Murano et des scènes de la mythologie figurées sur des coffrets de la
Renaissance que commence, aujourd’hui, au Musée des beaux-arts, la deuxième saison culturelle italienne à
Alger. Annoncée hier par Giovan Battista Verderame, l’ambassadeur d’Italie, cette manifestation intervient
après la première édition décidée à la suite de la signature de l’accord culturel entre les deux pays, l’année
passée. Cette deuxième saison, prendra fin en décembre, se décline aussi par le cinéma, l’opéra et les
technologies de la restauration.
Le cinéma italien sera représenté par sept films projetés à la salle El-Mouggar à partir du 27 courant. Ces longs
métrages constituent en fait “Le Medfilm festival”, qui en est à sa cinquième édition et dont Alger est la
deuxième escale après celle de Rome. L’honneur de l’inauguration revient à un chef-d’œuvre du genre western-
spaghetti : Il était une fois dans l’Ouest (1968), de Sergio Leone. Autre époque historique, autre genre
cinématographique. Les cinéphiles pourront également (re)voir, entre autres, Enquête sur un citoyen au-dessus
de tout soupçon (1970), d’Elio Petri. Les sept des films seront projetés en V.O. et sous-titrés, pour l’occasion, en
arabe, qu’il s’agisse de cow-boys ou de carabiniers.
Le Musée national des antiquités, lui, verra renaître la statue de Demeter, la déesse grecque du blé, dont elle
facilite la germination et la maturité. Il s’agit ici d’un autre type de renaissance car cette statue a été restaurée
par une équipe de spécialistes italiens. Un autre trésor du patrimoine archéologique algérien, le sarcophage de
Belléphoron, cet autre héros de la mythologie gréco-romaine, a été également restauré et sera exposé au public
à une date qui reste à fixer.
Il ne saurait être question de culture italienne sans l’opéra. Les solistes de la prestigieuse Accademia di
perfezionamento, ange gardienne du chant lyrique italien, donneront un concert, à une date non encore
déterminée, au Théâtre national algérien.
Ainsi donc, par l’élégance de la verrerie et le mystère du cinéma, par l’imaginaire de la mythologie et les
virtuoses du chant, la culture italienne s’invite à Alger. “L’on a tenu à ramener des expressions culturelles de
haute qualité”, a assuré Giorgio Guerrini, l’attaché culturel de l’ambassade d’Italie. Et le public ne demande
qu’à le croire.
Samir Benmalek