revue de presse 46 2008

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FÉDÉRATION GÉ
GÉNÉRALE FORCE OUVRIÈ
OUVRIÈRE
BÂTIMENT – TRAVAUX PUBLICS – BOIS –
PAPIERPAPIER-CARTON
MATÉ
MATÉRIAUX - CÉRAMIQUE
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SERVICE COMMUNICATION
REVUE DE PRESSE SEMAINE 46/
46/08
RECESSION
SERVICE DE COMMUNICATION DE LA FEDERATION GENERALE FO
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Patronat et syndicats d'accord pour simplifier l'indemnisation du chômage
Le chômage au plus haut depuis quatorze ans aux Etats-Unis
Nouveau recul de la production industrielle en France
Les entreprises endettées en "LBO" entrent dans une zone à risque
GENERAL MOTORS APPELLE À L'AIDE L'ETAT AMÉRICAIN POUR ÉVITER LA FAILLITE
EDF ENR et Imerys Terre Cuite créent Ederys, une filiale commune pour développer les tuiles
photovoltaïques
Grenelle de l'environnement : un investissement de 440 milliards
L'industrie plonge dans la récession
Pour Fillon, "il n'est pas question d'imposer la retraite à 70 ans"
Le baril de pétrole sous la barre des 60 dollars
La conjoncture stoppe nettement la croissance d'Holcim
La pauvreté des plus de 50 ans a augmenté en 2007
Bénéteau surfe sur de solides profits mais reste prudent pour l'avenir
Les obligations imposées par l'Etat au fond qatari Diar pour reprendre Cegelec
Bruxelles inflige une amende record à des producteurs de verre, dont Saint-Gobain
Vinci affiche des ventes en hausse de 10% au 3e trimestre
La France échappe à la récession
Les salariés moins confiants dans leur management
Pékin ne croit pas à la pertinence d'un nouveau Bretton Woods
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Les échos 10 novembre 2008
Patronat et syndicats d'accord pour simplifier l'indemnisation du chômage
C'est l'un des rares points sur lequel le patronat et les syndicats s'accordent : il faut « simplifier
» le système d'indemnisation du chômage pour le rendre « plus lisible ». Dans ce but, ils ont
commencé, vendredi, lors de la seconde séance de négociation sur l'assurance-chômage, à
étudier la refonte des quatre filières d'indemnisation actuelles (lire clavier) en une filière unique.
Une piste que Nicolas Sarkozy les a appelés à creuser dans son discours sur l'emploi, à Rethel
(Ardennes), le 28 octobre. Cette nouvelle intervention de l'Etat sur une négociation en cours a
d'ailleurs, sur la forme plus que sur le fond, irrité les partenaires sociaux, qui ont tenu à
réaffirmer leur « autonomie » .
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Trois propositions
Le Medef a dévoilé, vendredi, trois propositions de filière unique, avec, chaque fois, des droits à
allocations après 6 mois de cotisations et, surtout, des durées d'indemnisation (de 18 à 24 mois
au maximum) proportionnelles à la durée de cotisation, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Les
syndicats ont vivement rejeté ces propositions. De fait, telle qu'imaginée par le Medef, la
nouvelle filière réduirait pour beaucoup la durée d'indemnisation. Par exemple, cotiser 12 mois
donnerait droit à 9 à 11 mois d'allocations, contre 12 aujourd'hui. Ensuite, selon les simulations
de l'Unedic, cette filière aboutirait, en raison de périodes de référence plus courtes, à priver
d'indemnités 179.000 à 291.000 chômeurs qui en bénéficient aujourd'hui. Avec, à la clef, des
économies de 2,4 à 4,7 milliards d'euros par an, qui permettraient au régime de revenir vite à
l'équilibre tout en baissant les cotisations chômage, ce dernier point restant l'objectif premier du
patronat. Pour les syndicats, la priorité est au contraire d'accroître le nombre de chômeurs
indemnisés (47 % aujourd'hui) en incluant plus de jeunes et de précaires. Ce n'est qu'à cette
aune qu'ils envisagent la création d'une filière unique. Et encore : la CGT craint qu'« une seule
filière exclut encore trop de précaires » et préconise deux filières, dont une spécifique aux
précaires. La CFDT pense toutefois avoir la solution : elle propose une filière unique basée sur
le principe « un jour travaillé égale un jour indemnisé », avec des droits à indemnisation ouverts
au bout de « 4 à 6 mois » de travail sur une période de référence de « plusieurs années ». La
CFTC plaide pour « une seule filière, une seule formule de calcul d'indemnisation, une seule
période de référence ».
Les négociateurs devraient désormais entrer dans le vif du sujet lors de leur prochaine
rencontre, le 25 novembre. D'ici là, l'Unedic aura terminé les simulations commandées par les
syndicats, qui pourront alors affiner leurs propositions de filière unique.
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Mais l'exercice sera d'autant plus difficile qu'avec la crise le nombre de jeunes et de seniors
arrivant au chômage risque de fortement progresser, ce qui pourrait réveiller les tentations de
leur bâtir des filières spécifiques.
DEREK PERROTTE
Un système complexe
Quatre filières d'indemnisations du chômage cohabitent actuellement.
- La première permet aux personnes ayant travaillé au moins six mois dans les vingt-deux
derniers mois de bénéficier de sept mois d'indemnisation.
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- La deuxième s'adresse aux salariés ayant travaillé au moins un an durant les vingt derniers
mois. Ils ont alors droit à douze mois d'allocations.
- Les demandeurs d'emploi ayant travaillé au moins seize mois dans les vingt-six derniers mois
ont, pour leur part, droit à vingt-trois mois d'indemnisation.
- Enfin, la quatrième filière est réservée aux plus de 50 ans. A condition d'avoir travaillé au
moins vingt-sept mois dans les trois dernières années, ils bénéficient de trois ans
d'indemnisation.
Le chômage au plus haut depuis quatorze ans aux Etats-Unis
A 6,5 %, le taux de chômage s'est considérablement dégradé cet automne avec, en octobre,
240.000 nouvelles suppressions d'emplois.
Les uns après les autres, les indicateurs économiques trahissent la situation catastrophique de
l'économie américaine. Vendredi, la publication du taux de chômage, grimpé à 6,5 % en
octobre, soit son plus haut niveau depuis 1994, a pris de court les analystes qui ne s'attendaient
pas à une telle dégradation, pariant plutôt sur un chiffre de 6,3 %.
