Formation IFSI PAU Le prélèvement de sang Février 2015 L’ analyse de biologie médicale: un outil de diagnostic incontournable « Le test biologique est un moyen fiable et peu coûteux, utilisé dans plus de 70% des diagnostics posés par les médecins. » Extrait article: « L’analyse médicale : vers un nouveau modèle économique » Les Echos 04/02/2008 Lorsque c’est le cas, les thérapies appliquées le sont à partir de l’analyse d’un tube de sang (in vitro)… … que l’on souhaite représentatif du patient (in vivo). Une erreur lors de la phase pré analytique, altère donc la précision, la rigueur et la qualité des étapes suivantes: analyse, diagnostic, thérapie… Seul un prélèvement de qualité peut permettre : une analyse fiable un diagnostic précis une thérapie médicale efficace. La Phase Pré-Analytique La 1ère des 3 phases …. Le sang : “miroir” de l’organisme Eau : 80% (inclus celle des cellules) Gaz : fixé sur l’hémoglobine des érythrocytes Cellules : érythrocytes, leucocytes et plaquettes + Électrolytes, Protéines, Enzymes, Substrats, Facteurs de coagulation, Anticorps, Interleukines, Hormones. Ne doit pas contenir : Virus, Parasites, Bactéries. Cellules tumorales. La Phase Pré-Analytique La 1ère des 3 phases …. Pré-Analytique Prescription Prélèvement Identification Transport Enregistrement Centrifugation Analytique Post-Analytique Réalisation de l’analyse Rendu des résultats Validation technique Mise au rebut ou Validation biologique conservation La Phase Pré-Analytique: son importance 50% des erreurs de diagnostic sont liées aux variables préanalytiques CONSEQUENCES : .11% des patients sont soumis à des thérapies inappropriées .15% des patients sont soumis à des examens supplémentaires inutiles Source : M.Plebani et al. : Laboratory errors-Their frequency type and causes.The impact of the preanalytical phase on the quality of laboratory results, Oxford, July 1996 La phase pré analytique: les faits Exemple: étude de Plebani* 40.490 analyses 189 Erreurs 40.301 OK Origines pré-analytiques 129 (68%) Examens inutiles complémentaires 19 (15%) 60 Origines analytiques 96 (74%) contrôles / repasses (Surcoût) (Surcoût) Erreurs thérapeutiques / diagnostiques 14 (11%) (Risque patient) * Plebani M, Carraro P. Mistakes in a stat laboratory : types and frequency. Clin Chem 1997 ; 43 : 1348-51 SYSTEME BD VACUTAINER™ La Phase Pré-Analytique …. d’un examen biologique Les obligations au niveau du laboratoire GBEA : Guide de Bonne Exécution des Analyses Texte de 1994 amendé en 1999 et 2002 Extraits «Le personnel doit être informé des erreurs sur les résultats, consécutives à la réalisation défectueuse du prélèvement, et de la nécessité de préciser au biologiste responsable tout incident survenu au cours du prélèvement». «Le biologiste doit refuser tout prélèvement effectué dans des conditions incorrectes». Démarche qualité: Cette démarche implique une évaluation de la qualité de l’échantillon. Celle-ci se fait à deux niveaux: • à la réception des échantillons • au cours de l’analyse La Phase Pré-Analytique Les obligations au niveau du laboratoire Norme COFRAC ISO EN 15189 Processus de diagnostic conséquent à une analyse Prescription Prélèvement = Relevé des nonconformités Résultat / diagnostic / Sérothèque Identification / Transport Tri / Enregistrement Contrôle partiel de la qualité de l’échantillon Analyse Mesure de l’hémolyse, fibrine… Centrifugation Contrôle visuel du sérum et plasma Deux fois plus de tubes prélevés Deux fois plus de temps passé Deux fois plus de sang prélevé Deux fois plus de risque d’AES Tubes nonconformes à reprélever Deux fois plus de déchets Une non-conformité engendre un surcoût non négligeable pour l’hôpital Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum A jeûn ou non ? Source:Samples: From the patient to laboratory W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zawta Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum Taux de triglycérides ? Source:Samples: From the patient to laboratory W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zawta Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum Fumeur ou non ? Source:Samples: From the patient to laboratory W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zawta Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum Position du patient lors du prélèvement: