JESS 1 CRPE 2014
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Pour les romains, le terme « barbare », désigne les peuples qui vivent au-delà des frontière de l’Empire Romain et
ne parlent pas leur langue. Ces peuples germaniques, comptent plusieurs centaines de milliers d’individus et, sont
organisés en vastes confédérations (Wisigoths, Francs, Ostrogoths) dirigées par des chefs charismatiques assistés de
chefs de clans guerriers. Installés aux frontières de l’empire romain, ils entretiennent des liens étroits avec le
monde romain (échanges commerciaux) ; certains entrent dans l’empire et s’y installent comme artisans ou soldats.
Certaines tribus y entrent par traité et deviennent alors un « peuple fédéré » disposant de la terre et des revenus de
l’empire en échange d’une aide militaire. Les cultures se mélangent.
Vers 450, les Huns, peuple redoutable venue d’Asie, attaquent l’empire romain, ce qui pousse les différents peuples
barbares à se réfugier dans l’empire romain. Les empereurs romains s’allient alors avec les chefs barbares contre
les Huns. En échange de la défense du territoire, ils leur concèdent des moyens de subsistance, le droit de conserver
leurs rois et leurs coutumes. En 476, l’empereur d’occident est déposé par le chef barbare Odoacre ; des territoires
entiers passent alors sous le contrôle des chefs barbares : les Wisigoths en Espagne, les Ostrogoths en Italie et les
Francs en Gaule du Nord. Une nouvelle aristocratie apparait et se mélange à l’ancienne. Les chefs et les nouvelles
populations se convertissent au catholicisme, ce qui accélère le processus de fusion.
On parle plutôt de « migrations » et « d’assimilation » pour les populations qui entrent dans l’Empire romain au IVe
et Ve siècles.
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Divisés en multiples tribus, les rois et chefs des Francs sont choisis au sein d’une famille à qui l’on reconnait des
vertus guerrière qui se transmettent par le sang : Les Mérovingi (vient de Mérovée, roi franc, grand père de Clovis).
Les Francs s’unifient progressi-
vement sous l’influence de
Childéric et surtout de son fils
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qui accède au trône en
481. Apres son mariage avec
Clothilde, une catholique, il se
fait baptiser vers 496 et de-
vient le 1
er
roi catholique de
l’occident chrétien. Ce bap-
tême symbolise l’alliance en-
tre l’Eglise, seule structure
stable héritée de l’Empire ro-
main et le nouveau pouvoir
militaire et politique que re-
présentent les Francs en
Gaule. Clovis reçois le soutien
des évêques et des aristocra-
tes gallo-romains, ce qui lui
permet d’étendre son
royaume dont il fixe la capitale
à Paris.
JESS 2 CRPE 2014
Après avoir conquis une grande partie du territoire en Gaule, Clovis, selon la coutume franque, partage en 511 son
royaume entre ses quatre fils. Ceux-ci s’affrontent dans des guerres fratricides afin d’étendre leur territoire et
s’appauvrissent. C’est la période des « rois fainéants » qui laissent peu à peu leur pouvoir aux m
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. L’un
d’eux, Charles Martel arrête l’invasion arabe à Poitiers en 732. En 751, son fils P
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f, est proclamé roi des Francs
par le pape. Il met fin à la dynastie des Mérovingiens et fonde la dynastie Carolingienne. (Pépin est fils de Charles Martel,
Charles venant du latin Carolus). A sa mort en 768, sont fils C
Ch
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s lui succède.
Charles agrandit le royaume par de nouvelles conquêtes. Ils remportent de nombreuses victoires et christianise les nou-
velles provinces. C’est lui qui conquiert la plus grande partie de l’Europe Occidentale (Italie, Espagne, Germanie). Qualifié
de « Magnus » grand, il devient C
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).
. Il élabore une construction politique qui déborde le ca-
dre territoriale du royaume des Francs. La capitale est déplacée à Aix la Chapelle dans l’actuelle Allemagne ou il met en
place une administration. Son projet est de rétablir l’Empire Romain d’Occident.
