En dépit de la hausse du coût de l’énergie,l’économie américaine
reste un vigoureux moteur de croissance,alors que l’activité s’est
ralentie dans le reste du monde.Il reste cependant encore beau-
coup à faire.Dans l’immédiat,la croissance est bien orientée,aussi
peut-on s’attaquer aux enjeux à plus long terme, dont un taux
d’épargne exceptionnellement bas et des programmes sociaux
(Medicare et sécurité sociale) sous-financés.
Au Niger,2,5 millions de personnes souffrent d’une grave pénurie
alimentaire et l’ONU multiplie les appels à l’aide internationale. Le
FMI travaille également en étroite collaboration avec les donateurs
internationaux pour mobiliser des ressources,et il soutient le
gouvernement nigérien dans ses efforts pour répondre aux besoins
immédiats du pays.Une mission du FMI doit se rendre au Niger
dans les prochaines semaines.
Dans les années 90,le nombre de conditions structurelles dont les prêts du FMI étaient assortis a
beaucoup augmenté,mais l’internalisation des programmes par les pays semblait s’émousser.À la
suite d’une vaste remise à plat, le FMI a entrepris en 2002 de rationaliser ces conditions. Dans quelle
mesure les nouvelles directives ont-elles été suivies d’effets? Il semble que des progrès aient été
accomplis, car les conditions sont plus claires et mieux ciblées.En définitive,ce sont les résultats
économiques qui permettront de juger si les nouvelles directives ont porté leurs fruits,mais il est trop
tôt pour se prononcer.
Dans quelle mesure une politique économique avisée contribue-t-elle à attirer
l’investissement direct étranger? Pas autant que certains gouvernants pourraient
l’espérer, mais suffisamment pour que des choix judicieux fassent la différence et
portent les investissements étrangers au-delà d’un certain niveau.L’Europe du
Sud-Est,où les IDE n’ont guère afflué en est un bon exemple,selon une étude
récente du FMI.Elle a tout intérêt à encourager l’IDE,notamment pour favoriser
la réforme des infrastructures et des régimes de change et de commerce.
ACTUALITÉ : Le FMI au secours du Niger
POLITIQUES : Rationalisation de la conditionnalité
GROS PLAN : La locomotive américaine
RÉGIONS: IDE en Europe du Sud-Est
DANS CE NUMÉRO
234 Calendrier
234 Boussole
235 Actualité
Secours au Niger
Allégement de la dette
M. Kato au Mozambique
et en Zambie
237 Gros plan
L’économie américaine
sur la bonne voie
L’Autriche regarde
vers l’Est
242 Régions
L’IDE en Europe du Sud-Est
244 Politiques
La conditionnalité du FMI
246 Forum
Radioscopie des fonds
spéculatifs
247 Prêts du FMI
Accords
248 Évaluations
Programme de travail
du BIE
www.imf.org/imfsurvey
FMI
B
ulletin
237
244
242
235
FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 22 AOÛT 2005 VOL. 34, No15
Finbarr O’Reilly/Reuters
Chris Hondros/Newsmakers
Bogdan Cristel/Reuters
Survey15-FRE_REV.qxd 8/22/05 9:16 AM Page 233
234 BULLETIN
AOÛT
2226 Séminaire FMI–Institut
gional de Singapour : «Les droits
des créanciers dans les économies
émergentes»,Singapour
242 septembre Réunion
ministérielle de l’APEC sur les
petites et moyennes entreprises,
Daegu,République de Corée
SEPTEMBRE
3FMI–Gouvernement de
Singapour — Séminaire de haut
niveau sur l’intégration financière
régionale,Singapour
67Séminaire de haut niveau
du FMI : «La stabilité financière :
défis pour les banques centrales
et les autorités de surveillance»,
Washington
7Visite du Directeur général
Rodrigo de Rato à Séoul,Répu-
blique de Corée
89Réunion des ministres des
finances de l’APEC,Jeju,Répu-
blique de Corée
8Forum économique du FMI :
«La conditionnalité du FMI : un peu,
beaucoup,pas du tout?»,Washington
1416 Réunion plénière de haut
niveau de l’Assemblée générale
de l’ONU sur les suites données à la
Déclaration du Millénaire,NewYork
1923 Séminaire du FMI à l’in-
tention des parlementaires de Bos-
nie–Herzégovine,Croatie,Macédoine
et Serbie-et-Monténégro,Institut
