Comparer des critiques sociales d`hier et d`aujourd`hui

Destinées à remettre en cause nos façons de vivre, nos coutumes, notre vie quotidienne les critiques sociales invitent à
réfléchir, à prendre du recul. Quelles formes peuvent-elles prendre pour dénoncer nos travers avec humour ?
Comparer des critiques sociales
d’hier et d’aujourd’hui
28
p
r
o
j
e
t
CRITIQUER AVEC HUMOUR ?
Les « Lettres persanes » rassemblent la correspondance fictive
de deux Persans en voyage à Paris. Leur séjour est l’occasion
d’observer la société et le mode de vie des Français. Montesquieu
publie ces « Lettres persanes », à Amsterdam, sans nom d’auteur.
RICA A IBBEN. À Smyrne1.
De Paris, le 4 de la lune de Rebiab 2, 1712.
Paris est aussi grand qu’Ispahan2 : les maisons y sont
si hautes, qu’on jugerait qu’elles ne sont habitées que
par des astrologues. Tu juges bien qu’une ville bâtie en
l’air, qui a six ou sept maisons les unes sur les autres,
est extrêmement peuplée ; et que, quand tout le monde
est descendu dans la rue, il s’y fait un bel embarras.
Tu ne le croirais pas peut-être, depuis un mois que je
suis ici, je n’y ai encore vu marcher personne. Il n’y a
pas de gens au monde qui tirent mieux partie de leur
machine3 que les Français ; ils courent, ils volent : les
voitures lentes d’Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope4. Pour moi, qui ne suis point
fait à ce train5, et qui vais souvent à pied sans changer d’allure, j’enrage quelquefois comme un chrétien : car encore
passe qu’on m’éclabousse depuis les pieds jusqu’à la tête ; mais je ne puis pardonner les coups de coude que je
reçois régulièrement et périodiquement. Un homme qui vient après moi et qui me passe6 me fait faire un demi-
tour ; et un autre qui me croise de l’autre côté me remet soudain où le premier m’avait pris ; et je n’ai pas fait cent
pas, que je suis plus brisé que si j’avais fait dix lieues7.
Montesquieu, Lettres persanes, Lettre XXIV, 1721, Éd. André Lefèvre.
1. Actuelle ville d’Izmir en Turquie. 2. Actuelle ville de Téhéran en Iran. 3. Leur corps. 4. S’évanouir. 5. « Qui ne suis pas habitué à cette allure ». 6. Qui vient derrière
moi et qui me dépasse. 7. Mesure de distance utilisée à l’époque (environ 4 km).
1
Activité
1 Replacez dans le tableau les éléments de l’énonciation suivants : Expéditeur de la lettre – Destinataire de la
lettre – À Smyrne – À Paris – Personnage fictif – Auteur des Lettres persanes – je – tu – Personne réelle - 1712 - 1721
2 Quels aspects du quotidien des Français du XVIIIe siècle sont abordés ?
Dans le 1er paragraphe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dans le 2e paragraphe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 Quel portrait Montesquieu fait-il des Français ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 Pourquoi avoir choisi le regard de deux étrangers pour critiquer sa société ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ibben
Rica
Montesquieu
Identifier les principes
d’une critique sociale
156
© Éditions Foucher

