PATHOLOGIE
La Lettre de l’Infectiologue - Tome XIII - n° 8 - octobre 1998
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ors de la 4
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Journée interrégionale de pathologie
infectieuse (Lille, 18 novembre 1997), le
Pr J.C. Péchère a présenté une intervention sur les nou-
velles maladies infectieuses et sur l'origine infectieuse
récemment découverte de pathologies anciennes.
Les maladies infectieuses ont toujours représenté une grande
partie de l'activité médicale, que ce soit en médecine de ville
ou à l'hôpital. Elles sont la première cause de mortalité dans le
monde. Leur diagnostic et leur traitement ont bénéficié des
immenses progrès réalisés depuis la découverte de la pénicil-
line et de la vaccination. Il y a quelques années, on pouvait
même penser que la discipline, au moins dans les pays déve-
loppés, était condamnée à végéter en raison de la baisse de la
morbidité et de la mortalité des maladies transmissibles. Depuis
près de vingt ans, de multiples nouveaux pathogènes ont pris
une importance croissante en clinique humaine. L'amélioration
des moyens diagnostiques a permis de découvrir de nombreux
pathogènes dont certains semblent impliqués dans la genèse de
pathologies qui n'étaient pas, jusque-là, considérées comme
infectieuses. Cela amène, en particulier, à reconsidérer le
postulat de Koch (tableau I) sur la définition d'une maladie
infectieuse. Ce postulat avait déjà été battu en brèche par les
pathogènes non cultivables (Treponema pallidum...), et il avait
été implicitement étendu aux pathologies guérissant sous anti-
microbiens.
À l’heure actuelle, on peut, schématiquement, classer en quatre
catégories les infections préoccupantes.
Réémergence de maladies que l'on croyait contrôlées.
Cela concerne en particulier les pays pauvres ou s'étant récem-
ment appauvris. L'absence de programmes de santé publique à
large échelle, soit par l'absence de fonds (pays en voie de déve-
loppement), soit par la désorganisation administrative de l'État
(pays de l'Est) peut ainsi expliquer que des maladies comme la
diphtérie, la coqueluche et la tuberculose soient ainsi plus pré-
sentes qu'il y a quelques années, alors que l'on dispose de trai-
tements préventifs ou curatifs efficaces et peu onéreux.
Les pays développés sont soumis d'une part à la réapparition
chez les adultes de maladies contre lesquelles ils avaient été
vaccinés dans l'enfance (rougeole...) et, d'autre part, au risque
des germes multirésistants et de leur dissémination commu-
nautaire faisant perdre l'avantage d'une antibiothérapie régu-
lièrement active et peu coûteuse. L'exemple typique est la dif-
fusion à large échelle des pneumocoques résistants à la
pénicilline.
Toutes les maladies sont-elles infectieuses ?
J.C. Péchère*, S. Alfandari**
* Département de génétique et microbiologie, CHUV, 9, avenue de Champel,
CH - 1211 Genève.
** Département de maladies infectieuses et réanimation, Centre hospitalier,
59208 Tourcoing.
RÉSUMÉ.
L'infectiologie en cette fin du XXesiècle est une spécialité en pleine expansion. Les maladies infectieuses “traditionnelles” restent
très présentes dans toutes les régions du globe. De nouvelles maladies (sida, légionellose, hépatite C, fièvres hémorragiques...) sont apparues,
entraînant des progrès majeurs de diagnostic et de traitement. Des maladies longtemps suspectées d'être infectieuses ont vu leur agent étiolo-
gique identifié (maladie de Whipple, exanthème subit, mégalérythème épidémique...). Surtout, des maladies inattendues ont montré qu’elles
avaient un lien avec une maladie infectieuse (maladie de Crohn, diabète, sclérose en plaques, ulcère duodénal, dépression). Pour certaines
d’entre elles, la relation de causalité est démontrée, satisfaisant aux critères définis par Koch à la fin du XIXesiècle avec un organisme iden-
tifié, cultivable, transmissible et une maladie reproductible expérimentalement. Pour d'autres, les éléments disponibles sont inconstants, par-
fois controversés, et demandent à être plus largement étayés. Des éléments laissent cependant penser qu'avec un traitement anti-infectieux,
préventif ou curatif, plusieurs de ces pathologies pourront être améliorées.
Mots-clés :
Maladies émergentes - Maladies infectieuses.
L
L'organisme doit être présent dans tous les cas de la maladie.
Il doit être isolé du cadavre et pousser en culture pure.
L'inoculation de la culture à l'animal doit reproduire la maladie.
L'organisme doit être isolé de l'animal infecté expérimentalement.
Tableau I. Postulat de Koch (1876).
Découverte de nouvelles maladies et de leurs étiologies.
