NB - P3C4 - Syst me moteur

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NEUROBIOLOGIE!
PARTIE 3: SOMESTHÉSIE, VISION, AUDITION, SYSTÈME MOTEUR (GRAMMONT)!
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CHAPITRE 4: LE SYSTÈME MOTEUR
➤ L’action: logique et constitution du système nerveux moteur!
• Si le système sensoriel suivent plus ou moins une logique ascendante, on pourrait croire
que l’on suive une logique descendante lorsqu’on traite des systèmes moteurs.!
• Il n’en est pas le cas: la phylogenèse a incrémenté le système moteur depuis la
périphérie jusqu’au niveau central.!
• Au cours de l’évolution, le système moteur a débuté par des protéines contractiles
seulement. Ces protéines contractiles se sont ensuite organisées en muscles, puis on a
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rajouté à ces effecteurs du système nerveux, des centres de commande. Sur ces
centres de commande ont été rajoutés d’autres centres de commandes, plus centraux
encore. !
• On est ainsi passé d’un système nerveux diffus à un système nerveux centralisé. !
• En suivant cette logique, il est facile de concevoir que même si le cerveau est le centre
commande le plus important, la moelle épinière reste capable de beaucoup de choses
car à un moment elle devait tout faire.!
• Logique du cours: muscle → cortex!
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I - COMPOSITION DU SYSTÈME MOTEUR
• Le système moteur se divise en 4 sous-systèmes:!
- les circuits spinaux, faisant intervenir les interneurones et des groupes de
motoneurones!
- les systèmes descendants, faisant intervenir le cortex moteur et les centres du tronc
cérébral!
- les ganglions de la base, impliqués dans le filtrage des commandes appropriées du
mouvement!
- le cervelet, impliqué dans la coordination sensori-motrice.!
• La chaîne de commande du système moteur est composée des muscles, de la moelle
épinière, des centres du tronc cérébral et du cortex moteur. !
• Les ganglions de la base et le cervelet sont également impliqués dans la chaîne de
commande mais fonctionnent en parallèle.!
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A) La musculature!
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1. Les différents types de fibres musculaires!
• La musculature se divise en:!
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- musculature lisse: Elle correspond à la musculature du système digestif et du
système cardiovasculaire.!
- musculature striée: C’est la musculature dite squelettique car elle est attachée au
squelette et permet dans la plupart des cas son mouvement (donc permet le
comportement). Il existe des exceptions: la plupart des muscles faciaux, notamment
la langue, sont des muscles squelettiques qui ne permettent pas le mouvement du
squelette. On peut distinguer la musculature striée en 3 grands types d’unités
motrices (= couples motoneurones-fibres musculaires):!
‣ Unités motrices rapides et fatigables (FF: « fast fatigable »)!
‣ Unités motrices lentes (S: « slow »)!
‣ Unités motrices rapides et résistantes à la fatigue (FR: « fatigue resistant »)!
• Les muscles sont composés de ces différents types de fibres en proportion différente. La
proportion de ces différents types de fibres dépend du muscle concerné, mais est aussi
très variable d’un individu à l’autre (pour des raisons génétiques et en fonction de
l’activité de l’individu), et variable pour un même individu au cours du temps.!
• Ces trois types de fibres musculaires peuvent être différenciées selon la force
développée et leur capacité de maintenir cette puissance dans le temps.!
• La première figure exprime la force développée selon les différentes fibres, après une
stimulation unique:!
- Les fibres les plus puissantes sont les fibres rapides et fatigables.!
- Les fibres lentes sont les moins puissantes.!
- Les fibres rapides et résistantes développent une force intermédiaire.!
• Sur la deuxième figure, chaque vaguelette correspond à une stimulation. On voit à peu
près la même chose.!
• La dernière figure exprime le pourcentage de la force maximale du muscle en fonction
du temps:!
- Les fibres rapides sont capable de conserver le maximum de leur puissance pendant
une quarantaine de secondes seulement. !
- Les fibres rapides et résistantes à la fatigue conservent une proportion raisonnable de
leur puissance maximale pendant un peu plus longtemps.!
- Les fibres lentes sont capables de conserver le maximum de leur puissance pendant
plusieurs heures.!
• Ces différences nous permettent de faire correspondre les types de fibres à certaines
activités: par exemple, les fibres rapides et fatigables correspondent à une activité très
explosive de type sprint. Les fibres lentes sont mobilisées pour des efforts qui se
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maintiennent dans le temps. En fonction de la longueur et de l’intensité de l’effort, les
muscles vont générer tel ou tel type d’unités motrices.!