CRITIQUER AVEC HUMOUR ?
Grâce à une histoire d’amitié avec le photographe, Marc Dozier, Polobi Palia
et Mudeya Kepanga, deux Papous originaires de la tribu Huli de Papouasie-
Nouvelle-Guinée, visitent la France dans le cadre de « L’exploration inversée ».
L’attitude des Blancs nous a parfois amusés et aussi attristés. Dans
la rue, les Blancs regardent leurs pieds pour aller plus vite. Cette
démarche est étrange, et, après avoir bien observé
leur façon de marcher, nous sommes arrivés à les
imiter. Les Blancs sont si pressés qu’ils ne pren-
nent pas le temps de se dire bonjour. En fait, ils se
dépêchent parce qu’ils vont travailler et que c’est
très important pour eux. Pour nous, c’est différent.
Nous vivons à un autre rythme. Si on s’arrête le
matin pour parler avec un autre Papou, nos patates
douces ne pousseront pas moins vite. […] Nous
avons traversé le pays d’Est en Ouest et du Nord et
au Sud, et jamais nous n’avons marché. Les Blancs
passent leur vie dans leur voiture et ceux de la tribu
des Paris voyagent même dans un train sous terre.
Ils ont des marchés grands comme des villes et ils utilisent encore
des petites voitures pour mettre dedans ce qu’ils achètent, ils appel-
lent ça des « Caddies ». Les Blancs sont de grands inventeurs, ils
inventent plein de choses pour se faciliter la vie. C’est incroyable !
Géo ado n° 69 de novembre 2008, éditions Milan Jeunesse.
2
Activité
Par le regard d’observateurs d’hier ou d’aujourd’hui, réels ou fictifs, étrangers le plus souvent, les travers
et les aberrations de notre quotidien sont pointés du doigt. En retranscrivant leurs remarques, leur éton-
nement dans des récits, des lettres..., les auteurs nous aident à prendre du recul et à porter un regard
amusé et critique sur notre société.
MÉMO
Confronter une critique à une autre
5 Qui désigne « nous » dans « L’exploration inversée » ? S’agit-il d’observateurs réels ou fictifs ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 Quels lieux et objets du quotidien français sont désignés par ?
a. « ceux de la tribu des Paris voyagent même dans un train sous terre. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
b. « Ils ont des marchés grands comme des villes… » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7 En quoi le portrait que ce texte fait des Français est-il comparable à celui brossé par les Lettres
persanes de Montesquieu ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8 Montrez que le principe de cette critique est similaire à celui des Lettres persanes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
157
© Éditions Foucher

Comparer des critiques sociales d’hier et d’aujourd’hui
28
p
r
o
j
e
t
Gros plan L’argumentation indirecte
L’oiseau blessé d’une flèche
Mortellement atteint d’une flèche empennée1
Un Oiseau déplorait sa triste destinée,
Et disait, en souffrant un surcroît de douleur :
Faut-il contribuer à son propre malheur !
Cruels humains ! Vous tirez de nos ailes
De quoi faire voler ces machines mortelles.
Mais ne vous moquez point, engeance2 sans pitié :
Souvent il vous arrive un sort comme le nôtre
Des enfants de Japet3 toujours une moitié
Fournira des armes à l’autre.
Jean de La Fontaine (Livre II, 6).
4 Surlignez en rouge la morale.
5 Quel reproche adresse-t-elle
aux contemporains de cette fable ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Flèche additionnée de plumes pour sa stabilité.
2. Espèce. 3. Père de Prométhée qui façonna les êtres humains avec de la terre glaise.
Mémo
• Les textes – Pour dénoncer les mœurs de la société, ses injustices et ses travers, les auteurs utilisent le
plus souvent des contes, fables, courts récits, proverbes, etc., c’est-à-dire une argumentation indirecte.
• Les principes – Dans une argumentation indirecte, l’auteur n’exprime pas sa thèse (son opinion)
directement mais il le fait par l’intermédiaire des aventures ou des propos de ses personnages. Le lecteur doit
les interpréter pour en comprendre le sens, la morale.
• Les procédés – Les personnages, généralement stéréotypés, sont désignés par leur statut social (un Valet,
un Maître), un nom évocateur (Candide : personnage naïf). Ils peuvent être aussi des animaux à qui l’auteur
prête des caractères humains.
Exercices
1 Formulez explicitement ce que sous-entendent ces proverbes :
Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
On reconnaît l’arbre à ses fruits : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 a. Quel est le sens du mot Ingénu ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
b. Pourquoi Voltaire l’a-t-il choisi comme prénom pour son héros ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
c. Dans le texte ci-dessous sur quoi porte la critique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’Ingénu faisait des progrès rapides dans la science, et surtout dans les sciences de l’homme. La cause de ce déve-
loppement de son esprit était due à son éducation sauvage presque autant à la trempe1 de son âme. Car, n’ayant rien
appris dans son enfance, il n’avait point appris de préjugés. […] Il voyait les choses comme elles sont, au lieu que les
idées qu’on nous donne dans l’enfance nous les font voir toute notre vie comme elles ne sont point.
Voltaire, L’Ingénu, chapitre XIV.
1. Caractère, énergie.
1 De quel genre
de texte s’agit-il ?
. . . . . . . . . . . . . . . . .
2 Qui parle ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 Qui s’exprime
derrière le
personnage ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
158
© Éditions Foucher