De nombreuses pathologies infectieuses sont apparues ces vingt
dernières années. Leur caractère infectieux a vite été reconnu
sur leurs caractéristiques cliniques et biologiques, et l'agent cau-
sal a été rapidement identifié. Une liste non exhaustive de ces
maladies est donnée dans le tableau II.
Identification des agents de maladies longtemps suspec-
tées comme étant d'origine infectieuse. Ces découvertes ont
généralement été rendues possibles par les progrès de la bio-
logie moléculaire. Cela a permis, en particulier, d'identifier
l'agent bactérien de la maladie de Whipple (1) et ce, avant que
la culture de Tropheryma whippelii ne soit obtenue (2). Le
HHV6 responsable de l'exanthème subit (3),le ParvovirusB19
agent du mégalérythème épidémique (4) et les agents du choc
toxique staphylococcique (5) ont aussi été identifiés.
Découverte d'association entre des agents transmissibles
et des maladies que l'on ne croyait pas d’origine infectieuse
(tableau III).
Pour certaines de ces pathologies, il semble exister un lien
causal fort entre présence du germe et développement de la
maladie.
La démonstration est parfaitement illustrée par la responsabi-
lité de Helicobacter pylori dans l'ulcère duodénal et la gastrite
chronique. La découverte de micro-organismes dans la
muqueuse de malades a amené l'investigateur à ingérer une cul-
ture bactérienne pour reproduire ainsi les lésions histologiques
et prouver l'origine infectieuse de la gastrite (6, 7).
De même, la mise en évidence, d'abord en biologie moléculaire
(8), puis en culture (9), de Bartonella henselae et B. quintana
a permis de démontrer l'origine infectieuse de l'angiomatose
bacillaire et de la péliose hépatique.
Les maladies à prions, bien que s'écartant du schéma tradi-
tionnel des maladies infectieuses, peuvent être acquises par
transmission d'un agent infectieux (10) et sont reproductibles
in vivo.
Le caractère oncogène de certaines infections est connu
depuis longtemps pour le virus de l'hépatite B (11) et le virus
d'Epstein-Barr (12, 13). D'autres infections ont récemment
démontré un tel caractère, qu'il s'agisse de virus, Papilloma
virus (14), herpèsvirus 8 (15-17), hépatite C (18), HTLV1 (19)
ou de bactéries, H. pylori (20, 21).
Certaines maladies ont été soupçonnées d’être liées à une
maladie infectieuse sur la base d'arguments épidémiologiques
marqués par une séquence syndrome infectieux-pathologie. Ces
suspicions ont été confortées par des résultats récents. On a
ainsi rapporté une association entre syndrome de Guillain-Barré
et Campylobacter (23), paralysie faciale aiguë et Borrelia (24),
HSV (25) ou VIH.
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Tableau II. Nouvelles maladies infectieuses et leurs agents étio-
logiques.
Légionellose Legionella pneumophila (39)
Fièvres hémorragiques
avec atteinte rénale Hantavirus (40)
Fièvres hémorragiques
africaines Ebola et virus apparentés (40, 41)
Ehrlichiose Ehrlichia sp (42)
Colite pseudomembraneuse Clostridium difficile (43)
Maladie de Lyme Borrelia burgdorferi (44)
Pneumopathies Hantavirus (45)
Sida VIH-1 et VIH-2 (46)
Hépatites Virus C, E (47)
Tableau III. “Nouvelles” pathologies infectieuses.
Pathologie Micro-organisme ou arguments
Ulcère peptique Helicobacter pylori (6, 7)
Maladie de Crohn Mycobacterium paratuberculosis
(26, 27)
Maladie de Whipple Tropheryma whippelii (1)
Hépatites HVC, HVE (18)
Colite pseudomembraneuse Clostridium difficile (43)
Diabète insulinodépendant MMTV like (28-30)
Athérosclérose coronaire Cytomégalovirus (32), Chlamydia
(33)
Polyartérite noueuse Hépatite B (47)
Cryoglobulinémie mixte Hépatite C (48)
Syndrome hémolytique
et urémique Escherichia coli O157:H7 (49)
Purpura thrombotique
thrombocytopénique Escherichia coli O157:H7 (50)
Syndrome de Kawasaki Superantigènes S. aureus
et Streptococccus (22)
Syndrome de Wegener S. aureus (51), réponse partielle
au cotrimoxazole (52)
Syndrome du choc toxique Staphylococcus aureus (5),
Streptococcus
Angiomatose bacillaire
Bartonella henselae et quintana (8, 9)
Arthrites réactionnelles Chlamydia, Yersinia, Salmonella (54)
Dépression aiguë Virus Borna (34, 35)
Paraparésie spastique tropicale HTLV1 (53)
Sclérose en plaques MSRV (36-38)
Syndrome de Guillain-Barré Campylobacter jejuni (23)
Paralysie faciale périphérique Borrelia burgdorferi, HSV-1 (24, 25)
Maladie de Creutzfeldt-Jakob
et maladies apparentées Prions (10)
Maladie de Kaposi et lymphome
des séreuses Herpèsvirus 8 (15, 16)
Maladie de Castleman HHV8 (17)
Lymphome cérébral primitif
lié au VIH Virus d'Epstein-Barr (55)
Hépatocarcinome Hépatites B et C (11, 18)
Lymphome de Burkitt Virus d'Epstein-Barr (12)
Carcinome du nasopharynx Virus d'Epstein-Barr (13)
Cancer cervical Papilloma virus (14)
Carcinome gastrique et maltome Helicobacter pylori (20, 21)
Leucémie à cellules T HTLV1 (19)
Pour d'autres pathologies, un lien de causalité direct paraît
difficile à établir, et l'infection serait le déclencheur de la mala-
die par le biais de divers mécanismes.