Le mois dernier, pour le dixième mois consécutif, l'économie américaine a supprimé des
emplois, à raison de 240.000, soit 40.000 de plus que ne le prévoyaient les experts. En outre,
les licenciements nets d'août et de septembre ont été fortement révisés à la hausse, à 127.000
et 284.000 respectivement (contre des estimations de 73.000 et 159.000 publiées il y a un mois
par le ministère du Travail).
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« L'emploi a baissé de 1,2 million de postes au cours des dix premiers mois de 2008 et plus de
la moitié de cette baisse a eu lieu au cours des trois derniers », constate le ministère dans son
rapport. L'industrie manufacturière (- 90.000 postes en octobre) et la construction (- 49.000)
continuent de licencier à tour de bras, de même que, désormais, certains secteurs des services.
Désormais très affectés par la déroute des grands constructeurs automobiles, les
équipementiers de transport, également touchés par la grève chez Boeing, ont supprimé 40.000
postes le mois dernier. Conséquence directe de la crise, le secteur financier en a supprimé
24.000 et le commerce de détail 38.000, reflet du recul prononcé de la consommation.
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Dérapage spectaculaire
En outre, de l'avis général, cette dégringolade est loin d'être terminée. « La tendance des
effectifs ne devrait pas s'améliorer, alors que la croissance du PIB devrait être clairement
négative au tournant de l'année », estime-t-on chez BNP Paribas. Le PIB a déjà reculé de 0,3
% en rythme annuel au troisième trimestre par rapport au précédent. La banque souligne «
qu'en six mois le taux de chômage a bondi de 1,5 point, ce qui n'avait pas été observé depuis
1980 ».
Face à ce dérapage spectaculaire, la Maison-Blanche s'est sentie obligée de réagir. « Les
chiffres de l'emploi nous rappellent crûment combien il est essentiel de continuer à concentrer
nos efforts sur les outils dont nous disposons en ce moment pour ramener notre pays à la
vigoureuse création d'emplois que nous avons connue au cours des années récentes », a
déclaré la porte-parole Dana Perino. « Nous connaissons les principales raisons du problème la pénurie de crédit et les marchés immobiliers - et nous avons les instruments pour les
résoudre. Les programmes que nous mettons en œuvre amélioreront le flux de crédit à
destination des consommateurs et des entreprises, qui à leur tour stimuleront la croissance, la
création d'emplois et la stabilisation de nos marchés financiers », a-t-elle ajouté, en référence
au plan de sauvetage fédéral de 700 milliards de dollars. Ces chiffres ne peuvent en tout cas
qu'inciter les congressistes à mettre sur pied, au plus vite, le nouveau plan de relance sur lequel
ils sont en train de plancher.
Nouveau recul de la production industrielle en France
La production industrielle a reculé de 0,5% en septembre par rapport à août, mois durant lequel
elle avait déjà baissé de 0,4% ce mois-ci. Hors énergie et industries agroalimentaires, la
tendance baissière est encore plus marquée.
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Encore une mauvaise nouvelle. Après avoir cédé 0,4% sur un mois en août, la production
industrielle a reculé de 0,5% en septembre. Selon les chiffres de l'Insee, la tendance baissière
est encore plus marquée hors énergie et industries agroalimentaires (IAA) : -0,8%, après -0,5%.
Par conséquent, le troisième trimestre se termine sur une baisse de la production
manufacturière de 0,8% par rapport aux trois mois précédents et de 2,5% en glissement
annuel.
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Dans le détail, c'est surtout l'automobile (-3,1%) qui a fait plonger l'indice en septembre. La
tendance est également à la baisse dans les "équipements du foyer" (-1,4%), les biens
intermédiaires (-1,5°, les "métaux et produits méta lliques" (-3,8%), les "produits chimiques, en
caoutchouc ou plastique" (-2,2%), les "produits en bois, papier ou carton" (-1,1%), et les
"produits de l'industrie textile" (-0,5%). En revanche, la production industrielle a augmenté dans
les biens de consommation (+0,4%), "l'habillement, cuir" (+2,3%), "l'imprimerie, édition"
(+1,1%), les "produits pharmaceutiques, de parfumerie et d'entretien" (+0,3%), les biens
d'équipement (+0,7%), les "équipements électriques et électroniques" (+1,6%) et les
"équipements mécaniques" (+1,1%)
Cette statistique, en ligne avec les attentes, témoigne une nouvelle fois du ralentissement de
l'économie française. Vendredi, les Douanes ont annoncé un déficit du commerce extérieur
record en septembre, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 8.000 sur la même
période et fin de semaine dernière, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde a été
contrainte de revoir en baisse les prévision de croissance pour l'an prochain à un rythme
compris entre 0,2 à 0,5%. Des prévisions encore trop optimistes aux yeux de nombreux
experts, qui anticipent plutôt une croissance nulle en 2009.
Le monde 10 novembre 2008
Les entreprises endettées en "LBO" entrent dans une zone à risque
La conjoncture se dégrade et certaines entreprises vont inévitablement couler, emportées par la
récession économique. Mais une catégorie de sociétés inquiète particulièrement : celles qui ont
fait l'objet d'un "LBO" (leverage buy out). Autrement dit, les sociétés qui ont été rachetées par
des fonds d'investissement avec un fort recours à l'emprunt, lesquelles frôlent aujourd'hui le
surendettement.
Selon l'assureur-crédit Coface, sur les 1 600 entreprises sous LBO en France, 900 sont dans
une "zone de haute surveillance". Plusieurs dizaines sont même en "alerte", indique Didier
Morand, directeur des risques à la Coface. L'assureur-crédit s'attendait à voir les défauts de
paiement se multiplier sur les LBO. Mais "dans les précédentes crises, l'ampleur du risque était
moindre", signale-t-il. La Coface a déjà relevé près d'une dizaine de "craquages" de LBO en
Europe et redoute que le phénomène ne s'amplifie. "Il y aura deux années délicates", prédit M.
Morand.
Les LBO ne sont pas à l'origine des difficultés des entreprises, mais constituent un facteur
aggravant. En particulier lorsque les opérations ont été montées en 2004. A cette époque
d'argent facile, les banques ont octroyé des crédits très importants représentant parfois 70 %,
voire 80 %, de la valeur de la société. Avec la technique du LBO, l'entreprise rachetée par le
fonds est censée rembourser la dette grâce à la trésorerie qu'elle génère. Mais avec le
ralentissement de l'économie, ses revenus diminuent et la dette devient insupportable.
