OCTOBRE 2015 L’INTERVIEW DU MOIS : FAOUZI SOUISSI TRADER ET INTERVENANT PRO. À L’IAE DE PERPIGNAN NUMÉRO 2 LES ÉVÈNEMENTS : SAVIEZ-VOUS QUE : SÉRIE ÉTUDIANTE : MOVEMBER À VOS MOUSTACHES HALLOWEEN EXPLICATIONS GAULTIER PASOLS ÉTUDIANT CREPUQ AU CANADA JOURNAL DES ÉTUDIANTS !1 OCTOBRE 2015 Seconde édition du journal des étudiants ! NUMÉRO 2 Suivez-nous sur les réseaux sociaux ! Le journal des étudiants est un projet porté par le nouveau Bureau de l’Association IAE Perpignan qui consiste en un bulletin d’information mensuel. Avant d’aller plus loin, il vous faut réaliser ce qu’est ce journal, et ce qu’il représente pour nous, les étudiants. Il vous faut comprendre que ce journal est un atout majeur pour notre IAE. Tout d’abord il va nous permettre de vous tenir informés des évènements de l’année, de vous apprendre et vous divertir à travers les différentes rubriques du journal. Mais ce journal s’inscrit aussi dans la logique première de l’Association IAE Perpignan : créer une dynamique étudiante au sein de l’IAE et un véritable sentiment d’appartenance à son ensemble. En effet, à quoi bon faire partie d’une même école si c’est pour passer l’année chacun de son côté ? Non, décidément faire des sorties, des activités, des soirées et partager des expériences ensemble rendra notre année universitaire bien plus marquante. Pendant et après nos études, nous voulons être fiers de porter le drapeau de l’IAE. Nous voulons ressentir ce sentiment d’appartenance à notre école, puissant et essentiel qui nous forgera et rendra plus fort au quotidien. Parce que nous sommes l’IAE, ensemble nous n’échouerons pas, si nous tombons nous nous relèverons. La rédaction. Parce que les réseaux sociaux sont les premiers lieux de conversation du web , retrouvez votre association étudiante sur Twitter : @assoIAEperp Facebook : Association IAE Perpignan Instagram : @assoiaeperp !2 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 L’interview du mois Faouzi Souissi, Trader et intervenant professionnel à l’IAE de Perpignan Question 1 : Pour nos lecteurs, pourriez-vous vous présenter brièvement ? Après plusieurs années passées dans le secteur bancaire comme chargé d'affaires puis comme analyste risques, je fais aujourd'hui du trading algorithmique pour compte propre et j'interviens essentiellement sur les marchés actions américains. Question 2 : Vous avez étudié et enseignez actuellement à l’IAE de Perpignan, quel a été votre parcours? J'ai en effet étudié à l'Université de Perpignan où j'ai obtenu une Maîtrise de Sciences Economiques et Gestion en 2002 puis je suis allé en Bourgogne pour obtenir un Master Finance délivré par l'IAE de Dijon. Depuis 2011 j'interviens ponctuellement à l'IAE de Perpignan où je prends beaucoup de plaisir à transmettre mon savoir-faire et à partager mon expérience auprès des jeunes. Question 3: Nous savons que vous insistez régulièrement auprès de vos étudiants afin qu'ils se tiennent informés de l'actualité économique et financière mondiale. À ce sujet, la Grèce s'est retrouvée temporairement en défaut de paiement le 30 juin dernier, qu'en pensez-vous? Avec une dette publique avoisinant les 180% de son PIB, pas mal d'experts s'accordent à dire aujourd'hui que la Grèce est déjà en faillite. Le gouvernement Grec a démultiplié les plans d'austérité ces dernières années et l'échec a été cuisant puisque les déficits ne se sont pas résorbés, que la dette a continué de se creuser et que l'asphyxie du peuple Grec n'a fait qu'aller, et continue d'aller crescendo ! !3 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Question 4 : Pourtant la mobilisation autour de la Grèce a été vive et un accord a été trouvé avec ses créanciers! Qu'en pensez-vous? C'est vrai que la mobilisation des Etats membres ainsi que celle de la Troïka (FMI, Banque Centrale Européenne, Commission Européenne) a été très forte, et qu'un accord relatif au remboursement et au financement de la dette grecque a pu être trouvé. Je pense toutefois qu'on a simplement réussi par un tour de "passe-passe" à gagner un peu de temps, et que toute cette mobilisation n'avait pas pour but de sauver un pays qui pèse seulement 2% du PIB européen, mais simplement d'éviter une contagion rapide de la crise au reste de la zone euro ! Vous savez, si un Etat membre venait à tomber, je peux vous dire avec certitude que les dettes des autres Etats seraient immédiatement