l;ûs (}TTAN []Hlü I llumes ",Ææ;&é.Âfu; L'Autorité de la concurrence doit avoir les moyens de son action ment doit être félicité pour les décisions adoptées. comparer directement le budget de l'Autorité ar celui d'autres administrations ou celui dont disl collège La suite va dépendre des vrais pouvoirs de I'insti- sait le haut-conseil, par exemple. Pour fonctiont avant de pouvoir enfin mettre en vigueur la loi de tution, qui sont certes codifiés dans la loi votée en 2014, mais qui dépendent aussi des moyens dont efficacement, l'Autorité polynésienne a I t Autorité de la concurrence juillet ll fallait président dernier. depuis L un cependant parachever la formation du d'enquêteurs, C'est désormais chose faite depuis ce début elle va disposer et du bon vouloir du gouvernement octobre, D'après le président, M. Jacques Mérot, il ne reste plus qu'à recrûter les services d'instruction pour l'application de certains articles. Le texte amendes pour les auteurs d'ententes ou d'abus donne, dans son article premier, le pouvoir à l'Auto- poshion dominante et, d'autre part, des effets rité de s'intéresser à tous les secteurs de l'économie, privés ou publics. À ce titre, les industries de sibles sur le bien-être économique des consomn teurs et de la grande majorité des àcteurs de la économique locale. l'année. réseau, comme les télécommunications, les transports ou l'énergie, tombent sous le coup de la loi. La mise en place de cette autorité administrative in- Mais l'article 200-5, à I'instar de ce qui se passe en sanctions pécuniaires pour les infractions au dépendante était bien le premier test du sérieux de métropole, indique que la prohibition des ententes et des abus de position dominante ne s'applique de la concurrence sont de plus en plus lourdes p tor,lt dans le monde. pas aux activités réglementées par la puissance pu- du financement du budget de la nouvelle entité, blique. Par ailleurs, pour ce qui concerne les industries de réseau, l'article 620-1 stipule que le gou- ministrative, et le président lui-même commençaient à trouver le vernement « peut » saisir I'Autorité sur la régulation de ces secteurs, ce qui signifie aussi qu'il peut ne La raison d'être du droit de Ia concurrence et I'Autorité qui va en assurer I'application est de temps long depuis le lancement en juillet. Si l'on en croit M. Rohfritsch, le miniàtre de la Relance écono- pas la saisir, [étendue du pouvoir de l'autorité indépendante reste donc soumise à la définition du pé- duire le coût économique entraîné par les firn dominantes ou les entreprises en entente, Dans t au , rÿhme nornal rimètre accordé par le gouvernement. La pression économie comme celle de Tahiti, c'est au moins t des dossiers,. Admettons I Mais alors, il faudrait des médias et de I'opinion publique va évidemment aussi contribuer à une définition élargie de ce péri- du PlB, soit environ 55 milliards de Fcfp, qui s perdus pour la collectivité du fait de ces ineffic mètre d'action. À ce jour; le gouvernement actuel a tés diverses résultant des monopoles, 5i I'action l'Autorité peut permettre de réduire ces gaspilla 201 4, et à participer à une formation auprès de I'Autorité nationale à Paris, avant de voir la nouvelle institution entrer enfin dans le feu de l'action vers la fin de la nouvelle loi encadrant les marchés du territoire. Même si le cafouillage des semaines dernières a pu faire qualffier de « douteux »les débuts de I'Autorité, ce sont au contraire des indices de qualité qui sont finalement apparus. ll est vrai que les observateurs mique, ce délai colrespondait peut-être s'interroger sur les lenteurs administratives dans ce territoire, car un mois pour une ou , I sr En ce qui concerne les amendes, on notera que ll peut en résulter une dr pat Mais le second élément est de loin plus importt 1 deux signatures de ministres, c'est bien long. Et quel aurait été le rythme de ce dossier particulier I'air bien décidé à donner carte blanche à l'Autorité pour interveniç en coopération avec la CRE ou sans I'intervention de M. Mérot auprès de la presse, I'ARCEB autorités de régulation sectorielles en mé- le lundi 28 septembre ? tropole, dans les secteurs respectifs de l'é;rergie et À h fin, cet épisode apporte malgré tout un en- des télécommunications. ll est cependant dommage ter prudent, c'est un gain de plus de 10 milliards revenu réel pour la population dans son ensen qui peut en découler, largement au-dessus du c semble d'éléments réconfortants. D'une part, l'in- que le texte de loi n'ait pas codifié de façon plus futur de fonctionnement. tervention du président Mérot montre sa détermina- claire l'octroi du pilotage des industries de réseau à Au contraire, si le budget devait se révéler t tion de bien faire et de ne pas perdre de temps. Loin l'Autorité de la concurrence. faible, l'Autorité ne serait pas en mesure de trava d'ëlre « une attitude d'un autre temps ,,comme I'a dit le ministre de l'Économie, il s'agit au contraire Le nerf de la guerre est le budget dont va disposer efficacement et son utilité serait limitée, voire nt Oui, dans ce dernier cas, l'argent public serait de ressources, disons de 20% seulement pour r d'un comportement novateur et courageux du res- l'institution. La brève discussion sur ce point entre le ministre de la Relance économique et le président ponsable d'une véritable autorité administrative au- de l'Autorité, telle qu'elle apparue dans les médias, nants, sachant que les droits de la concurrenct thentiquement indépendante. Les personnes choisies pour piloter l'institution, depuis son président peut soulever quelques inquiétudes. Le ministre de indiqué que 200 millions paraissait l'Économie vigueur dans le monde sont scrutés et évalués jusqu'aux membres du collège récemment nommés, une somme trop élevée, au moment où on deman- honorable d'apparaître de ce point de vue au mi a utilisé. C'est un vrai choix politique pour nos gou' divers observateurs neutres et qu'il ne serait personnalités dait à tous les services administratifs du Pays de niveau que des pays comme le Bengladesh, le Tc connues sur le territoire pour leur compétence et modérer les dépenses, Mais il serait erroné de ou la Bolivie, constituent 2 a besoin d'une force d'instruction des dossiers. Les rés tats à attendre de son action sont, d'une part, r la concurrence qui avait été promulguée en février 1 leur indépendance. lncontestablement, le gouverne- un rare échantillon de ïahiti Pacifique Hebdo / N"296