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La femme, cette autre révolution de Bourguiba
C
L
E Combattant Suprême vient encore une
fois de renouveler, la constante sollici-
tude qu'il a toujours manifestée à l'en-
droit de la femme en visitant hier la première
exposition nationale, organisée sur le thème
« Femme productrice et développement ».
Déjà du temps où la Tunisie ployait sous le
joug colonial, le Combattant Suprême, rete-
nait en tête des priorités nationales, la réhabili-
tation de la femme.
Aujourd'hui, élément dynamique de la na-
tion, elle est devenue l'un des facteurs les plus
importants de l'évolution et du progrès.
Bénéficiant d'une législation révolutionnaire
conçue par un libérateur conscient de sa
valeur, la Tunisienne évolue librement et
fièrement dans une société qui reconnaît ses
droits et ses acquis.
D'esclave, elle a accédé au statut d'un être
libre. ITOi ENNE, elle le proclame par son
droit de vote — au moment oii bien des
femmes occidentales n'avaient pas en-
core accédé à ce droit — acquis dès l'aube de
l'indépendance, par son droit à la scolarisa-
tion, par son statut L'homme n'est plus son
maître, mais son compagnon de route. Femme,
mère et partenaire économique efficace, elle
bataille main dans la main avec l'homme, pour
l'édirication d'une société meilleure et sans
cesse en progression.
La Tunisienne, digne de la
confiance de Bourguiba
Arrivée à présent à l'âge de la maturité,
celui de l'épanouissement cette révolution qui a
réalisé tant d'acquis en si peu de temps a tenu
sa gageure : la femme, responsable et
consciente de ses droits et de ses devoirs, a été
digne de la confiance de Bourguiba.
Libre, elle a su assumer cette liberté avec un
sens aigu de la responsabilité.
Or dans une Tunisie libre, ouverte sur le
progrès, jalouse de son authenticité, l'on a du
mal à imaginer que certains épousent des idées
et comportements obscurantistes et médiévaux
d'autant plus lorsqu'on est tunisienne, fille de
l'indépendance jouissant des fruits d'une révo-
lution unique dans les annales de l'histoire. On
ne peut pas, on n'a pas droit d'être aveugle à la
lumière et de rejeter les hautes valeurs d'une
liberté qui a été l'aboutissement d'une convic-
tion bourguibienne qui défie tout un état
d'esprit archaïque et dégénérescent propre à
cette époque.
temehts
UE cherchent ces femmes accoutrées de
I linceuls, longues vêtues, la mine aigriç
'à la démarche robotique, aux compor-
austères et d'un ascétisme hors des
temps qui frise l'hystérie ?
— Ne savent-elles pas que la vérité d'aujour-
d'hui, la vérité, ne peut être quétée dans les
labyrinthes d'un obscurantisme passéiste !
L'Islam, le vrai, est la religion du savoir, du
progrès, de l'action, de la joie de vivre et de la
lumière.
L'Islam, un moteur de modernité
L'Islam est tolérance, amour et miséricorde.
Ce n'est donc que travestir ces nobles valeurs
que de véhiculer le message du désespoir
annonciateur d'apocalypse
Se mettre en marge de la civilisation et ne
pas participer la production de l'histoire, c'est
trahir l'esprit progressiste de l'Islam et renier
ses valeurs dynamiques, qui ont rayonné des
siècles durant sur l'humanité.
Surtout en cette période cruciale de la vie de
la Nation où les Tunisiennes sont plus que
jamais appelées à se mobiliser aux côtés des
Tunisiens pour défendre leurs propres acquis
et ceux du régime républicain.
Donc condamner ces agissements destruc-
teurs et déstabilisateurs, c'est non seulement
servir les commandements de l'Islam, mais
aussi la pérennité et l'invulnérabilité de la
patrie.
Dorra CHAMMAM
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