attaquées par les marchés, mettant ainsi en péril toute la stabilité de la zone. Le cas Grec c'est un peu la même histoire que l'arbre qui cache la forêt. Le problème de fond est beaucoup plus grave qu’il en a l’air, il est structurel ! Question 5 : Que sous-entendez vous par "l'arbre qui cache la forêt" ? Faites-vous référence au niveau d'endettement des autres Etats membres de la zone euro? C'est exactement ça. Il suffit juste de jeter un œil sur les chiffres publiés par Eurostat pour s'apercevoir combien la situation est consternante: 6 pays de la zone ont actuellement une dette publique excédant les 100% du PIB, on retrouve notamment l'Italie et le Portugal avec des dettes de l'ordre de 130% de leur PIB respectif. Si on regarde le pacte de stabilité économique signé par les Etats membres qui stipule que la dette d'un Etat ne doit pas dépasser 60% de son PIB, je fais référence par là à l'article 121 du traité de Maastricht, on réalise alors qu'il y a un problème ! Il n'y a qu'à voir l'évolution des courbes de nos dettes ces dernières années, elles prennent petit à petit l'allure de fonctions exponentielles et tout comme moi vous savez très bien qu'à terme cette situation n'est pas viable. Mais lorsqu'un Etat ne gère pas correctement son budget et que les déficits se cumulent au fil des années, il ne faut pas s'étonner que la corde se tende et qu’elle finisse par rompre un jour ! Question 6 :Et qu'en est-il de la situation de la France en matière de dette publique? Très honnêtement je pense qu'elle n'est guère mieux que nos voisins européens ou que celle de nos amis outre atlantique. La dette publique de la France aujourd'hui, c'est grosso modo un peu plus de 2000 milliards d'euros, soit 97% de notre PIB. Bien évidemment quand je dis 97% c'est le nombre "officiel", qui ne tient pas compte du problème de financement lié aux retraites et pas que ! Si vous prenez en compte les éléments de l'Etat comptabilisés en "hors bilan", la dette réelle de l'Etat français c'est grosso modo 5000 milliards d'euros, soit 250% du PIB. Nous sommes officieusement en faillite, donc pour le moment "tout va bien" et un jour notre faillite s'officialisera et nous constaterons alors les dégâts. !4 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Question 7 :Une augmentation des impôts permettrait-elle de rééquilibrer les budgets et de sortir de la spirale de la dette? Cette option est un véritable leurre. À très court terme et en théorie, on pourrait se dire que "oui" car les recettes de l'Etat se verraient tout de suite augmentées et qu'à niveau de dépenses constant, les déficits se résorberaient et que la dette publique arrêterait de filer. Mais ce n'est pas comme cela que ça fonctionne ! En augmentant la pression fiscale, vous réduisez le pouvoir d'achat des ménages, réduisez la capacité des entreprises à investir, encouragez l'évasion fiscale... En somme vous affaiblissez votre économie, votre croissance diminue, les recettes de l'Etat liées à celle-ci aussi (je fais par là référence à la TVA qui est la principale recette de l'Etat, en France elle représente environ 50% des ressources), vos déficits augmentent et votre dette se creuse. C'est la spirale infernale et la formule de Laffer : "trop d'impôts tue l'impôt" prend tout son sens ! Question 8 :N'y a t-il pas d'autres alternatives, des leviers permettant de stimuler la croissance et de retrouver un cercle vertueux? Sans vouloir noircir le tableau, constatant la passivité générale et au rythme où vont les choses, je n'ai pas grand espoir ! Nous savons déjà que nous arrivons à une fin de cycle et que la croissance infinie ça n'existe pas. Mais le problème aujourd'hui c'est avant tout un problème de solvabilité des Etats. Et si c'est à une politique de type Quantitative Easing (QE) que vous faites référence, la fameuse politique d'assouplissement monétaire entreprise en début d'année par Mario Draghi, le Président de la Banque Centrale Européenne, pour soi-disant essayer de stimuler la croissance, lutter contre la déflation et sortir de cette spirale infernale, je crois sincèrement que là aussi c'est un leurre! Admettons toutefois qu'il y ait une solution, que par miracle la croissance revienne et que cela génère une augmentation significative des recettes des Etats, pensez-vous sincèrement que ces derniers n'en profiteront pas pour augmenter leurs dépenses en