Revue de presse Revue de pr L’endoscopie digestive haute obligatoire

Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (17), n° 2, mars 2003 53
Revue de presse
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L’endoscopie digestive
haute obligatoire
en cas de dyspepsie haute :
même chez les patients
de moins de 45 ans !
C ertains auteurs préconisent de ne
pas faire de fibroscopie œsogastro-
duodénale (FOGD) chez les patients de
moins de 45 ans ayant une dyspepsie
haute. Ils préconisent même la réalisa-
tion d’un test respiratoire à la recherche
de H. pylori et son éradication sans réa-
lisation préalable de FOGD. Pourtant,
quelques études ont montré que le risque
de cancer gastrique existait chez les
patients de moins de 45ans n’ayant pas
de signes d’alarme comme un amaigris-
sement, une anémie ou une hémorragie
digestive. C’est ce que confirme une
étude polonaise (pays de forte endémie
de cancer gastrique) qui, sur 860FOGD,
a établi le diagnostic de cancer gastrique
chez 83 patients (70 cancers avancés, 13
cancers in situ). Il existait une nette pré-
dominance masculine (68 %), et l’âge
moyen était de 56 ans (42 ans le groupe
sans cancer). Parmi ces patients, 24 %
avaient moins de 45 ans et 27 %
n’avaient aucun signe d’alarme. G.B.
Endoscopy 2003 ; 35 : 61-7.
Estomac - Cancer -
Endoscopie.
6-mercaptopurine, MICI
et grossesse : sain et sauf…
L’ équipe de D.H. Present vient confir-
mer ce que l’on soupçonnait : une
grossesse est possible sans risque sur-
ajouté sous 6-mercaptopurine en cas de
MICI. Il s’agit d’une étude rétrospective
comparant le risque de fausse couche et
de malformation fœtale chez trois
groupes de patients : un groupe de
84grossesses impliquant 40 femmes et
44hommes et ayant arrêté le 6-MP avant
conception ; un groupe de 76 grossesses
impliquant 39 femmes et 37 hommes
étant sous 6-MP au moment de la concep-
tion ou au cours de la grossesse ; et un
groupe de 165 grossesses impliquant
92femmes et 73 hommes qui n’avaient
jamais été exposés au 6-MP avant la gros-
sesse. Le risque de fausse couche, de nais-
sance prématurée, de malformation
fœtale et d’infection sévère néo-natale
était statistiquement identique dans les
trois groupes. G.B.
Gastroenterology 2003 ; 124 : 9-17.
Côlon - 6-mercaptopurine -
MICI - Grossesse.
Diminution des performances
sexuelles chez l’homme après
résection du mésorectum
pour adénocarcinome rectal
L a résection du mésorectum avec
conservation anatomique des
plexus nerveux pelviens est actuelle-
ment le traitement de référence de
l’adénocarcinome du rectum. Afin
d’étudier les conséquences urinaires et
sexuelles de cette intervention, consi-
dérées comme minimes par la plupart
des équipes médico-chirurgicales, des
auteurs coréens ont suivi 68 hommes de
25 à 78 ans opérés pour adénocarci-
nome du rectum par la technique du
mésorectum. Pour en évaluer les consé-
quences urinaires, ils ont effectué une
débitmétrie et l’étude du résidu post-
mictionnel à l’échographie : les débits
et volumes maximaux mictionnels sont
significativement diminués après l’in-
tervention sans modification du résidu
postmictionnel. Afin d’évaluer la fonc-
tion érectile des patients, ils ont utilisé
un score semi-quantitatif international ;
the International Prostate Symptom
Score, comprenant 15 items cotés de 0
à5. Ce score était significativement
abaissé après l’intervention, avec en
particulier une diminution de la fonc-
tion érectile, du maintien de l’érection
et du désir sexuel. L’érection n’était plus
possible chez près de 20 % des patients
en postopératoire, et une éjaculation
rétrograde était notée chez plus de 13%.
Les facteurs aggravants retrouvés
étaient l’âge supérieur à 60 ans et le
cancer du bas rectum. Ces nouvelles
données doivent donc inciter les gas-
troentérologues, les cancérologues et
les chirurgiens digestifs à donner une
information éclairée aux hommes, sur-
tout s’ils sont jeunes et en âge de pro-
créer, avant toute résection du méso-
rectum pour adénocarcinome du
rectum. G.B.
Dis Colon Rectum 2002 ; 45 : 1178-85.
Rectum - Adénocarcinome -
Mésorectum - Sexualité.