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2. Notion de synergie musculaire!
• La synergie est la capacité de coordonner les énergies. !
• Ce qui fait qu’on puisse obtenir le maximum de puissance au niveau d’un muscle, c’est
la capacité du système nerveux de correctement recruter les fibres musculaires
nécessaires à l’effort. !
• Cette synergie s’exprime:!
- au niveau du muscle, par le recrutement coordonné de plusieurs fibres musculaires
par un unique motoneurone!
- au niveau d’un groupe de plusieurs muscles, par la contraction coordonnée de
différents muscles destinée à exécuter un mouvement précis.!
• Note: Les activités musculaires qui donneront le rapport puissance/volume le moins
élevé correspondent au bodybuilding (« gonflette »). Réciproquement, les activités
musculaires qui donneront le rapport puissance/volume le plus élevé sont les activités
de type escalade.!
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3. La contraction musculaire!
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• La musculature striée est composée d’une suite de sarcomères séparés les uns des
autres par des stries Z (d’où le nom de muscle strié) avec deux types de filaments: des
filaments épais de myosine et des filaments fins d’actine. Lors de la contraction ces
filaments coulissent les uns par rapport aux autres.!
• L’arrivée du potentiel d’action au niveau du muscle provoque une libération de calcium.!
• Les filaments épais se finissent par des têtes de myosines. Ces têtes de myosine se
fixent et rampent sur les filaments d’actine. Ainsi, les sarcomères se raccourcissent et le
muscle aussi.!
• Les filaments d’actine sont munis de molécules de troponine capables de lier le calcium.
Suite à l’arrivée d’un potentiel d’action, la libération du calcium au niveau du muscle
contribue à la fixation des têtes de myosine sur les filaments d’actine.!
➤ Métabolisme énergétique impliqué!
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• La contraction musculaire consomme de l’énergie.!
• Cette énergie est principalement recrutée par le mécanisme de basculement de la tête
de myosine, qui permet son déplacement le long des filaments d’actine.!
• La rigidité cadavérique s’explique par le maintien de la contraction des têtes de myosine
pendant un certain temps après l’arrêt du métabolisme cellulaire.!
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B) La moelle épinière!
• On retrouve ici la notion de synergie musculaire.!
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1. Mototopie au niveau de la moelle épinière!
• Le corps cellulaire des motoneurones est localisé au niveau ventral de la moelle
épinière. !
• Ces corps cellulaires ne sont pas répartis n’importe comment: il existe une mototopie qui
est représentée dès le niveau de la moelle épinière. !
• On distingue 3 groupes de muscles:!
- les muscles axiaux sont principalement les muscles situés au niveau de l’axe du
corps, donc au niveau du tronc.!
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- les muscles proximaux sont aux jonctions entre le tronc et les membres
(typiquement l’épaule et le tour du bassin)!
- les muscles distaux correspondent à la musculature des membres.!
• La mototopie se fait selon ces 3 groupes de muscles:!
- Les corps cellulaires des motoneurones présents plutôt au niveau médian projettent
vers les muscles axiaux et proximaux!
- Plus on s’éloigne de cette partie médiane, plus les neurones projettent vers la
musculature distale.!
• Cette mototopie doit être comprise différemment de la somatotopie:!
- La somatotopie est en quelque sorte zone pour zone, dans le sens où si on stimule le
cortex sensoriel en un point très précis, on ressent une pression en un point très
précis. !
- La différence mototopie/somatotopie s’explique par la synergie musculaire. Si on
stimule le cortex moteur en un point très précis, on ne stimule pas une fibre
musculaire unique mais un certain nombre de fibres musculaires et un certain nombre
de muscles qui impliquent un certain type de mouvement. Au niveau du cortex
moteur, une certaine zone code pour un certain mouvement.!
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2. Les circuits spinaux des réflexes sensorimoteurs !
• La moelle épinière est le premier centre de commande de notre musculature
squelettique. Elle transmet les commandes provenant des centres supérieurs, mais elle
est aussi responsable de façon autonome de nombreuses activités réflexes. Ces
réflexes sont gérés sans que les centres nerveux corticaux n’interviennent.!
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➤ Le réflexe d’étirement (myotatique, monosynaptique)!
• Le réflexe d’étirement est un réflexe myotatique monosynaptique.!
• Circuit du réflexe d’étirement:!
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Lorsqu’on donne un coup au niveau du tendon du quadriceps, le tendon est déformé.!
Le quadriceps est donc étiré, donc le muscle s’allonge.!
L’allongement du muscle est détecté par le fuseau neuromusculaire.!