parallèle, et continuer à présenter chaque année des comptes publics déficitaires ?! Vous savez, en France sur ces 35 dernières années, nous n'avons jamais eu le moindre excédent budgétaire et la situation est identique dans beaucoup d'autres pays européens. En plus depuis le traité de Maastricht de 92, les Etats s'appuient sur un texte leur permettant d'aller chaque année jusqu'à 3% de déficit par rapport au PIB. Du coup, croissance ou pas croissance, l'équilibre dans la tête de nos dirigeants n'est pas 0 mais -3, vous comprenez bien qu'à terme cela puisse poser un problème. Et ce que j'observe aujourd’hui, c’est que la gabegie continue d’aller de plus belle, et qu'aucune réforme structurelle n’a été entreprise. Hélas j'ai bien peur que le point de non retour soit franchi depuis pas mal de temps. Question 9 : Vous avez évoqué la politique de Quantitative Easing (QE) entreprise par la BCE en mars dernier, à juste titre Mario Draghi a lancé un QE d'un montant de 1 140 Milliards d'euros, soit 60 Milliards d'euros par mois jusqu'à septembre 2016 destiné a racheter essentiellement les dettes des Etats afin de soulager notre économie, stimuler la croissance économique et éviter le piège de la déflation. Pourquoi pensez vous que ce plan de relance soit inefficace? Le QE ne marche pas ! On ne résout pas un problème de dettes en créant de nouvelles dettes; cela s'appelle le surendettement. Ce type de politique relance en rien la machine économique car l'excédent de monnaie créé ne circule pas dans l'économie réelle; il continue juste à alimenter la bulle financière qu'on observe actuellement sur les marchés financiers et à entretenir l'illusion que tout va bien . Pire encore, avec ce type de politique vous ne faites qu'accentuer les comportements déviants. Je m'explique, si j'étais un Etat et !5 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 que je savais pertinemment que quoiqu'il arrive la BCE serait toujours là pour moi, pourquoi prendrai-je le moindre risque de me lancer dans des réformes structurelles ?! Je laisserai filer ma dette et j'irai taper à la porte de la BCE pour demander de nouvelles rallonges à chaque fois qu'une échéance se présente et que je ne peux l'honorer. Nous sommes dans ce que j'appelle là, un problème d'aléa moral et les dettes vont continuer à filer jusqu'au point de bascule. Et le jour où la note se présentera, ça risque d'être la grosse indigestion pour tout le monde. Cette date approche à grand pas, croyez moi ! Parallèlement à cela, je suis d'autant plus consterné du fait que les gens qui mettent en place ce type de politique savent pertinemment que ça ne marche pas ! Regardez le Japon, regardez les Etats-Unis; le Japon est englué dans un véritable marasme économique depuis plus de deux décennies. Les américains, quant à eux, ont fait trois QE au cours de ces dernières années et cela ne leur a pas permis de réduire leur endettement, pire encore leurs dettes n’ont cessé d'augmenter; il n'y a par exemple qu'à aller jeter un œil sur le compteur de la dette US en temps réel. Ce type de politique mène systématiquement à la faillite. L'histoire est remplie d'une multitude d'exemples, à chaque fois c’est le même schéma qui se répète et dès qu'un pays est confronté à un problème de solvabilité, sa banque centrale fait tourner la "planche à billets" jusqu’au jour où tout s’effondre. Il n'y a pas besoin de remonter loin dans le temps pour voir des pays comme la Russie en 1998 ou l'Argentine aux débuts des années 2000 faire faillite, entraînant avec elles l'ensemble de leur secteur bancaire et financier, ruinant les entreprises et les ménages. Je conseille d'ailleurs fortement aux jeunes, d'aller lire et d'écouter des économistes et analystes comme Charles Gave, Olivier Delamarche, Jacques Sapir, Philippe Béchade... Un petit consensus très lucide et qui parle sans prendre de pincettes ! !6 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Ques%on 10 : Nous sommes selon vous confrontés à un problème de solvabilité des Etats risquant à tout moment la faillite et qui emporterait tout sur son passage, pourtant les marchés boursiers depuis 2008 sont bien remontés que ce soit en Europe ou aux Etats-­‐Unis, certains indices baFants même des records. Qu'en pensez-­‐vous? Il y a deux principes fondamentaux très simples à comprendre lorsqu'on parle de marchés financiers : - d'abord ils permettent