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I.Quantification de l’énergie
I.1.Energie de l’atome d’hydrogène
La formule de Ritz, établie à partir de résultats expérimentaux, a permis de montrer
que les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont quantifiés par un nombre
entier n :
2
13,6 ()
n
eV
n
=−
On peut s’interroger sur la signification physique de cette énergie. Pour l’atome
d’hydrogène, elle est la somme de trois contributions :
- l’énergie cinétique du noyau
- l’énergie cinétique de l’électron
- l’énergie électrostatique d’interaction entre l’électron et le noyau
Si on compare la masse du noyau, réduit à un proton (mp = 1,67.10-27 kg) et la
masse de l’électron (me = 9,1.10-31 kg), on constate que le premier est de l’ordre 103
fois plus lourd que le second. En conséquence, l’inertie du noyau est beaucoup plus
grande que celle de l’électron ; les mouvements du noyau sont alors très lents par
rapport à ceux de l’électron.
L’hypothèse de Born-Oppenheimer consiste alors à négliger l’énergie cinétique du
noyau par rapport à celle de l’électron, autrement dit de considérer que le noyau est
immobile.
En conclusion, dans le cadre de l’hypothèse de Born-Oppenheimer, l’énergie En de
l’atome d’hydrogène peut être assimilée à l’énergie totale de l’électron. Il en résulte
que l’énergie de l’électron dans l’atome d’hydrogène est caractérisée par un nombre
entier strictement positif n, appelé nombre quantique principal.
Les niveaux électroniques de l’atome sont répartis en couches, une couche étant
définie par la valeur de n. Pour des raisons historiques, les couches sont parfois
symbolisées par des lettres :
Nombre quantique principal 1 2 3 4 5
Couche électronique K L M N O
I.2.Généralisation aux atomes polyélectroniques
Les résultats précédents se généralisent aux atomes possédant plus d’un électron.
Toujours dans le cadre de l’approximation de Born et Oppenheimer, l’énergie d’un
atome est assimilable à la somme des énergies de ses électrons.
En outre, l’énergie d’un électron en interaction avec le noyau est quantifiée par
deux nombres entiers :
- un nombre entier strictement positif n, appelé nombre quantique principal
- un nombre entier positif ou nul l, appelé nombre quantique secondaire
orbital
Le nombre quantique secondaire ne peu pas prendre n’importe quelle valeur. Pour
un électron caractérisé par le nombre quantique principal n, le nombre quantique
secondaire ne peut prendre que des valeurs entières entre 0 et n-1.
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PCSI1 – POINCARE – 2010/2011