multilatéral de Vienne,Autriche
2223 Forum mondial sur les
conventions fiscales et les prix de
transfert,Centre de politique et d’ad-
ministration fiscales de l’OCDE,Paris
2425 Assemblée annuelle
du FMI et de la Banque mondiale,
Washington
2630 Conférence générale de
l’Agence internationale de l’énergie
atomique,Vienne,Autriche
OCTOBRE
47Réunion du Groupe de travail
sur l’harmonisation de la compta-
bilité du secteur public,FMI,
Washington
19 Forum du livre du FMI,Pietra
Rivoli,Travels of a T-shirt in the Glo-
bal Economy: An Economist Exa-
mines the Markets,Power,and Po-
litics ofWorld Trade,Washington
NOVEMBRE
34Sixième conférence annuelle
de recherche Jacques Polak,Washington
45Quatrième Sommet des Amé-
riques,Mar del Plata,Argentine
1618 Sommet mondial sur la
société de l’information,Tunis,
Tunisie
2729 Forum économique
mondial,Sommet économique
indien,New Delhi,Inde
DÉCEMBRE
1318 Sixième conférence minis-
térielle de l’Organisation mondiale
du commerce,Hong Kong (RAS)
B
oussole
C
alendrie
r
Conseil dadministration
On trouvera un calendrier à jour
des réunions du Conseil d’adminis-
tration du FMI à http:
//
www.imf.org.
external/np/sec/bc/eng/index.asp.
Les droits de tirage spéciaux du FMI
Le droit de tirage spécial (DTS) est un avoir de réserve international créé en 1969 par
le FMI pour compléter les réserves officielles existantes des États membres. Les DTS
sont alloués à chaque État membre en proportion de sa quote-part. Le DTS sert aussi
d’unité de compte au FMI et à plusieurs autres organisations internationales. Sa valeur
est déterminée en fonction d’un panier des principales monnaies internationales.
Données financières du FMI
Non concessionnels
Brésil 14,21
Turquie 12,19
Argentine 7,69
Indonésie 5,85
Uruguay 1,67
Concessionnels
Pakistan 1,02
Zambie 0,53
Congo,Rép.dém.du 0,49
Ghana 0,28
Tanzanie 0,26
Encours des prêts les plus élevés
(milliards de DTS au 30/6/05)
1Décaissements cumulés dans le cadre de l'initiative en faveur des PPTE.
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
au 4/8/0520042003200220012000
0
20
40
60
80
Amérique latine
et Caraïbes
Moyen-Orient
Europe (y compris
Turquie et Russie)
Asie
Afrique
au 30/6/0520042003200220012000
Taux d'in
t
é
r
ê
t du DTS, taux de commission sur l'encours des
êts
non concessionnels et taux dollar
/
DT
S
Dollar
/
DTS
(
échelle de droite
)
Taux d'intérêt du DTS
(échelle de gauche)
Taux d
e
co
mmi
ss
i
o
n
(
échelle de
g
auche
)
4/8/05
20042003200220012000
0
1
2
3
4
6
1,2
1,4
1
,6
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235
22 août 2005
A
ctualité
Durant les dernières semaines,l’actualité mondiale a été
dominée par les graves pénuries alimentaires qui
affligent le Niger à la suite d’une combinaison de catas-
trophes naturelles — une sécheresse prolongée et une invasion
de criquets migrateurs.Selon l’Organisation des Nations
Unies,quelque 2,5 millions de personnes sont directement
touchées par la crise,sur une population de 12 millions.
Les agences de l’ONU ont sollicité des dons pour un total de
57,6 millions de dollars.La réaction initiale a été lente,mais les
secours arrivent déjà plus rapidement grâce à l’intense média-
tisation de la crise.
Les secours sont assurés par la communauté internationale
et,en particulier, les agences de l’ONU,la Banque mondiale et
des organisations non gouvernementales (ONG).Le FMI y
participe également en mobilisant, de concert avec les dona-
teurs internationaux,un surcroît de ressources pour remédier
aux pénuries alimentaires et soutenir le développement à long
terme.En outre,le FMI collabore étroitement avec les autorités
nigériennes sur divers dossiers connexes. Il a encouragé le
gouvernement à prendre toutes les mesures possibles pour ré-
pondre aux besoins immédiats,appuyant pleinement toutes
les dépenses visant à atténuer la crise alimentaire et l’impact de
la sécheresse.
