Télécharger L'état de l'industrie française : rapport annuel 2001 au format PDF, poids 1.48 Mo

3
Préface
Préface
R
Regroupant à parité les présidents des grandes fédérations industrielles et les
représentants des principaux services de l’Administration concernés, la Commission
permanente de concertation pour l’industrie (CPCI) assure depuis près de six ans deux
missions essentielles :
- favoriser la concertation entre les industriels et les pouvoirs publics,
- informer l’opinion publique sur la situation de l’industrie.
Dans le cadre de cette concertation, nous retiendrons surtout trois axes sur lesquels
les actions du gouvernement rejoignent celles des fédérations industrielles :
- soutenir les efforts des industriels en matière de recherche et d’innovation,
- dynamiser notre industrie en offrant aux jeunes des débouchés attractifs dans des
activités porteuses d’avenir,
- favoriser un " développement industriel durable ", pour lequel une nouvelle section
a été créée en 2001, qui permettra d’orienter de façon constructive les incitations des
pouvoirs publics en la matière.
Sur ces grands thèmes, comme sur bien d’autres, la concertation entre les pouvoirs
publics et les industriels devra se poursuivre. Elle se déroule au sein des assemblées
plénières de la Commission où le dialogue enrichit nos points de vue dans un esprit
d’ouverture et d’écoute réciproques, comme au sein des sections spécialisées où des
analyses et des études spécifiques permettent de mieux évaluer et orienter les
mesures ayant un impact sur le développement de notre industrie.
Au vu des travaux déjà réalisés, nous tenons donc à remercier vivement le président
Dewavrin et les présidents des six sections de la CPCI, madame Clément et
messieurs Deleuze, Gautier-Sauvagnac, Jacomet, Mer et Sarkozy, ainsi que tous
leurs collaborateurs, pour les efforts qu’ils ont déployés. Désireux comme les indus-
triels d’établir un cadre propice au développement économique en France, nous
avons beaucoup apprécié leurs suggestions sur les aménagements à apporter à terme
à la taxe professionnelle, sur le renouveau des soutiens publics à l’innovation, sur
l’assouplissement des dispositifs sociaux ou pour la promotion des produits français
dans le monde.
La Commission se doit aussi d’éclairer l’opinion publique sur la situation de
l’industrie française.
Tel est l’objet de ce cinquième rapport. Une fois de plus, notre industrie a été au
cœur du développement économique du pays en 2000. Ses performances ont été
les meilleures de la décennie, en particulier marquées par un développement
exceptionnel de l’emploi industriel. Ainsi, avec plus de 70 000 emplois créés,
notre industrie réalise son meilleur score depuis plus de 25 ans.
Ce rapport jette aussi un nouveau regard sur l’imbrication croissante entre l’industrie
et les services qui lui sont liés, qu’ils soient internes ou externes aux entreprises
industrielles, et sur l’importance d’un meilleur développement de l’économie des
connaissances et de l’information.
Nous souhaitons donc que cet ouvrage trouve auprès du public, comme les années
précédentes, la place qu’il mérite.
Le ministre de l'Économie, Le secrétaire d'État à l'Industrie
des Finances et de l'Industrie
Laurent Fabius Christian Pierret
7
La commission permanente
La commission permanente
de concertation pour l’industrie
de concertation pour l’industrie
Les mandats de la Commission :
éclairer, débattre, étudier, proposer
Créée par décret du 25 juin 1996, la Commission permanente de concertation pour l’industrie a pour mission d’éclairer les
pouvoirs publics et l’opinion sur la situation de l’industrie en France et sur sa contribution au développement de l’économie et
de l’emploi, sur les actions nécessaires en matière de politique industrielle et d’innovation, et sur l’impact des politiques publiques
sur l’industrie.
À cet effet, la Commission :
- établit un rapport annuel public sur la situation de l’industrie française.
- organise la concertation entre les administrations et les professionnels dans tous les domaines concernant le développement
industriel en France.
- coordonne et réalise des études sur l’impact des textes ou projets de textes, législatifs et réglementaires, nationaux ou com-
munautaires, relatifs à l’industrie et à la compétitivité des entreprises.
