4 AVIS DU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
LA COMPÉTITIVITÉ :
ENJEU D’UN NOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT
Synthèse de l’avis1
La compétitivité est entendue par l’Union européenne comme la capacité d’une nation
à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau
d’emploi et de cohésion sociale dans un environnement de qualité. Elle peut s’apprécier par
l’aptitude d’un territoire à maintenir et à attirer les activités et par celle des entreprises à faire
face à leurs concurrentes.
Comparée à l’Allemagne, notre économie montre des signes de faiblesse depuis le
début des années 2000 qui se traduisent par des pertes de parts de marché particulièrement
marquées dans la zone euro.
Cependant, la France possède de nombreux atouts parmi lesquels sa situation
géographique centrale, son dynamisme démographique, la qualité de sa main d’œuvre,
celle de ses infrastructures et de ses services publics, son niveau élevé de protection sociale
qui justifie l’importance des prélèvements obligatoires.
Néanmoins, le niveau de formation qui se dégrade ou l’image dévalorisée de l’industrie
sont des éléments à améliorer.
L’examen de l’appareil productif français révèle un trop faible nombre d’entreprises de
taille intermédiaire, un effort de R&D insuffisant, des relations difficiles entre les entreprises
et le système bancaire, une capacité d’autofinancement parmi les plus basses d’Europe.
Afin d’anticiper sur le nouveau modèle de croissance, le Conseil économique, social et
environnemental (CESE) préconise de :
ÊDéfinir des objectifs de long terme
Pour une croissance durable
La détermination des créneaux d’avenir pour notre pays doit intégrer la mutation
amorcée du développement durable. La France possède des capacités dans les domaines
du futur (énergie, services liés à l’environnement, agroalimentaire) qu’il convient de faire
valoir tout en engageant la mutation écologique de notre économie.
L’État stratège
L’État doit maintenir une vision de long terme par la mise en place d’une politique
industrielle et les investissements qui en découlent. Notre assemblée prône une véritable
réindustrialisation du territoire et une clarification du rôle des différents organismes œuvrant
pour la pérennité des entreprises.
1 L’ensemble du projet d’avis a été adopté au scrutin public par 165 voix et 10 abstentions
(voir le résultat du scrutin en annexe).