Les techniques actuelles de détection de levée
de dormance chez les espèces fruitières
à feuilles caduques
Atelier techniques alternatives d’observation de la floraison
Avignon , 26 septembre 2012
Jean-Michel Legave
INRA, équipe AFEF UMR AGAP Montpellier
avec la collaboration de Gustavo Malagi et Céline Bastin
Concepts de para-endo et ecodormance (Lang et al.,1987) sans doute
trop simplistes, et plus adaptés aux bourgeons végétatifs qu’aux floraux
Paradormance: inhibition de croissance exercée par des organes ou tissus plus
ou moins éloignés des méristèmes et ébauches des bourgeons (corrélations)
Endodormance: inaptitude à la croissance, liée aux propriétés des tissus des
bourgeons eux-mêmes, en l’absence de toutes inhibitions corrélatives et lorsque
touts les facteurs externes sont favorables
NB: des variations dans le degré d’inaptitude existent entre les bourgeons (Crabbé,1975)
Endodormance = « entrée en dormance » - « dormance maximale » - « levée de
dormance », mais phase courte
Ecodormance: inhibition de croissance imposée par un facteur externe
défavorable à la plante; le plus souvent = T° trop basses
synonyme de quiescence, synonymie moins claire / terme « post-dormance »
Ce serait l’étape ultime d’une cascade d’inhibitions corrélatives, dont la
source serait de plus en plus proche des méristèmes / ébauches du
bourgeon (dominance apicale, inhibition foliaire, influence de l’axe, écailles, …)
(Champagnat,1983)
Comment expliquer l’endo-dormance des bourgeons
d’espèces ligneuses à feuilles caduques ?,
quels facteurs majeurs de variabilité ?
Les facteurs de variabilité sont multiples: génétiques (espèce, variété, voire
porte-greffe), environnementaux (influence du site sur l’intensité et la disparition de
la dormance; Mauget,1982), culturaux dans une moindre mesure (taille)
Angers
Nîmes Forli
Trento
Conthey
Gembloux Bonn
300 km
Europe
Chez le pêcher, les bourgeons végétatifs entrent en endo-dormance alors
qu’une organogenèse florale active, estivale et automnale, se déroule dans
les futurs bourgeons floraux (Monet,1969)
Chez tous les Prunus, l’organogenèse florale
se ralentit en automne et début d’hiver
mais se poursuit avec notamment une croissance pondérale (Legave, 1975)
La dormance des bourgeons floraux est difficile à définir
(incapacité de croissance rapide sur tout l’éventail des T° selon Balandier,1992)
des effets cumulés de basses T° (0-
15 °C) assurent la levée de dormance
(LD) et son homogénéité : satisfaction
d’un besoin de froid (BF) propre à
chaque génotype, mais complexe
(interférence avec les T° élevées,)
Pouget (1972) distingue chez la
vigne durant la dormance: l’adaptation
à réagir aux basses T°, puis la levée
de dormance
des effets cumulés de T° tièdes à
élevées assurent la croissance en
post-dormance : satisfaction d’un
besoin de chaleur (BF) propre à
chaque génotype (complexe ?)
Pour un même génotype:
pas de lien entre l’importance de
l’intensité maximale de la dormance
et la facilité à satisfaire le BF, serait
souvent l’inverse sans être une loi
(dormance en climat tempéré / dormance
en climat doux)
pas de lien entre cette intensité ou
la facilité de satisfaction du BF, et la
précocité de débourrement (ou de
floraison)
Entre génotypes:
large gamme de BF, + réduite pour
BC; indépendance des BF et BC
différences de cinétique/ intensité
de dormance liées à des différences
de précocité (Pouget, 1972)
Influences majeures de la température durant la dormance
et relations physiologiques
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !