Traitement des foyers d’IAHP
En cas de confirmation d’un foyer dû au virus H5N1 de l’IAHP, le foyer est notifié
par le Chef des Services vétérinaires / Commissaire à la production animale,
et une équipe de réponse rapide est mobilisée sur le champ afin de mettre en
place un cordon de sécurité sanitaire autour de la ferme ou de la zone infectée
et de recenser le nombre d’oiseaux et de sacs d’aliments, d’œufs, etc. L’équipe
de réponse rapide procède ensuite à l’abattage sanitaire des volailles dans le
respect des pratiques du bien-être animal, et à leur destruction dans des
conditions de sécurité sanitaire. Immédiatement après cette destruction, les locaux
sont désinfectés par pulvérisation (le plus souvent en utilisant des formulations
à base de peroxyde d’hydrogène, comme le Virkon). Les locaux sont ensuite
fermés et les litières compostées. Après un délai de quatre semaines, les litières
sont enlevées et enfouies profondément dans le sol. L’exploitation est ensuite
soumise à une procédure intensive de nettoyage et de désinfection. Des
échantillons prélevés de l’environnement sont envoyés au NRLPD huit semaines
après le début des opérations d’élimination. Si l’absence de virus est constatée,
les locaux sont remis à disposition de l’éleveur qui peut alors procéder
à leur repeuplement.
Stratégie de surveillance de l’IAHP
et fréquence des prélèvements
Une surveillance clinique, virologique et sérologique est actuellement exercée
au Pakistan. La surveillance clinique et sérologique est réalisée par des vétérinaires
de terrain qualifiés mandatés par les 40 URS. Conformément aux dispositions
de l’article 10.4.29 du
Code terrestre
, une sérosurveillance aléatoire est réalisée
dans tout le pays, les prélèvements étant réalisés par les URS et adressés pour
analyse aux Laboratoires provinciaux de surveillance de l’influenza aviaire, qui
appliquent les techniques sérologiques de référence. Les activités de chaque
URS couvrent une zone bien délimitée, dans laquelle l’Unité en charge doit
recueillir 500 échantillons tous les mois (sang, écouvillons trachéaux et cloacaux,
tissus suspects). Les zones de prélèvement sont visitées une fois par trimestre.
En cas d’infection, les locaux sont désinfectés puis analysés pour détecter la
présence du virus, tous les mois pendant au moins trois mois. La surveillance
sérologique est exercée en deux étapes. Les Unités provinciales de surveillance
réalisent un suivi sérologique en vue de détecter l’infection par le virus de
l’influenza aviaire. Ces laboratoires sont équipés pour réaliser des examens
cliniques et recourent à des kits de détection rapide et à l’épreuve ELISA (épreuve
immuno-enzymatique) pour détecter l’apparition d’anticorps dirigés contre le virus
de l’influenza aviaire. Les méthodes sérologiques utilisées par les différents
laboratoires ont été harmonisées et tous les laboratoires utilisent maintenant
les mêmes équipements, kits et antigènes. Le recours à la sérologie permet
de déterminer l’exposition au virus sauvage ainsi que l’effet de la vaccination
dans les élevages. Les résultats obtenus par ces laboratoires sont vérifiés
par le NRLPD à Islamabad.
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2009 • 4
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