aux agents économiques de se financer; l'Etat étant lui même un de ces agents puisqu'il place ses titres de dette sur les marchés. Dans notre système, ils sont censés jouer le rôle de vecteur de croissance économique. - parallèlement à cela, les indices boursiers sont censés jouer le rôle de thermomètre pour l'économie. Le postulat de base est simple, lorsque l’économie est en bonne santé la bourse monte et lorsqu'elle va moins bien la bourse descend. Aujourd'hui vous avez bien compris que le constat est le suivant : il n'y a plus de croissance et la dette publique devient de plus en plus pesante. Nous sommes donc face à une situation qui se dégrade quotidiennement et paradoxalement les indices boursiers sont très hauts. Il y a donc une dé-corrélation entre la situation économique réelle et la valorisation des actifs sur les marchés financiers; cela s'appelle une bulle et tôt ou tard elle éclate. Malheureusement ce que nous avons en face de nous n'est rien d'autre que la plus grosse bulle financière de tous les temps. Même le FMI a récemment eu l'occasion de fortement sous-entendre ces choses là. L'économiste Peter Schiff, auteur de "La fin du dollar" allant même à comparer le krach de 2008 à une "balade dans un parc" comparativement à celui qui se prépare ! Hélas, l'avis est partagé. !7 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Ques%on 11 : Votre constat est édifiant ! Qu'en est-­‐il de ces fameux contrats côtés sur les marchés financiers qui s'appellent les Credit Default Swap (CDS) et qui permeFent de spéculer sur le défaut de paiement des Etats ? La question est un peu embarrassante mais je vais essayer d'y répondre. C'est ce que j'appelle une très grosse cerise sur le gâteau ! Je pense d’ailleurs à une phrase culte, celle d'Henry Ford, le fondateur de la "Ford Motor Company" qui a dit un jour : "il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas il y aurait une révolution avant demain matin". Ces fameux CDS sont en quelque sorte des contrats d'assurances permettant de se couvrir en cas de défaillance d'un Etat. Admettons que j'achète des obligations de l'Etat Grec et que l'Etat Grec fasse faillite, si je n'ai souscrit à aucune assurance, je perds mon placement. Par contre si en parallèle de ces obligations je décide de souscrire à ce type de contrat, je suis protégé; le principe est donc celui d’une assurance. Le problème c'est que ces produits financiers se sont largement diffusés dans le début des années 2000 et au lieu d'être utilisés comme des instruments de couverture, ils sont eux-mêmes devenus des produits de pure spéculation s'échangeant sur les marchés de gré et à gré et échappant à toute législation, donc à tout contrôle. Ces produits sont côtés en bourse et leurs cours évoluent en fonction du principe de base, celui de l'offre et de la demande. À titre d'exemple, je sais que pour la Grèce ce type de contrat cotait aux alentours de 400$ au début de 2014 et qu’au début du mois de juillet 2015, avec les événements qui ont touché la Grèce, le contrat est monté à plus de 8000 $. Sur le site de Boursorama par exemple, cherchez " CDS-­‐5A GRECE " et vous verrez par vous même. !8 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Les problèmes… J'y arrive ! Aujourd'hui ils sont multiples, d'une part selon certains analystes, ce marché représente près de 700 000 milliards de dollars, soit 10 fois le PIB mondial, d'autre part un très grand nombre de banques et de compagnies d'assurances détiennent ce type de contrats en portefeuille. Comme ces produits sont comptabilisés en "hors bilan", le risque est bien réel mais personne n'en parle puisqu'on ne le voit pas. Donc, qui détient quoi à hauteur de combien ? Je ne peux pas vous répondre. Ce qui est sûr, c'est que genre de produits c'est de la nitroglycérine; le richissime financier Warren Buffet allant même à les qualifier d'« armes financières de destructions massives ». Le qualificatif me semble très adéquat! Ques%on 12 : Croyez-­‐vous en la fameuse théorie des cycles en économie? Cela peut paraitre fataliste mais l'histoire se répète. Je crois effectivement aux cycles longs tels que l'économiste russe Kondratiev les a défini. Il a démontré que les économies capitalistes connaissaient une croissance soutenue d'une période de 50/60 ans environ à laquelle s'en suivait une grande période de dépression. Si la théorie se valide