4 Maladies des animaux sauvages/sept. 96
La trichinellose a également été observée chez des renards roux (Vulpes vulpes) en Norvège et en Allemagne, ainsi que
chez des ours blancs (Ursus maritimus) à Spitzbergen (Norvège). Ce parasite est également présent dans le Groenland,
chez les ours blancs, les renards polaires, les morses (Odobenus rosmarus) et les chiens de traîneau.
Une étude spécialement conduite sur la trichinellose en Suède, en 1995, a révélé de nombreux cas chez les renards
roux. La trichinellose est très courante dans les populations de renards roux des régions montagneuses de toute
l’Europe.
Maladie d’Aujeszky
Une enquête sérologique a mis en évidence 67 cas positifs chez des sangliers en Allemagne et a confirmé que
l’infection est toujours prévalente en Espagne, en France et en Italie. On soupçonne que les élevages de sangliers en
captivité jouent un rôle dans l’entretien du virus.
Maladie hémorragique virale du lapin
La maladie hémorragique virale a été observée chez des lapins de garenne en Allemagne, en Espagne, en France, au
Royaume-Uni et en Suède. L’infection est apparue pour la première fois en Irlande.
En Australie, le calicivirus du lapin a été étudié pendant trois ans au Laboratoire australien de santé animale (AAHL)
avant d’être « libéré » pour des essais sur le terrain sur l’île de Wardang, en Australie-Méridionale, en mars 1995. En
octobre 1995, le virus s’est « échappé » des essais et a gagné Yunta et les monts Flinders en Australie-Méridionale ; il
se propage actuellement dans cette région et a atteint la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland, le Victoria et
l’Australie-occidentale. Le premier cas a été confirmé dans l’est du Victoria le mois dernier. En Australie-occidentale,
trois nouveaux sites d’infection ont été confirmés dans le sud-est de l'état. Aucun autre cas positif n’a été rapporté dans
le Territoire-du-nord et une surveillance est actuellement exercée dans le désert de Simpson. En Australie-occidentale,
des foyers ont été confirmés dans le mont Fraser, à l’est de Norseman et dans une station située à l’est de Kalgoorlie. Le
virus reste confiné à la zone sud-est du Queensland.
Les études de transmission portant sur certains marsupiaux indigènes dont les koalas (Phascolarctos cinereus) se sont
révélées négatives. En vertu d’une loi du Commonwealth, un dossier d’enregistrement du virus en tant que produit
agricole et agent de lutte biologique a été présenté au niveau national. Le Département de la faune sauvage et de
l’écologie de la CSIRO1 conduit actuellement des recherches sur différents aspects de l’épidémiologie du virus. Ces
travaux portent sur la propagation et la distribution du virus, sa pathogénie, sa persistance et ses conditions de survie,
les vecteurs, ainsi que les interactions entre les maladies à calicivirus du lapin et la myxomatose. Ces recherches
s’étaleront sur une période de deux ans et risquent de ne pas être achevées avant qu'un plan coordonné de diffusion du
virus n'ai été approuvé au niveau national.
Fièvre charbonneuse
En Afrique du Sud, les foyers suivants de fièvre charbonneuse ont été rapportés chez des animaux sauvages :
a) Dix-neuf cas au total concernant un éléphant (Loxodonta africana), dix grands coudous (Tragelaphus
strepsiceros), un lion (Panthera leo), deux zèbres de Burchell (Equus burchelli) et cinq impalas dans le grand
complexe du Parc National Kruger.
b) Neuf cas confirmés chez six coudous, une antilope rouanne (Hippotragus equinus), un gemsbok (Oryx gazella) et
un springbok (Antidorcas marsupialis), aux alentours de Kimberley, dans la province du Cap-Nord.
c) Quelques cas sporadiques chez des grands coudous aux alentours d’Ellisras, dans la province du Cap-Nord.
En Namibie, et plus particulièrement dans le Parc National d’Etosha, la fièvre charbonneuse a été confirmée chez ving-
sept gnous, un éland (Taurotragus spp.), trois éléphants, un bubale (Alcelaphus spp.), six gemsboks (Oryx gazella),
sept springboks et trente zèbres de Burchell. Un damalisque (Damaliscus dorcas) et deux antilopes des sables
(Hippotragus niger) ont également succombé à la fièvre charbonneuse dans d’autres parties du pays.
Au Kenya, des cas sporadiques de fièvre charbonneuse ont été rapportés chez des buffles, des impalas et des éléphants,
dans les parcs nationaux de Nairobi et de Tsavo (Chuluyu).
1 CSIRO (Commonwealth Scientific Industrial Research Organisation) : Organisation de recherche industrielle
scientifique du Commonwealth australien.