Le 25 décembre 800 à Rome, il est couronné Empereur par le pape. A son titre de roi des francs il ajoute celui de « au-
guste et empereur ». Il se présente comme le successeur des empereurs romains à l’égal de l’empereur byzantin. De plus,
Charlemagne impose la religion chrétienne. Il reçoit le soutien de l’église qui renforce son influence : fondation de mo-
nastères, d’écoles ou les moines recopient les manuscrits anciens (écriture ca-
roline), on parle de la renaissance carolingienne. Il nomme également des com-
tes dont le rôle est de rendre la justice, de percevoir les impôts, de lever des
troupes, ceux-ci sont surveillés par les Missi dominici. Pour s’assurer de la
loyauté de ses sujets, il fait prêter serment de fidélité à ses vassaux et à tous les
hommes libres de l’Empire.
Le projet impérial de Charlemagne prend fin avec ses petits fils. Son empire est
divisé en 3 royaumes lors du traité de Verdun en 843 ; Charles le chauve reçoit
la Francie Occidentale, elle correspond à la Gaule de Clovis complétée par une
partie de l’Espagne du Nord. Elle donnera son nom à la France. Louis reçois la
Germanie et Lothaire l’ainé obtient l’Italie, la Province, la Lotharingie et le titre
d’empereur. Cet évènement est considéré comme l’acte de naissance de la
France et de l’Allemagne.
A la fin du IXe siècle, on assiste à la disparition de l’Etat centralisé et à
l’apparition de principauté ou le roi n’intervient plus directement mais par
l’intermédiaire des princes. C’est la naissance de la f
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1
Maire du palais : sous les derniers rois mérovingiens, personne qui gère le royaume.
2
Féodalité : système qui caractérise l’Europe occidentale à partir du IXe siècle. Les seigneurs sont assujettis les uns aux autres dans
une pyramide de liens de fidélité. Le vassal accepte des obligations d’obéissance et de service (aide militaire et financière) envers le
seigneur qui le protège et reçoit en échange la possession héréditaire d’un fief ou d’une rente.
Les conquêtes de Charl
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La renaissance et le développement du Royaume de France passent par la réaffirmation très progressive d’un pouvoir
central dont l’accession d’H
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à la royauté en 987 marque le point de départ. A cette époque, la France est
divisée en grands f
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3
: le duché de Normandie, le duché d’Aquitaine,
le comté de Flandre…Lorsque le duc Hugues capet devient roi, après la
mort du dernier carolingien Louis V, son pouvoir est limité aux terres
qu’il possédait avant son élection, le domaine royal (s’étend de Senlis à
Orléans). Dans les autres principautés, son pouvoir est indirect, elles
appartiennent à de puissants seigneurs qui ignorent l’autorité du Roi.
Le titre porté par Hugues Capet et ses successeurs « roi des Francs » et
non pas « roi de France » montre bien que sa domination porte
davantage sur les grands du Royaume qui lui doivent aide, conseil et
fidélité, que sur le territoire. A défaut d’affirmer son pouvoir, Hugues
Capet affirme l’autorité et le prestige de la fonction royale. 987 appa-
raît donc comme date fondamentale dans la constitution du royaume
de France.
Un mois après son élection, Hugues Capet choisit de se faire sacrer. Les
capétiens ont, en effet, hérité des Carolingiens le caractère sacré de la
monarchie qu’ils utilisent pour renforcer leur pouvoir. Pour les premiers capétiens, le s
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permettait d’une part
d’échapper à l’élection par les grands seigneurs et d’autre part de gagner un surplus de légitimité ainsi que l’appui de
l’église. Au début de la monarchie, les héritiers sont sacrés du vivant de leur père, pour ben assurer la continuité. Les
successeurs d’Hugues capet agrandissent le domaine royal.
