Cheval ailé , « El Bouraq », et l’a intégré à sa tradition.
Suite du voyage : nouveau départ : la coupole du Rocher. Trajet de ciel en ciel, en
survolant ‘Hébron, Bethle’hem et tous les autres lieux de la tradition biblique,
d’emblée et totalement intégrés à l’Islam. Il rencontre Adam, Noë, Abraham et les
autres, et les prophètes. Ils vont tous s’assujettir à l’Islam. Tous, y compris, David
et Jésus, seront musulmans.
Tous les enfants d’Israël seront à l’origine musulmans. Et tous, fondamentalement,
porteurs d’une seule vérité, celle de l’Islam, devenue seule religion authentique de
l’humanité. Enfin, Mahomet, dans cette »élévation céleste » va arriver à proximité
de laprésence divine, où il va recevoir la Parole, non plus par ange Gabriel
interposé, mais de la bouche de Dieu lui-même, quiconsacrera Jérusalem comme
lieu par excellence de la Révélation et de l’intégration de la tradition
biblique dans l’Islam .
Sainteté limitée
Situation privilégiée donc pour Jérusalem, mais qui fait en même temps sa
faiblesse. Depuis que l’Islam est né, suite au changement de direction de
la prière, les deux lieux saints authentiques sont en effet ceux de l’Arabie: La
Mecque et Médine.
Et malgré toute l’importance qui a été donnée à Jérusalem à différentes périodes de
l’histoire des Musulmans, on voit se manifester des réticences à cette intégration de
Jérusalem dans l’Islam. Ainsi, on trouve de nombreuses interdictions et toutes
sortes deprécautions. Jérusalem ne peut, par exemple, en aucun cas
concurrencer, ou être associée à la Mecque. Lors du pèlerinage à la Mecque, il est
interdit de faire un crochet par Jérusalem. Ou bien, le Musulman qui vient
prier à Jérusalem ne doit pas tournerautour du Dôme du Rocher, comme il
le fait autour de la Kaaba à La Mecque.
Il y a même des traditions encore plus dures vis-à-
vis de Jérusalem. Ainsi : la construction de Jérusalem signifie la destruction de
Médine et le début des guerres de la fin des temps …
Cette signification est très profonde, puisqu’elle exprime que reconstruire
Jérusalem , reconnaître aux Juifs une quelconque légitimité sur le Har Habaït, c’est
pour l’Islam, restituer une authenticité juive à la tradition biblique, et donc. nier la
seule vérité islamique, la seule « authentique », de cette tradition biblique, et retirer
aussi la seule légitimité qui existe: celle de l’Islam.
« Nous ne pouvons être que si l‘autre n‘est pas« avait déjà dit M. Ben Bella.