Prévention de l’introduction
du virus dans un pays
Les transferts de porcs représentent incontestablement
le principal mode d’introduction du virus du SDRP
dans des pays antérieurement indemnes. Dans certains cas,
l’importation de semence a également joué un rôle. La viande
fraîche présente un risque théorique mais aucun cas
documenté n’a été décrit de ce mode d’introduction du virus
du SDRP. Comme ces produits font régulièrement l’objet
d’échanges, y compris vers des pays qui restent indemnes,
ce risque est considéré comme faible, sous réserve que
le danger d’exposition de la population porcine du pays
importateur soit atténué. Cette condition peut être remplie
en interdisant l’alimentation des porcs avec des eaux grasses
et/ou en garantissant que les eaux grasses ne contiennent
pas de viande de porc. Il ne faut pas négliger le risque
constitué par le virus vaccinal puisqu’il existe des preuves
tangibles de circulation et de réversion vers une forme plus
virulente du virus vaccinal.
Des protocoles visant à réduire le risque constitué
par les porcs vivants et la semence sont appliqués. En ce
qui concerne les porcs vivants, ces protocoles portent sur
l’approvisionnement en provenance d’élevages certifiés
indemnes d’infection, l’application de périodes de
quarantaine et le suivi sérologique et virologique, à la fois
avant et après importation. La méthode RT-PCR s’est avérée
très utile pour démontrer l’absence du virus dans les lots
de semence, mais il faut s’assurer que chaque type de
diluant utilisé est compatible avec ces épreuves.
Les frontières d’un pays constituent de toute évidence
la première ligne de défense. Il faut à tout moment empêcher
les déplacements illégaux de porcs. Partout où des porcs
sauvages risquent d’être présents, des mesures doivent être
prises pour protéger les populations domestiques contre tout
contact avec ces populations sauvages. Les ports et les
aéroports offrent également des voies potentielles
d’introduction du virus, à travers les déchets de cuisine et,
dans le cas des ports, la vente illégale de porcs et de viande
de porc transportée dans les navires.
Pour en savoir plus :
Plan d’urgence vétérinaire australien (AUSVETPLAN) :
www.animalhealthaustralia.com.au/fms/Animal%20Health%20Austra
lia/AUSVETPLAN/prrs3final.pdf
Analyse des risques pratiquée en Nouvelle-Zélande :
www.biosecurity.govt.nz/files/regs/imports/risk/prrs-risk-analysis.pdf
Rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur les
risques posés par la viande fraîche : Opinion of the Scientific Panel
on Animal Health and Welfare (AHAW) on a request from the
Commission related to the probability of transmission of Porcine
Reproductive and Respiratory Syndrome virus (PRRSv) to naive pigs
via fresh meat : http://www.efsa.europa.eu/cs/BlobServer/Scientific_
Opinion/ahaw_op_ej239_porcinereprespirasyndrprrs_en2.pdf?ssbinar
y=true
Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres
de l’OIE (édition 2008, en anglais) : www.oie.int/eng/normes/mmanual
/2008/pdf/2.08.07_PRRS.pdf
PRRS Compendium, 2003, Producer edition : www.pork.org/NewsAnd
Information/News/Publications/pubIssues.aspx?id=113
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2008 • 4
tribune
Existe-t-il une population représentative
susceptible de faire l’objet de prélèvements? (par ex., truies, verrats,
porcs de finition à l’abattoir)
Surveillance des
populations
représentatives
Visites à la ferme
Élaboration
d’un cadre
d’échantillonnage
et prélèvements
Surveillance à
l’abattoir
Prélèvements
aléatoires
Échantillons
géographiquement
stratifiés
ELISA pour la
détection
d’anticorps
Analyse
Oui Non
a)
surveillance à l’abattage des
reproducteurs et des animaux en
finition
i. le type de système de production
déterminera le choix du groupe
1. site multiple contre
un site unique N-F10
b)
en l’absence d’une telle population,
une procédure d’échantillonnage
standardisée, c’est-à-dire transversale,
pourra être élaborée en fonction du
système de production
c)
échantillons : sang, jus de viande
à l’abattoir
d)
tests : ELISA
e)
des prélèvements aléatoires
pourront être réalisés dans les
différents élevages
ii. échantillonnage
géographiquement stratifié
iii.des outils du SIG11 pourront
être utilisés pour résumer les
résultats sous forme illustrée.
Fig. 3
Pays, zone ou compartiment – infecté ou de statut inconnu –
souhaitant déterminer sa prévalence (pour détecter une prévalence
escomptée de 5 %, avec un niveau de confiance à 95 %)
Choisir une population représentative pour l’échantillonnage, telle que :
10- N-F : naissance-finition
11- SIG : système d’information géographique