Le fuseau neuromusculaire augmente son taux de décharge pour informer la moelle
épinière que le muscle s’est allongé.!
- Le fuseau neuromusculaire fait synapse avec un motoneurone α.!
- Le motoneurone α est activé et augmente à son tour son taux de décharge.!
- Il stimule le muscle, qui se contracte.!
- Le quadriceps se contracte donc la jambe part en avant.!
• Attention: Bien que le coup soit donné au niveau du tendon, ce n’est pas l’organe
tendineux de Golgi qui est impliqué dans ce réflexe.!
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➤ Rôle du réflexe myotatique!
• Le réflexe myotatique sert à maintenir les membres dans la position voulue
indépendamment des perturbations extérieures.!
• Exemple:!
- Lorsqu’on soulève un verre, on a un gain en terme de force qui correspond au poids
du verre. !
- Si on ajoute du liquide dans ce verre, le poids augmente. C’est une perturbation
extérieure.!
- La boucle réflexe myotatique intervient alors et augmente son effet au fur et à mesure
que le muscle tend à s’allonger. On ajoute de la force au niveau du muscle pour
maintenir la position voulue.!
• Ce réflexe myotatique sert donc à compenser les interventions extérieures.!
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• Application au réflexe myotatique de la jambe: !
- Si on tape sur le tendon, le muscle s’allonge donc le fuseau neuromusculaire
augmente son taux de décharge. !
- Cependant, le muscle revient tout de suite dans sa position initiale. !
- Mais la moelle épinière interprète cette augmentation du taux de décharge comme
une indication que la jambe est davantage pliée. !
- Comme le rôle du réflexe myotatique est de maintenir les membres dans la position
voulue, le muscle se recontracte pour maintenir sa position initiale, dans laquelle il
était déjà.!
- Ramener la jambe au bon endroit en sachant qu’elle était déjà au bon endroit a pour
résultat de lever la jambe.!
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• Le réflexe myotatique est en réalité plus ou moins monosynaptique: !
- Muscles agoniste/antagoniste: Tous les muscles fonctionnent par paire, dans laquelle
le muscle défini en tant qu’agoniste permet le mouvement dans un sens et le muscle
antagoniste fonctionne dans l’autre sens (exemple: biceps/triceps). Ces termes sont
relatifs.!
- Au niveau du réflexe myotatique, un interneurone inhibiteur intervient pour inhiber le
motoneurone α qui alimente le muscle antagoniste.!
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➤ Le réflexe de flexion (polysynaptique)!
• Le réflexe polysynaptique de flexion implique un circuit synaptique un peu plus
complexe.!
• Lorsqu’on marche sur une punaise, la jambe se lève. Par ailleurs, on ne tombe pas,
c’est à dire que l’autre jambe prend tout le poids sur elle. Cela est possible grâce à un
circuit synaptique médullaire. Lors de ce réflexe, une jambe doit se fléchir, l’autre doit
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s’étendre. C’est pour cela qu’il y a des interneurones, mis les uns derrière les autres
pour effectuer un certain nombre de fonctions.!
• Circuit du réflexe de flexion:!
- Lorsqu’on marche sur une punaise, la punaise est perçue par un récepteur cutané.!
- La fibre cutanée afférente fait synapse sur une couche de 4 interneurones d’entrée. !
- 2 interneurones d’entrée sont à l’origine du mouvement de la jambe qui doit se fléchir:!
‣ 1 de ces interneurones fait synapse sur un interneurone inhibiteur du motoneurone
α innervant le muscle extenseur de la jambe qui doit se fléchir.!
‣ 1 de ces interneurones fait synapse sur un interneurone activateur du motoneurone
α innervant le muscle fléchisseur de la jambe qui doit se fléchir.!
- 2 interneurones d’entrée sont à l’origine du mouvement de la jambe qui doit s’étendre
pour fournir un appui. Ces 2 interneurones d’entrée font synapse sur 2 interneurones
qui permettent de décusser:!
‣ 1 de ces interneurones fait synapse sur un interneurone inhibiteur du motoneurone
α innervant le muscle fléchisseur de la jambe qui doit s’étendre.!
‣ 1 de ces interneurones fait synapse sur un interneurone activateur du motoneurone
α innervant le muscle extenseur de la jambe qui doit s’étendre.!
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3. La locomotion!
• La locomotion est également assurée par la moelle épinière, par des circuits spinaux.!
• La locomotion est ajustable aux changements de situations sans intervention centrale:!
- Le rythme de la marche est ajustable par la moelle épinière seule. !
- Si on bute sur un obstacle, c’est également la moelle épinière qui est capable de
lever le pied puis de retrouver le rythme de marche normale. !
- C’est ce qu’on peut démontrer sur le chat: en réalisant une section lombo-thoracique
sur la moelle épinière, le chat se retrouve paralysé du train arrière. Mais si on place le
train arrière dans un harnais et qu’on met le chat sur un tapis roulant, il peut marcher
de manière normale. De la même façon, le train arrière du chat est capable sans
intervention centrale d’éviter un obstacle placé devant une patte.!
• Réflexe vs. activité rythmique: La locomotion est la génération d’un ensemble d’activités
rythmiques automatiques et d’activités réflexes.!
• La locomotion utilise des générateurs de rythmes en partie indépendants des afférences
sensorielles. Ce sont de petits circuits synaptiques médullaires (Central Pattern
Generator ou CPG) qui tournent en boucle et qui sont à la base de l’activité rythmique.!
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C) Les voies descendantes: tronc cérébral et
cortex!
• Au cours de l’évolution, on a rajouté à la moelle épinière un nouveau centre de
commande, le tronc cérébral. !
• Au niveau du tronc cérébral, la motricité n’est pas tout à fait volontaire.!
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1. Voie médianes et voie latérales!
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• On différencie 2 grands types de voies descendantes: les voies médianes et les voies
latérales. Elles se distinguent par plusieurs propriétés:!
- Les voies médianes projettent au niveau de plusieurs segments médullaires, et les
axones des neurones impliqués possèdent des collatérales qui décussent. Les voies
médianes ont donc des neurones projetant bilatéralement sur plusieurs segments.!
- Les voies latérales s’arrêtent au niveau d’un seul segment ou de très peu de
segments et ne projettent que d’un seul côté, ipsilatéralement.!
• Ces propriétés peuvent être reliées à la musculature innervée par ces différentes voies:!
- Les voies médianes projettent plutôt au niveau de la musculature axiale et proximale,
tandis que les voies latérales projettent plutôt au niveau de la musculature distale. !
- Utilité: Quand on veut contracter les muscles axiaux, la même commande est
envoyée au niveau de plusieurs segments à gauche et à droite. Quand on veut
contracter un muscle distal, il vaut mieux que la commande soit envoyée seulement
au membre qu’on veut mouvoir.!
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2. Voies descendantes issues du tronc cérébral!
• Sont issues du tronc cérébral 4 grandes voies extrapyramidales:!
- Voie issues du noyau vestibulaire: !
‣ Le noyau vestibulaire projette au niveau médian, il est à l’origine de la voie
vestibulo-spinale. !
‣ Le noyau vestibulaire reçoit des informations du système vestibulaire, qui participe
au sens du vertical. Le noyau vestibulaire est impliqué dans la gestion de
l’équilibre.!
- Voie issue de la formation réticulaire: !
‣ La formation réticulaire projette au niveau médian.!
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‣ Elle est impliquée dans la gestion de la posture (note: le maintien de la position
debout fait intervenir le polygone de sustentation).!
- Voie issue du colliculus supérieur:!
‣ Elle est à l’origine d’une projection médiane.!
‣ La voie issue du colliculus supérieur s’arrête au niveau cervical.!
‣ Elle est impliquée dans la motricité oculaire et la motricité de la tête.!
- Voie issue du noyau rouge (voie rubrospinale):!
‣ Elle est à l’origine d’une projection latérale.!
‣ Elle s’arrête également au niveau cervical.!
‣ Elle est impliquée dans la motricité des bras.!
• Les voies partant de ces noyaux sont impliquées dans la coordination de mouvements
et dans les accompagnements posturaux. Elles concernent plutôt la musculature
axiale et proximale.!
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➤ Exemple d’accompagnement postural!
• On demande à un sujet de tirer sur une manette lorsque le son retentit. On enregistre
parallèlement l’activité au niveau du biceps et au niveau du mollet.!
• Quand le son retentit, ce sont d’abord les muscles du mollet qui s’active avant les
muscles du biceps. C’est un cas de signal proactif en cas d’instabilité posturale
anticipée.!
• Note: On a enregistré le mollet mais il faut bien comprendre que c’est l’ensemble du
corps qui se contracte.!
• Ces ajustements posturaux peuvent se faire par anticipation, c’est à dire de façon
proactive, ou en réaction, de façon rétroactive: si tous les ajustements posturaux
proactifs ne sont pas suffisants, on peut ajouter des ajustements posturaux de façon
rétroactive.!