Pour ces sociétés sous LBO, la situation est d'autant plus délicate qu'elles "n'ont souvent plus
de gras", explique Philippe Druon, avocat spécialisé dans les entreprises en difficulté chez Weil,
Gotschal & Manges. L'organisation de la société a déjà été optimisée par le fonds pour être la
plus rentable possible. Réduire encore les coûts relève de la gageure. Voyant la situation se
tendre, les banques s'alertent, réclament plus de garanties et refusent d'accorder de nouveaux
crédits à ces sociétés, de peur de ne pas être remboursées. Or, "une entreprise sans crédit,
c'est comme un moteur sans huile", signale M. Druon. Pour celles qui ont des besoins courant
de trésorerie, la situation devient périlleuse, parfois "très inquiétante", note l'avocat.
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Pour l'heure, il n'est pas question de faillites. Mais "les LBO sont un pétard à mèche longue",
reconnaît un gérant de fonds anglo-saxon. Dans l'immédiat, les fonds et les entreprises
affectées tentent de négocier un rééchelonnement des dettes.
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"RISQUE INDUSTRIEL ET SOCIAL"
Mais les banques, elles aussi en difficulté, ne veulent prendre aucun risque et demandent aux
fonds de renflouer eux-mêmes lesdites sociétés. Certains pourraient le faire. "Les fonds ont des
liquidités à investir, c'est l'occasion de montrer leur rôle d'actionnaire", estime Gonzague de
Blignières, président de Barclays PE. Or, il est peu probable que beaucoup passent à l'acte. "Ils
ne remettront pas d'argent si les banques ne font pas d'effort", prévient le patron d'un fonds
parisien. Ils sont d'autant moins enclins à le faire qu'ils sont aussi affectés par la crise. Le
marché du LBO est gelé depuis plusieurs mois ; les fonds ne peuvent plus faire d'opérations et
la valeur de leur portefeuille chute. Le britannique 3i a ainsi annoncé, le 6 novembre, une perte
semestrielle de 143 millions de livres (177 millions d'euros).
Pour redresser la barre, certains seront tentés "d'accroître la pression sur les entreprises, d'en
prendre le contrôle, de les forcer à vendre certaines activités, avec un gros risque industriel et
social", avertit Miguel de Fontenay, directeur général du cabinet Ineum Consulting. Les fonds
pourraient même "vendre des sociétés par appartements", ajoute-t-il. Autrement dit, les
dépecer. "Les entreprises sous LBO risquent gros actuellement", conclut Philippe Matzowski,
président du collectif LBO de la CGT.
Claire Gatinois
GENERAL MOTORS APPELLE À L'AIDE L'ETAT AMÉRICAIN POUR ÉVITER LA FAILLITE
General Motors (GM) pourrait être à court de liquidités dès le premier semestre 2009. Le
spectre de la faillite du numéro un américain de l'automobile était latent depuis plusieurs mois.
Ce scénario noir est aujourd'hui plus qu'une simple hypothèse.
Lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre, vendredi 7 novembre, GM a
multiplié les mauvaises nouvelles : des pertes abyssales, 2,5 milliards de dollars (1,96 milliard
d'euros) en net et 4,2 milliards de dollars sur le plan opérationnel. Quant au chiffre d'affaires, il
est en recul de 13 % à 37,9 milliards. Mais le plus inquiétant à court terme, c'est le niveau de
trésorerie dont GM dispose. "Les liquidités estimées pour le reste de 2008 approcheront le
minimum requis pour faire fonctionner l'entreprise. Pour les deux premiers trimestres de 2009,
même avec les mesures (de restructuration) prévues, les liquidités tomberont largement audessous de ce niveau", a indiqué GM.
En réalité, le premier constructeur américain brûle plus de 1 milliard de dollars de liquidités
chaque mois. Entre juin et septembre, elles sont tombées de 21 milliards à 16,2 milliards.
"DROIT AU BUT"
"En tenant ce discours, GM est allé droit au but en implorant une aide", a déclaré à l'agence
Bloomberg Pete Hastings, analyste chez Morgan Keegan. Le futur président américain, Barack
Obama, conscient de l'urgence de la situation a annoncé, vendredi, lors de sa première
conférence de presse à Chicago : "J'ai décidé que l'équipe de transition va devoir travailler sur
de nouvelles mesures pour aider l'industrie automobile à s'adapter" à la chute de la demande.
Les constructeurs américains plaident pour une aide de 25 milliards de dollars de prêts directs
sans conditions s'ajoutant à l'enveloppe de 25 milliards approuvée en septembre, mais destinée
uniquement aux développements de nouvelles technologies.
En attendant, face à ses problèmes de liquidités, GM a renoncé au rachat de Chrysler, "au
moins à court terme", a précisé le constructeur, alors que des négociations étaient en cours.
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En mettant la main sur Chrysler, il pouvait récupérer 11 milliards de liquidités, mais aussi une
avalanche d'autres problèmes liés au rapprochement de deux constructeurs mal en point.
Malgré cette situation dramatique, Rick Wagoner, le PDG de GM, a assuré qu'il excluait la
perspective d'une faillite, sur le ton de la méthode Coué. "Cela aurait un impact dévastateur
pour l'économie américaine", a-t-il dit. GM emploie près de 250 000 salariés dans le monde.
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Le groupe prévoit toujours un programme de 5 milliards de dollars d'économies. Il entend céder
entre 2 milliards et 4 milliards d'actifs, dont l'usine de Strasbourg, qui fabrique des boîtes de
vitesses, et sa filiale de pièces détachées AcDelco. La marque Hummer, en vente depuis
plusieurs mois, n'a toujours pas trouvé preneur. Et pour cause : les 4 × 4 de cette marque,
dérivés d'un véhicule militaire, l'un des plus polluants au monde et gourmand en carburant, ont
vu leurs ventes chuter de 64,6 % en octobre par rapport au même mois de 2007.
GM entend par ailleurs économiser 500 millions de dollars en réduisant ses effectifs aux EtatsUnis et au Canada, y compris en ayant recours à des licenciements secs et en supprimant les
primes.
Depuis que M. Wagoner a pris la tête de GM en 2004, celui-ci n'a pas dégagé 1 cent de dollar
de bénéfices. Les pertes cumulées s'élèvent à plus de 70 milliards de dollars. En Bourse, GM
ne vaut plus que 2,4 milliards (1,9 milliard d'euros), il y a un an, il valait encore 20 milliards de
dollars !
Son concurrent Ford n'est guère en meilleure posture. Sur le troisième trimestre, il a annoncé
une perte de près de 3 milliards de dollars, et ses liquidités fondent aussi. Au total, elles
s'élevaient fin septembre à 19 milliards. "Nous avons un niveau de liquidités suffisant et nous
n'avons pas besoin de recourir à des lignes de crédit pour les renflouer", a toutefois déclaré
Lewis Booth, le directeur financier. Le constructeur américain envisage lui aussi de céder des
actifs non stratégiques et de réduire ses effectifs de 10 %.
