l’internationalisation, les interrogations, les
méthodes, les modes d’administration de la preuve,
et jusqu’à l’organisation des articles restent bien
différents d’un côté et de l’autre de l’Atlantique.
Du point de vue français, la sociologie étasunienne
est même dans une position paradoxale. Certains
de ses auteurs et de ses programmes de recherche
sont bien connus des lecteurs français, du fait d’un
travail d’importation important et de qualité. Mais
les développements récents, ainsi que la structure
d’ensemble de la discipline, sont, eux, moins bien
perçus.
Plusieurs éléments expliquent cette situation. La
richesse du champ, qui regroupe les 14 000
membres de l’association professionnelle et près de
deux cents revues, en est un. Cette gigantesque pro-
duction rend le suivi de l’actualité de la discip-
line complexe. La logique de l’importation en est
un autre. Comme dans d’autres cas de circulation
internationale des idées [Hauchecorne, 2009], les
textes importés le sont en fonction des intérêts pro-