une fois de plus nous aurons un gros orage, mais il faut rester optimiste car après la pluie, ce sera de nouveau le beau temps ! J'espère que la jeune génération va mûrir plus vite que les précédentes, se responsabiliser et apporter ce dont nous avons besoin, à savoir des idées neuves. Je garde espoir! Ques%on 13 : Pour finir, avez vous entendu parler du film "l'oracle" sor% dernièrement en salle ? Bien évidemment, il est sorti récemment mais pour le moment le film a l’air d’être diffusé dans 3 ou 4 villes de France uniquement. C'est un film documentaire mettant en scène l'histoire de Martin Armstrong, un financier américain qui a mis en place un algorithme lui permettant de prédire avec succès les grandes crises majeures financières. Son modèle mathématique lui a systématiquement donné raison et il a prédit bien à l'avance la crise des dettes souveraines à laquelle nous sommes confrontée aujourd'hui. Il a passé plusieurs années en prison sans qu'il n’y ait jamais le moindre procès ! Ce genre de film très instructif et décrivant parfaitement la situation réelle, devrait passer dans toutes les salles ! Mais là aussi, c'est un autre débat... Les évènements Movember, à vos moustaches. L’IAE s’engage pour changer le visage de la santé masculine. La Movember Foundation est une association caritative internationale qui s'engage à ce que les hommes aient une vie plus heureuse, plus saine et plus longue. Depuis 2003, des millions de personnes ont rejoint le mouvement pour la santé masculine en récoltant 485 millions d’euros et en finançant plus de 1 000 programmes portant sur le cancer de la prostate, le cancer des testicules, les problèmes de santé mentale et l'inactivité physique. !9 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Pourquoi la santé masculine ? « L'état de la santé masculine est en crise. En d'autres termes, les hommes meurent trop jeunes. Le genre est l'un des indicateurs de santé et d'espérance de vie les plus important et fiable. Mauvaise nouvelle pour les hommes. En moyenne et dans le monde entier, les hommes meurent 6 ans plus tôt que les femmes. L'impact qu'ont le cancer de la prostate et le cancer des testicules sur l'espérance de vie est considérable, le cancer de la prostate étant le second cancer le plus répandu chez les hommes dans le monde. On s'attend également à ce que le nombre de cas double presque pour atteindre un total de 1,7 millions de cas d'ici 2030. De plus, Les problèmes de santé mentale touchent plus fréquemment les hommes que les femmes : les trois quarts des suicides sont commis par des hommes. L'Organisation Mondiale de la Santé évalue à 510 000 le nombre d'hommes qui se suicident chaque année dans le monde. Cela correspond à un suicide par minute. Ce problème ne concerne pas uniquement les hommes. Afin de nous y attaquer et d’œuvrer pour un monde dans lequel les générations futures d'hommes ne seront plus exposées aux mêmes problèmes qu'aujourd'hui, nous devons agir aussi bien au niveau individuel que communautaire. Cela implique de mobiliser des hommes et des femmes, des entreprises, des groupes de sportifs, des organisations communautaires, des gouvernements, des décideurs en matière de santé et des professionnels de la santé dans l'effort de réduire l'inégalité des sexes actuelle face aux questions de santé. !1 0 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Nous n'avons qu'une seule définition du succès : financer des solutions révolutionnaires qui apportent des améliorations concrètes à la vie des patients atteints du cancer de la prostate, du cancer des testicules, de problèmes de santé mentale et d'inactivité physique. Nous souhaitons insuffler plus de vie à nos pères et à nos fils. » Movember Foundation Vous l’aurez compris, il est temps pour vous de vous engager dans une cause qui nous concerne tous. Si votre seule conscience ne suffit pas à vous motiver, les participants seront récompensés lors de la soirée prévue spécialement pour la fin du mois de Movember ! Pour participer, le principe est simple : 1. Inscrivez-vous et rasez-vous de près le 1er novembre 2. L a i s s e z - v o u s p o u s s e r l a m o u s t a c h e e t entretenez-la pendant les 30 jours de Movember 3. Faites des équipes, récoltez des dons et sensibilisez votre entourage à la santé masculine 4. Pour plus d’informations : https://fr.movember.com !1 1 