- fait toute proposition pour favoriser le développement de l’activité et de l’emploi industriel.
Composition de la commission :
souplesse et partenariat
La CPCI est présidée par le ministre chargé de l’Industrie. Son vice-président est M. Dewavrin, président du Groupe des
fédérations industrielles.
Le secrétaire général est M. Béguin (chef du Sessi à la Digitip), assisté de M. Gondran (GFI).
Réunie une à deux fois par an en séance plénière, la Commission constitue en son sein diverses sections chargées de
répondre aux problèmes qui lui sont posés. Ces sections se réunissent autant que de besoin et peuvent faire appel à des experts
ou créer des groupes de travail spécialisés.
- La section “fiscalité” est présidée par Mme Clément (Fim), le rapporteur étant M. Magné (Digitip). De plus, Mme Clément
a animé une section sur la “sous-traitance”, dont M. Parcy (DARPMI) était le rapporteur.
- La section “innovation” est présidée par M. Mer (FFA), le rapporteur étant M. Borot (Digitip).
- La section “commerce extérieur” est présidée par M. Jacomet (UIT), le rapporteur étant M. Battistelli (Digitip).
- La section “emploi” est présidée par M. Gautier-Sauvagnac (UIMM), le rapporteur étant Mme Arcier (Digitip).
- La section “diagnostics et prospective”, est présidée par M. Sarkozy (UIT), le rapporteur étant M. Honoré (Digitip). Elle
est chargée d’établir le rapport annuel de la CPCI sur l’industrie.
De plus, une nouvelle section sur le “développement industriel durable” vient d’être créée. Elle est présidée par M.
Deleuze (UIC), le rapporteur étant M. Pesson (Digitip).
Présidence
Secrétariat général
Section
Emploi
Section
Innovation
Section
Sous-traitance Section
Diagnostics
et prospectives
Propositions
au Gouvernement
Rapport
annuel public
COMMISSION
Collège entreprises 14
Collège administration 14
Experts 3
Section Fiscalité
Simplication
administrative
Section
Commerce
extérieur
Développement
industriel
durable
8
Liste des membres de la CPCI
(*)
L’industrie est représentée par les personnalités suivantes :
M. Claude Tétard, président de l’Union française des industries de l’habillement ;
M. Jean-Paul Béchat, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales ;
M. Yves de Belabre, président du Comité des constructeurs français d’automobile ;
Mme Martine Clément, présidente de la Fédération des industries mécaniques ;
M. René Deleuze, président de l’Union des industries chimiques ;
M. Daniel Dewavrin, président de l’Union des industries métallurgiques et minières ;
M. Henri Griffon, président de l’Union nationale des industries de l’ameublement ;
M. Guillaume Sarkozy, président de l’Union des industries textiles ;
M. François Mauduit, président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication ;
M. Francis Mer, président de la Fédération française de l’acier ;
M. Jean-JacquesTchikladze, président de la Fédération de la plasturgie ;
M. Victor Scherrer, président de l’Association nationale des industries alimentaires ;
M. François Gutlé, président de la Fédération de l’imprimerie et de la communication graphique ;
M. Philippe Trépant, président de l’Union française des industries pétrolières.
L’Administration est représentée à parité :
- par un directeur pour chacun des neufs départements ministériels chargés respectivement de la Défense, des
Affaires étrangères, du Travail et des Affaires sociales, de l’Économie, du Budget, de l’Environnement, de
l’Agriculture, des PMI, de la Recherche ;
- ainsi que par le commissaire au Plan, le directeur général de l’Industrie, le secrétaire général à la Coopération
européenne (SGCI), le directeur général de l’Insee, le délégué à la Datar.
La CPCI comprend trois personnalités qualifiées :
M. Michel Didier (Rexecode),
M. Jacques Fontagné (Cepii),
M. Christian de Perthuis (Bipe).
(*) cf. arrêté du 23 juin 99.
La commission a été renouvelée en juin 1999. Les membres sont nommés pour 3 ans.