Accouchement par voie basse
ou par césarienne :
le choix reste à l’obstétricien,
même en cas d’anastomose
iléo-anale (AIA) pour RCH
I l n’existe aucun consensus sur la
méthode d’accouchement en cas
d’AIA pour RCH. De plus, les effets de
la grossesse et de l’accouchement sur le
transit intestinal sont mal connus. Sur une
cohorte de 29 femmes et de 49 nais-
sances, il y avait une augmentation signi-
ficative du nombre de selles et des épi-
sodes d’incontinence diurne et nocturne
pendant le troisième trimestre de la gros-
sesse, avec restitution à l’identique de la
continence fécale après le postpartum
chez plus de 80 % des patientes. Sur
49naissances, il était noté 33 fois une irri-
tation cutanée périnéale, très rapidement
résolutive 31 fois sur 33. Le mode d’ac-
couchement (voie basse ou césarienne)
n’avait aucune influence sur une possible
détérioration de la fonction de l’AIA. La
grossesse, quand elle est possible, reste
sans problème en cas d’AIA effectuée
pour RCH. Le mode d’accouchement
doit donc être dicté pour des raisons uni-
quement obstétricales. G.B.
Dis Colon Rectum 2002 ; 45 : 1283-8.
Côlon - RCH - AIA -
Grossesse - Accouchement.
Mots
clés.
Mots
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Mots
clés.
Mots
clés.
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La rectosigmoïdoscopie est un examen sûr
dans le dépistage du cancer colorectal
L’ Hémoccult II®est reconnu dans le dépistage du
cancer colorectal (CCR). Cependant, sa senbilité
est de moins de 50%, et il permet, dans le meilleur des
cas, une réduction de la mortalité du CCR de 12 à 18 %.
La rectosigmoïdoscopie (RS) a été proposée d’emblée
en Angleterre et aux États-Unis dans le dépistage du
CCR, car elle permet de réduire la mortalité dans au
moins 30% des cas. Cependant, sa morbidité est plus
élevée que celle de l’Hémoccult®. Dans ce travail, les
auteurs l’ont évaluée chez 107704patients ayant parti-
cipé à une campagne de dépistage, correspondant à
109534RS. Les patients étaient âgés en moyenne de 61
ans. Sept complications graves ont été observées : deux
perforations, deux épisodes de diverticulite ayant néces-
sité une intervention chirurgicale, deux épisodes hémor-
ragiques ayant nécessité une transfusion et une colite
inexpliquée. Trente-trois infarctus du myocarde ont été
observés dans le mois suivant l’examen ; cependant,
cette incidence était la même durant les 48 semaines de
l’étude. Les auteurs ont conclu que la RS était relative-
ment sûre dans le dépistage du CCR. Il est important de
noter que l’examen n’était réalisé par un gastroentéro-
logue que dans 28% des cas, et que le risque de com-
plications n’était pas plus élevé avec les non-gastroen-
térologues. S.N.
Gastroenterology 2002 ; 123 : 1786-92.
Intestin - Cancer colo-rectal - Dépistage -
Endoscopie.
L’hypnose au secours
du patient dyspeptique
L a dyspepsie non ulcéreuse (DNU), tout comme la
colopathie fonctionnelle, est une cause fréquente de
consultation en gastroentérologie. Son traitement est sou-
vent difficile et coûteux. L’hypnose a montré son effica-
cité dans le traitement à long terme de la colopathie fonc-
tionnelle, en permettant la normalisation des troubles de
la sensibilité. L’équipe qui a validé cette technique dans
la colopathie a étudié son intérêt dans la prise en charge
au long cours de la DNU. Cent vingt-six patients ont été
randomisés en trois groupes thérapeutiques : groupe 1 :
hypnose seule ; groupe 2 : thérapie de soutien et placebo
; groupe 3 : traitement médicamenteux. L’efficacité après
56 semaines a été évaluée chez 26 patients traités par
hypnose, 24 par thérapie de soutien et 29 par traitement
Mots
clés.
Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (17), n° 2, mars 2003 55
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médicamenteux. Après 16 semaines, le
score symptomatique des patients était
amélioré plus souvent dans le groupe
hypnose (59%) que dans le groupe thé-
rapie de soutien (41%, p = 0,01) et dans
le groupe traitement médicamenteux
(33 %, p = 0,057). À long terme, cet
effet était mieux maintenu dans le
groupe traité par hypnose (73%) que
dans le groupe thérapie de soutien
(34%, p <0,02) et le groupe traitement
médicamenteux (43%, p < 0,01). Pen-
dant la durée de l’étude, les patients des
groupes 2 et 3 ont débuté un traitement
médicamenteux dans respectivement
90 et 82 % des cas alors qu’aucun
patient n’a débuté de traitement dans le
groupe 1. De plus, pendant cette
période, les patients des groupes 2 et 3
ont consulté leur médecin traitant en
moyenne quatre fois versus une seule
fois dans le groupe 1. Cette approche
thérapeutique de la DNU paraît sédui-
sante à la fois quant à son efficacité thé-
rapeutique, la qualité de vie ressentie
par les patients et son moindre coût
financier. Cependant, la mise en place
d’un tel traitement est difficile et
requiert notamment des médecins exer-
cés à la pratique de l’hypnose. S.N.
Gastroenterology 2002 ; 123 : 1778-85.
Intestin - Dyspepsie
non ulcéreuse
- Traitement - Hypnose.
Mots
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