debout ou couchée Source:Samples: From the patient to laborato W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zaw Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum Effets du temps de pose du garrot Source:Samples: From the patient to laboratory W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zawta Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum Source:Samples: From the patient to laboratory W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zawta Délai de transmission et température ? Exemples de variables pouvant altérer un diagnostic et une thérapie si elles ne sont pas identifiées Normale maximum Concentration mesurée chez le patient Normale minimum Taux d’hémolyse Source:Samples: From the patient to laboratory W.G Guder, S.Narayanan, H.Wisser, B. Zawta La Phase Pré-Analytique NON CONFORMITES DECTECTEES LORS DE L’ANALYSE: les appareils de mesures refusent les échantillons lorsqu’ils détectent des problèmes qualitatifs: HEMOLYSE REMPLISSAGE INSUFFISANT HOMOGENEISATION INSUFFISANTE DELAI DE TRANSMISSION TROP LONG La qualité du soin selon différents points de vue Prescription du prélèvement Retranscription feuille de suivi Préparation du matériel Recueil de l’échantillon Lavage des mains Vérification identité Précautions liées à l’hygiène et renseignement patient Choix du site de ponction Prévention des AES Choix du matériel Précautions administratives Désinfection du site Lavage des mains Incidence sur la qualité pré Pose du garrot analytique Mise en place des gants Piqûre Retrait du garrot Prélèvement des tubes (ordre de plvt, homogénéisation..) Retrait de l’aiguille / compression Mise en sécurité de l’aiguille Évacuation des déchets Lavage des mains Identification des tubes Remplissage de la feuille de plvt Conditionnement des tubes et de la feuille en poche Transmission au labo Les Bonnes Pratiques C’est une procédure similaire à celle d’une injection. La règle des 4 B Bonne prescription Bon patient Bon moment Bon échantillon Les Bonnes Pratiques Bon patient 8 Identification précise du patient (âge, sexe etc.) Décret no 2002-660 du 30 avril 2002 relatif aux conditions de transmission de prélèvements biologiques aux laboratoires d'analyses de biologie médicale J.O. 02/05/02 Les prélèvements destinés à être transmis à un laboratoire de biologie médicale effectués par les professionnels de santé, y compris ceux exerçant au sein des établissements et des centres de santé ne disposant pas de laboratoire d'analyses de biologie médicale, doivent être parfaitement identifiés. Ils le sont par le nom patronymique, le nom marital ou usuel, le prénom, la date de naissance et le sexe du patient, mentionnés par le professionnel de santé au moment du prélèvement. Ce dernier spécifie son nom et précise la date et l'heure du prélèvement. Les Bonnes Pratiques Bon moment 8 8 8 8 A jeun 12h Assis(e) / allongé(e) Repos : 10 min Exercice ~ de nombreux paramètres Attention à l’heure de prélèvement 8 Double attention aux médicaments Suivi thérapeutique (hors héparine) : 1er prélèvement à 5 demi-vies du produit (valeur donnée dans le VIDAL) Suivi héparine : préciser heure de prélèvement et le nom de l’héparine Les Bonnes Pratiques Bon échantillon 8 Ordre de prélèvement : Éviter la contamination du tube citrate coagulation par des additifs coagulant ou anticoagulant Éviter le mélange accidentel d’additifs incompatibles. La couleur des bouchons est fixée par des normes nationales (AFNOR) et internationales (ISO) SYSTEME BD VACUTAINER™ Ordre de prélèvement des tubes: Risque de contamination entre les tubes Zoom Additifs contenus dans le tube Zoom Les additifs du 1er tube se retrouvent mélangés dans le second tube Vérification du bon remplissage du tube: Attention le tube bleu citrate de sodium et particulièrement sensible au niveau de remplissage Les examens d’hémostase se font à partir d’un tube rempli dans la proportion stricte d’ 1 volume de citrate pour 9 volume de sang Remplissage maximum Remplissage minimum Sous concentration de l’additif Sur concentration de l’additif 1 vol. citrate / 9 vol. sang Le vide à l’intérieur du tube est calibré, il faut donc laisser le tube se remplir. Remplissage du tube Les Bonnes Pratiques TYPE VOL N° Réf. N° Lot. Stockage à T° ambiante Vérifier la couleur du bouchon. Vérifier la date de