Afin d’imposer leur autori auprès des seigneurs du royaume, les rois capétiens s’appuient sur le système féodal en
jouant de leur suzeraineté suprême. Le roi, en haut de la pyramide, exige de ses vassaux un hommage lige (acte par le-
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5
se déclare l’homme de son seigneur en lui promettant fidélité et dévouement absolu. Pour éviter les
conflits de succession, les rois capétiens transmettent leur domaine exclusivement au fils ainé, comme n’importe quel
autre seigneur féodal.
Devenu roi en 1180 à la mort de son père
Louis VII, P
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e est le premier
capétien à s’intituler « Roi de France ». Il
affronte la puissante famille des Plantage-
nêt (comtes d’Anjou devenus rois
d’Aquitaine en 1152 et rois d’Angleterre
en 1154) et les rois d’Aragon qui
s’étendent au sud du pays. En 1204, il
acquiert la Normandie puis 2 ans plus tard,
l’Anjou, le Maine, la Touraine et le Poitou.
Le roi d’Angleterre ne possède plus en
France que l’Aquitaine. En 1214, lors de la
bataille de Bouvines, Philippe Auguste
affronte le roi d’Angleterre Jean sans
Terre, les comtes de Boulogne et de Flan-
dre et l’empereur germanique Otton qui
ont formé une coalition pour affaiblir sa
puissance. La victoire de Philippe Auguste
confirme le recul des anglais. La croisade contre les Cathares (adeptes d’un mouvement chrétien médiéval.) permet aussi
de gagner le bas-Languedoc. A sa mort, la superficie du domaine royal a triplé. Les extensions du royaume ne se font pas
seulement par les batailles mais aussi par des alliances, des achats de terre, des héritages…
3
Le fief consistait en général durant l'époque féodale en une tenure, une terre concédée à un vassal, à la charge de la foi et hommage et, éventuel-
lement, de quelques autres devoirs envers son seigneur. Cette pratique s'est développée au Moyen Âge suite à l'éclatement de l'Empire carolingien,
et a ensuite présidé à l'établissement d'une aristocratie foncière.
4
Sacre : Cérémonie au cours de laquelle le roi de France reçoit les signes de son pouvoir : la couronne royale, le sceptre et la main de justice.
L’archevêque de Reims dépose sur différentes parties du corps du roi de l’huile sainte, ce qui donne à cette cérémonie un caractère religieux.
5
Vassal : personne au service d’un seigneur qui est son suzerain. Le vassal doit obéir au seigneur et lui venir en aide.
JESS 4 CRPE 2014
En
1190
, Philippe Auguste édicte une
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qui proclame que « l’office royal consiste à pourvoir par tous les
moyens aux besoins des sujets et à faire passer l’utilité publique avant sa propre utilité privée ». On est très proche de la
notion d’Etat. L’agrandissement du domaine royal, nécessite un perfectionnement du gouvernement et aboutit à la mise
en place d’une administration royale. Le roi nomme des
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(dans le Nord) et des sénéchaux (dans le sud) chargés de
représenter le roi, de défendre ses droits, surveiller les agents locaux et tenir des assises judiciaires. Choisis dans la petite
noblesse ou la magistrature, ils ont fais des études de droits et savent rédiger des actes. Philippe Auguste confie la justice
à des spécialistes du droit et exclut les grands seigneurs
du Parlement.
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IX
X
(petit fils de Philippe Auguste) poursuit le ren-
forcement de la monarchie capétienne. Son action poli-
tique a été importante. Il renforce l’image royale grâce à
des cérémonies officielles telles que le sacre, ou le culte
des rois morts et enterrés à la basilique de Saint Denis. Il
impose son pouvoir aux grands du royaume et fait du roi
d’Angleterre son vassal en lui restituant en fiefs les terri-
toires annexés par Philippe Auguste. Il place sous in-
fluence les grandes principautés du royaume grâce à des
mariages avec les filles des grands seigneurs.