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3. Voies descendantes issues du cortex!
➤ Le cortex moteur primaire (aire 4)!
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• Le cortex moteur primaire correspond à l’aire 4, il est situé en avant de la scissure de
Rolando.!
• La mototopie au niveau du cortex moteur primaire est à peu près en terme de surface
équivalente à la somatotopie.!
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➤ Le cortex prémoteur (aire 6) et l’aire motrice supplémentaire!
• Différentes structures du cortex sont impliquées dans la motricité.!
• L’aire motrice supplémentaire et le cortex prémoteur sont, de façon très réductrice,
impliqués dans différents types de fonctions préparatoires au mouvement.!
• Le cortex moteur primaire est la structure corticale qui communique directement avec la
moelle épinière. Il est à l’origine de la voie pyramidale. La voie pyramidale est la voie de
la commande volontaire.!
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➤ Voie pyramidale (cortico-motoneuronale)!
• La voie pyramidale est une voie est très simple:!
- Elle commence au cortex moteur primaire.!
- Arrivé au niveau des pyramides bulbaires, la voie pyramidale décusse.!
- Elle poursuit son chemin au niveau latéral.!
- Les neurones du cortex font synapse sur les motoneurones α dans la moelle épinière.!
• La voie pyramidale est monosynaptique: les neurones du cortex font directement
synapse sur des motoneurones α.!
• La décussation au niveau bulbaire implique que s’il y a une lésion au niveau d’un
hémisphère, c’est la partie contralatérale du corps qui sera affectée.!
• À l’origine de la voie pyramidale est une population de cellules particulière appelées
cellules de Betz (20% des cellules du cortex moteur primaire). Ce sont de très grosses
cellules pyramidales (corps cellulaire de 25-30 µm). C’est cette voie qui est a priori à
l’origine de nos actions volontaires.!
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➤ Relation entre voies pyramidales et extrapyramidales!
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• Pour que le tronc cérébral puisse effectuer des ajustements proactifs, il faut qu’il soit au
courant des plans du cortex moteur primaire. Il y a donc une communication entre le
cortex moteur primaire (par les 80% de neurones qui ne sont pas des cellules de Betz)
et le tronc cérébral. Les structures prémotrices communiquent également avec le tronc
cérébral.!
• D’autre part, lorsqu’on lance l’action, il y a activation du cortex moteur primaire à l’origine
de la voie pyramidale. Les cellules de Betz envoient également des collatérales
axonales pour informer le tronc cérébral de la commande « définitive » qui est lancée.!
• Ainsi, le tronc cérébral par ces deux mécanismes est correctement informé du
mouvement.!
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➤ Le cortex moteur primaire et le codage de la direction du mouvement!
• Les neurones du cortex moteur primaire répondent également à une courbe de
préférence.!
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• Cette propriété a été démontrée par des expériences sur des singes: !
- On demande au singe de placer sa main au niveau d’un dispositif muni de cibles
qu’on peut allumer. Quand une cible s’allume, le singe doit pointer au niveau de la
cible. !
- À chaque mouvement, on enregistre l’activité d’un neurone. On obtient alors un
raster: chaque point correspond à un potentiel d’action qui est produit au cours du
temps quand l’animal est en train d’effectuer le mouvement, et chaque ligne
correspond à un essai de l’animal. !
- Note: On peut aussi écouter les potentiels d’action au lieu de les observer.!
• Le neurone enregistré décharge d’autant plus lorsque l’animal pointe vers la gauche.!
• Au début des années 80, un chercheur a décrété que les neurones activés selon une
direction préférée codaient pour une direction unique. Ainsi, ce neurone, bien qu’il soit
activé dans toutes les directions, code toujours pour un mouvement à gauche. !
• À partir de ce décret, ce chercheur a transformé l’activité de ce neurone en vecteur:!
- La direction du vecteur est fixée en fonction de la direction préférée du neurone. Pour
ce neurone par exemple, la direction du vecteur est de 180°. !
- La norme, la longueur du vecteur est décrétée comme dépendant du niveau
d’activation du neurone. Dans tous les cas, le vecteur pointe vers la gauche mais est
plus long lorsque l’animal pointe vers la gauche et moins long lorsqu’il pointe vers la
droite. !
• Mettons qu’un deuxième neurone dont la direction préférée est de 90° s’active en même
temps que le neurone précédent. Avec l’activité enregistrée et par une transformation
mathématique, on peut savoir la direction dans laquelle l’animal a pointé.!
• Le fait que le neurone à 180° s’active quel que soit le mouvement s’explique par la
synergie musculaire.
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