Communiqué de presse
Bruxelles, le 12 septembre 2016
Associer batteries au plomb et panneaux photovoltaïques pour accroître l'auto-
suffisance électrique des ménages
Actuellement, en Belgique, les installations photovoltaïques couplées à des batteries au
plomb ne permettent pas d’assurer l’auto-suffisance électrique d'une résidence à un coût
raisonnable. C’est en résumé la conclusion de l’étude de deux chercheurs de l’ULB : leurs
simulations révèlent que le taux maximal d’auto-suffisance des panneaux solaires ne serait
que d'environ 40%, tandis que l’ajout de batteries complémentaires au plomb entraînerait
une augmentation considérable du prix de l’énergie.
De nos jours, l'utilisation de panneaux solaires et de systèmes de stockage d'électricité
domestique fait l'objet de vives discussions. Étant donné que les gouvernements
encouragent de plus en plus le recours aux énergies renouvelables et que les nouvelles
technologies (panneaux solaires et voitures électriques) deviennent progressivement plus
abordables, il semblerait que la maison du futur serait auto-suffisante, totalement
indépendante du réseau électrique et capable de satisfaire les besoins de ses occupants
grâce à l'énergie solaire.
À l'Université libre de Bruxelles, Ecole Polytechnique de Bruxelles, Aéro Thermo
Mécanique, des chercheurs menés par Guilherme Silva et Patrick Hendrick se penchent
depuis longtemps sur la question des foyers auto-suffisants en énergie. Récemment, ils sont
parvenus à des résultats très intéressants, publiés dans le journal Applied Energy sous le
titre « Associer des batteries au plomb à des panneaux photovoltaïques pour augmenter
l'auto-suffisance électrique des ménages » (Lead-acid batteries coupled with photovoltaics
for increased electricity self-sufficiency in households). Ils ont rassemblé, à l'échelle de la
Belgique, les données les plus récentes de l'Institut royal météorologique, des fournisseurs
d'électricité et des installateurs, et les ont intégrées à leurs modèles de simulation. Ils sont
arrivés à la conclusion que les panneaux solaires et les batteries n'étaient pas des plus
rentables et qu'il existait d'autres façons de produire de l'énergie verte à un prix plus
intéressant.
Le problème vient du fait que l'approvisionnement en énergie solaire et la consommation
d'électricité ne coïncident pas forcément : le soleil est au plus haut autour de midi, alors que
la plupart des ménages consomment principalement le matin et le soir. De plus, dans
beaucoup de pays, la majeure partie de l'énergie solaire n'est disponible que l'été.
Indépendamment du nombre de panneaux solaires installés, le taux maximal d'auto-
suffisance serait aux alentours des 40 pour cent. La bonne nouvelle, c'est que l'auto-
suffisance à 40 pour cent est tout à fait à notre portée à des prix proches de ceux du réseau,
grâce notamment à la récente chute des prix des panneaux solaires et à leur long cycle de
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