Par ailleurs,le FMI s’est déclaré prêt à relever l’accès du
Niger à son financement si les dons s’avèrent insuffisants.Une
mission du FMI devrait se rendre au Niger vers la fin du mois
pour évaluer l’évolution récente et aider le gouvernement à ré-
soudre la crise alimentaire.
Réduire la dette et la pauvreté
Cette crise survient dans un pays déjà confronté à de nom-
breuses difficultés économiques.Le Niger, l’un des pays les
plus pauvres d’Afrique,s’est attaché ces dernières années à ré-
pondre aux besoins de sa population.Depuis cinq ans,il a
beaucoup progressé dans la stabilisation macroéconomique et
la libéralisation économique.Reconnaissant ces efforts, la
communauté internationale a accepté d’alléger sensiblement
sa dette au point d’achèvement de l’initiative en faveur des
pays pauvres très endettés (PPTE), en avril 2004.
Les conseils du FMI au Niger sont largement inspirés d’une
stratégie de réduction de la pauvreté (SRP) élaborée par les au-
torités nigériennes en 2002 après consultation de la société ci-
vile du pays.La SRP définit les priorités jugées cruciales pour
stimuler la croissance et réduire la pauvreté.Elle vise en parti-
culier à accroître les dépenses relatives au capital humain (en
privilégiant l’accès des groupes vulnérables aux services so-
ciaux de base) et à promouvoir le développement agricole.La
stratégie de réduction de la pauvreté vise en outre à préserver
la viabilité des finances publiques. Il s’agit de renforcer la mo-
bilisation des recettes, d’améliorer la gestion des dépenses pu-
bliques et de consacrer un maximum de ressources à des
projets en faveur des pauvres et de la croissance.
Depuis 2000,le FMI a alloué au Niger 88 millions de dollars
au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la
croissance (FRPC).Il lui a également accordé une assistance
technique considérable, surtout en matière de gestion budgé-
taire.Le programme appuyé par le FMI traduit l’importance
que la SRP attache à l’agriculture et souligne la nécessité pour
le pays d’amortir l’impact des conditions climatiques défavo-
rables en installant les systèmes d’irrigation dont il a tant be-
soin.Les autorités sont encouragées à élargir la base des
recettes intérieures et à solliciter le concours supplémentaire
des donateurs.Jusqu’ici,ce concours est relativement impor-
tant,mais le Niger a besoin de ressources additionnelles pour
se rapprocher des objectifs du Millénaire pour le développe-
ment,qui consistent à réduire de moitié les principaux indica-
teurs de la pauvreté à l’horizon 2015.
S’adressant à la presse le 3 août, Thomas C.Dawson,Direc-
teur du Département des relations extérieures du FMI,a dé-
claré qu’en dépit de l’importance du développement à long
terme,le principal défi pour la communauté internationale est
de fournir «dans les meilleurs délais toute l’assistance possible»
pour résorber la crise alimentaire.«Telle est notre intention»,
a-t-il ajouté.
Le FMI au secours du Niger
Les dons et lassistance commencent à arriver au Niger,pays dont plus du
cinquième de la population est touchée par de graves pénuries alimentaires.
Martin Specht/PAM
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236 BULLETIN
A
ctualité
Lors d’une visite au Mozambique,du 24 au 27 juillet,le Directeur
général adjoint du FMI, M.Takatoshi Kato,a salué le travail du
Centro de Investigação em Saúde de Manhiça, un institut de re-
cherche sur la santé qui,a-t-il déclaré, fait des études novatrices sur
les maladies les plus critiques dans la ré-
gion et contribue à améliorer l’état de
santé dans ce pays. M.Kato a indiqué aux
journalistes que le FMI est très préoccupé
par des maladies endémiques comme le
paludisme,le VIH/sida et la tuberculose,
qui ont un impact extrêmement négatif
sur les économies africaines.