On évoque ainsi un lien controversé entre maladie de Crohn et
Mycobacterium paratuberculosis (26, 27) ou un rôle déclen-
chant de la maladie de Kawasaki (22) par un superantigène de
Staphylococcus aureus.
Dans le diabète insulinodépendant, la recherche d'une origine
infectieuse s'est initialement orientée vers les virus Coxsackie
(28, 29), mais des découvertes récentes ont montré la présence
de superantigènes de membranes qui seraient codés par un rétro-
virus humain endogène appelé MMTV. C'est l'induction de ce
superantigène qui entraînerait une auto-immunité chez certains
patients, d'autres infections virales pouvant servir de cofacteur
(30).
Dans la maladie athéromateuse, plusieurs publications (31, 32)
ont retrouvé une liaison épidémiologique avec le cytomégalo-
virus qui est, de plus, retrouvé fréquemment dans la paroi des
vaisseaux athéromateux. Le CMV possède la faculté d'être inhi-
biteur du codon p53, ce qui pourrait expliquer le caractère athé-
rogène de cette infection. H. pylori, évoqué sur des arguments
épidémiologiques, semble plutôt être un facteur confondant
(31). En revanche, Chlamydia pneumoniae, également associé
épidémiologiquement à l'athérome, est fréquemment présent
dans les plaques d'athérome. Il contient une “heat shock pro-
tein 60” qui pourrait expliquer son action athérogène par une
réaction d'auto-immunité. De plus, une étude récente a démon-
tré l'efficacité d'un traitement par macrolides pour diminuer la
mortalité de patients présentant un angor instable ou un infarc-
tus sans onde q (33).
Le virus de la maladie de Borna (neuropathie centrale vétéri-
naire) a récemment été identifié. Ce virus a été mis en cause
dans la dépression humaine. Plusieurs études ont retrouvé une
séroprévalence plus importante chez les patients atteints de
pathologie psychiatrique et le virus Borna a été isolé chez plu-
sieurs patients (34, 35).
Enfin, la sclérose en plaques fait partie des maladies pour les-
quelles une étiologie infectieuse a longtemps été suspectée. Dès
1989, il était mis en évidence chez des patients une activité
transcriptase inverse (36). Cela a abouti, en 1997, à l'identifi-
cation moléculaire d'un rétrovirus appelé MSRV (37, 38), dont
des études ultérieures nous diront s'il est l'agent de la SEP.
Il semble donc que le champ d'activité de la maladie infectieuse
s'étende régulièrement. Cela pourrait amener à modifier les cri-
tères de Koch pour tenir compte des progrès de la biologie molé-
culaire et de la biostatistique. Outre la culture, on pourrait
admettre les critères suivants : réponse de la maladie à un agent
antimicrobien (c'était déjà le cas implicitement) ; identification
par homologies de séquence ou par amplification/séquençage
de l'ADN ; physiopathologie.
CONCLUSION
Si toutes les maladies ne sont pas infectieuses, ces vingt der-
nières années ont vu s'accroître de manière considérable le
champ d'activité de notre spécialité. Il est probable que d'autres
maladies se verront attribuer une étiologie infectieuse au fur et
à mesure que les techniques diagnostiques progresseront.
L'antibiothérapie guérit aujourd'hui les ulcères et semble réduire
la mortalité des angors instables. Une vaccination pourra-t-elle
bientôt prévenir la coxarthrose ou la maladie d'Alzheimer ?
Une ancienne “malédiction” chinoise souhaite “de vivre des
temps intéressants”. Pour les infectiologues, c'est déjà le cas,
et cela devrait le rester.
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BIBLIO flash
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NOTRE SÉLECTION D’ARTICLES (n° octobre 98)…
Articles “ à ne pas manquer ”,
sélection proposée par notre comité d’experts de La Lettre de l’Infectiologue
P. Berche, P. Bourée, G. Humbert, V. Jarlier, J. Modaï, J.C. Nicolas, A. Philippon, J.L. Vildé, D. Vittecoq
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