Par de Grandes Ordonnances en
1254
, il renforce le
contrôle des baillis et des sénéchaux, organise
l’administration et la justice du royaume avec le Parle-
ment, ébauche une cour des comptes, contrôle du
monde du travail parisien, envoi d’enquêteurs dans les
Provinces. La réforme monétaire assure la stabilité éco-
nomique, il frappe en
1263
de nouvelles monnaies (écu
d’or) qui s’imposent dans tout le royaume et limite la circulation des monnaies seigneuriales. Les sceaux et les monnaies
reproduisent la figure du roi et les symboles du pouvoir, ce qui participe à
la propagande royale de diffusion de l’image sacrée du roi.
L’image donnée par les biographes de Louis IX est celle d’un saint. Il est le
saint Mendiant, lavant les pieds des pauvres, portant secours au lépreux.
Il est aussi un croisé, engagé à deux reprises sans succès. Mais Louis IX est
également intolérant, il pourchasse les cathares et ordonne aux juifs de
porter un signe distinctif, la
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. Il leur interdit l’usure.
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1285
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l (petit fils de Saint Louis) est à la tête du royaume
le plus puissant et le plus peuplé de toute la Chrétienté. Pour mieux gou-
verner, il se fait aider des légistes. Ils poussent Philippe le Bel à réorgani-
ser l’Etat, à s’appuyer sur les lois d’origine romaine, à mieux se faire
obéir. Le roi étend l’administration royale. Philipe le Bel réprime la ré-
volte de la Flandre, il est battu par les troupes des villes flamandes à
Courtrai en
1302
mais il remporte en
1304
la victoire de Mons-en-Pévèle.
Il n’accepte pas que le pape Boniface VIII dirige l’Eglise de France et
s’oppose violemment à lui. Il tente de le faire arrêter à Anagni près de
Rome en septembre
1303
. Le
13 Octobre 1307
, Philippe le Bel fait arrê-
ter les Templiers. Il estime qu’ils sont trop puissants et il convoite leur
richesse. Il fait condamner leurs chefs à être brulés vifs. Jusqu’à la fin du
XIII
e
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siècle, les rois prélèvent des ressources sur leur domaine propre pour
financer le gouvernement du royaume ainsi que leurs guerres. Philippe le Bel qui a besoin de financer sa politique, lève
alors de lourds impôts, change la valeur de la monnaie (pièce frappées avec moins de métal précieux), et oblige les juifs à
lui verser de fortes sommes. Mais pour faire accepter par ses sujets le paiement de l’impôt, Philippe le Bel doit réunir les
représentants du clergé, de la noblesse et des « bonnes villes » de France.
6
Une ordonnance est une loi royale applicable dans tout le royaume.
7
Baillis ou sénéchaux : agents de la centralisation monarchique (une vingtaine sous Philippe Auguste) ayant des missions de justice, po-
lice, et de contrôle de l’application des décisions royales sur l’ensemble du royaume et chargés, au passage, de surveiller la quarantaine de
prévôts qui perçoivent les revenus du roi sur la part du domaine royal.
8
Rouelle : Pièce d'étoffe ronde, souvent jaune, que les Juifs ont dû porter cousue sur leurs vêtements de façon apparente, à divers moments
de l'histoire.
JESS 5 CRPE 2014
Il est le premier roi à réunir ainsi les trois ordres du royaume qui formeront ensuite les E
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. Philippe le bel
laisse une France mieux administrée et plus unifiée ; le pouvoir du roi semble maintenant très solide. Le domaine royal et
le royaume sont agrandis. A sa mort en
1314
, Philippe le Bel laisse trois fils : la dynastie des capétiens est bien installée.
Au début du XIVe siècle, subsistent 4 grands fiefs : la Guyenne, la Flandre, la Bretagne et la Bourgogne. Le domaine royal
se confond de plus en plus avec le royaume.
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Les Capétiens font de Paris leur capitale en y localisant leurs services politiques et administratifs aux XII
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et XIII
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siècle.