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Saviez-vous que Halloween, Combien de fois avons-nous vu la fête Halloween bannie de nos conversations sous prétexte qu’elle représenterait l’américanisation du monde ? Plus rarement a été exprimée la crainte que les fêtes religieuses autour du 31 octobre comme la Toussaint ne soient balayées par cette fête. Quoi qu’il en soit, cette fête a une histoire riche que peu de personnes opposées à cette fête connaissent. Et puis, avouons-le, on a quand même bien plus rit quand on était enfants pendant cette fête « commerciale » que pendant la Toussaint ! Halloween est une fête originaire des îles Britanniques (ou îles Anglo-Celtes pour les rebelles) célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint. Son nom est une contraction de l’anglais All Hallows Eve qu’on traduira par « la veillée de la Toussaint ». En dépit de son nom d’origine chrétienne et anglaise, la majorité des sources présente Halloween comme un héritage de la fête païenne de Samain qui était célébrée au début de l’automne par les celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an. Jack-o’lantern, la lanterne emblématique d’Halloween est elle-même issue d’une légende irlandaise. La Toussant tire son origine d’une commémoration de tous les martyrs instituée en 613 et était fêtée le 13 mai. Au IX ème siècle elle est étendue à la célébration de tous les saints et décalée au 1er novembre. Les historiens considèrent généralement que cette date a été choisie pour christianiser les fêtes de Samain. Halloween est une fête très populaire en Irlande, Écosse et au Pays de Galles mais aussi en Amérique du Nord. Cette fête a été introduite après l’arrivée massive d’émigrants irlandais et écossais notamment à la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). Elle gagne en popularité à partir des années 1920 et c’est sur le nouveau continent qu’apparaissent les lanternes Jack-o’-lantern confectionnées à partir de citrouilles, d’origine locale au lieu de navets en Irlande. Halloween est aujourd’hui célébrée principalement en Irlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en France. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se déguisent avec des costumes effrayants et sonnent aux portes en demandant des friandises avec la formule : « Farce ou friandise ! ». Au fait, il existe évidemment des gens qui ont une peur bleue d’Halloween… Quant au nom des plus classiques de cette phobie : la samhainophobia. Ne nous leurrons pas, ce sont les mêmes personnes qui ont crié en regardant Harry Potter. !1 2 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Série étudiante Gaultier Pasols, Master 1 CREPUQ au Canada Amis éco-gestionnaires, le Québec est aussi surprenant que grand ! Durant le temps qu'il me restait avant la rentrée, j'ai pu découvrir les alentours de la fac et bien entendu le vieux Québec, merveille touristique et plaisir pour qui aime prendre des photos. Il faut bien comprendre que le moindre déplacement tourne vite à la petite randonnée puisqu'il faut compter une bonne dizaine de kilomètres à faire à pied pour aller faire des courses. Facile me direz-vous ? En effet, mais seulement quand le thermomètre affiche une température positive. Avec un mois d'août marqué par la canicule (on dépassait les 35°C !), l’arrivée de septembre et la fin de l'été se fait sentir. Il est d'ailleurs assez simple de différencier les québécois des étrangers : ce sont les seuls en tee-shirt, short et tongs par 15°C ! Si j'avais peur, avant la rentrée, des différences qui pourraient exister entre le système européen et le Nord-américain, mes craintes se sont révélées fondées mais minimes ! Point d'examen de TD pour la simple raison qu'il n'y a pas de TD, mais au moins deux examens par matière : l'un à mi-session aux alentours de fin octobre/début novembre et l’autre qui est tout simplement l'examen final pour début décembre. Autre élément singulier du système universitaire dans lequel j'évolue : les livres. Vous savez, il y en a plein dans notre B.U… Ici non seulement on les voit, on les épluche à la BU mais on les sent aussi passer quand on doit les acheter (c’est quasiment obligatoire, on calcule, on surligne et on apprend dessus) : il faut compter une centaine de dollars (65/70€) par livre, avec au moins un livre par matière, pour 4 matières… Blague à part qui n'en n'est pas une, les livres sont anglais, of