L'évolution est la transformation des populations qui résulte de ces différences de survie et du nombre
de descendants, conséquences à la fois de la sélection naturelle et de la dérive génétique (hasard).
Actuellement le concept d’évolution biologique intègre les apports de la génétique (formelle, du
développement, des populations) et tous les mécanismes de diversification entraînant ou non une
modification du génome (Hybridations, polyploïdisation, transfert de gènes, symbiose, transmission
non génétique de comportements nouveaux, coévolution )
2. Le concept d'espèce s'est modifié au cours de l'histoire de la biologie.
La diversité du vivant est en partie décrite comme une diversité d'espèces. La définition de l'espèce est
délicate et peut reposer sur des critères variés qui permettent d'apprécier le caractère plus ou moins
distinct de deux populations. Cette notion s’est enrichie au cours du temps des connaissances
scientifiques apportées entre autres par la génétique.
Avant Darwin, une espèce regroupe des individus qui possèdent le même phénotype établi à partir
d’un individu référent, décrit scientifiquement et conservé dans un musée. Ce critère de ressemblance
(critère phénétique) est à la base de la définition typologique d’une espèce.
- Facile à utiliser dans la plupart des cas, le critère de ressemblance morphologique est parfois difficilement
compatible avec la diversité des individus : les variations par rapport au type de référence sont considérées
comme des anomalies entraînant des regroupements erronés ou injustifiés. (Exemple du dimorphisme sexuel :
différences entre mâle et femelle)
- Ainsi les espèces sont considérées comme invariables et fixes dans le temps, formant des groupes discontinus
sans lien de parenté. La question de leur origine ne se pose pas et relève de la théologie.
Après Darwin et sa théorie évolutionniste, le concept d’espèce est modifié : les espèces évoluent au
cours du temps sous l’effet de la sélection naturelle. Il existe une parenté entre les espèces qui
dérivent les unes des autres.
L’espèce est ensuite définie collectivement et devient un concept génétique : Elle n’est plus fondée sur
les seules similitudes mais aussi sur les relations entre les individus qui se reconnaissent comme
partenaires sexuels et peuvent produire une descendance fertile. Ce critère d’interfécondité est à la
base de la définition biologique de l’espèce.
- « L’espèce est un groupe de populations naturelles au sein desquelles les individus peuvent échanger réellement
ou potentiellement du matériel génétique. Toute espèce est séparée des autres par des mécanismes d’isolement