labo link Influenza A & B La plupart des infections virales respiratoires sont des Les Virus infections localisées, établies au niveau de la muqueuse Trois types : A, B et C. Type A responsable d’épidémies respiratoire et n’allant pas plus loin. Porte d’entrée et spectaculaires, variations antigéniques importantes. Type B organe cible se confondent. L’incubation est courte, les responsable d’épidémies plus restreintes, plus stable. Type réactions sérologiques sont svt négatives au moment de C pour mémoire, tjs asymptomatique. l’infection. Le diagnostic de laboratoire se fait par détection Chaque type est divisé en sous type selon la composition de directe des Ag viraux dans les secrétions nasales. 2 protéines de surface : H hémagglutinine et N neuraminidase. Le virus de type A peut subir des modifications radicales ou La Grippe cassures. Les premiers virus A isolés (1933) : hémagglutinine Infection virale, très fréquente, souvent bénigne, asympto- H0 et neuraminidase N0. En 1947 est apparu un virus A matique dans 75% des cas. Cependant, la grippe peut tuer. H1N1, en 1957 un virus A H2N2, en 1968 un virus A H3N2. En L’épidémie de 1918 a fait de 20 à 40 millions de morts, plus 1977, réapparition du virus A H1N1 qui avait complètement que la 1ière guerre mondiale. disparu. En dehors de ces cassures, d’autres types de modifications peuvent se produire, ce sont des glissements (simples mutations) qui modifient légèrement la neuraminidase et Clinique l’hémagglutinine. Elles surviennent ts les 1 ou 2 ans, et Maladie qui sévit l’hiver, épidémies annuelles, pandémies peuvent concerner le virus de type A et le virus de type B. mondiales +/- tous les 10 ans. Incubation courte (2j). Début brutal, fièvre 40°C, douleurs diffuses. Signes respiratoires très discrets. Auscultation et radio thorax généralement normales. Tout rentre dans l’ordre après 3 à 4j. Les Vaccins Classiquement, nécrose de l’épithélium respiratoire cilié, du En pratique, pour se protéger, il faudrait un vaccin contre la nez jusqu’aux bronchioles, sans atteinte alvéolaire. Cette souche responsable de l’épidémie. nécrose mucus C’est chaque hiver une course contre la montre pour identi- bronchique et d’une hypertension modérée de la petite fier la souche épidémique, préparer le vaccin, le contrôler et circulation. Fièvre et myalgies seraient liées à la sécrétion de le diffuser à toute la population. Cette course contre la cytokines et d’interféron. montre se termine généralement en mars, alors que Complications : l’épidémie est passée. 1. Surinfection bactérienne (la plus dangereuse : staphylo- Les vaccins ont une certaine efficacité contre les nouvelles coque aureus). Fièvre prolongée ou souches liées à une simple mutation (glissement). En cas de classique V grippal. Hyperleucocytose à polynucléaire. cassure antigénique, les vaccins dont on dispose seront Signes auscultatoires et radiologiques. complètement périmés. Actuellement, les vaccins (virus 2. Oedème hémorragique massif. Celui-ci remplit les tués) contiennent deux variants récent du virus A (H1N1 et alvéoles, les poumons sont véritablement « noyés ». La H3N2) et un variant récent du virus B. survenue de cet œdème hémorragique massif est surtout Efficacité limitée mais réelle. Limitée pour 2 raisons : le fréquent en cas d’insuffisance cardiaque ou respiratoire. vaccin est toujours en retard d’une mutation et d’autre part s’accompagne d’hypersécrétion du son injection IM entraîne des Ac ds le sang, mais trop peu d’Ac de type IGA dans les sécrétions respiratoires. © Laboratoire Dr Collard SC/SPRL - Synlab Belgique Mars 2014 labo link Efficacité limitée mais réelle. Limitée pour 2 raisons : le vaccin Sérodiagnostic (recherche indirecte).L’incubation du virus est toujours en retard d’une mutation et d’autre part son est de très courte durée (48H). La sérologie reste négative au injection IM entraîne des Ac ds le sang, mais trop peu d’Ac de début des symptômes, et a peu d’intérêt pour le diagnostic. type IGA dans les sécrétions respiratoires. Son intérêt est surtout épidémiologique ou étiologique L’avenir de la vaccination est peut être dans des prépara- (rares cas de complications tardives). tions antigéniques élaborées pour être administrées par voie Au laboratoire nous utilisons une technique ELISA nasale (virus vivant, atténué, adapté au froid, et se reprodui- - Recherche IGG (anti influenza A et B, un seul dosage) sant uniquement dans les voies nasales). - Recherche IGM/IGA (anti influenza A et B, un seul dosage). Le diagnostic de la grippe en laboratoire Le traitement Il existe 2 grands types de techniques : Recherche directe du L’oseltamivir et le zamanivir. Beaucoup de controverses sur virus et le sérodiagnostic (Recherche indirecte). le bénéfice réel. Efficaces si administrés tôt. Plus tôt le traitement est débuté, mieux c’est, efficacité meilleure si La recherche directe se fait à partir des sécrétions nasales administration dans les 12H. Considéré comme restant utile (écouvillonnage, lavage ou aspiration). Le prélèvement de jusqu’à 48H après le début des symptômes. Activité curative gorge n’est pas conseillé (la gorge n’est pas tapissée par un modeste si grippe déclarée. Au-delà des 48H, il est conseillé épithélium respiratoire cilié). Récolter le plus possible de d’amorcer un traitement si maladie sévère ou complica- secrétions. tions. - DETECTION ANTIGENES VIRAUX : Technique disponible au laboratoire (réponse le jour même). Détection Ag viraux Pas d’antibiothérapie préventive pour éviter la surinfection influenza A et influenza B (2 recherches). Bonne spécificité bactérienne. (+/- 98%), mais manque de sensibilité (+/- 60%). Meilleure En revanche, antibiothérapie si signes objectifs en faveur sensibilité chez les enfants ou si virus de type A. d’une surinfection bactérienne débutante : - PCR (Gold standard): Détection de influenza A et B. Classique V grippal, persistance T° au-delà des 3/4 jours, Certaines trousses « multiplexes » détectent 8 virus respira- expectoration devenant purulente, signes de pneumonie. toires (influenza a et B + 6 autres virus).Deux inconvénients majeurs : Coût très élevé et technique réalisable uniquement dans des centres spécialisés (délai de réponse). Rédaction Dr Edmond Renard - Culture virale, lourde à réaliser, uniquement quelques centres spécialisés. Mars 2014