Nathalie Brafman
Le moniteur 10 novembre 2008
EDF ENR et Imerys Terre Cuite créent Ederys, une filiale commune pour développer les
tuiles photovoltaïques
Imerys Terre Cuite, leader français des tuiles et briques en terre cuite et EDF ENR, la filiale
d’EDF et d’EDF Energies Nouvelles spécialisée dans les énergies renouvelables réparties,
annoncent ce mercredi 12 novembre un partenariat dans le développement de systèmes
photovoltaïques, adaptés aux toitures en pente.
Ce partenariat – qui prendra la forme d'une filiale commune, Ederys – vise à "démultiplier la
forte croissance de la tuile photovoltaïque sur le marché français". Le procédé a été développé
par Imerys Toiture mais cette association devrait permettre aux deux groupes d'améliorer la
technologie de ces tuiles qui pourraient prendre une part importante du marché du
photovoltaïque en France.
Le figaro 11 novembre 2008
Grenelle de l'environnement : un investissement de 440 milliards
La mise en œuvre du projet de loi générerait 535 000 emplois d'ici à 2020.
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C'est une première. Parallèlement au projet de loi Grenelle 1 adopté à la quasi-unanimité par
les députés, le ministère de l'Écologie vient de publier une étude d'impact des 268 mesures
inscrites dans le texte. Le montant est imposant : il représente 440 milliards d'euros
d'investissement d'ici à 2020.
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Une somme rondelette dont un cinquième environ sera à la charge de l'État. « L'un des
éléments essentiels des mesures Grenelle, c'est leur effet de levier. Quand l'État mettra un
euro, il y en aura environ 4 dépensés par les collectivités territoriales, les ménages, le secteur
privé… », explique-t-on dans l'entourage de Jean-Louis Borloo. À titre d'exemple, sur les
12 milliards programmés pour les transports en commun en site propre les onze prochaines
années, l'État apportera 2,5 milliards. Le reste sera à la charge des collectivités. Cette
croissance verte constamment vantée par le président de la République devrait également
conduire à la création de 535 000 emplois.
Énergies renouvelables
Le plus gros pourvoyeur sera le bâtiment. La loi fixe un objectif de réduction d'au moins 38 %
de la consommation d'énergie dans les bâtiments existants. Le coût de cette rénovation
thermique est évalué à 192 milliards d'euros et le nombre d'emplois créés à 235 000. Ces
mesures « doivent permettre d'éviter douze millions de tonnes d'émissions de CO2 par an à
l'horizon 2013, soit une baisse d'environ 10 % par rapport à aujourd'hui », peut-on lire dans le
document. Elles doivent se traduire en outre par de conséquentes économies d'énergie,
notamment pour les ménages. « Avec un prix du baril de pétrole de l'ordre de 55 euros, les
économies associées sont d'environ 43 milliards d'euros. À 100 euros, elles seront de
61 milliards », précise encore le texte.
Les deux autres gros secteurs concernés sont les énergies renouvelables (115 milliards d'euros
et 220 000 emplois) et le transport (97 milliards d'euros et 80 000 emplois). Dans ce domaine,
outre les réductions des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement escompte
également d'importants bénéfices en matière d'insécurité, d'embouteillage et de pollution locale.
« Il s'agit d'un investissement structurant de long terme », rappelle le document « avec une
durée de vie de vingt-cinq à cinquante ans ».
La loi institutionnalise un comité de suivi des engagements du « Grenelle ». Aux cinq collèges
présents depuis le début (ONG, entreprises, syndicats, élus et administration) vont s'ajouter les
associations familiales et celles de consommateurs. Les réunions de suivi doivent se tenir
environ tous les mois.
L'industrie plonge dans la récession
Après un repli de 1,6 % au deuxième trimestre, la production industrielle a reculé de 0,7 % au
troisième trimestre.
2008 restera à coup sûr dans les annales comme une annus horribilis pour l'industrie française.
L'Insee a annoncé lundi un recul de 0,5 % de la production industrielle au mois de septembre
par rapport à août. Ceci porte son repli à 0,7 % sur l'ensemble du troisième trimestre. En un an,
l'industrie a vu sa production reculer de 2,1 %. Si on exclut l'impact positif de la production
énergétique - qui pèse beaucoup en volume quand les prix sont élevés -, l'industrie
manufacturière a donc reculé de 2,5 % en un an. On peut désormais officiellement considérer
ce secteur comme étant en récession.
Sombre au premier abord, le panorama est pourtant un peu plus contrasté dans le détail et offre
quelques lueurs d'espoir à moyen terme. En effet, la production a finalement moins chuté en
septembre que ne l'anticipaient les économistes.
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Ces derniers s'attendaient à un repli beaucoup plus marqué, sur la foi des enquêtes très
dégradées sur le moral des industriels publiées pendant l'été. Le chiffre de lundi incite donc
quelques-uns, comme Bucco Tullia, économiste chez HVB-UniCredit, à estimer que finalement
le PIB de la France pourrait rester positif au troisième trimestre. L'Insee doit publier sa première
estimation vendredi. Pour l'instant, la plupart des observateurs, y compris au sein du ministère
de l'Économie, s'attendent à un recul de cet indicateur, le second consécutif.
Recul de l'automobile
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Autre motif d'espoir, plus fondé celui-ci : quelques secteurs industriels offrent une résistance
plus importante qu'escomptée. En fait, le recul de la production en septembre est
essentiellement dû à la poursuite de l'effondrement de l'industrie automobile (- 3,1 % par
rapport à août). À l'inverse, certains autres secteurs tirent encore leur épingle du jeu : la
production de biens de consommation progresse légèrement, de 1,5 % entre le deuxième et le
troisième trimestre. Signe que les ménages ont peut-être recommencé à consommer au cours
des dernières semaines. « La baisse du cours du pétrole, le repli de l'euro et les
assouplissements monétaires passés et à venir pourraient permettre à l'économie française de
sortir progressivement de l'ornière à partir de l'été prochain », en conclut Marc Touati, chez
Global Equities.
Le monde 12 novembre 2008
Pour Fillon, "il n'est pas question d'imposer la retraite à 70 ans"
Dans un entretien au Parisien du mercredi 12 novembre, François Fillon affirme que le
gouvernement a "choisi" de ne pas toucher au droit des salariés à partir à la retraite à 60 ans.