CRITIQUER AVEC HUMOUR ?
Lecture BILAN
L’HUMANITÉ
Tu ne passeras pas. Ne vois-tu pas, aveugle criminelle,
que tout le monde te maudit, et qu’il n’est pas un homme
qui ne se détourne de toi ?
LA GUERRE
Tu me fais rire, en vérité ! Mais je veux te convaincre.
Écoute donc ce que les hommes vont me dire.
LE PAYSAN
Salut à toi, Guerre. Tu es douce, et je t’aime. Mon grenier
est plein de blé ; grâce à toi, je le vendrai très cher. Je
gagnerai sur mes chevaux, et me déferai de mes bœufs.
Tu es ma providence.
LE BANQUIER
Je ferai des emprunts ; et je spéculerai sur les mauvaises
nouvelles, même sur les bonnes. Guerre, je te salue.
LA FAMILLE
Je te bénis, bonne Guerre. Mes frères, mes cousins sont à
l’armée. Ils ne reviendront pas, et ma part d’héritage sera
plus grasse.
LE COMMERÇANT
J’allais faire faillite. Mais tu arrives. J’ai dans mes magasins
des toiles avariées, du drap pourri, du cuir en carton, sois
la bienvenue !
L’USINIER
Aurait-il donc fallu éteindre mes machines et laisser
rouiller mes outils ? Tu me sauves de la ruine, Guerre
protectrice. Je doterai mes filles et j’en ferai des femmes
de marquis.
L’ARTISTE
Je coulerai en bronze tes héros tombés.
LE POÈTE
J’immortaliserai tes hécatombes dans mes vers.
LE BOURGEOIS
Je m’ennuyais. Tu occuperas mes soirées d’hiver et mes
longues heures d’oisiveté. Les pieds chauds, enfoncé dans
un moelleux fauteuil, je palpiterai à tes récits, et suivrai,
sur une carte piquée d’épingles et de petits drapeaux, ton
passage à travers les pays inconnus.
LE GÉNÉRAL
Je reviendrai peut-être Empereur, sur les ailes de la
victoire. Et je te devrai la couronne. […]
LE VOLEUR
Il y a de beaux palais là-bas, et je les pillerai.
LE DÉSESPÉRÉ
Tu m’enverras la mort, et je te bénirai.
LA GUERRE
Eh bien ! As-tu entendu ? Et prétends-tu toujours te
mettre en travers de ma route ? Laisse-moi accomplir
mon œuvre et rejoins tous ces braves gens.
(L’Humanité se voile la face et pleure silencieusement.)
La Guerre et l’Homme, conte extrait de Lettres de ma chaumière,
Octave Mirbeau, 1885.
Questions
1 Identifiez les personnages principaux de ce conte (soulignez des indices). Quelle est la particularité de
l’identité de l’ensemble des personnages de cet extrait ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 Quel est le thème de la discussion ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 La Guerre affirme au début de ce texte « je veux te convaincre », y parvient-elle ? Encadrez un extrait
pour justifier votre réponse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 Quel rôle jouent les autres personnages dans l’argumentation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 Quelle critique de la société formule Octave Mirbeau à travers ce conte ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 Pourquoi la forme de cette critique est-elle efficace ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7 En quoi peut-on dire que ce conte relève de l’argumentation indirecte ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La guerre et l’homme
159
© Éditions Foucher

Quels outils d’écriture peut-on mobiliser pour rendre plus accessible, plus plaisante, une
critique d’un fait de société ?
Rédiger une critique de son temps
29
p
r
o
j
e
t
CRITIQUER AVEC HUMOUR ?
2
Activité
4 Imaginez des noms de personnages stéréotypés en complétant le tableau suivant (l’exemple en bleu est
tiré de Candide, de Voltaire).
Fonction du personnage
dans le récit Nom du personnage Explication du nom
Précepteur, faux philosophe qui
parle tout le temps Panglos Pan = « tout » et Gloss : la parole
– signifie donc « tout en parole »
Adolescent rivé à son portable et
communiquant essentiellement avec
ses amis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adulte qui reproche à son enfant
l’utilisation abusive du téléphone
portable tout en en faisant autant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Choisir le nom de personnages d’un récit argumentatif
2 Quel paradoxe (contradiction) apparaît entre l’équipement en matériel de communication et les
échanges entre les quatre personnes présentes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 Quelle évolution de notre société cette publicité vous permettrait-elle de dénoncer dans votre texte critique ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Activité
1
Q uels moyens de communication cette publi-
cité met-elle en scène ? Entourez les indices.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Publicité Orange, 2010.
Définir le thème de la critique
160
© Éditions Foucher