péremption sur l’étiquette. Vérifier le volume de prélèvement sur l’étiquette. Année / Mois Date de Péremption Rappel: Homogénéisation But: Éviter la formation de caillots/agrégats si anticoagulants. Favoriser la formation du caillot (coagulation et rétraction) si activateurs de coagulation. Il y a de plus en plus de malades sous anticoagulants donc de difficultés à ce que le caillot se forme. ATTENTION : Agitation violente = Hémolyse. Agrégat plaquettaire 18 LES A.E.S « ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG » DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES NATIONALES 55382 cas de SIDA enregistrés en France au 31 décembre 2001 (BEH n°272002). 130 000 personnes séropositives en France (Estimation au 31/12/02 du Centre Européen pour la Surveillance Épidémiologique du SIDA). 500 000 personnes sont infectées par le virus de l’hépatite C (Source Réseau National de Santé Publique), 60% de ces personnes VHC+ ne sont pas identifiées. Il existe plus de 50 pathogènes qui sont directement transmissibles par le sang. INCIDENCES SUR LE PERSONNEL DE SANTE 86% des infirmières déclarent s’être déjà blessées au moins une fois (BEH n° 51/1994) Le risque de piqûre accidentelle est estimé à 0.3 à 0.4 par infirmière et par an pour les établissements n’utilisant pas de matériel sécurité. Le risque est estimé à 0.08 AES par infirmière et par an en 2000 dans les hôpitaux qui ont mis en place des programmes de prévention (Données GERES) Le risque est estimé à 0.33 AES par infirmière et par an dans le secteur privé (Données ACME publiées lors des 13ème journées du GERES – septembre 2002). Identifier les risques et les dangers associés Le danger lié au risque de séroconversion: c’est de s’inoculer du sang Par piqûre (78% des AES): avec une aiguille - creuse contenant du sang (100% séroconversions HIV prof. en France) - creuse contenant un soluté - pleine (suture) Par coupure: bistouri Par contact avec une muqueuse: projection … Analyser les risques et les dangers associés Le risque de séroconversion est proportionnel à la quantité de sang que l’on peut s’inoculer. DONC Toutes les piqûres ne présentent pas le même risque de contamination D’ailleurs, La gravité de l’ exposition au sang est estimée en 1er lieu en cas d’AES: on distingue alors: Exposition massive Exposition moyenne Exposition minime Taille de l’ inoculum selon l’aiguille Résultats de 2 études in vitro Auteurs Aiguille Diamètre Volume sanguin (µl) de inoculé à 5mm de l’aiguille profondeur et gants 0 Bennett 2,70 fois moins de sang (J Am Col Surg 1994) Mast (JID 1993) creuse 19 G 0,73 (1,1 mm) 1 paire 2 paires 0,5 0,5 (ns) pleine 0 (1,1 mm) 0,27 0,06 0,01 creuse 18 G (1,3 mm) 3,0 1,5 1,1 pleine 2-0 (0,7 mm) 1,4 0,2 0,1 Avec une paire de gant 8,33 fois moins de sang Les gants permettent de réduire l’inoculum lors d’un AES avec une aiguille creuse contenant du sang (30 à 50% selon la gauge de l’aiguille) Les gants suffisent à réduire près de 80% de l’inoculum lors d’un AES avec une aiguille pleine Recommandations Circulaire DGS/DH N° 98/249 du 20 avril 1998 relative à la prévention de la transmission d’agents infectieux véhiculés par le sang ou les liquides biologiques lors des soins dans les établissements de santé. Selon les recommandations du Groupe d'Etude sur le Risque d'Exposition au Sang (G.E.R.E.S.), les dispositifs médicaux utilisés pour les actes invasifs doivent être choisis parmi ceux dont la sécurité a été démontrée et possédant (par ordre de préférence) [20, 21] : - une mise en sécurité intégrée, - une mise en sécurité automatique la plus précoce par rapport au geste, - une activation unimanuelle, irréversible, avec un indicateur de mise en sécurité pour les dispositifs nécessitant une mise en sécurité par l'opérateur. Unité de Prélèvement de sang BD Pro-Active Supprimer le danger de piqûre Point de Compression de la veine du patient Retrait de l’aiguille de la veine du patient Zone de risque raccourcie Elimination de l’aiguille dans un container ZONE Disparition DE RISQUE du risque AES Aiguille Eclipse - UP SafetyLok Après son retrait de la veine, neutralisation immédiate de l’aiguille dans le champ visuel du préleveur U.P. Pro-Active Sa technologie unique permet simultanément la neutralisation de l’aiguille et son retrait de la veine Merci de votre attention.