Au cours des entretiens avec le Prési-
dent Armando Guebuza, le Premier
Ministre Luisa Diogo et d’autres hauts
responsables,M. Kato a félicité le pays
pour son progrès impressionnant des
dernières années,notant que ses bonnes
politiques macroéconomiques ont im-
pulsé une croissance économique de 8 %
en moyenne par an, résultat «nettement supérieur à celui des pays
de la région», et la baisse de l’inflation.Pour préserver ces acquis,
a-t-il ajouté,le Mozambique doit accroître ses recettes et pour-
suivre la seconde génération de réformes visant à renforcer les ins-
titutions et à éliminer les obstacles à l’activité du secteur privé,
afin de réduire durablement la pauvreté et d’atteindre les objectifs
du Millénaire pour le développement.
En Zambie,deuxième étape de son périple, M.Kato a rencon-
tré le Président Levy Mwanawasa, le Ministre des finances
Ng’andu Magande, d’autres hauts fonctionnaires,ainsi que des
représentants des donateurs,du patronat, du parlement et de la
société civile.Il a salué les «progrès
remarquables» de la Zambie ces der-
nières années et exprimé «le solide
appui du FMI pour l’orientation glo-
bale des politiques mises en œuvre»
— qui visent principalement à satis-
faire les besoins sociaux et à créer des
conditions plus propices à l’investisse-
ment et à la croissance.
M.Kato a souligné la nécessité de
poursuivre la maîtrise des dépenses pu-
bliques en 2005 et 2006 afin de préser-
ver la stabilité macroéconomique.À son
avis,il importe de faire avancer les ré-
formes pour créer un climat favorable à
l’essor du secteur privé,en renforçant
notamment la gestion des dépenses publiques et la responsabilité
financière,la réforme du secteur financier et la gouvernance.
M. Kato salue les progrès accomplis au Mozambique et en Zambie
Un employé du centre de Manhiça sadresse au Direc-
teur général adjoint du FMI,M.Takatoshi Kato (à g.).
Joaquim Carlos Vieira pour le FMI
Les Administrateurs du FMI ont réitéré leur détermination à al-
léger davantage la dette dans le cadre de l’«appui international
aux pays à faible revenu,y compris les plus pauvres et les plus
endettés»,a déclaré le Directeur général du FMI,Rodrigo de
Rato, le 3 août.Selon M. de Rato,les Administrateurs ont souli-
gné que la proposition du G-8 d’annuler la dette des pays
pauvres très endettés (PPTE) «peut contribuer largement à pa-
rachever le processus d’allégement de la dette pour ces pays en
amenant le FMI à leur accorder une aide supplémentaire de ba-
lance des paiements»,leur permettant ainsi de dégager les res-
sources intérieures nécessaires à la poursuite des objectifs du
Millénaire pour le développement.
Au cours des discussions,les Administrateurs ont précisé que
l’allégement de la dette doit être conçu et appliqué attentivement
pour répondre effectivement aux besoins des bénéficiaires.
Selon M.de Rato, un consensus s’est dégagé sur l’importance de
préserver la capacité du FMI à fournir un appui concessionnel
aux pays à faible revenu et à préserver le principe d’uniformité
de traitement à leur égard.À l’avenir, les services du FMI étudie-
ront «les modalités éventuelles de mise en œuvre de la proposi-
tion du G-8 pour la suite des discussions» du Conseil avant
l’Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale,prévue
les 24 et 25 septembre.
Le débat du 3 août a donné aux Administrateurs l’occasion
d’examiner plus en détail l’impact financier, juridique et straté-
gique de la proposition du G-8 pour le FMI.Il a également ren-
forcé les mesures déployées par l’institution pour accroître son
rôle dans les pays à faible revenu,notamment par un mécanisme
non financier d’appui aux politiques économiques et par la mise
en place d’un mécanisme de financement pour les pays confron-
tés à des chocs exogènes.Le Conseil envisage par ailleurs de
maintenir le financement des prêts concessionnels au titre de la
facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance.
Le FMI participera à lallégement de la dette des pays à faible revenu
Le texte intégral des déclarations de M. Takatoshi Kato à l’issue de sa visite au
Mozambique et en Zambie est publié sur le site Internet du FMI (www.imf.org).
Le texte intégral de la déclaration du Directeur général est publié sur le site
Internet du FMI (www.imf.org).