"Je veux être clair : il n'est pas question d'imposer la retraite à 70 ans. Ni aujourd'hui, ni demain,
ni après-demain", assure-t-il. "On a choisi de maintenir le droit, pour tous ceux qui le souhaitent,
de partir à 60 ans. Ce droit ne sera pas modifié." Et le premier ministre de préciser, à propos
de l'amendement parlementaire voté fin octobre qui repousse à 70 ans la mise à la retraite
d'office : "L'amendement qui a été voté prévoit que, avant 70 ans, on ne pourra pas vous obliger
à partir à la retraite."
Egalement interrogé sur les projets de réforme du gouvernement pour autoriser le travail le
dimanche, le premier ministre reconnaît que le sujet est "très controversé" à l'UMP. "Si ce texte
est voté, insiste-t-il, ce ne sera pas une généralisation du travail le dimanche, mais son maintien
sur des secteurs très précis : le cœur de Paris, quelques grandes zones touristiques. Cela
permettrait une expérimentation en vue de répondre à des besoins nouveaux".
Au cours de cet entretien, François Fillon admet l'éventualité d'une "croissance zéro" en 2009,
mais précise qu'"il est important d'utiliser les mots qui correspondent aux réalités. Parler de
récession quand on n'y est pas, c'est 'casser' inutilement le moral des entreprises, des
consommateurs, c'est aggraver psychologiquement la situation." "J'espère qu'en 2009 on ne
sera pas en récession, déclare encore le chef du gouvernement. Mais aujourd'hui, personne ne
peut le garantir parce que personne ne peut savoir à quel rythme l'économie mondiale va
repartir."
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La tribune 12 novembre 2008
Le baril de pétrole sous la barre des 60 dollars
Le prix du baril de brut poursuit son recul à 58,95 dollars dans les échanges en Asie. Le baril de
Brent cède encore 11 cents à 55,60 dollars.
Les cours du brut poursuivent leur repli ce mercredi dans les échanges électroniques en Asie:
dans les échanges matinaux, le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre
recule de 38 cents à 58,95 dollars le baril. Quant au baril de pétrole Brent de la mer du nord, il
lâche encore 11 cents à 55,60 dollars.
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Mardi, les prix du pétrole ont perdu plus de 3 dollars à New York, après deux séances de petite
hausse, pénalisés par la chute des marchés financiers et l'inquiétude des investisseurs pour
l'économie mondiale. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet
crude" pour livraison en décembre a fini à 59,33 dollars, en baisse de 3,08 dollars par rapport à
la clôture de lundi. Le baril de "light sweet crude" est tombé à 58,32 dollars, un niveau inédit
depuis le 21 mars 2007. Par rapport à leurs records du 11 juillet (147,50 dollars à Londres,
147,27 à New York), les cours du pétrole ont perdu plus de 60% de leur valeur.
Lundi, les cours du brut avaient été soutenus par l'annonce dimanche d'un vaste plan de
relance par les autorités chinoises. Ces dernières vont ainsi dépenser 455 milliards d'euros
pour relancer leur économie, dont le taux de croissance est passé sous les 10% au troisième
trimestre. La Chine est l'un des principaux consommateurs de produits pétroliers et sa forte
demande avant les Jeux Olympiques de Pékin avait été considérée l'une des explications de
l'envolée des prix du baril au premier semestre.
Mais l'enthousiasme suscité par cette annonce a fait long feu alors que les marchés d'actions
sont nettement repartis à la baisse. Sans compter que le dollar s'est renchéri face à l'euro,
renforçant de fait la tendance baissière du pétrole, libellé en dollars et donc rendu plus coûteux
pour les investisseurs.
La conjoncture stoppe nettement la croissance d'Holcim
Les bénéfices - net et exploitation - ainsi que le chiffre d'affaires du cimentier suisse sont en net
repli sur neuf mois.
Le cimentier suisse Holcim publie ce mercredi au titre de ses neuf premiers mois de l'année un
bénéfice net en baisse de 45,4% à 2,1 milliards de francs suisses. Le groupe doit faire face au
ralentissement économique qui affecte aussi le secteur du BTP.
Le résultat d'exploitation a reculé de 22,1% à 3,1 milliards de francs suisses, tandis que le
chiffre d'affaires a perdu 4,7% à 19,3 milliards sur la période, précise encore Holcim dans un
communiqué. "La croissance économique au troisième trimestre a continué de s'affaiblir",
estime le groupe, qui ajoute "que les turbulence dans le secteur financier se sont renforcées".
"Cette situation, conjuguée à l'accélération de l'inflation et à la hausse du prix de l'énergie et
d'autres ressources a freiné l'économie réelle", souligne Holcim
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Le nouvel observateur 13 novembre 2008
La pauvreté des plus de 50 ans a augmenté en 2007
Le rapport annuel du Secours catholique, qui a aidé 1,4 million l'année dernière, constate
également une hausse des emplois précaires touchant particulièrement des familles
monoparentales.
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Le Secours catholique accueille de plus en plus de personnes de plus de 50 ans en situation de
précarité et constate une hausse des emplois précaires touchant particulièrement des familles
monoparentales, selon le rapport 2007 de l'association rendu public ce jeudi 13 novembre.
Le rapport, portant sur l'année 2007, souligne que le Secours catholique a aidé l'an dernier 1,4
million de personnes qui représentent 629.500 "situations familiales" de précarité. Il fixe le seuil
de pauvreté 2007 à 910 euros net par mois pour une personne seule. En 2006, l'Insee fixait ce
seuil à 880 euros.
Le Secours catholique rappelle que la France compte sept millions de personnes vivant en
dessous du seuil de pauvreté parmi lesquelles deux millions d'enfants pauvres, dont un sur
deux vit avec un parent seul. En 2007, 60% des familles rencontrées étaient des familles
monoparentales, souligne l'association qui précise que ce chiffre "n'a cessé d'augmenter ces
dix dernières années".
"Le travail à temps partiel augmente"
Autre enseignement, si les statistiques montrent une baisse du chômage en 2007, "le travail à
temps partiel augmente. Cette situation dévalorise la notion du travail puisque travailler ne
protège pas de la pauvreté", selon le Secours catholique.
Les chômeurs restent toutefois la catégorie la plus importante parmi les personnes accueillies,
soit 42,6% en 2007, malgré une baisse de 2,4% par rapport à l'année précédente.
Concernant l'âge des personnes accueillies, "l'étude 2007 confirme les constats des années
précédentes sur les plus de 50 ans qui sont de plus en plus nombreux dans les accueils du
Secours catholique", note le rapport. Entre 2006 et 2007, l'association a accueilli 1% de
personnes en plus dans la tranche d'âge 50-59 ans et 0,8% parmi les 60 ans et plus alors que
toutes les autres catégories d'âges sont en baisse.