course. Tout cela sans compter les extraits d'articles et/ou les PDF à imprimer pour les cours suivants, les exercices recommandés et les présentations orales (anglais ou français quand le prof laisse le choix). Moi qui était triste de ne pas pouvoir suivre de cours de langue cette année… Cela dit, un côté positif génial est qu'à la suite des examens finaux, on a 3 semaines de vacances pour Noël. Oui, oui, 3 semaines en n'ayant rien à réviser et tout à profiter ! La présence sur la fac d'un « pub universitaire » ouvert à partir de 11h du matin jusqu'à 2h environ (en fonction des soirées prisées, à minima 1 par semaine, le jeudi !) offre un vrai plus pour rencontrer du monde. Autant dire que si le pub ne brasse pas de bière, il brasse du monde ! !1 3 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 De plus, la vie associative y est vraiment dingue ! Je ne serait pas surpris qu'il existe un club de course d'escargots tellement la diversité des activités y est grande ! Une petit détail permet de pouvoir bien différencier les européens des québécois. Du fait de la présence impressionnante de lacs (le Canada a la plus grande réserve en eau douce du monde), le temps y est quand même méchamment humide. Aussi, tout européen venant d'un pays bordant la méditerranée est forcément tombé malade pendant son séjour au Québec, moi y compris. Certains diront que ça fait marcher l'économie… Autre particularité sans doute plus choquante en terme de température : la climatisation. Le Canada n'est pas véritablement connu pour ses saisons caniculaires, on est d'accord. Seulement voila, dès lors qu'il fait une température agréable dehors ( 25 degrés et plus) c'est l'apocalypse. Clim à fond les ballons sur toute la fac, on se croirait dans le rayon frais d’un supermarché de 2km². J'exagère à peine en supposant qu'en jetant une bouteille d'eau en l'air, le contenu ne touche pas le sol sous sa forme liquide… Du fait du travail assez important demandé ici, il est impossible de passer une journée sans réviser, chez soi ou à la BU. Cependant, quand il faut étudier à la BU, loin s'en faut de s'armer uniquement de patience et de courage; il faut également s'habiller en conséquence : polaire et écharpe sont les deux éléments clefs de la tenue obligatoire minimale pour ne pas geler (car oui la clim est encore plus forte à la BU). Loin de moi l'idée de critiquer à tout va, cette bibliothèque possède quand même une spécificité qui en ravirait plus d'un sur Perpignan : la possibilité d'avoir accès 24/7 à la bibliothèque ! Incroyable n'est-ce pas ? Enfin, un point véritablement phénoménal, qui doit sans doute exister dans certaines universités françaises, mais probablement pas aussi bien organisé : le bureau de la vie étudiante. Il organise moins une grosse activité par mois pour des prix bas, c'est un moyen vraiment parfait de se familiariser avec Québec et ses alentours et de continuer de rencontrer du monde. Voici quelques unes des activités que j'ai pu faire et d'autres qui pourraient me tenter : balades en chien de traîneaux, cueillette de pommes sur l'île d'Orléans, ski de fond et raquettes à la forêt Montmorency, visite du parlement de Québec… !1 4 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Avec la foule de personnes adorable que j'ai rencontrée et avec qui je partage des moments de folie, j'aimerais pouvoir non plus me dédoubler. Tellement de choses merveilleuses m'entourent et me tendent les bras. Suite au prochain épisode Info pratique : L’Association IAE Perpignan organise tous les mois des événements en suivant ce même schéma : - Évènement mensuel - Atelier découverte - Activité loisir - Activité linguistique - Activité pédagogique !1 5 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 2 Remerciements : ÉQUIPE DE RÉDACTION : Victor Leboda INTERVIEW DU MOIS : Faouzi Souissi, Trader et intervenant professionnel à l’IAE de Perpignan, pour son avis d’expert et sa franchise. SÉRIE ÉTUDIANTE : Gaultier Pasols dont vous pouvez retrouver les aventures en image sur Instagram @gaultier_2p ASSOCIATION IAE PERPIGNAN : Président : Sébastien Minda Vice - président : Victor Leboda Trésorier : Raphaël Fournier Secrétaire : Pauline Sumalla Chargés de communication : Geoffrey Galmiche Mélody Haro Marie Molinier Chargés de partenariats : Julien Lepagney Julie Bassot Chargés événementiel : Lucas Victor Donovan Noublanche !1 6