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237
22 août 2005
Locomotive USA : sur la bonne voie, mais gare aux virages!
Face à la hausse marquée des coûts de l’énergie, l’économie
des États-Unis a fait preuve de résistance; son expansion et
la faiblesse des taux d’intérêt ont fortement stimulé l’éco-
nomie mondiale dans une période de ralentissement considé-
rable. Comme l’a noté récemment le Conseil d’administration
du FMI,cette perspective de croissance vigoureuse à court terme
permet aux États-Unis de remédier à certains problèmes de
longue date,notamment le faible niveau historique de l’épargne
nationale et le grave sous-financement de l’assurance maladie
(Medicare) et de la sécurité sociale.
D’après les indicateurs récents, l’essor économique des
États-Unis se poursuit.Malgré un léger ralentissement au
cours des derniers trimestres, la croissance dépasse le potentiel
et semble devoir s’accélérer au second semestre.La dépense des
ménages est soutenue,alimentée par le renchérissement des
actifs,les faibles taux d’intérêt, la hausse des revenus et l’amé-
lioration de l’emploi. La croissance est généralisée et la reprise
de l’investissement table sur des taux d’intérêt bas et sur les
profits élevés des entreprises.En outre, il y a peu de signes de
surchauffe sur le marché du travail,malgré un taux de chô-
mage de 5 % seulement.L’inflation est contenue,même si la
hausse des prix de l’énergie a porté l’inflation globale des prix
à la consommation à 2!/2 % ces derniers mois.
L’économie mondiale continuera probablement à bénéficier
de la poussée américaine. On estime en effet que les importations
nettes des États-Unis ont accru la croissance du reste du monde
d’environ !/4 de point de pourcentage par an depuis 2001.Les
conditions financières favorables dans ce pays ont aussi contri-
bué à réduire les primes de risque sur les taux d’intérêt ainsi que
l’écart des taux d’intérêt, et à soutenir l’activité sur plusieurs
marchés émergents.
Des flux financiers inhabituels
Cependant,l’expansion a été marquée par des déséquilibres in-
térieurs et extérieurs assez inhabituels (et peut-être insoute-
nables) caractérisés par :
Un déficit record du compte extérieur courant. Les résultats
économiques des États-Unis dépassant ceux de la plupart de leurs
partenaires commerciaux,le déficit courant a chuté au niveau
sans précédent de 6!/2 % du PIB,contre 2 % environ en moyenne
sur les deux dernières décennies.Malgré la dépréciation du dollar,
la demande d’importations demeure forte, la hausse des prix du
pétrole contribuant également au déficit commercial.
Des entrées massives de capitaux étrangers, contrepartie
de l’important déficit du compte courant.Selon les estimations,
les engagements internationaux nets des États-Unis ont dépassé
20 % du PIB,niveau trop élevé pour un grand pays industrialisé.
Un niveau record des prêts nets des entreprises, qui ont uti-
lisé leurs profits élevés pour renforcer leurs bilans.Outre les
fortes entrées de capitaux extérieurs, cela a contribué au faible ni-
veau des taux d’intérêt à long terme.
Des emprunts considérables du secteur public. La baisse
des impôts et la hausse des dépenses publiques ont fait du sec-
teur public un gros emprunteur depuis quelques années,le bud-
get fédéral affichant un déficit de 3!/2 % du PIB pour l’exercice
2004.Mais la bonne tenue des recettes devrait réduire sensible-
ment le déficit à moyen terme.
Une faible épargne des ménages. Le taux d’épargne des mé-
nages est tombé récemment à zéro,un record historique. Même
s’il reflète en partie la vigueur des marchés financiers,qui tend à
réduire l’incitation à épargner sur les revenus personnels, un
taux d’épargne aussi faible est incompatible avec les niveaux ac-
tuels de revenu et de patrimoine des ménages.
G
ros plan
7
6
5
4
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ibl
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des ménages.
Des flux inhabituels (en pourcentage du PIB)
Sources : États-Unis, Bureau des analyses économiques et Conseil des gouverneurs du Système de Réserve fédérale.
5
4
3
2
1
0
1
2
3
042000969288841980
Des prêts nets élevés du secteur
des entreprises . . .
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1 / 16 100%