2 Groupe ad hoc sur la peste porcine classique, septembre 2004
L’Article 2.6.7.2 (2) doit être modifié comme suit : « la peste porcine classique est une maladie à déclaration
obligatoire dans tout le pays, et toute suspicion de peste porcine classique doit faire l’objet d’investigations sur le
terrain et en laboratoire ».
Dans l’Article 2.6.7.4 (2e), le Groupe émet des doutes quant à l’efficacité d’appliquer l’absence de foyers déclarés
en tant que critère unique sur lequel fonder le statut indemne de fièvre porcine classique suite à l’application de
mesures d’abattage sanitaire sans recours à la vaccination. Compte tenu du risque que la peste porcine classique
circule sous une forme cliniquement inapparente ou sous une forme clinique qui ne peut pas être différenciée d’un
certain nombre d’autres pathologies répandues dans d’autres pays, le Groupe préconise l’application d’une
sérosurveillance active ciblée ou aléatoire en complément de la surveillance clinique décrite.
Le Groupe souligne également l’incohérence concernant le laps de temps nécessaire pour recouvrer le statut
indemne de peste porcine classique après des mesures d’éradication par opposition à celui requis à la suite de
l'apparition d'un foyer. En vertu de l’Article 2.6.7.4 (2e) « un pays ou une zone peuvent être considérés comme
indemnes de peste porcine classique chez les porcs domestiques et sauvages si l’abattage sanitaire est pratiqué sans
recours à la vaccination pour lutter contre la peste porcine classique et si aucun foyer n'a été observé chez les porcs
domestiques depuis au moins 6 mois ». Par contre, le premier paragraphe de l’Article 2.6.7.6 indique que « si un
foyer de peste porcine classique apparaît dans une exploitation située dans un pays ou une zone indemnes
(indemnes chez les porcs domestiques et sauvages, ou indemnes chez les porcs domestiques seulement), ce pays
ou cette zone pourront recouvrer leur statut indemne lorsqu’au moins 30 jours se seront écoulés après
l’achèvement des opérations d’abattage sanitaire ».
Dans l’Article 2.6.7.4 (2f et 2g), le Groupe remet en cause l’efficacité de l’instauration d’un système de suivi
sérologique « seulement si la vaccination a été pratiquée au cours des cinq dernières années ». Compte tenu du
risque que la peste porcine classique circule sous une forme cliniquement inapparente ou sous une forme clinique
qui ne peut pas être différenciée d’un certain nombre d’autres pathologies répandues dans de nombreux pays, le
Groupe préconise que la sérosurveillance soit appliquée quel que soit le laps de temps écoulé depuis l’arrêt de la
vaccination.
L’Article 2.6.7.6 (4) doit être développé pour inclure un dépistage sérologique chez les animaux ne présentant pas
de signes cliniques, en plus des tests de laboratoires réalisés chez les porcs malades.
Le Groupe propose de prendre également en considération la situation inverse à celle décrite dans l’Article 2.6.7.5
c’est-à-dire pays ou zone indemnes de peste porcine classique chez les porcs sauvages mais dont la population de
porcs domestiques est infectée.
Le groupe considère que la reconnaissance du statut indemne là où une politique de vaccination a été adoptée
dépendra de plusieurs facteurs, les plus importants étant la qualité des vaccins disponibles et l’efficacité des kits de
diagnostic correspondants. Les kits validés sont désignés expressément mais il n’existe pas d’organisme officiel
habilité à évaluer les performances de ces kits au niveau international. En conséquence, les garanties fournies par
une politique de vaccination menée dans ces conditions ne peuvent pas être les mêmes que celles apportées par
une politique d’abattage sanitaire associée à la réalisation d’épreuves sérologiques en l’absence de vaccination.
Ces points doivent être pris en compte dans le chapitre et une procédure de validation doit être mise en place au
niveau international.
Le projet de Lignes directrices est présenté à l’Annexe III.
2. Analyse du document soumis par le Docteur Dr Domenico Rutilli sur l’identification des dangers
viraux – virus de la peste porcine classique
Le Groupe a reconnu que la quantité des informations disponibles concernant l’identification des dangers viraux
dépendait très largement du produit concerné. On dispose d’un important volume d’informations pour certains
produits tandis que pour d’autres, il existe peu de données ou pas de données du tout. En outre, les précédents
rapports portant sur le laps de temps nécessaire pour l’inactivation du virus de la peste porcine classique reposaient
sur des techniques d’isolement in vitro. Cette méthode est imparfaite puisqu’il a été démontré que des échantillons
de produit soumis, avec résultat négatif, à des épreuves d’isolement in vitro du virus demeuraient infectants pour
les porcs. De ce fait, la recommandation du Groupe à la Commission scientifique est la suivante : d’autres
recherches sont nécessaires avant qu'il soit possible de proposer des lignes directrices pour la
conservation/maturation des produits d’origine porcine permettant d’inactiver le virus de la peste porcine
classique.