La crise du logement touche davantage les plus pauvres
Le Secours catholique souligne de manière générale "un contexte de crise du logement et de
hausse des prix qui grève toujours plus le budget des plus pauvres".
Ainsi, selon le rapport, "en 2007, les loyers ont augmenté de 3% de façon quasi équivalente
dans le parc privé et public" alors que dans le même temps "l'aide au logement a été renforcée
d'environ 3% dans le parc privé alors qu'elle a stagné dans le parc public".
Le "taux d'effort net des locataires", c'est-à-dire la part du loyer net dans le revenu, est passé de
17,3% à 18,2% dans le parc social et de 23,6% à 24,1% dans le parc privé entre 2006 et 2007.
La tribune 13 novembre 2008
Bénéteau surfe sur de solides profits mais reste prudent pour l'avenir
Le bénéfice net annuel a bondi de plus de 22% et dépasse les 114 millions. Le constructeur de
bateaux de plaisance s'attend à une baisse du marché en 2009 mais compte y faire face.
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Le champion français de la construction de bateaux de plaisance Bénéteau a annoncé ce jeudi
après la clôture de la Bourse que son bénéfice net a crû de 22,2% à 114,4 millions d'euros pour
son exercice 2007/08, clos fin août.
Hors élements non récurrents (9,8 millions d'euros de produits exceptionnels liés à la vente des
voitures sans permis Microcar et des voiliers Wauquiez), le profit net a progressé de 11,8%.
Le bénéfice opérationnel annuel est en hausse de 17,2% à 158,6 millions d'euros, un peu au
dessus des attentes des analystes.
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En revanche, pour son nouvel exercice, Bénéteau prévoit une "baisse des marchés" en raison
de la crise mais table sur une "performance supérieure de 5 à 10 points à celle du marché". Et
il ne prévoit pas de réduire la voilure en matière d'investissements avec toujours 80 millions
d'euros prévus. Il compte même accélérer la sortie de nouveaux modèles dont "une partie,
initialement prévue en 2010, sera anticipée sur la saison 2009".
La tribune 12 novembre 2008
Les obligations imposées par l'Etat au fond qatari Diar pour reprendre Cegelec
Le fonds qatari doit, notamment, créer un « comité de défense » composé de citoyens français,
chargé de contrôler les activités de Cegelec concernant le nucléaire, la défense et le spatial. Ce
dossier illustre l'application du décret sur le contrôle des investissements étrangers en France
qui aurait été utilisé 64 fois depuis fin 2005.
Afin de finaliser l'achat de 100% de Cegelec, le fonds qatari Diar a accepté de signer une lettre
d'engagement, mettant sous surveillance de l'Etat les activités du leader de l'ingénierie
électrique dans le nucléaire, la défense et le spatial, selon des informations obtenues par
latribune.fr. Contacté, le fonds Diar n'a pas souhaité commenter nos informations.
Trois séries d'obligations devront être respectées par le fonds Diar, selon nos informations. La
première oblige le fond a créer un "comité de défense", dans un délai maximum de deux mois
après la finalisation de l'achat. Ce comité, composé en totalité de citoyens français, organisera
la gouvernance des activités de Cegelec touchant au nucléaire, à la défense et au spatial. Il
statuera également sur les marchés qui pourraient être signés par Cegelec dans ces trois
secteurs. De même, il évaluera l'organisation de l'entreprise dans ces domaines.
La deuxième série d'engagements acceptés par le fonds Diar concerne la continuité de la
fourniture des prestations en matière de défense, nucléaire et spatial. Notamment, le fond devra
soumettre à l'appréciation de l'Etat le calendrier d'une éventuelle ventes de ces activités
sensibles.
Enfin, le fonds prend des engagements de structures. Il devra maintenir en France le siège de
la Financière QD, la structure acheteuse, ainsi que de Cegelec SAS, dont le Conseil
d'administration sera composé en totalité de personnalités européennes. L'Etat devra nommer
un commissaire du gouvernement avec pouvoir d'information sur les activités de la nouvelle
entreprise.
Latribune.fr a présenté les détails de ses informations à un porte-parole du fond Diar. Celui-ci
n'a pas souhaité faire de commentaires.
Comme latribune.fr le soulignait, dès le 7 octobre 2008, lorsque nous avions révélé cette
intervention de l'Etat dans la vente de Cegelec, ces obligations sont fondée juridiquement en
s'appuyant sur le décret sur les investissements étrangers en France. Ce décret permet aux
autorités d'interdire l'arrivée d'un investisseur non français dans des entreprises jugées
sensibles, de l'autoriser avec ou sans conditions.
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Cependant, un proche du dossier s'interroge sur l'application de ces obligations dans un groupe
si décentralisé. Une autre partie concernée remarque que jamais les précédents dirigeants de
Cegelec n'ont eu à connaître précisément des activités de leur groupe dans ses activités liées à
la défense.
L'affaire était sensible en ces temps de crise financière où l'argent est rare et où le Qatar est un
allié de première importance de la France dans le Golfe. Mais le fond Diar, jusqu'à présent
spécialiste de l'immobilier, suscitait certaines réticences. Sa première incursion dans l'univers
industriel consiste à prendre 100% d'un groupe, fait exceptionnel pour un fond souverain.
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Cette affaire très technique recelait une curiosité de politique intérieure. Le conseil juridique du
fonds Diar, le cabinet Baker & McKenzie, a été longtemps dirigé en France, puis au plan
mondial par Christine Lagarde, la ministre de l'économie. Or, c'est depuis Bercy qu'ont été
piloté les négociations et les études juridiques préalables à la finalisation de la vente de
Cegelec.
Encadré : un décret utilisé 64 fois depuis fin 2005
En toute discrétion, le décret sur le contrôle des investissements étranger en France a été
utilisé à 64 reprises, depuis sa publication au Journal officiel le 30 décembre 2005, a indiqué
Alain Juillet, Haut responsable à l'intelligence économique, lors d'un colloque organisé par le
Medef, le 21 octobre 2008. La vente de Cegelec au fonds Diar illustre les techniques d'emploi
de ce décret, à base de négociations entre les différentes parties, plutôt que d'un oukase
étatique. Après des critiques de la Commission européenne, le décret avait été revu à plusieurs
reprises avant d'être publié.
Bruxelles inflige une amende record à des producteurs de verre, dont Saint-Gobain
La Commission européenne a sanctionné d'une amende collective record de 1,38 milliard
d'euros quatre producteurs de verre pour l'industrie automobile, qu'elle accuse de cartel.
