Annexe IV (suite) GAH Maladie hémorragique épizootique/mars 2011
30 Commission scientifique/août-septembre 2011
animaux infectés par le virus de la maladie hémorragique épizootique. Les virémies rapportées atteignent 14
à 50 jours chez les bovins et 28 jours chez les ovins (avis de l’EFSA). En l'absence de données scientifiques
démontrant des phases virémiques différentes pour les deux virus, une estimation conservatrice de 60 jours a
été retenue pour la période virémique maximale correspondant au virus de la maladie hémorragique
épizootique. Le Groupe a cependant recommandé des études complémentaires sur la durée de la virémie dans
différentes espèces animales. Proposition du Groupe : « La période infectieuse retenue pour le virus de
la maladie hémorragique épizootique est de 60 jours ».
• Le Groupe a recommandé de ne pas inclure de paragraphe sur la distribution géographique du virus (comme
dans le chapitre sur la fièvre catarrhale du mouton) car les données étaient insuffisantes pour déterminer avec
précision la distribution mondiale du virus. Chez les animaux domestiques, les infections par le virus de la
maladie hémorragique épizootique sont généralement asymptomatiques, de sorte qu'en l'absence de
surveillance sérologique et/ou virologique spécifique, il est difficile de confirmer l'absence de circulation
virale. Le virus de la maladie hémorragique épizootique est un Orbivirus transmis par Culicoides dont la
distribution mondiale est similaire à celle du virus de la fièvre catarrhale du mouton. Les vecteurs du virus de
la maladie hémorragique épizootique ont cependant été très mal décrits. Étant donné qu'il est peu probable
qu'une infection par le virus de la maladie hémorragique épizootique se traduise par une forme
clinique chez les animaux d'élevage, la surveillance serait le meilleur moyen de déterminer la
distribution du virus.
Marchandises dénuées de risques (article 8.3.2 du chapitre sur la fièvre catarrhale du mouton)
Afin de tenir compte des produits issus des animaux sauvages, le Groupe a ajouté les bois et les sabots.
Le Groupe a soumis à la Commission scientifique le point 5 (embryons produits in vivo) pour obtenir des
éclaircissements. Il a estimé ne pas disposer de suffisamment d'expertise pour analyser les différentes catégories de
produits, notamment les embryons bovins produits in vivo ou in vitro ainsi que les ovocytes. Le Groupe a
également signalé une confusion quant à l'utilisation de ces termes (in vivo et in vitro) dans les différentes sections
du chapitre sur la fièvre catarrhale du mouton. Le même paragraphe que celui inclus dans le chapitre sur la fièvre
catarrhale du mouton été proposé mais la référence au sérotype 8 de ce virus (liée à la spécificité du sérotype) a été
supprimée.
Pays ou zone indemne (article 8.3.3 du chapitre sur la fièvre catarrhale du mouton)
Arès avoir examiné cet article, le Groupe a retenu les éléments suivants pour le virus de la maladie hémorragique
épizootique :
• La surveillance décrite dans le chapitre sur la fièvre catarrhale du mouton est spécifique de cette maladie.
Concernant le virus de la maladie hémorragique épizootique, la surveillance est compliquée par l'absence de
signes cliniques chez les animaux domestiques, par la contamination des animaux sauvages (des cervidés en
particulier) et par le manque de connaissances sur les insectes vecteurs. Aussi, la surveillance de ce virus
devrait-elle être différente de celle du virus de la fièvre catarrhale du mouton.
• Les vaccins contre la maladie hémorragique épizootique ne sont pas largement disponibles dans le
commerce. Un vaccin inactivé et un vaccin vivant atténué sont disponibles contre l'infection à virus Ibaraki
(EHDV-2 ou sérotype 2 du virus de la maladie hémorragique épizootique). Les vaccins ne sont généralement
pas disponibles pour les autres sérotypes. Les dispositions liées à la vaccination seraient donc actuellement
inadaptées dans le chapitre consacré à cette maladie.
• Le paragraphe 4 a été supprimé. Compte tenu de l'impact limité du virus de la maladie hémorragique
épizootique sur la santé des animaux d'élevage, le Groupe a estimé et indiqué dans ses recommandations qu'il
n’était pas nécessaire d'être prescriptif en fournissant des détails sur le zonage. Le Groupe a par ailleurs
estimé que la question de la surveillance était correctement couverte dans le paragraphe 1.
Zone saisonnièrement indemne (article 8.3.4 du chapitre sur la fièvre catarrhale du mouton)
En extrapolant à partir d'autres infections à Orbivirus transmises par Culicoides, il a été estimé que l'infection
devait être hautement saisonnière. C’est pourquoi une zone saisonnièrement indemne est faisable et justifiable sur
le plan biologique. Cependant, étant donné les différences épidémiologiques mondiales qui existent pour les
infections à virus de la maladie hémorragique épizootique, il est difficile de proposer des critères utilisables dans
tous les pays pour prouver définitivement l'absence de vecteurs compétents du genre Culicoides dans un pays ou
dans une zone.