Avec l’extension du domaine royal, il fallait centraliser le pouvoir. Sous Philippe Auguste et Saint Louis, Paris se trans-
forme alors en une ville d’officiers, de juristes et d’étudiants. C’est Philippe Auguste qui fait de Paris la capitale du
royaume. Une enceinte est construite autour de la ville telle une muraille afin de protéger la ville d’un éventuel siège. A
l’ouest, il fait construire, pour se défendre, le château du Louvre. IL fait également paver les rues principales de la ville. Le
palais royal se trouve dans l’île de la cité. On y trouve le Parlement (Chambre de justice), c’est la que sont conservés les
archives royales. Saint Louis y fait construire la Sainte Chapelle ou il dépose la couronne d’épines du Christ reçue de
l’Empereur de Constantinople. Avec la Cathédrale Notre dame construite entre 1163 et 1270, elle forme un ensemble
artistique et religieux unique autour de Paris.
Paris se divise entre la rive droite (commerçante), la rive gauche (universitaire et intellectuelle) et l’île de la cité (siège du
pouvoir politique et religieux).) En 1420, cinq ponts sont construits en bois permettant de relier les deux rives et l’ile de la
cité. Au XIII
e
e
siècle, Paris est devenue la plus grande ville de France et d’Europe avec 200 000 habitants. En 1425, une or-
donnance emploie pour la première fois le terme de capitale pour Paris.
La capitale concentre toutes les fonctions urbaines :
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e : grâce à sa position géographique au centre du Bassin parisien, sa forte population
consommatrice, sa richesse agricole (céréales).
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e : l’ile de la cité accueille le palais, l’administration et la justice du roi. La ville étant souvent agi-
tée, Louis IX réforme la fonction de prévôt de paris et nomme Etienne Boileau pour ramener l’ordre dans la capi-
tale.
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e : la cathédrale Notre-Dame incarne le pouvoir de l’église, le pouvoir spirituel. C’est
l’apparition de l’art gothique au milieu du XII
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siècle.
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e : au cours du XII
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siècle nait l’Université, corporation de maîtres et d’étudiants suite au re-
jet par les maîtres du contrôle de l’école de la cathédrale. A partir de 1250, une soixantaine de collèges abritent
700 « escholiers » et leur assurent gîte, couvert et « répétitions ». Le plus célèbre est celui fondé en 1257 par Ro-
bert de Sorbon. L’université de Paris est alors l’un des plus grands centres intellectuels (théologie, philosophie)
de la chrétienté médiévale.
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Jusqu’au XIII
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siècle, le roi s’appuie sur la Cour (assemblée des vassaux qui lui apportent aide et conseil) pour gouverner.
Au XIII
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siècle, la cour se scinde en organes spécialisés.
Le roi multiplie les ordonnances pour
faire connaître la loi.
Le conseil : Composé d’un petit nombre
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10
issus de la petite noblesse ou
de la bourgeoisie qui ont étudié le droit
dans les universités.
Le Parlement : le roi lui délègue son doit
de justice. Il est chargé de juger en appel
les procès des bailliages et des séné-
chaussées mais aussi des justices sei-
gneuriales.
La chambre des comptes : elle contrôle
les comptes des recettes et des dépenses
des baillis et des sénéchaux.
9
Etats Généraux : réunion des représentants des trois ordres du royaume : le clergé, la noblesse, les représentants du peuple (le
Tiers Etats). Dans cette réunion, l’influence du clergé et de la noblesse est toujours plus grande que celle des représentants du peu-
ple.
10
Légistes : (du latin lex, la loi) les légistes sont ceux qui ont étudié les lois.
LE ROI
Ordonnances
Ordonnances
COUR DU ROI (PARIS)
Conseil du roi
Affaires politi-
Parlement
Justice
Chambre des
comptes
Finances
PROVINCES
Baillis
(impôts, armée, ju
s
tice)
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