Principal concerné : Saint-Gobain, qui va devoir payer 896 millions d'euros. C'est aussi une
amende record infligée par Bruxelles à une seule entreprise.
Bruxelles annonce une amende collective record. Après avoir pris dernièrement pour cible les
cimentiers, la Commission européenne s'attaque cette fois aux producteurs de verre.
L'institution bruxelloise a annoncé ce mercredi infliger une amende de 1,38 milliard d'euros à
quatre producteurs de verre pour l'industrie automobile, qui auraient selon elle constitué un
cartel.
Principal victime des foudres de Bruxelles, le français Saint-Gobain devra payer à lui seul 896
millions d'euros. Le britannique Pilkington devra payer pour sa part 370 millions d'euros, le
japonais Asahi 113,5 millions et le belge Soliver environ 4,4 millions.
"Il s'agit des amendes les plus élevées que la Commission ait jamais infligées dans une affaire
d'entente, tant à une seule entreprise qu'à l'ensemble des membres d'une entente", précise
l'institution dans un communiqué.
Dans les faits, les quatre entreprises sont accusées de s'être entendues de début 1998 à début
2003 pour fixer les prix et se partager les marchés du verre pour l'industrie automobile.
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Nouvel Observateur 14 novembre 2008
Vinci affiche des ventes en hausse de 10% au 3e trimestre
Vinci publie un chiffre d'affaires supérieur aux attentes des analystes au 3e trimestre - avec une
forte hausse de ses activités de construction - et confirme ses objectifs pour l'ensemble de
l'exercice 2008.
Le numéro un mondial du BTP, des concessions et des services associés a également mis en
avant la hausse de son carnet de commandes et son "niveau très important de liquidités".
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Vinci a enregistré un chiffre d'affaires trimestriel de 8.955 millions d'euros, en hausse de 10%
en données réelles et de 6,7% en comparable, tandis que le consensus Reuters Estimates
(quatre analystes) anticipait 8.670 millions.
Son carnet de commandes à fin septembre représentait 24,1 milliards d'euros, soit une hausse
de plus de 12% depuis le début de l'exercice et plus de 10 mois d'activité moyenne des pôles
concernés (construction, routes, énergies).
Dans un communiqué, Vinci a souligné que les flux de commandes de ces pôles était resté
soutenu au 3ème trimestre.
Le groupe a confirmé viser pour l'ensemble de 2008 une progression du chiffre d'affaires proche
de 10%, une "consolidation" de la marge opérationnelle de ses activités hors concessions et
une stabilisation de son endettement.
Celui-ci s'est établi à 16 milliards d'euros au 30 septembre 2008, soit une baisse d'environ 600
millions d'euros par rapport au 30 septembre 2007.
"Le groupe conserve un niveau de liquidités très important qui lui permet de n'être confronté à
aucun besoin de refinancement externe significatif avant 2012 : il dispose au 30 septembre
2008 de plus de 7 milliards de lignes de crédit bancaires confirmées non tirées à échéance
entre 2011 et 2013 et d'environ 4 milliards d'euros de disponibilités", a souligné Vinci.
Le groupe a en outre indiqué avoir maintenu "une politique de couverture prudente visant à
limiter son exposition aux variations de taux d'intérêt". La part de l'endettement net à taux fixe
ou à taux variable protégé reste ainsi proche de 100% du total au 30 septembre 2008.
Vinci a par ailleurs limité ses rachats d'actions aux opérations réalisées dans le cadre d'un
contrat de liquidité géré par un prestataire indépendant. Au 31 octobre 2008, le nombre
d'actions auto-détenues s'élevait à 23,5 millions d'actions, soit 4,7% du capital.
Le chiffre d'affaires du pôle construction a enregistré la plus forte hausse au 3e trimestre en
progressant de 13,4% à 4 milliards d'euros (+8,4% en comparable), devant les routes (Eurovia),
en hausse de 11,5% à 2,37 milliards (+9,2% en comparable).
Par zones géographiques, Vinci a enregistré une hausse de son activité de 7,3% en France,
tandis que les ventes à l'international ont bondi de 14,9% (+7,7% en données comparables).
Le chiffre d'affaires des 9 premiers mois a atteint 24,7 milliards d'euros, en hausse de 13,2%,
avec une croissance organique de 6,4%.
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Le Point 14 novembre 2008
La France échappe à la récession
La France a échappé à la récession au troisième trimestre avec une croissance de 0,14 % par
rapport au deuxième trimestre, qui était négatif. "Un chiffre étonnant, puisque chacun s'attendait
à un chiffre négatif et se préparait à débattre sur la récession, puisque la récession, c'est
techniquement deux trimestres successifs négatifs", s'est réjouie vendredi la ministre de
l'Économie Christine Lagarde sur RTL .
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L'Insee (Institut national des statistiques et des études économiques), qui doit publier les
premiers chiffres de la croissance française un peu plus tard dans la matinée, tablait dans ses
dernières prévisions sur une diminution du PIB de 0,1 %, après une baisse de 0,3 % déjà
enregistrée au trimestre précédent. Selon la locataire de Bercy, la consommation "a tenu un
peu mieux" qu'au deuxième trimestre, et les investissements des entreprises ont été "bien
meilleurs", progressant de 0,3 % au troisième trimestre contre - 1 % au trimestre précédent. Le
troisième pilier de la croissance, le commerce extérieur, a eu un effet neutre sur la croissance
car "les importations et les exportations se sont à peu près équilibrées".
Le secteur automobile plonge dans la tourmente
Le gouvernement prévoit toujours une croissance "autour de 1 %" en 2008. Pour l'an prochain,
il a récemment abaissé ses prévisions, entre 0,2 % et 0,5 %, et n'exclut pas de les revoir
encore. La Commission européenne prévoit quant à elle une croissance française de 0,9 %
cette année et une croissance nulle l'an prochain. Le Fonds monétaire international (FMI) a de
son côté averti que la France devrait subir une récession en 2009, avec un recul du PIB de
0,5%, tout comme l'ensemble de la zone euro.
Une bonne nouvelle, qui n'empêche pas des secteurs importants de l'économie de plonger.
L'industrie automobile est une des principales victimes de la crise financière. L'Association des
constructeurs automobiles européens a publié vendredi des chiffres alarmants : les ventes de
voitures neuves en Europe ont chuté de 14,5 % sur un an en octobre après des baisses de 8,2
% en septembre et 15,7% en août. En France, le groupe PSA a vu ses ventes de voitures
s'effondrer de 16,3 % pour le mois d'octobre. "Le gouvernement veut continuer à soutenir cette
filiale qui connaît une phase de transition entre les automobiles d'hier et des véhicules
nouveaux qui probablement fonctionneront avec des énergies nouvelles. En juillet dernier, le
gouvernement a signé un plan de soutien de 150 millions d'euros avec l'industrie automobile,
en demandant aux constructeurs d'investir dans l'avenir et de préparer leurs salariés à cette
transition. Nous continuerons dans ce sens", a affirmé Christine Lagarde.
Les échos 14 novembre 2008
Les salariés moins confiants dans leur management
Les entreprises abordent la crise actuelle avec un personnel moins motivé et plus désengagé
que par le passé, selon l'observatoire Cegos sur le climat et les relations sociales dans les
entreprises.
Bien sûr, il y a un avant et un après- déclenchement de la crise financière à la rentrée. Mais,
même si elle a été réalisée avant que la tempête financière n'entraîne dans son sillage
l'économie réelle, l'enquête annuelle de Cegos sur le climat et les relations sociales dans les
entreprises permet sans doute de mieux comprendre comment l'économie française peut
résister. Et, de ce point de vue, les résultats rendus publics hier ne laissent guère de place à
l'optimisme. Si les salariés se déclarent « majoritairement satisfaits de leur travail » (61 % se
disent motivés, 60 % sont satisfaits des responsabilités qu'on leur a confiées et les deux tiers
disent bien concilier vie professionnelle et privée), le revers a sa médaille.
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« Lever le pied » plutôt qu'agir
De plus en plus stressés (51 % en moyenne, 61 % pour les cadres), ils affichent dans leur
majorité une « confiance entamée envers le management et l'entreprise ». Seulement un
salarié sur deux « se sent soutenu et écouté par son manager », relève l'enquête. Et les trois
quarts s'avouent « dubitatifs » quant aux perspectives d'évolution qui s'offrent à eux en interne.
« On sent que les salariés ont baissé les bras et que la confiance dans l'entreprise et son avenir
s'effrite », analyse Annick Allegret, directrice de l'unité ressources humaines et management de
Cegos. « Les conflits collectifs sont à la baisse, mais le mécontentement des salariés engendre
de la démotivation et une augmentation des conflits individuels », ajoute-t-elle.
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Une situation inquiétante, alors que la crise demande aux entreprises une plus grande réactivité
et aussi des capacités de rebond et d'innovation. Selon l'enquête, non seulement le
management « peine à donner du sens et à échanger avec ses équipes », mais de plus - ou
conséquence de cette situation - « les salariés sont plutôt passifs et tendent à se désengager ».
En cas d'insatisfaction, près d'un tiers des salariés déclarent préférer « lever le pied » plutôt que
d'agir. Il est même de plus en plus courant de recourir à de courts arrêts de travail. « Ces microarrêts, compris entre une journée et une semaine, sont souvent les plus coûteux, car les moins
prévisibles par l'entreprise », expliquent encore les auteurs. Exposées financièrement, les
entreprises semblent aborder la crise également fragilisées au niveau des ressources
humaines.
Pékin ne croit pas à la pertinence d'un nouveau Bretton Woods
Le président chinois ne devrait pas soutenir la profonde refonte des règles du système financier
international avancée par Nicolas Sarkozy.
Le président chinois, Hu Jintao, arrive, ce matin, à Washington, convaincu que son pays a déjà
largement contribué, notamment avec son spectaculaire plan de relance, à l'effort de sauvetage
de la croissance mondiale. Il n'envisage pas de soutenir une profonde refonte du système
financier international, comme Nicolas Sarkozy ou Gordon Brown l'ont proposé. « Tout ce qui
peut contribuer à la stabilisation de l'économie mondiale, dont dépend la croissance de la
Chine, sera bien entendu considéré comme positif mais il y a des limites pour Pékin », explique
Zhang Bin, un analyste de l'Académie des sciences sociales.
Ayant conservé, malgré les critiques répétées de ses partenaires américain et européen, un
système financier particulièrement cloisonné, la Chine a été relativement épargnée par la crise
financière de l'automne. Scrutant la situation aux Etats-Unis, Pékin reste convaincu que la crise
financière a été générée par « l'irresponsabilité » des décideurs politiques et financiers
américains et ne témoigne aucunement d'une faillite de l'architecture fondée à Bretton Woods.
Cette semaine, Wen Jiabao, le Premier ministre, a bien affirmé que le monde avait « besoin
d'une plus grande régulation pour assurer la stabilité financière », mais il n'a toutefois esquissé
aucun projet de renforcement de la régulation internationale. « Pékin n'acceptera probablement
pas une nouvelle structure ayant un pouvoir de contrôle sur des institutions de régulation
domestiques ou des enjeux nationaux », remarque Stephen Green, l'économiste en chef de la
Standard Chartered Bank en Chine. Comme Paris, Londres ou Berlin, Pékin a aussi récemment
évoqué un renforcement du rôle du Fonds monétaire international (FMI) mais ne semble pas,
pour l'instant, décidé à participer à la recapitalisation massive dont l'institution aurait besoin. Le
pays dispose pourtant de plus de 1.900 milliards de dollars de réserves de change. « Le risque
de ne pas récupérer le capital engagé dans des prêts de dernier recours n'est pas acceptable »
pour Pékin, souligne Dong Tao, un économiste du Credit Suisse. La Chine pourrait toutefois se
laisser convaincre d'investir 100 milliards de dollars de ses réserves dans des droits de tirage
spéciaux (DTS), la « monnaie » du FMI, suggère Stephen Green.
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Troisième économie mondiale
Mais avant de mettre la main à la poche, Pékin devrait remettre sur la table des négociations le
vieux débat sur les droits de vote au sein du FMI. La Chine, qui est sur le point de devenir la
troisième économie mondiale, souffre d'être peu représentée. Elle ne dispose que de 3,7 % des
droits de vote quand, à eux deux, la Belgique et la Hollande en contrôlent 4,4 %. La France
dispose, elle, de 4,9 % de ces droits, tout comme la Grande-Bretagne. « Tout ceci n'est pas
juste. Il faut des adaptations », insiste Zhang Bin. Un FMI remanié conviendrait à la Chine, qui
accuse régulièrement les Etats-Unis de manipuler l'institution. Pékin a ainsi très mal vécu
l'instauration l'an dernier, au sein du fonds, d'un système de surveillance des devises des pays
émergents. Le gouvernement est convaincu que cette initiative vise surtout à fustiger sa gestion
du yuan, qui ne se serait pas assez rapidement apprécié aux yeux de Washington ou de Paris.
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