La situation
de l’industrie
Rapport réalisé pour la CPCI par le
Sessi en collaboration avec l’Insee
française
RAPPORT 2001
11
De bons résultats, des créations
De bons résultats, des créations
d’emplois exceptionnelles,
d’emplois exceptionnelles,
mais des adaptations
mais des adaptations
structurelles à favoriser
structurelles à favoriser
Progressivement confrontées au ralentissement américain…
L’activité industrielle française était exceptionnelle fin 1999 et début 2000. Mais la hausse du prix du pétrole et la volon-
té des autorités américaines d’éviter tout risque de surchauffe ont entraîné un tassement progressif de la croissance mon-
diale à partir de l’été 2000 (cf. chapitre 1). Parti des États-Unis, ce ralentissement mondial a particulièrement affecté les
secteurs industriels liés aux technologies de l’information en mettant un terme à leur surévaluation boursière. Ainsi, le
" e-krach " a ajouté son impact financier aux effets classiques d’une fin de cycle conjoncturel.
… les industries européennes et française restent assez dynamiques courant 2000
Très dynamique début 2000, l’industrie européenne ralentit progressivement à partir de l’été 2000, en particulier en
Allemagne. Déclenché par la baisse de la demande extérieure, ce retournement est accentué par une montée des tensions
inflationnistes due à la hausse des prix du pétrole et des matières premières, accentuée par celle du dollar et par le main-
tien des taux d’intérêt à court terme à des niveaux élevés.
L’industrie française, dont l’expansion avait été remarquable fin 1999, a marqué un léger palier au premier trimestre 2000
en raison du plafonnement des achats d’automobiles en Europe. Dans un contexte de fortes tensions sur les capacités de
production et de difficultés de recrutement élevées, elle se fait ainsi momentanément rattraper par l’Allemagne et l’Italie,
puis renoue avec la croissance à partir du printemps. Bénéficiant du soutien de la demande intérieure, la croissance se
poursuit ainsi jusqu’à la fin de l’année, mais avec des perspectives pour 2001 qui se dégradent fortement.
La compétitivité de l’industrie française s’est maintenue
Avec le doublement de la facture énergétique (de 0.8 à 1.7 point de PIB), l'excédent commercial global disparaît en 2000.
L’excédent industriel se détériore aussi mais de façon temporaire, en raison de la hausse des prix des biens intermédiaires
et d’une vigueur exceptionnelle des importations, notamment pour les produits liés aux technologies de l’information.
Dès la fin de l’année 2000, l’excèdent industriel se redresse et retrouve des niveaux proches de ceux de 1998-99 (cf. cha-
pitre 2).
La compétitivité de l’industrie française semble s’être maintenue, comme l’attestent la stabilité de nos parts de marché
en volume et le montant élevé des grands contrats engrangés en 2000. Hors zone euro, elle a été favorisée par la hausse
du dollar. Mais, au sein de la zone euro, la situation serait moins favorable, avec une légère dégradation relative de nos
coûts unitaires.
Les exportations progressent de façon spectaculaire, notamment vers l’Amérique, l’Asie et l’Afrique, et surtout dans les
secteurs de l’aéronautique, de l’automobile et des télécommunications. Les déficits commerciaux avec la Chine, le Japon
et l’Allemagne s’accentuent.
La mondialisation de l'industrie française s’accélère
Même en excluant certaines grandes opérations liées au secteur des télécommunications, les investissements directs à
l’étranger ont fait un nouveau bond en 2000. Cette progression illustre le dynamisme des industriels français, soucieux
de pénétrer les marchés porteurs à l'étranger et de se positionner dans les mouvements de restructuration en Europe. Cette
montée des placements à l’étranger conforte les implantations en Amérique du Nord, sans négliger des marchés comme
la Chine et le Brésil. En contrepartie, elle favorise la délocalisation de certains pôles d’expansion et génère des sorties de
capitaux très importantes, les prises de participation étrangères en France augmentant bien plus modérément que celles
de la France à l’étranger.
1 / 164 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !